La tragique victoire de l'Ouest
Hier, l'Est.
Aujourd'hui, l'Ouest.
Pour le malheur de l'Est..
Par eva R-sistons
Le communisme en URSS ? Je l'ai vu, de mes yeux, avant la chute de l'URSS, et ce que j'ai constaté n'a RIEN à voir avec la propagande occidentale. L'ordre régnait: Pas de chômage, pas de sans domicile, pas de délinquance, tout le monde a un travail, un toit, et toutes sortes d'avantages sociaux: Crèche, école, fac, santé, culture, vacances, sports... gratuits. Un métro-Musée pour un prix symbolique, la retraite assurée, des subventions pour les produits de première nécessité. Et l'Occident, aujourd'hui, crache en permanence sur tout ça ?
Petite anecdote: Une femme de notre groupe est tombée malade, elle a été prise en charge, gratuitement, bien qu'étrangère, par l'Hôpital, un hôpital hyper-moderne... Vous imaginez ça aux USA, le modèle que Sarkozy l'Américain veut nous imposer de gré, et surtout de force ? Sauve qui peut ! Ce qui nous attend, c'est le chômage, un toit et des études inaccessibles, une médecine à deux vitesses, la flexibilité, la retraite par capitalisation elle aussi inaccessible et de surcroît aléatoire, etc etc... Et bien sûr une société violemment disparate et antagoniste !
Vous voulez que je vous dise ? Bien des citoyens de l'Est, aujourd'hui, regrettent le communisme. Ils pâtissent du chômage, de la vie chère, de la rigueur... de la modernité triomphante ! Les capitalistes, eux, pavoisent: tout leur sourit. Les citoyens sont pressurés, taillables et corvéables à merci, oui à la merci des caprices de leurs maîtres, obligés d'accepter des salaires de misère, par exemple. Le maître-mot: Délocalisations ! Bravo, au mieux 300 euros pour celui qui, en France par exemple, gagnait 1500 euros, et puis des familles séparées, disloquées, impossibilité de payer le trajet pour les voir. Sommes-nous devenus fous d'accepter ça ? Car on l'accepte, palier par palier, via un ignoble chantage au travail. Encore récemment, à Continental les salariés ont voté la régression contre leurs intérêts. C'est ça, le modernisme ? C'est ça, l'Occident qui ose proclamer son modèle supérieur à tous les autres ? Les peuples ont raison de se rebiffer ! Jour après jour, l'Ouest triomphant étend sa loi d'airain sur le monde, en grignotant petit à petit les derniers avantages sociaux des citoyens, en vampirisant leurs conditions de vie.
Après avoir vaincu son rival, l'Ouest entreprend maintenant la conquête de l'Est. Pour son malheur !
Eva R-sistons à la pieuvre occidentale assassine des peuples.
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NB Eva: Instantanés de l'Ouest
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En écrivant, j'écoute une vidéo d'infos sur la guerre d'Irak. Voici 2 extraits:
- Non-Droit à Guantanamo. Détenus sans jugement et sans défense. Nombreuses tentatives de suicide.
- Les soldats US investissent un village abandonné, reste une famille: Un vieillard, des femmes, des enfants. Hébergent-ils des résistants (pardon, des terroristes) ? Le soldat américain s'adresse au vieillard: "Parle, ou on va balancer plein de bombes". Commentaire du journaliste: "2 mondes séparent les 2 hommes".
En effet. Celui de l'Ouest qui bombarde de souffrances les peuples nous convient-il ? (eva)
Séquence suivante de la vidéo regardée: Bush fait l'éloge de la Liberté... Quelle liberté ?
Et à l'instant, j'entends ceci (document sur les transfuges US de la guerre de Corée): "Le mot de paix, aux Etats-Unis, fait de vous un terroriste, un hors-la-loi". No comments ! Ce pays est à vomir...
TAGS: Est, Ouest, Russie, Etats-Unis, Sarkozy, Bush, Irak, Guantanamo, Non-Droit, URSS, capitalisme, Occident, délocalisations, retraite par capitalisation
La conquête de l'Est :
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A travers le cas de la Roumanie, Eric Scavennec, du blog « les dessous de Bruxelles » revient sur l'ouverture de la Roumanie aux investisseurs ouest-européens après la chute du régime communiste, et sur ses conséquences sociales et économiques pour la population roumaine.
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« C’est comme si nous avions découvert une nouvelle Asie du Sud-Est à notre porte [1] », explique Keith Richardson, ancien secrétaire de la Table Ronde des Industriels (European Round Table - ERT) [2]. Au début des années 90, les lobbyistes des grands groupes européens ont de solides raisons de se réjouir de la chute des régimes communistes d’Europe de l’Est. Avec la réserve énorme d’une main-d’œuvre hautement qualifiée mais à bas salaire, l’addition de 150 millions de consommateurs au marché représentent des perspectives qui excitent au plus haut point l’intérêt des industriels européens.
L’intérêt de l’ERT pour les pays de l’Est part d’une intention parfaitement philanthropique : en proposant un ticket d’entrée pour le grand marché européen, n’offre-t-on pas aux anciens pays communistes la chance d’entrer de plain-pied dans la modernité ? Pour preuve, le lobby des grands groupes européens publie un rapport en 1999, au titre évocateur : « L’infaillible succès du commerce Est-Ouest ». Sa lecture nous enseigne en détail sur les bienfaits de l’investissement des compagnies occidentales à l’Est, tant pour l’Union Européenne que pour les pays d’accueil.
Depuis sa création dans les années 80 (sous le patronage de l’inévitable Vicomte Davignon), l’ERT a toujours offert un soutien sans faille à la politique d’intégration des anciens pays communistes d’Europe de l’Est. Le mot d’ordre : y faciliter les investissements en faisant « tomber les barrières réglementaires ». L’intégration européenne, n’est-elle pas un vaste processus « gagnant-gagnant » ? Pour en avoir le cœur net, les Dessous de Bruxelles enquêtent en Roumanie, dans les plaines du Far Est du libéralisme européen.
Inégalités
Sur une route accidentée, dans les hauteurs des Carpates, un luxueux 4x4 Porsche Cayenne dépasse à toute allure la charrette d’un bûcheron. Celui-ci regarde passer le bolide d’un air indifférent. Une scène a priori anodine, mais néanmoins symbolique de la société roumaine, à plusieurs égards.
La société roumaine demeure assez largement rurale. Ainsi, le bûcheron pourrait représenter les 45,7% de Roumains qui vivent en milieu rural et pratiquent une activité agricole. Soit 38% des actifs, qui produisent moins de 12% des richesses. Ici, les terres cultivées permettent avant tout à de nombreuses familles d’assurer leur autosuffisance [3]. Et pour cause : malgré un sol très riche, ces petites exploitations aux méthodes artisanales ne peuvent rivaliser sur le marché avec les grandes exploitations mécanisées des plus importants exportateurs agricoles. A la campagne, on vit d’échange, voire d’entraide, en dehors des circuits économiques classiques.
La « modernisation » du pays et l’ouverture à l’Ouest ont par ailleurs vu l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie urbaine, dont la richesse n’a d’égal que l’arrogance, à l’image de ses Porsche Cayenne et autres 4x4 de luxe qui peuplent les routes roumaines. Pratiques vu l’état parfois désastreux du réseau, ces grosses cylindrées sont à elles seules les symboles d’une inégalité profonde au sein de la société roumaine. Un rapide calcul permettra d’en donner une idée ; En divisant le prix d’un modèle Porsche Cayenne, V6, injection 3,6 L, acheté en Roumanie : 62 438€ [4] ; par le salaire moyen : 350€ [5] ; on trouve que l’Equivalent-Porsche-Cayenne (EPC) correspond à environ 15 ans de travail pour un salarié roumain.
D’autres chiffres sont évocateurs. Selon une étude réalisée par la société de conseil en management Hay Group en octobre 2007, les managers roumains disposent d’un pouvoir d’achat qui est l’équivalent d’un salaire moyen de 115.280 dollars, plus important qu’aux Etats-Unis, au Japon, au Canada, ainsi que dans une majorité de pays du centre de l’Europe. Ils restent cependant dans ce classement encore loin derrière les managers saoudiens et émiratis [6].
En 2007, en Roumanie, « 300 personnes se partagent plus de 33 milliards de dollars, c’est-à-dire 27 % du produit intérieur brut de la Roumanie » nous apprend une dépêche de l’agence Rompres. « Les personnes qui ont des affaires dans le domaine immobilier ont enregistré des hausses spectaculaires de leurs fortunes. La plupart de ces avoirs sont concentrés à Bucarest [7]. »
Gabegies immobilières
Mais les fortunes « spectaculaires » des nouveaux magnats de l’immobilier ne font pas le bonheur de tous. Adina, étudiante à Iasi (seconde ville du pays), nous fait part de ses inquiétudes : « Les prix ne cessent d’augmenter. Comment faire quand, une fois le loyer payé, il ne reste plus d’argent ? » Et d’ajouter « Je ne sais pas combien de temps les gens pourront supporter ça. »
L’entrée dans l’Union européenne, accueillie avec un certain enthousiasme par les roumains, s’est accompagnée d’une importante vague de spéculation immobilière. En janvier 2007, (mois d’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne) les prix de l’immobilier en Roumanie ont augmenté de 20% [8]. Une tendance qui se poursuit au point que la Roumanie enregistre en janvier 2008 la hausse la plus importante, en rythme annuel, dans le secteur de la construction (33,7%) dans l’Europe des 27 [9].
Les investisseurs, eux, viennent d’Europe de l’Ouest ou des Etats-Unis, et ils viennent pour faire fructifier leur argent. « La Roumanie présente actuellement le potentiel européen le plus important pour les affaires avec un profit élevé et rapide, si bien que l’immobilier représente l’un des domaines les plus attirants. [10] » Au plus fort de l’euphorie, le journal Evenimentul Zilei titre « On construit la nouvelle Roumanie [11] ».
Malheureusement, les plus belles histoires ont une fin. Il semble que les architectes de cette « nouvelle Roumanie » aient vraisemblablement oublié un détail : en Roumanie il existe des gens qui vivent, travaillent... et payent un loyer. « L’affaiblissement du pouvoir d’achat, doublé d’une appréciation du leu (NDR : monnaie nationale roumaine) pourrait provoquer une crise du marché immobilier en Roumanie, similaire à celui de l’Occident » s’effraie le quotidien bucarestois Adevarul. De fait, dès mai 2008, le marché immobilier commence à montrer des signes de faiblesses. Dans les mois qui suivent, c’est la décrue. En septembre 2008, les prix reviennent à ceux de 2006 [12], et laissent la place à une forte récession économique dans le domaine de la construction et de l’immobilier, qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui [13].
L’éclatement de la bulle immobilière roumaine laisse le parc immobilier dans un piètre état. « Les logements de Bucarest sont 10 fois plus chers qu’en 90 et à la moitié du confort de l’UE », titre en septembre 2008 le magazine Business Standard. « Le prix d’un appartement de deux pièces, situé dans une zone semi-centrale de la capitale, a augmenté 10 fois depuis 1990 jusqu’à présent et le confort offert par ce type d’habitation est resté inchangé voire il s’est dégradé. »
Investissements, chômage et pollution
Avec la crise et le chômage, la vie devient de plus en plus chère, l’inflation étant renforcée par l’augmentation des cours du pétrole et des céréales… « Alors que le salaire minimum est ici de dix fois inférieur au salaire minimum interprofessionnel de croissance (smic), les produits alimentaires affichent souvent les mêmes prix qu’en France [14] » rapporte le Monde Diplomatique. En dehors des campagnes, où les familles vivent encore dans une relative autarcie et autosuffisance, joindre les deux bouts devient de plus en plus difficile. Au point que « dix ans après la chute du communisme, certains citoyens semblent regretter les conditions de vie du temps de la dictature » rapportent les auteurs du Guide du Routard.
Et pourtant, les investissements sont bel et bien là. En Roumanie, les groupes français tirent même tout particulièrement leur épingle du jeu, à l’image de la Société générale qui a racheté la première banque de Roumanie (BRD), Orange, premier opérateur mobile, et Carrefour dont les grandes surfaces fleurissent aux abords des villes roumaines. Ou encore Renault qui a racheté en 1999 le constructeur automobile Dacia.
Alors, quid des retombées délicieuses de l’« infaillible succès du commerce Est-Ouest » ? En fait, déjà bien avant la crise, les investissements ne tenaient pas toujours les promesses annoncées en grande pompe par l’ERT... loin s’en faut.
A ce titre, le Corporate Europe Observatory (CEO) [15] pointe le cas de la Hongrie, où les entreprises transnationales participent jusqu’à 30 % du PNB : « Dans toute cette région, les entreprises locales se débattent – souvent en vain – pour concurrencer les grandes firmes, qui bénéficient d’énormes avantages d’échelle, d’un accès moins onéreux aux capitaux, d’une technologie supérieure et de très gros budgets publicitaires. » Et de conclure : « Rien d’étonnant donc à ce que sur le sillage des multinationales on trouve un lourd contingent de chômeurs. [16] »
Le bonheur et la prospérité attendront la « fin de l’histoire » ; car dans l’immédiat, l’investissement des grands groupes européens apporte surtout son lot de dommages collatéraux, sociaux et environnementaux : « Unilever et Procter & Gamble sont deux exemples de compagnies ayant profité de ce combat inégal. Ces firmes se sont tout simplement partagé le marché des cosmétiques de l’Europe centrale et de l’Est, provoquant la fermeture des compagnies locales » rapporte le CEO. « En outre, alors que ces industries utilisent plutôt des technologies non polluantes en Europe de l’Ouest, elles profitent des normes de production moins sévères de ces régions pour abandonner de telles exigences. »
Pour les multinationales qui investissent en Roumanie, désignée comme « l’atelier de l’Europe » rapport au coût faible de la main d’œuvre, le succès est certes « infaillible » - qu’il s’agisse de profiter des « avantages comparatifs » du pays, ou de spéculer sur la bulle immobilière roumaine. L’espoir d’adhérer à l’Union européenne et de bénéficier des fameux « bienfaits » de l’afflux d’argent européen a en effet poussé la Roumanie à dérouler le tapis rouge devant les investisseurs.
Intégration et restructuration
Le processus d’adhésion suppose que les nouveaux entrants reprennent à leur compte les bonnes recettes du marché commun, et s’y soumettent. Au menu, « restructuration des économies et des infrastructures nationales, adoption en bloc de la législation de l’UE, réduction du rôle de l’État et augmentation de la dépendance vis-à-vis des investissements directs étrangers. »
A ce titre, les lobbyistes des grandes multinationales européennes peuvent se frotter les mains : l’adhésion des anciens pays communistes à l’UE permet d’ouvrir en grand les portes des marchés de l’Est, sans que leurs investissements ne soit entravé de trop de contreparties ou d’obligations. C’est une véritable leçon de démocratie qui est administrée à ces pays, au sortir de leur longue expérience communiste. « Bien que les critères [d’adhésion] et l’inévitable domination économique des multinationales occidentales soient débattus par les pays concernés, les négociations ne laissent de place à aucune alternative » rapporte le CEO, « ce qui est, sans nul doute, une expérience dégrisante pour ceux qui, dans cette zone, imaginaient une démocratisation progressive de l’économie après la chute du rideau de fer. »
Dans le processus d’intégration, les groupes industriels membres de l’ERT n’hésitent pas à mettre eux-mêmes la main à la pâte, en conseillant directement les gouvernements et des entreprises des pays de l’Est : « l’ERT a créé des Conseils en expansion commerciale [BEC] en Hongrie, en Roumanie et en Bulgarie, respectivement sous la direction de Shell, de la Lyonnaise des Eaux et de Solvay. » Il ne s’agit de rien d’autre que de s’assurer que le travail soit bien fait : « La participation du milieu des affaires constitue une garantie que les fonds servent bien les intérêts prioritaires », explique Eberhard von Kœrber. [17] »
Aux officiels, ainsi qu’aux cadres dirigeants des grandes entreprises nationales ou d’ores et déjà privatisées, les Conseils en expansion commerciale délivrent de véritables leçons de libéralisme à la sauce bruxelloise : « La recette préférée de l’ERT offre en particulier comme ingrédients la libéralisation du marché dans les secteurs de l’énergie, des transports et des télécommunications et l’augmentation de l’investissement public dans les infrastructures de transports. »
Une stratégie gagnante qui permet notamment aux compagnies membres de l’ERT d’inonder progressivement les marchés d’Europe centrale et de l’est. Celles-ci jouent en effet un rôle particulièrement actif dans le chiffre des exportations de l’Union vers l’Europe centrale et de l’Est qui a triplé pendant la décennie 90, comme le rapporte le CEO.
»
Hormis l’ERT, de nombreux cabinets de conseil spécialisés dans les pays de l’Est font leurs affaires du processus d’adhésion, en offrant leurs services - conseil à l’investissement dans les pays de l’Est, à l’obtention de subventions européennes... On compte notamment la SISIE, filiale Schneider Electrics dirigée un temps par Edith Cresson qui rejoindra en 1995 la Commission européenne (et dont l’ancien chef de service deviendra directeur des programmes PHARE et TACIS à la Commission) [19]. Ou encore Euractiv, plateforme en-ligne d’information sur l’Union européenne, qui propose notamment des services de conseil pour l’obtention de fonds européens, via ses franchises implantées localement.
Grèves et mouvements sociaux - Dacia
Et pourtant, cette « conquête de l’Est » par les investisseurs européens ne va pas sans heurts. L’ERT reconnait que la restructuration brutale des économies des pays de l’Est engendrera des problèmes, mais relègue ces maux au rang de petites choses du quotidien dans un monde en voie de mondialisation, comme le note le CEO en citant le rapport de la Table Ronde sur le commerce Est-Ouest, : « Des changements structurels signifient inévitablement des changements dans les schémas d’emploi ; des emplois sont détruits dans certains secteurs et protégés ou créés dans d’autres. [20]. » Pour l’ERT, les destructions d’emploi sont un moindre mal ; « Notre travail consiste à dire que les gains probables ont beaucoup plus d’importance [21]… »
Il faut bien dire que la recomposition industrielle de l’Europe présente de substantiels avantages pour les industriels européens. « Non seulement les emplois détruits à l’Ouest se recréent à l’Est délestés de leurs conquêtes sociales, mais ils exercent une pression à la baisse sur les rémunérations de l’Ouest — divisant les travailleurs européens [22] », comme le fait remarquer le Monde Diplomatique. Il arrive cependant que la mécanique du dumping social se grippe ; à ce titre l’exemple de la grève qui s’est déroulée en 2008 dans les usines de Dacia est significatif.
En 2007, Dacia, racheté en 1999 par Renault, avait connu un record de ventes de la nouvelle Logan, une voiture « low-cost » conforme aux standards européens, avec une hausse 17,4% de 2007 à 2008. Avec un salaire brut moyen au sein du groupe ne dépassant pas 1 064 lei, soit environ 285 euros, les « gains probables » du commerce Est-Ouest semblaient décidément échapper aux ouvriers de Dacia. Estimant leur salaire inadapté, par rapport à l’augmentation du coût de la vie en Roumanie d’une part, et aux profits dégagés par Renault de l’autre, ceux-ci décidèrent au printemps 2008 d’entamer une grève illimitée avec pour principale exigence une augmentation des salaires de l’ordre de 40%.
Au terme d’un mois de mobilisation et malgré les pressions (menaces de délocalisation [23]), les ouvriers de Dacia ont finalement obtenu une augmentation substantielle de 34% de leur salaire. Une forme de victoire à la fois pour le mouvement syndical, en Roumanie (où les grévistes ont bénéficié du soutien assez large de la part des partis de gauche et des syndicats) mais aussi en France, comme le montre la solidarité exprimée par la CFDT et CGT Renault et les fonds récoltés en soutien des ouvriers roumains.
Les ouvriers français avaient de fait un intérêt objectif à ce que les conditions de vie de leurs homologues roumains s’améliorent, faisant ainsi retomber la « pression compétitive » que le bas coût des salaires à l’Est exerce sur les salaires à l’Ouest.
Intervention du FMI
Mais l’espoir provoqué par la grève des ouvriers de Dacia de voir se gripper la machine à compresser les salaires sera cependant de courte durée. Dans la tourmente de la crise qui frappe de plein fouet la Roumanie en 2009 suite à l’éclatement de la bulle immobilière, le rouleau compresseur de la « rigueur » s’apprête à sévir.
La hausse brutale des prix de l’immobilier, du pétrole ou des denrées alimentaires est-elle dans une large mesure imputable à des phénomènes spéculatifs qui échappent complètement aux salariés ? Qu’importe, ce sont eux qui sont appelés à jouer le rôle de variable d’ajustement : « Pour freiner la hausse des prix, le patronat et le gouvernement roumains réclament en chœur une baisse de la pression salariale » rapporte le Monde Diplomatique, et de noter que « cette thèse fait écho à celle de la réunion de l’Ecofin — rencontre des ministres des finances des pays membres de l’Union —, le 5 avril 2008, à Ljubljana (Slovénie) [24] »
Au printemps 2009, un an avant la crise grecque, la Roumanie est au bord d’une grave crise de liquidités, et son système financier risque la faillite. Après dix ans de forte croissance, la Roumanie entre en récession en 2009, son produit intérieur brut (PIB) s’étant contracté de 7,1%. Le FMI, l’Union Européenne et la banque mondiale « viennent en aide » au gouvernement roumain en lui accordant un prêt de 20 milliards d’euros en contrepartie d’un plan de rigueur destiné à réduire son déficit public. En octobre 2009, en échange d’un prêt de 20 milliards d’euros du FMI, de l’UE et de la Banque mondiale, Bucarest s’engage à « dégraisser un appareil bureaucratique jugé obèse » pour faire passer son déficit public de 7,1% du PIB en 2009 à 5,9% en 2010.
Mais les experts du FMI estiment que le gouvernement roumain tarde à « dégraisser » la fonction publique, et menace de geler les prochains versements du prêt international. Les experts sont scandalisés : « En faisant le bilan aujourd’hui, nous constatons que la majeure partie des fonds est allée au paiement des salaires et des allocations sociales [25] » déclare à l’AFP l’économiste Doru Lionachescu de Capital Partners. Le secteur privé, lui, n’aura pas manqué de faire les « ajustements » nécessaires : le chômage était de 4% en décembre 2008, il atteint 15% courant 2010.
Devant les menaces du FMI, Bucarest a annoncé en mai 2010 un train de mesures d’austérité draconiennes, incluant une baisse de 25% des salaires de la fonction publique et de 15% des retraites et allocations chômage, ainsi qu’une hausse de la TVA, de 19% à 24%. En réponse à ces annonces, les syndicats roumains ont déclenché, lundi 31 mai, une grève générale illimitée dans la fonction publique, pour protester contre le plan de rigueur que Bucarest vient d’adopter pour contenir le déficit. Une grève très largement suivie, et qui a mobilisé une partie des salariés du secteur privé.
Pourtant, malgré leur mobilisation, il semble que les salariés roumains ne soient pas au bout de leurs peines. En aout 2010, M. Franks, chef de la mission du FMI, a appelé Bucarest à poursuivre le plan d’austérité « particulièrement drastique » adopté en juin, qui prévoit notamment des coupes de 25% des salaires du secteur public. Parmi les mesures encore attendues par le FMI, il a mentionné la réforme des « retraites spéciales », une baisse des arriérés du secteur public et un assouplissement du marché du travail. Avant de conclure qu’après avoir supprimé environ 30.000 emplois dans la fonction publique, le gouvernement devrait réduire le nombre d’enseignants à partir de septembre, dans le cadre d’une restructuration de ce secteur [26].
(NB : Un enseignant gagne moins de 180€ par mois à ses débuts [27]. On laisse au lecteur le soin de calculer l’EPC – l’Equivalent-Porsche-Cayenne)
La mission de la Commission européenne a pour sa part constaté que « les conditions pour le versement d’une tranche d’aide de 1,2 milliard d’euros ont été remplies ». La Commission a effectivement de quoi être satisfaite : le gouvernement roumain a promis, compétitivité oblige, de ne pas toucher à l’impôt sur les sociétés, qui se trouve être parmi les plus bas en Europe, ayant été réduit récemment à 16%. Ni par ailleurs à l’impôt sur le revenu, fixé au même taux de 16% (sans aucune progressivité) [28].
L’essentiel est donc sauf : les intérêts des investisseurs européens en Roumanie ne seront pas menacés. Ce seront bel et bien les salariés qui paieront l’addition. « "Modèle social européen"… Je ne comprends pas bien le sens de cette expression » s’interrogeait Frits Bolkestein [29], grand promoteur du dumping social dans l’Union européenne. On gage que le cas du « modèle roumain » pourrait lui mettre la puce à l’oreille.
Quant aux procédés « gagnant-gagnant », force est de constater qu’ils figurent d’éternels « perdants-perdants ».
Etric Scavennec
[1] Rapporté par le Corporate Europe Observatory (CEO), dans Europe Inc - Entretien téléphonique avec Keith Richardson, 11 mars 1997.
[2] Lobby rassemblant les grandes multinationales européennes à Bruxelles
[3] Pour combien de temps ? « De vastes terres sont rachetées, parfois par des entreprises étrangères, pour produire des denrées propres à la consommation locale et à l’exportation. Et cette nouvelle réforme de l’agriculture est un des grands défis à venir. » (Petit futé Roumanie).
[4] Voir le site de Porsche Roumanie, http://www.porsche.ro/html/page.php...
[5] Octobre 2008, d’après le journal Financiarul : http://www.financiarul.com/articol_...
[6] Pouvoir d’achat des managers dans le monde : la Roumanie bien classée , Roumanie.com, octobre 2007, http://www.roumanie.com/Economie-en...
[7] Sept nouveaux milliardaires roumains, dans une seule année, Investir en Roumanie, 30 novembre 2007, http://www.investir-roumanie.com/Le...
[8] Roumanie : les prix de l’immobilier en augmentation à Bucarest ? , Roumanie.com, mai 2007, http://www.roumanie.com/Economie-im...
[9] Bâtiment : la Roumanie leader des constructions en Europe, Roumanie.com, mars 2008, http://www.roumanie.com/Economie-ba...
[10] Immobilier en Roumanie : la plupart des investisseurs viennent de l’Ouest, Roumanie.com, mars 2007, http://www.roumanie.com/Economie-in...
[11] Bâtiment : on construit une nouvelle Roumanie, Roumanie.com, juin 2007, http://www.roumanie.com/Economie-ba...
[12] A Bucarest l’immobilier revient aux prix de 2006, Roumanie.com, septembre 2008, http://www.roumanie.com/Economie-pr...
[13] Immobilier Roumanie : les promoteurs peinent à vendre , Roumanie.com, juin 2010, http://www.roumanie.com/Immobilier-...
[14] Les ouvriers roumains font reculer Renault, Monde Diplomatique, juin 2010, http://www.monde-diplomatique.fr/20...
[15] Le Corporate Europe Observatory (CEO - Observatoire de l’Europe industrielle) est une association basée à Amsterdam et Bruxelles qui fait de la recherche et mène des campagnes sur les menaces pour la démocratie, l’équité, la justice sociale et l’environnement que fait peser le pouvoir économique et politique des grandes entreprises et leurs lobbies.
[16] Les citations qui suivent sont issues de l’ouvrage « Europe Inc », publié par le CEO aux éditions Agone (2005).
[17] Eberhard von Kœrber, « The Voice of Experience », in Business Central Europe. 1997-1998, p. 18. Kœrber est le président actuel d’Asea Brown Boveri (ABB), compagnie qui fut pendant plusieurs années membre de l’ERT sous la présidence de Percy Barnevik, aujourd’hui président d’Investor AB et toujours membre de l’ERT.
[18] Principal canal de soutien financier et technique de l’Union aux pays d’Europe centrale et de l’Est, Phare a été créé en 1989 pour aider à la transition économique. Étendu à 13 pays partenaires en 1996, il reçut un budget initial de 4,2 milliards d’euros (période 1990-1994), augmenté à 6,693 milliards pour la période 1995-1999. Pour une vision critique de ce programme, voir Jo Brew, « EU Aid or Asset Stripping », in Europe Inc., Corporate Europe Observatory, Amsterdam 1997, p. 62-65.
[19] Lire L’Europe des Fraudes ", Jean Nicolas, éditions pna, 1999, extraits sur http://www.investigateur.info/affai...
[20] ERT, « The East-West Win-Win Situation », Bruxelles, février 1999, p.25.
[21] Entretien avec Keith Richardson, op. cit.
[22] Les ouvriers roumains font reculer Renault, Monde Diplomatique, juin 2010, http://www.monde-diplomatique.fr/20...
[23] Ainsi une lettre ouverte du directeur général de Dacia, M. François Fourmont, en date du 21 mars, avertissaient les ouvriers que les Logan pourraient, à terme, être produites au Maroc ou en Ukraine, rapporte le Monde Diplomatique (Les ouvriers roumains font reculer Renault, Monde Diplomatique, juin 2010)
[24] Les ouvriers roumains font reculer Renault, op.cit.
[25] Roumanie : FMI et UE promettent de nouvelles tranches d’aide sur fond d’austérité, La Croix, 04/08/2010, http://www.france24.com/fr/20100804...
[26] Ibid.
[27] Roumanie : Un quart de salaire en moins pour les fonctionnaires, La Croix, 25/05/2010, http://www.la-croix.com/Un-quart-de...
[28] Roumanie : réforme fiscale 2005, LPG, http://www.lpg-roumanie.ro/reforme2...
[29] cité dans « Et les lendemains n’ont pas chanté », Frédéric Lordon, le Monde diplomatique, mai 2005
Sources : Eric Scavennec, Les dessous de Bruxelles
http://www.michelcollon.info/Roumanie-La-conquete-de-l-Est.html
Les massacres en masse en Irak: Le solde de tout compte pour les Etats-Unis
« Nous avons amené la torture, les bombes à fragmentation, l’uranium appauvri, d’innombrables assassinats commis au hasard, la misère, la dégradation et la mort au peuple irakien, et on appelle ça apporter la liberté et la démocratie au Proche-Orient. » Harold Pinter (Prix Nobel de littérature) (..)
Le bilan
Nous donnons à Théophraste R. du journal LeGrandsoir le soin de nous décrire d’une façon simple et percutante l’histoire de l’invasion de l’Irak. « C’est l’histoire de sauvageons qui débarquent dans votre maison, cassent tout (sauf les objets d’art qu’ils volent pour décorer leur repaire), violent, tuent, circonviennent des membres de votre famille, fabriquent des collabos qu’ils arment pour les remplacer. Puis, les vandales quittent le champ de ruines en avertissant que le commerce des fruits de votre jardin est régi par des contrats qu’ils vous ont fait signer, le couteau sous la gorge, et dont le respect sera assuré par des nervis payés par eux. Ainsi, après bientôt 8 ans d’occupation, de pillages, de massacres à grande échelle, d’exécutions sommaires, de tortures, l’Irak détruit (où se déchaînent les sanglantes haines religieuses revigorées) est livré à un gouvernement élu sous la botte et dont l’allégeance aux intérêts états-uniens continuera à être contrôlée par 50.000 soldats résiduels US et des cohortes de mercenaires motivés par l’argent et par la garantie de l’impunité pour des exactions qui les conduiraient à la potence ou à la prison à vie dans les pays d’où ils viennent (...) » (3)
http://www.michelcollon.info/Les-massacres-en-masse-en-Irak-Le.html
Cause qui dérange ! Les Médias ont très peu parlé du film de Tony Gatlif...
J'étais la première à parler de "Shoah" des Tsiganes, et à populariser cette cause qui me tient tant à coeur ...
L'holocauste des Roms,
par Fidel Castro
Bien qu’il ait publié avant et après des articles sur cette question, le journal mexicain La Jornada lui en a consacré un très impressionnant, le 1er septembre 2010, intitulé : « L’holocauste des Roms : hier et aujourd’hui », qui rappelle une histoire vraiment dramatique. Je vais en citer des extraits textuels qui reflètent des faits absolument bouleversants dont l’Occident et surtout son colossal appareil médiatique ne disent mot.
1496 : essor de la pensée humaniste. Les peuples Roms d’Allemagne sont déclarés traîtres aux pays chrétiens, espions à la solde des Turcs, porteurs de la peste, sorciers, bandits et voleurs d’enfants. 1710 : siècle des Lumières et de la Raison. Un édit envoie à la potence, sans autre forme de procès, tous les Roms adultes de Prague. Les jeunes et les femmes sont mutilés. En Bohème, on leur coupe l’oreille gauche. En Moravie, l’oreille droite.
1899 : apogée de la modernité et du progrès. La police de Bavière crée une section spéciale des questions Roms. En 1929, cette section devient un Centre national qui est transféré à Munich puis, en 1937, à Berlin. Quatre ans après, un demi-million de Roms meurt dans les camps de concentration d’Europe centrale et de l’Est.
Eva Justin, assistante du docteur Robert Ritter, de la Section d’investigations raciales du ministère allemand de la Santé, affirme que le sang Roms est extrêmement dangereux pour la pureté de la race allemande. Et un certain docteur Portschy adresse un mémorandum à Hitler pour lui suggérer de condamner les Roms aux travaux forcés et de les stériliser en masse car ils mettent en danger la pureté du sang du paysannat allemand.
Taxés de criminels invétérés, les Roms commencent à être arrêtés en masse ; dès 1938, ils sont incarcérés dans des blocs spéciaux des camps de Buchenwald, de Mauthausen, de Gusen, de Dautmergen, de Natzweiler et de Flossenburg.
Dans un camp de Ravensbruck lui appartenant, Heinrich Himmler, le chef de la Gestapo (SS), crée un espace pour sacrifier les femmes Roms soumises à des expérimentations médicales. Cent vingt fillettes Roms sont stérilisées. Des femmes Roms mariées à des non-Roms sont stérilisées à l’hôpital de Dusseldorf-Lierenfeld.
Des milliers d’autres Roms sont déportés de Belgique, de Hollande et de France vers le camp polonais d’Auschwitz. Dans ses Mémoires, Rudolf Hess (le commandant du camp) raconte que des quasi-centenaires, des femmes enceintes et un grand nombre d’enfants faisaient partie de ces déportés.
Aucun des cinq mille Roms du ghetto de Lodz (Pologne) […] ne survécut.
En Yougoslavie, Roms et juifs étaient exécutés pareillement dans le bois de Jajnice. Les paysans se rappellent encore les cris des petits Roms conduits sur les lieux d’exécution. Dans les camps d’extermination, seul l’amour des Roms pour la musique leur servit parfois de consolation. À Auschwitz, affamés et pouilleux, ils se réunissaient pour jouer et encourageaient les enfants à danser. Mais le courage des guérilleros Roms de la résistance polonaise dans la région de Nieswiez resta légendaire.
La musique fut un facteur qui maintint leur unité et les aida à survivre, tout comme la religion le fut chez les chrétiens, les juifs et les musulmans.
Dans une série d’articles parus dès fin août, La Jornada a rappelé des événements presque oubliés sur le sort des Roms en Europe qui, bien que victimes du nazisme, ne furent pas pris en considération après le procès de Nuremberg en 1945-1946.
Le gouvernement du chancelier Konrad Adenauer déclara que l’extermination des Roms avant 1943 avait obéi à des politiques d’État légales, si bien que les victimes d’avant cette date ne reçurent aucune indemnisation. Robert Ritter, l’expert nazi en extermination des Roms, fut libéré. Ce n’est qu’en 1982, soit trente-neuf ans après, qu’il fut reconnu que les victimes avaient droit à des indemnisations, mais la majorité était déjà morte. Plus des trois quarts des Roms, calculés entre 12 et 14 millions, vivent en Europe centrale et de l’Est. La Yougoslavie socialiste de Tito fut la seule à reconnaître aux Roms les mêmes droits qu’aux minorités croates, albanaises et macédoniennes.
Le journal mexicain qualifie de « particulièrement perverse » la déportation massive de Roms vers la Roumanie et le Bulgarie ordonnée par le gouvernement de Sarkozy, un juif d’origine hongroise. Qu’on ne prenne pas ça pour de l’irrespect de ma part : ce sont les termes mêmes du journal.
On calcule que deux millions de Roms vivent en Roumanie, pays allié des USA et membre illustre de l’OTAN, dont le président, Traian Basescu, a qualifié une journaliste d’ « immonde Roms ». Quelqu’un de très délicat et d’une politesse exquise, on le constate.
Le site web Univisión.com a commenté les manifestations organisées contre l’expulsion de Roms et contre la « xénophobie » en France. Selon l’agence de presse AFP, environ « cent trente manifestations devaient se dérouler en France et devant les ambassades françaises de plusieurs pays de l’Union européenne, avec le soutien de dizaines d’organisations des droits humains, de syndicats et de partis de gauche et d’écologistes ». La longue dépêche évoque la participation de personnalités connues de la culture, comme Jane Birkin et la cinéaste Agnès Jaoui, et rappelle que la première a fait partie, aux côtés de l’ancien résistant à l’occupation nazie de France (1940-1944), Stephane Hessel, du groupe qui eut ensuite des entretiens avec des conseillers d’Eric Besson, le ministre de l’Immigration.
« Ça a été un dialogue de sourds, mais il est bon qu’il ait eu lieu pour leur montrer qu’une bonne partie de la population se dresse contre cette politique nauséabonde", a déclaré le porte-parole du réseau Education sans frontières… »
D’autres nouvelles abordent ce point épineux. Selon l’article de Ricardo Martínez de Rituerto, sur elpais.com, « le Parlement européen a cloué hier au pilori la France et Nicolas Sarkozy pour leur rapatriement de milliers de Roms roumains et bulgares, à la suite de débats tendus au cours desquels l’attitude de José Manuel Durão Barroso et de la Commission a été qualifiée de scandaleuse et de ridicule, compte tenu de leur apparente pusillanimité à condamner les décisions de Paris comme illégales et contraires au droit communautaire ».
La Jornada a fourni dans un autre article une donnée sociale impressionnante : la mortalité néonatale des Roms est neuf fois plus élevée que la moyenne européenne et leur espérance de vie dépasse à peine cinquante ans.
Le journal mexicain avait informé le 29 août :
Bien que les critiques n’aient pas manqué, aussi bien de la part des institutions de l’Union européenne que de l’Église catholique, de l’ONU et d’une vaste gamme d’organisations travaillant auprès des émigrés, Sarkozy insiste pour expulser et déporter des centaines de citoyens bulgares et roumains, des citoyens européens, donc, au motif de leur nature prétendument "criminelle". On a du mal à croire, après le terrible passé de l’Europe en matière de racisme et d’intolérance, qu’une ethnie entière puisse encore être ainsi criminalisée et signalée en bloc comme un problème social.
L’indifférence, voire la complaisance face aux actions aujourd’hui de la police française, hier de la police italienne, et en général européenne, laissent pantois les observateurs les plus optimistes.
Soudain, tandis que j’écrivais ces Réflexions, je me suis rappelé que la France était la troisième puissance nucléaire de la planète et que Sarkozy possédait lui aussi un attaché-case qui contient les codes autorisant le lancement de l’une des plus de trois cents bombes que possède ce pays. De quel droit moral peut-on dès lors lancer une attaque contre l’Iran, que l’on condamne pour sa prétendue intention de fabriquer une bombe atomique ? Où sont la sagesse et la logique de cette politique ?
Supposons que Sarkozy perde soudain la tête, comme il semble que c’est en train d’arriver… Que ferait en l’occurrence le Conseil de sécurité des Nations Unies de Sarkozy et de son attaché-case ?
Que se passerait-il si l’extrême droite française décidait d’obliger Sarkozy à suivre une politique raciste en contradiction avec les normes de l’Union européenne ?
Le Conseil de sécurité pourrait-il répondre à ces deux questions ?
L’absence de vérité et la primauté du mensonge sont la pire tragédie à notre périlleuse ère nucléaire.
Fidel Castro Ruz
Le 12 septembre 2010
Traduction J-F Bonaldi, La Havane
Eva, à 20 ans, avec ses amis Gitans.
Voir en particulier
TEL AVIV, Israel - Israël commencera d'ici la fin du mois à expulser les familles d'immigrés en situation irrégulière alors que le débat fait rage entre les citoyens qui s'émeuvent du sort des enfants sans-papiers et ceux qui redoutent que la présence de ces petits asiatiques et africains ne remette à terme en cause l'identité juive de l'Etat hébreu.
Mouvement planétaire des citoyens contre le Nouvel Ordre Mondial
La démosophia
http://www.demosophie.com/ link (Cliquer sur lien)
Il y a des milliers de pages Web, de livres, de radios et chaînes de télévision privées qui dénoncent le "Nouvel ordre Mondial" en voie de provoquer un génocide mondial, mais il n'existe QU'UNE SEULE autre alternative, une SEULE manière d'empêcher ce génocide: que tous les rebelles (NB Eva: Je dirai plutôt réfractaire) aux plans du Club Bilderberg s'unissent, non pour s'opposer à leurs plans sans rien offrir d'autre, mais pour lancer un nouveau concept de société: le "Nouveau Monde" que représente la démosophie. Un "Nouveau Monde" dont la démosophie pose les bases essentielles en offrant un concept philosophique, mais en en laissant la mise au point entre les mains de ceux qui en seront les dirigeants: les peuples eux-mêmes.
Il ne s'agit pas d'être mélodramatique en disant que si nous ne parvenons pas à instaurer la démosophie, le génocide aura lieu jusqu'à ce que notre population soit réduite à moins d'un milliard, ce qui signifie le sacrifice de 6 milliards d'entre nous! IL S'AGIT D'UNE RÉALITÉ EN COURS; comme le fait que les survivants (à l'exception de moins de mille familles ultrariches à l'origine de ce plan) seront TOUS contrôlés par un microchip implanté. L'être humain, dans le vrai sens de ce terme, aura disparu! Et la démosophie est notre seule chance d'éviter cela.
Il n'est plus possible de ne pas être impliqué, nous le sommes tous, et, chacun à son niveau, doit chaque jour instaurer la démosophie. Pour cela, il faut en parler sans cesse, convaincre tous ses amis et relations, user de tous les moyens possibles pour en faire parler, autant par internet que par des T-Shirts imprimés, des avis dans la Presse, des réunions etc... TOUS les moyens, chacun à sa mesure, de divulguer ce concept pour qu'il s'impose contre les plans du club Bilderberg. C'est à cette seule condition que nous pourrons sauver notre monde. Et c'est urgent! Leur calendrier prévoit la mise en route "douce" des implants pour 2012, l'installation de dictatures militaires pour 2015, et la disparition de plus de 50% de l'humanité pour 2018! Alors, nous n'avons rien à perdre, car dans peu de temps nous aurons de toutes façons tout perdu, mais surtout, nous aurons condamnés nos enfants, et là, nous n'avons pas le droit de fermer les yeux devant cette évidence!
(..)
http://sos-crise.over-blog.com/article-la-demosophie-contre-le-sacrifice-des-peuples-par-le-nouvel-ordre-mondial-57183134.htmlhttp://www.demosophie.com/
Voir aussi : http://www.demosophie.com/ link
NB Eva: J'ai été contactée par l'auteur.
Voici ce qu'il m'a écrit:
"Lorsque quelqu'un s'exprime à ce point par son blog, comme vous le faites, ce quelqu'un expose non seulement ses idées, ce qui le tracasse, mais bien plus: il expose sa véritable nature humaine en regard de l'humanité. Il expose sa conscience humaine ! Donc vous me plaisez ! Que dire de plus?" Nous avons tous, sur ce site, une conscience; Nous ne tolérons pas l'intolérable, tout simplement ! (eva)
http://www.lepost.fr/article/2009/04/14/1494953_alain-bauer-nicolas-sarkozy-est-mon-ami-pas-mon-patron.html
Droite-Gauche, Gauche-Droite, Alain Bauer, Manuel Vall, Rocard, Huchon.. que du beau monde !!!! Interchangeables..
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ALAIN BAUER, DE LA SAIC AU GODF
(Réseau Voltaire 01.10.2000)
En 1993, Alain Bauer a séjourné sept mois au siège de la SAIC à San Diego (Californie). A l’issue de ce stage, il est devenu vice-président pour l’Europe de la SAIC. En 1994, il a créé sa propre société de conseil et de formation en sécurité, AB Associates (http://www.cnit.fr/abassoc), qu’il a domicilié à proximité des locaux de la SAIC-Europe au CNIT-La Défense
(..) La SAIC est aujourd’hui considérée comme la » vitrine des services spéciaux américains » dont elle sous-traite l’ensemble des besoins industriels. En 1995, la SAIC a absorbé Network Solutions Inc.(http://www.nsol.com/corporate/index.html), la principale société qui gère les noms de domaines sur l’Internet. En 1997, la SAIC a racheté l’opérateur de télécommunications Telcordia (http://www.telcordia.com/). En 2000, lors d’une offre publique d’échange, la SAIC a diminué sa participation dans Network Solutions pour acquérir des parts de VeriSign (http://www.VeriSign.com).
(..) Parmi les réalisations de la SAIC : la cartographie numérique des Etats-Unis et le système de veille informatique des données environnementales ; la sécurisation du système informatique du Département de la Défense ; l’installation informatique des centres de décision et de transmission de groupes pétroliers comme BP Amoco ; le système de commandement de la Maison-Blanche pour faire face au bug de l’an 2000 ; l’informatisation du système de mobilisation des réservistes de l’armée des Etats-Unis ; la conception et l’installation des systèmes de transmission entre les états-majors et les combattants (Defense Information Systems Network) ; la conception des centres de commandement C4I de guerre navale et spatiale ; la modernisation du système de cartographie depuis l’espace de la National Imagery and Mapping Agency ; la surveillance de l’exécuti
on des traités de non-prolifération nucléaire ; la conception des matériels d’entraînement et de simulation pour les pilotes de F-15 et F-16 ; la conception de capteurs et de matériels d’observation par satellite pour la NASA ; la création de la plus importante banque de données criminelles pour le FBI (38 millions de suspects fichés) ; etc
En 1993, Alain Bauer a séjourné sept mois au siège de la SAIC à San Diego (Californie).
(..) Alain Bauer a choisi Nathalie Soulié comme secrétaire d’AB Associates, de 1994 à 1997. Mme Soulié est l’épouse de Manuel Valls, actuel porte-parole du Premier ministre. Alain Bauer et Manuel Valls ont été tous deux cités dans l’affaire de la MNEF, dont ils furent administrateurs sous le premier septennat de François Mitterrand. Leurs noms, ainsi que celui du journaliste Guy Benhamou, ont également été cités dans l’affaire corse, alors que les trois hommes fréquentent la même loge du GOdF, L’Infini maçonnique.
(..) A Ghislaine Ottenheimer de France-Soir, il a déclaré avoir cessé toute collaboration avec la SAIC depuis 1994 et ignorer que la société américaine ait eu un bureau au CNIT-La Défense
Wikipedia - Manuel Valls, client du Bilderberg... le monde est petit !
(..) 1982-88 : Administrateur de la MNEF (..)
1985 : Fonde les clubs rocardiens » Forum XXI » avec Manuel Valls, Stéphane Fouks et Christian Pouge, dont il est président puis président d’honneur (..)
(..) 1988 : Trésorier de la pré-campagne présidentielle de Michel Rocard.
1988-91 : Chargé de mission auprès de Jean-Paul Huchon
(..) 2000 : Elu Grand-maître du Grand Orient de France.
http://libertesinternets.wordpress.com/2010/09/01/alain-bauer-de-la-s-a-i-c-et-la-cia-au-g-o-d-f-et-la-criminologie-de-sarkozy/
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Ce que vous cache l'industrie alimentaire
l'incapacité du système capitaliste à fournir une alimentation saine et équilibrée à la grande majorité de la population
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Irlande. Mourir pour la City ?
« Le choix est désormais brutal : allons-nous continuer à être de bons Européens, au prix de la destruction de notre propre société, ou allons-nous devenir de ’mauvais Européens’, perdant la confiance de nos partenaires européens, mais en nous sauvant ?
(..) Sans l’austérité, c’est cette pyramide financière anglo-européenne qui s’effondrerait.
L'article ici : http://www.solidariteetprogres.org/article6984.html
Avis d'un Lecteur:
Nigel Farage est le meilleur, tous les autres sont soit crétins, soit opportunistes, soit corrompus. C'est un homme comme lui qu'il faudrait en France et dans les autres pays. Il dérange beaucoup les plans des Bilderberg, c'est pourquoi, il y a subi une tentative d'assassinat dans l'avion qu'il a utilisé avec un très bon pilote. Il s'en ait sorti avec des bessures.
C O M M E N T A I R E S : I C I
Publié le 20 décembre 2012