Tony Gatlif : « Pourquoi n’ont-ils rien dit ? »
Cinéma. Tony Gatlif évoque son dernier film "Liberté". Un retour sur le sort des Tsiganes sous l’occupation.
"Liberté", le dernier film de Tony Gatlif sortira dans les salles le 24 février. L’avant-première a eu lieu à Montpellier au cinéma Diagonal, jeudi dernier en présence du réalisateur. Le film aborde le sort des Tsiganes en France pendant l’occupation. « Il fallait faire ce film, explique le réalisateur, il est utile, pas seulement pour les Gitans. Il résonne avec l’époque que nous traversons. Il y a des mots qui sont lâchés actuellement que l’on n’aurait pas osé prononcer dans les années 50. En même temps c’était un film dangereux pour un auteur comme moi qui adore partir en vrille. La dimension historique m’a contraint à tenir le cap. »
L’extermination des Tziganes est un fait souvent oublié. Le nom des victimes tsiganes ne fut même pas mentionné durant le Procès de Nuremberg. On trouve d’ailleurs très peu de films documentaires ou livres sur le sujet. « J’ai toujours eu envie de faire ce film mais cela me faisait peur, confie Tony Gatlif, les Roms que je rencontrais me disaient souvent : Fais-nous un film sur la déportation des Roms ».
suite : http://jmdinh.net/articles/montpell...
L’association Confluences Nomades Vendredi 26 février "Liberté" de Tony Gatlif au Casino, à Auxerre, à 19h45 avec Jacques Sigot.
http://yonne.lautre.net/spip.php?article3903&lang=fr
Forum, réflexions propositions
suite à mes articles sur la "Shoah" des Tsiganes:
Tout d’abord tous mes remerciements pour votre article sur la "shoah" des Tsiganes.
Les Tsiganes n’ont pas les moyens ni les infrastructures nécessaires pour qu’il y ait un travail de mémoire sur les persécutions faites à l’encontre de leur peuple ni sur leurs victimes tel qu’il a été possible d’être fait par, pour les Juifs.
Naïve, j’ai toujours espéré que de la persécution des uns naisse la reconnaissance de la persécution des autres... dans un élan de solidarité... en vain.
A mon humble niveau chaque année auprès de mes élèves j’essaie de les faire réfléchir sur les préjugés, l’image négative des tsiganes à travers un chant... Dans le cadre de thématique sur la guerre...leur faire découvrir des œuvres écrites à la mémoire des victimes ...
Quelle œuvre de musique savane écrite en mémoire pour les Victimes Tsiganes???
Vous dites “Aucune voix ne s’élève pour défendre la cause des Tsiganes discriminés, stérilisés, persécutés, spoliés, exterminés . Nulle mémoire, nulle indemnité, nulle commémoration. Rien. Le vide absolu. Ostracisme complet.”
Aucune musique ne s’élève. Silence... Musique de l’absence.
Rien (à ma connaissance) dans le répertoire de la musique savante...
Alors reste -encore- la parole ...(hors programme bien sur !!!)
Et si l’on commençait maintenant un acte commémoratif? à Salier par exemple, posons une plaque à l’emplacement du camp d’internement en attendant de se regrouper pour les démarches pour une plaque officielle...
(camps de Saliers -prêt dArles- en construction 1942
Reste à choisir une date... Nous ne serons pas que deux. J’en suis certaine nous nous décarcasserons pour que "s’ajoutent plusieurs"...
Pourquoi ne pas faire une souscription financière pour un monument à la mémoire des Tsiganes victimes de l’idéologie nazie à l’instar de la fédération de la libre pensée de la creuse pour l’érection d’un monument à la mémoire des soldats russes de La Courtine qui se battaient aux côtés des soldats français voulurent en septembre 1917 retourner en Russie “à côté de leurs camarades pour participer aux événements grandioses qui s’y déroulaient” et résistèrent aux intimidations, à l’oppression de l’état major au détriment de leur vie puisque certains furent fusillés... événements qui risquent là aussi de tomber dans l’oubli... (La raison n° 529)
Pourquoi ne pas faire une souscription financière pour commander une œuvre musicale à un jeune compositeur sensibilisé à cette cause?
Pourquoi ne pas apporter d’autres idées pour que le martyre de ce peuple ne tombe pas dans l’indifférence, dans l’oubli... Tout est à créer, faire...
Si vous, d’autres, sont intéressés par ces -ou d’autres-propositions commémoratives à la mémoire du peuple Tsigane, je mets mon mail à disposition... yenamarre cDw no-log.org Ensuite à nous de nous organiser.
Cordialement à vous, à tous.
De : yenamarre
Il y a quelques livres à ce sujet : Emmanuel Filhol, La mémoire et l’oubli, L’internement des Tsiganes en France, 1940-1946, L’Harmattan, 2001
Donald Kenrick et Grattan Puxon, Les Tsiganes sous l’oppression nazie, Centre de Recherches Tsiganes, CRDP Midi-Pyrénées, Toulouse, 1996
L’Allemagne ne reconnut l’extermination des Tziganes qu’en 1980 !
On peut voir auusi le site :
http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=75
De : 90
De : Gavali
Effectivement un devoir de mémoire serait une juste reconnaissance du/des drames de ce peuple trop souvent ignoré, parfois rejeté. Pour côtoyer souvent quelques membres de cette communauté je sais qu’ils ne seraient pas opposés à ce que l’Histoire se souviennent d’eux. Néanmoins pour collecter des informations et les transmettre il faut faire un travail de reporter car beaucoup ne n’ont que des rudiments de la langue écrite, surtout chez les adultes. Donc il est de notre devoir de les interroger et ainsi les transcrire. Aussi tenter de leur donner quelques notions de français écrits pour ceux qui vivent dans notre pays, ce qui en plus de leur donner à conter leur histoire favoriserait souvent des démarches administratives dans lesquelles ils pataugent...
M.M.
De Mengneau Michel
Ce n’est pas un devoir de mémoire, ce mot est galvaudé, c’est de l’Histoire , c’est un travail d’historien, pas de reporter, un travail dans les archives européennes, un travail auprès de ceux et celles qui sont encore vivants ou de leur descendance. El effectivement l’absence de tradition écrite a nui à la connaissance du génocide des tziganes. Mettre en concurrence les génocides des juifs ou des tziganes, alors que les nazis eux, les envoyaient dans les crématoires ou pratiquaient sur eux des "expériences médicales" n’a aucun sens. Pendant longtemps on pouvait lire " Morts pour la France" dans les nécrologies des juifs exterminés avant que les faits historiques n’ imposent une autre version et révèlent les différences entre un camp d’extermination et un camp de déportation.
Le nombre des morts tziganes est estimé entre 100 000 et 300 000 personnes.
Cette imprécision montre qu’un gros travail est nécessaire pour que tous
sachent ce que les gouvernements européens de l’époque ont laissé faire ou ont accompli .
Par exemple quelle fut l’attitude du Vatican à l’égard des Tziganes, catholiques ?
De 90
Une grande partie de la classe bourgeoise et des états Européen était pour l’extermination des TZIGANE et des ROMS et même aujourdhui je me pose encore des questions sur leurs devenir dans cette Europe ou le règne du seigneur est : un critère de premier choix.
Ils pratiquent tous l’oubli (un mensonge par omission volontaire).
Alain 04
Posté par 222
Bonjour
Excusez-moi, je découvre à l’instant cette page.
Grande amie des Tsiganes, depuis mon adolescence, j’ai toujours travaillé à la reconnaissance de ce peuple admirable, universel, qui ne demande rien, ne se plaint pas, ne participe pas aux guerres, vivant fraternellement avec tous.
Je suis prête à devenir le porte-parole officiel de leurs causes. Ancienne journaliste radio-TV, et presse, je suis à même de les défendre au mieux.
Je m’engage dès la prochaine commémoration annuelle de la Shoah des Juifs, à inonder les Médias d’articles sur le génocide des Tsiganes, pour qu’il soit enfin reconnu, et même indemnisé. Il faut populariser cette cause, l’injustice faite aux Tsiganes doit être réparée.
L’abominable Shoah aurait tué un tiers des Juifs d’Europe, le génocide des Tsiganes aurait éliminé plus de la moitié des Tsiganes.
A suivre, "eva"
evaresis@yahoo.fr
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Sommaire :
- Spécial Tsiganes, persécutions
- "Mes potes les Gitans", par Eva
Bonjour
(..) Et puis vous savez que j'adore les Gitans
mes potes, mes chers potes,
j'ai même écrit à leur attention, sur ce blog,
un article retentissant, repris par exemple
sur le site michelcollon.info ou sur Agora Vox,
retentissant parce qu'osant, cas unique,
briser un tabou, celui de la Shoah des seuls Juifs.
Oui, j'ai osé rappeler que la Shoah ne concerne
pas seulement les Juifs, mais aussi beaucoup d'autres,
et notamment les Tsiganes, dont la moitié de la population
a été exterminée pendant cette abominable période.
A titre comparatif, il semblerait qu'un tiers des Juifs ait péri.
Et pourtant, on ne parle que de ces derniers.
Petite confidence : Je discutais ce jour au téléphone
avec un super blogueur, super cordial,
(allez vite voir son blog, vous ne le regretterez pas):