



http://www.lavoixdunord.fr/Audio-Video/Audio/2010/09/09/article_un-avocat-roubaisien-reconduit-des-roms-a-la.shtml
Reconnaître le génocide tsigane,
réparer cette injustice historique,
commémorer tous les génocides ensemble (eva)
Scène du film Liberty - Tony Gatlif
Point de vue
| 02.02.11
Catherine Grèze
.
Chacun a pu le constater ces derniers mois : il ne fait pas bon être tzigane aujourd'hui. Tzigane. Ce terme désigne les populations originaires d'Inde et apparues en Europe au XIVe siècle. Il regroupe aussi bien les Roms, les gens du voyage, les Sinti, les Ashkali ou encore les Gitans. Avec près de 10 millions d'individus dans presque tous les pays de l'Union, la plus grande "minorité" européenne est aussi l'une des plus stigmatisées. Si la France s'est illustrée récemment dans sa politique agressive et non respectueuse du droit communautaire à l'égard de ces populations, elle n'est hélas pas la seule. Elles sont souvent sans Etat pour les protéger, et la construction européenne est leur seul bouclier contre des pays qui lient leur (mauvais) sort à des ambitions électorales à peine voilées. Atteintes à la liberté de circulation, discrimination et même ségrégation scolaire, le quotidien tzigane est loin d'être des plus paisibles.
Il ne fait donc pas bon être tzigane aujourd'hui. Réduits en esclavage pendant des siècles, déportés, on oublie parfois qu'il ne faisait pas bon être tzigane hier non plus. Durant la seconde guerre mondiale, leur situation a varié d'un pays à l'autre. Mais, toujours, un sort tragique leur a été réservé.
Méconnaissance de l'autre
En Allemagne, par exemple. L'arrivée au pouvoir des nazis leur réservera un sort qui rappelle beaucoup celui des juifs : "stérilisation eugénique", interdiction des mariages mixtes, travail forcé, expérimentations médicales. Et extermination. Février 1940, les nazis testent le Zyklon B à Buchenwald sur 250 enfants tziganes. Décembre 1942, Himmler signe le décret de déportation des Tziganes d'Allemagne vers Auschwitz, au "camp des familles gitanes". Selon les historiens, entre 500 000 et 700 000 Tziganes ont été assassinés sous Hitler. Cela porte un nom : c'est un génocide.
Autre exemple, celui de la France. Notre pays doit faire un véritable travail de mémoire. Recensés, puis fichés sous Clemenceau, les "nomades, bohémiens, vagabonds" ont été soumis au port du carnet anthropométrique d'identité. Y figuraient leur photo d'identité et leurs empreintes digitales, mais aussi tous les déplacements qu'ils avaient pu effectuer. Durant l'Occupation, des milliers de Tziganes sont internés dans des camps, où beaucoup meurent en raison de la faim, du froid ou des conditions d'hygiène.
A la fin de la guerre, les Tziganes sont absents du procès de Nuremberg. Pourtant, ce génocide sera reconnu en Allemagne en 1982. En Hongrie, un musée consacré à ce génocide est construit en 1998. Ce pays commémore chaque année, depuis 2001, le souvenir des Tziganes victimes de ce génocide auxquels il consacre un cours d'histoire dispensé à tous les adolescents.
En France, malgré la présidence du premier sommet européen sur l'inclusion des Roms, le génocide tzigane n'est toujours pas reconnu. De même, si le carnet anthropométrique a disparu, c'est pour être remplacé par un carnet de circulation ne constituant ni une pièce d'identité ni un justificatif de nationalité, encore moins un passeport.
La méfiance et l'exclusion viennent souvent de la méconnaissance de l'autre. Faire connaître et reconnaître l'histoire de ce peuple permettra de mieux le comprendre et pourra briser la spirale de la persécution dont il est prisonnier. Quel Etat, ou gouvernement, aujourd'hui se permettrait de traiter les juifs de la sorte ? Cette reconnaissance officielle permettra aussi à ces populations de prendre conscience de leur histoire commune et de reprendre confiance dans les institutions. Il est plus que temps de briser ce silence. Pas seulement pour celles et ceux qui ont souffert hier, mais pour celles et ceux qui continuent de souffrir aujourd'hui. Maintenant, c'est au Parlement européen de reconnaître ce génocide.
Nous avons reconnu la Shoah. Reconnaissons le génocide tzigane.
Catherine Grèze, députée au Parlement européen et Tony Gatlif, réalisateur Article paru dans l'édition du 03.02.11
| 02.02.11
Reconnaître le génocide tsigane
Commémorer tous les génocides ensemble
par eva R-sistons
Cela fait quatre ans que je me bats pour cette cause, moi l'amie des Tsiganes ! Proportionnellement, il y a eu beaucoup plus de victimes tsiganes, mais on ne parle que des victimes juives, c'est une injustice historique insupportable ! Toute victime a la même valeur; propager l'idée contraire (seul compte le génocide des Juifs) en particulier dans les Médias, mais aussi à travers les pouvoirs, est insupportable ! Cela tendrait à prouver que les citoyens juifs sont privilégiés par rapport aux autres, et qu'ils veulent instrumentaliser leur souffrance à des fins politiques (en quelque sorte: on a vécu la Shoah, maintenant laissez-nous, pour compenser, mener la politique - hégémonique, militaro-financière - que nous voulons ! Ce qui serait une forme de chantage intolérable...)
Il faut noter que le film de Tony Gatlif, traitant du sujet, a été presque passé sous silence, par les Médias aux ordres (essentiellement aux mains des sionistes partisan d'un grand Israël dominant la région et ses ressources), sans doute pour tenter de reléguer encore et toujours le génocide tsigane (plus important par le nombre) dans les oubliettes. Oubliettes bien commode pour MONOPOLISER cet événement (la Shoah) alors que les Tsiganes en ont encore plus souffert, et que d'autres populations, dont on ne parle JAMAIS, ont vécu la même horreur, en particulier les Témoins de Jéhovah, les malades mentaux, les homosexuels, les résistants, les communistes, les Russes... Cela tendrait à accréditer l'idée que les autres"shoahs" ne comptent pas, qu'il faut se souvenir seulement du génocide juif - pour mieux exploiter cette cause, ensuite, à des fins impérialistes, néo-coloniales.
Je rappelle que la Shoah a été conçue en partie par des personnes n'ayant de juif que le nom, la naissance (Comme les Rothschild, ce sont des Juifs par le hasard de la naissance mais qui trahissent leur origine, leurs religion, apatrides en quelque sorte comme le sont les grandes fortunes dotées d' un pouvoir colossal, ils n'ont rien à voir avec les Juifs authentiques - la preuve, c'est qu'ils ont sacrifié une partie des leurs à des fins hégémoniques au Proche et au Moyen Orient), pour des objectifs en réalité de domination d'une région stratégique et riche en ressources juteuses.
Il faut sortir de cette exploitation éhontée d'une cause - l'intolérable génocide nazi - au profit d'une seule communauté, alors que d'autres en ont été tout autant victimes voire plus (Tsiganes, homosexuels ou malades mentaux, par exemple, systématiquement exterminés dans certains camps), et au bénéfice de Wall-Street ou de la City attachés à la colonisation des zones les plus riches de la planète, en particulier celles du Moyen Orient et du Proche-Orient, avec Israël comme gendarme à leur profit !
Il faut arrêter ce monopole mémoriel au profit d'une seule communauté, à longueur d'années, 70 ans après les événements, surtout à des fins politiques, hégémoniques ! Pour réparer l'injustice historique qui est faite aux autres populations, j'appelle solennellement les citoyens à exiger une commémoration de tous les génocides ensemble, aucun n'a plus de valeur que l'autre, et lorsque je dis ensemble, ce n'est pas seulement des populations nommées plus haut, mais il faut associer à ces commémorations - qui devraient être annuelles pour ne pas lasser et pour avoir un impact plus grand - les victimes oubliées de tous les autres génocides, Amérindiens, Noirs (traite) etc...
Ce serait rendre justice à toutes les victimes, ce serait réparer une injustice historique, enfin cela désamorcerait l'exploitation éhontée d'une juste cause à des fins injustes, hautement politiques et sources de multiples souffrances pour l'humanité entière.
Enfin, à l'heure où l'Oligarchie de l'Argent prépare au sommet un génocide planétaire, à travers pandémies, guerres ou crises, la mémoire de la Shoah doit servir à prévenir d'autres événements tragiques, pas à apitoyer sur une Communauté dont les dirigeants, fascistes, sont des criminels sans scrupules (il suffit de rappeler le soutien d'Israël au dictateur Moubarak).
Pour une commémoration commune
de TOUS les génocides ensemble,
sans privilégier l'un par rapport à l'autre,
sans exploiter de douloureux événements
à des fins impériales et coloniales,
Pour une reconnaissance équitable
de TOUS les génocides,
Agissons ! Exigeons la vérité et la justice
- ce qui est une manière, finalement,
de travailler pour la paix,
ce bien le plus précieux.
Eva R-sistons aux injustices historiques
Liste d'articles, notamment ceux d'Eva R-sistons, ici :
http://columbusphotos.free.fr/galerie/tsiganes/tsigan04.htm
Le traitement stigmatisant adopté envers les Tsiganes français s’inscrit dans la longue durée et ne peut être appréhendé qu’à la lumière de tout un ensemble de dispositifs législatifs et de politiques discriminatoires qui l’ont précédé. L’enracinement tsigane en France est un phénomène ancien puisqu’il remonte au Moyen Âge. Du début du XVème siècle, période de leur arrivée en France, à la première moitié du XVIIème siècle, les Tsiganes ont connu un âge d’or. [1] Mais, par la suite, une série de facteurs entraînent un renversement d’attitude de la part des pouvoirs.
Le dossier ici :
Histoire: La France
contre ses Tsiganes
Comme chaque année, les pouvoirs publics attendent la fin de l’année scolaire pour expulser les tsiganes. Emmanuel Filhol montre comment cette politique de discrimination, qui contredit les principes de la République, s’est lentement mise en place, avant de se durcir au XXème siècle.
Par Emmanuel Filhol (avec extrait article d'eva R-sistons sur le site, plus bas)
La "Shoah" des Tsiganes
Le camp de concentration pour Tsiganes de Montreuil-Bellay
.
La barbarie nazie n’épargna pas les Tsiganes. Ils vécurent les mêmes épreuves que les Juifs, en pire. D’abord, parce que dans l’oubli total. Ensuite, dès 1936 ceux d’Allemagne, considérés comme des "non-personnes", furent envoyés dans des camps de concentration en Autriche ou dans leur pays.
Les femmes étaient stérilisées de force, car on considérait qu’elles ne méritaient pas de se reproduire. Puis commença ce qu’on appela alors " la destruction des vies inutiles ". Dans toute l’Europe occupée, on entreprit la traque du "gibier" tsigane, d’abord en 1939, ensuite en 1941 et 1943. L’extermination des 5 à 600 000 nomades eut essentiellement lieu dans les camps polonais.
En réalité, la persécution des Fils du Vent commença avant l’arrivée des nazis au pouvoir, avec les lois de contrôle de la "plaie tsigane" dès 1926. Deux ans plus tard, la surveillance devint spécifique, et permanente. Puis vint, dès 1933, la "stérilisation eugénique", l’interdiction des mariages mixtes en 1934-35, et enfin les premiers enfermements au camp de Dachau, en 1936.
C’est à l’automne 1939 que les déportations deviennent massives ; et c’est sur deux cent cinquante enfants tsiganes que les nazis testèrent le zyklon B, au camp de Buchenwald, en février 1940. Par ailleurs, à Ravensbrück ont été pratiquées des opérations pseudo-scientifiques sur des cobayes humains, entre autres tsiganes.
Cette politique-là, les nazis l’étendirent à l’ensemble de l’Europe occupée.
Ensuite commença l’extermination à grande échelle. Si l’on en croit les nazis, la moitié de la population tsigane d’Europe fut supprimée . Tragédie supplémentaire, le nom des victimes Tsiganes ne fut même pas mentionné durant le Procès de Nuremberg ! L’oubli total.... alors qu’on ne cesse de commémorer le martyr juif. Deux poids, deux mesures - ni plus, ni moins. C’est pourquoi moi, l’amie des Tsiganes, j’ai décidé de prendre ma plume pour rappeler au monde cette énorme injustice. Il est temps de rendre hommage aux victimes tsiganes, qui d’ailleurs furent parmi les résistants les plus acharnés.
En effet, très tôt ce peuple libre et fier comprit le sort qui lui était réservé. Il accepta immédiatement de rejoindre la lutte clandestine, pour mener ce que l’historien hollandais Jan Yoors appellera la "guerre secrète des Tsiganes". Aguerri, malin, il usera de mille stratagèmes pour déjouer la vigilance des nazis, porter des messages ou transporter armes et explosifs. De nombreux fugitifs furent sauvés grâce aux Tsiganes. On leur doit aussi de nombreuses actions terroristes de résistance à l’ennemi hitlérien.
En 1945, les nazis aux abois se livrèrent encore à de multiples massacres sur les derniers Tsiganes internés dans les camps allemands. Et plusieurs pays européens gardèrent internés pendant plusieurs mois leurs populations ! Quant aux résistants qui avaient survécu, ils ne bénéficièrent même pas, à la fin de la guerre, des promesses d’intégration sociale qui leur avaient été faites. Et ils ne trouvèrent personne pour les défendre, ni même évoquer la mémoire des disparus. Bien sûr, aucun d’entre eux ne réclama réparation pour tous les préjudices subis. Le peuple tsigane ne revendique jamais ; il subit en silence - et en musique, car chez eux l’instinct de survie et le goût pour les arts ont toujours raison des événements les plus dramatiques. Je l’ai expérimenté personnellement, en partageant leur existence misérable dans un bidonville situé sur une décharge publique madrilène. L’horreur absolue, et une joie inscrite dans les gènes pour transcender les moments les plus difficiles. Admirable peuple ! Ce séjour marqua de manière indélébile mon esprit, et scella ma carrière de journaliste.
Quelle a été la politique à l’égard des Tsiganes en France ?
Traditionnellement, les sédentaires se méfient des nomades. Dès 1912, les populations errantes se voient attribuer un carnet anthropométrique, visé dans chaque commune, à l’arrivée comme au départ. A cette époque, déjà, les Tsiganes, tout comme les juifs, sont victimes de persécutions et de discriminations.
Le gouvernement de Vichy durcit cette politique. Et, dès l’automne 1940, des Tsiganes sont internés dans des camps de concentration, à Argelès-sur-Mer et au Barcarès, dans les Pyrénées Orientales, camps créés à l’origine afin d’accueillir les réfugiés espagnols et les Juifs. Même logique d’exclusion, pour des populations pourtant différentes. Et ce sont près de trois mille Tsiganes qui auraient été internés dans l’ensemble de la France entre 1940 et 1946.
C’est en 1942 qu’est créé le seul camp d’internement réservé aux Nomades, celui de Saliers.
Le camp est situé en zone libre, sur la commune d’Arles, dans les Bouches-du-Rhône. ll s’est d’abord inscrit dans une logique de sédentarisation, puis d’enfermement. Pour commencer, trois cents nomades doivent s’entasser dans des petites cabanes inachevées, sans électricité. Les conditions d’hébergement et de ravitaillement sont lamentables. Le sort des enfants est particulièrement difficile ; ils ne sont évidemment pas scolarisés. Sans vêtements de rechange, les hébergés finissent par porter des loques. Ils sont squelettiques, mais ils résistent. Aguerris et indomptables. Finalement, le sous-Préfet d’Arles demande la fermeture du camp dès juillet 44.
Ceux qui ont survécu à l’enfer, ont gardé vivante la mémoire du camp. Mais le site n’a conservé aucune trace du lieu.
Dans les camps de concentration allemands, les Tsiganes ont été littéralement massacrés. On cite par exemple le chiffre de 20.000 pour la seule nuit du 31 juillet 1944, à Auschwitz. Le 1er août, un officier SS d’Auschwitz put écrire, après l’envoi des Tsiganes à la chambre à gaz : "
Mission terminée, traitement spécial exécuté ". Traitement spécial ! Pire encore que celui que subirent les Juifs, les handicapés, les malades mentaux, les homosexuels, les communistes, les résistants ! Et au total, pour la seule Allemagne, cinq à six cent mille Gitans, Roms, Kalderas, Manouches, auraient péri. A Dachau, les Tsiganes étaient tués le jour même de leur arrivée, ou le lendemain. Simplement parce qu’ils étaient nés Tsiganes.
Comme les Juifs, les Tsiganes ont été victimes de l’idéologie nazie, politique de la race afin de régénérer le sang allemand, et politique de l’espace pour la création d’une Grande Allemagne débarrassée des éléments impurs, étrangers, inférieurs. L’élimination des Tsiganes aura d’autant mieux été acceptée, que la mise à l’index était ancienne.
Aucune voix ne s’élève pour défendre la cause des Tsiganes discriminés, stérilisés, persécutés, spoliés, exterminés . Nulle mémoire, nulle indemnité, nulle commémoration. Rien. Le vide absolu. Ostracisme complet.
Définitif ?
Jusqu’à mon dernier souffle, je me battrai pour la reconnaissance de ce peuple admirable (et pour la reconnaissance de leurs souffrances passées et présentes, note d'eva ajoutée ce 3.2.11)
Eva R-sistons
Visitez : Mémoire juive et éducation
Lire : rue89 (Les roms ne veulent plus être « de la chair à expulsion »)
http://www.pyepimanla.com/mars-2008/articles/actualites/tsiganes-shoah.html
(eva) : Le traitement des Tsiganes,
particulièrement des Roms,
dans la France de Sarkozy,
est intolérable.
Et que dire en Roumanie ?
Directeur du cirque Romanès :
Entendu sur Public Sénat, ce 31 janvier 2011.
Le directeur du merveilleux cirque tsigane Romanès
(inquiété par l'Etat impitoyable qui se met en place)
annonce, tenez-vous bien, c'est effroyable :
ROMS
Les jeunes filles Roms, en Roumanie, ressortent stérilisées des hôpitaux ! Et il ajoute : On fait état de cas de jeunes mères à qui l'on annonce que leur enfant est mort-né, et elles ne peuvent même pas voir leur bébé !
Par ailleurs, au cours de ce débat j'ai entendu ceci : "Les Nazis ont détruit 98 % des familles bohémiennes les plus intégrées, toutes leurs élites ont été exterminées, concernant l'holocauste tsigane c'est seulement MAINTENANT, pour la première fois, qu'un Tsigane a pu s'exprimer devant le Parlement européen !" La reconnaissance des crimes passés se fait lentement, discrètement, un monument mémoriel a été construit à Berlin, mais les discriminations à l'encontre des individus comme des collectivités, continuent.. Dans la France de Sarkozy, par exemple, refus de scolarisation, d'hébergement, et expulsion de groupes entiers, en infraction à la Constitution !
sur mon blog R-sistons à l'intolérable
L'Europe doit réagir !
Les Tsiganes furent, comme les Juifs,
interpellés et mis dans des camps.
Voici une carte des camps de concentration en France.
Les camps pour Tsiganes figurent en bleu :
« Et les Tsiganes ? » me demande-t-on. « Pourquoi est-ce qu'on en parle presque pas ? »
Il faut comprendre que les Tsiganes sont un peuple de l'oral plus que de l'écrit. Aussi a-t-on beaucoup moins de témoignages de survivants. D'autre part, le racisme contre les gitans, tsiganes, gens du voyage a continué après la guerre, et de nos jours encore.
Un exemple de camp pour Tsiganes : le camp de Jasenovac en C
Le camp de concentration pour Tsiganes de Montreuil-Bellay
Ces camps furent rapidement détruits et oubliés après la guerre. Il fallut attendre 1985 pour qu'une plaque soit apposée à Poitiers :
Plus tard, en 1994, une plaque additive fut apposée, qui évoquait le fait que ces crimes contre l'humanité avaient été « commis sous l'autorité de fait de l'Etat français ». En effet, ces camps étaient administrés, gardés par le régime de Vichy.
Une extermination qui a touché toute l'Europe
Source : Martin Gilbert, Atlas de la Shoah, Editions de l'Aube, 1992
La déportation des Tsiganes vers les camps d'extermination
La carte signale l'existence de divers camps et aussi de lieux où les femmes tsiganes étaient stérilisées contre leur volonté.
Ce fut le cas à Valognes, dans le département de la Manche (50).
Source : Richard Overy, Atlas historique du IIIe Reich, Editions Autrement, 1999
Furent exterminés :
- plus du quart des Tsiganes de France ou de Hongrie,
- près de la moitié des Tsiganes de Yougoslavie ou de Lettonie,
- les trois quart des Tsiganes d'Allemagne ou de Belgique,
- la totalité des Tsiganes des Pays-Bas, du Luxembourg et de Lituanie .
Femme tzigane, l'une des rares survivante d'Auschwitz. Elle porte un tatouage sur le bras.Expériences médicales à Auschwitz
Enfants tsiganes castrés au cours de prétendues "expériences médicales" à Auschwitz-Birkenau, en 1944
Quelques Tsiganes ont été mis au travail dans le camp III C, nommé le camp tsigane. Les autres ont été exterminés à leur arrivée ou peu après. Les Tsiganes épargnés pour servir de main-d'œuvre devaient travailler dans une usine de briques, une scierie et devaient creuser des canaux d'irrigation. Ils finissaient également par mourir, battus à mort, de faim et d'épuisement. L'entrée du camp de Jasenovac | ![]() |
Certains détenus non tsiganes ont essayé de cacher les Tsiganes des oustachis. Parmi eux, il y avait un violoniste du nom de Jovanovic. Mais le commandant du camp, Filipovic, l'a alors découvert et tué. L'hôpital du camp ne recevait pas de Tsiganes. Le prêtre des oustachis, surnommé père Satan, avait ordonné que tous les Tsiganes malades soient exécutés.
Certains des Tsiganes arrivés à Jasenovac étaient musiciens. Les oustachis ont créé plusieurs groupes de musiciens tsiganes. En juin 1942, les Tsiganes et d'autres prisonniers ont été forcés à jouer en concert. Ils ont été tués juste après.
Les conditions de vie du camp III C étaient si terribles que l'on devait nettoyer le camp tous les matins de quelque 40 corps de détenus qui étaient morts de froid.
Bozidar F travaillait à la blanchisserie du camp. Il avait pu cacher son identité. Un autre Tsigane — un violoniste du nom de Vaso — jouait dans l'orchestre du camp. Ces deux Tsiganes ont été les seuls, avec deux Tsiganes allemands de Thuringe qui avaient travaillé dans une foire comme avaleurs de feu, à survivre au carnage jusqu'aux derniers jours du camp.
Un survivant, Dusan Culum, raconte :
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/tsiganes.htm
.
Février 1940, les nazis testent le Zyklon B à Buchenwald sur 250 enfants tziganes. Décembre 1942, Himmler signe le décret de déportation des Tziganes d'Allemagne vers Auschwitz, au "camp des familles gitanes". Selon les historiens, entre 500 000 et 700 000 Tziganes ont été assassinés sous Hitler. Cela porte un nom : c'est un génocide.
http://www.internationalnews.fr/
L'Europe doit reconnaître le génocide tzigane
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Le vrai visage de l'Occident,
le vrai visage du pouvoir égyptien
par eva R-sistons
Stabilisation de l'Egypte,
ou des intérêts de l'Occident ?
A 74 ans, le chef des services de renseignements égyptiens est l’homme le plus puissant du pays après le président. En charge des dossiers clés , présent dans les sommets de la Ligue arabe, il pourrait succéder à Hosni Moubarak.
Omar Suleiman -ici en 2005- vient d'être nommé vice-président égyptienne par Hosni Moubarak. (REUTERS)
http://www.liberation.fr/monde/0101466380-omar-suleiman-l-ombre-du-caire
Entendu sur France24,
Conférence de presse du Ier Ministre égyptien :
"Nous devons trouver la solution
qui assurera la stabilité"
La stabilité, ou la continuité (monnayée)
pour mener la même politique dictée par l'Etranger ?
Importance géo-tratégique de l'Egypte
(qui n'est pas la Tunisie)
avec le Canal de Suez, pour le pétrole,
et puis "élément de stabilisation"
dans une région qu' Israël entend modeler à sa guise,
au service des intérêts de l'Empire anglo-saxon,
cela ne présage rien de bon pour le peuple égyptien,
condamné, s'il ne va pas au bout de sa libération,
à subir l'ingérence étrangère
à son détriment.
Le Premier Ministre poursuit :
"Nous avons des devoirs vis-à-vis de la représentation érangère,
nous n'allons PAS porter atteine à notre réputation".
Des devoirs vis-à-vis du peuple,
ou vis-à-vis de l'Etranger ?
L'Etranger sera privilégié
au détriment du peuple,
de ses besoins, de ses aspirations, de sa volonté.
Il s'agit d'un terrible bras-de-fer
entre la volonté du peuple,
et les intérêts hégémoniques de l'Occident
contre les peuples et au profit de la Haute Finance.
L'Etranger veut maintenir le statut-quo,
avec une devanture différente
(propagande pour Suleiman, le vice-Président
homme fort du pays, allié des Etats-Unis et d'Israël),
donc changement dans le régime
et non changement de régime,
quitte à provoquer un bain-de-sang,
(ou une guerre civile)
ce dont l'Occident se moque éperdûmement.
Les USA, par la bouche d'Hyllary Clinton,
flattent l'Armée égyptienne pour mieux la tenir à leur merci.
Celle-ci, d'ailleurs, détient d'énormes privilèges,
notamment politiques, financiers et économiques.
Voilà le VRAI VISAGE de l'Occident:
Soutien aux dictateurs,
politique contre les peuples,
défense des intérêts boursiers, financiers, industriels,
quels que soient les prix payés pour les autochtones.
Notre ennemi est l'Occident,
pas l'Arabe ou le Musulman,
comme les médias aux ordres le disent.
Ne nous trompons pas d'adversaires !
Ensemble, libérons les peuples
de la monstrueuse emprise
de l'Occident sur le monde !
C'est le plus important des combats,
pour accéder à une vraie liberté.
Eva R-sistons
Toute l'information ici,
sur mon blog eva désinformation:
(suite à un problème technique,
je vous donne les liens ainsi, vous aurez tout sur ce blog, rubrique liste d'articles)
A noter que l'Occident s'arrange toujours
pour que le monde ne connaisse pas la vérité
sur ses exactions planétaires:
- Silence sur les horreurs d'Irak ou d'Afghanistan,
guerres meurtrières invisibles,
- Plomb durci, journalistes obligés de couvrir l'info
côté Israël, là où parfois tombait une bombinette artisanale,
pas là où les Palestiniens étaient bombardés, exterminés,
- Egypte, journalistes accusés de complot,
matraqués, dissuadés de travailler.
Pas de témoins, pas de trace, c'est signé
Merci israël, USA, GB, France de Sarkozy ou de MAM...
Eva R-sistons
Révolutions arabes : Toute l'info alternative ici,
sur mon blog désinformation :
http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/
Suite Dossier Tsiganes et Roms, leurs souffrances, leur esclavage, extraits et présentation d'eva, à partir du blog d'Hélène Larrivé, tziganes2.blogspot.com. Dans le précédent post, introduction d'Eva: Tous les génocides doivent être commémorés ensemble. Aucun génocide n'est plus important que l'autre... Et le négationnisme des souffrances des Tsiganes, ça suffit ! Par ailleurs, il me semble nécessaire de rapprocher, en effet, comme l'Administratrice du blog Tsigane2, le sort des Tsiganes de celui, pendant longtemps, des Juifs, également errants d'ailleurs: Mais pour demander à ces derniers de prendre haut et fort la défense de ces frères et soeurs errants et persécutés, et de faire justice sur leurs souffrances passées, en commémorant ensemble la "Shoah" des Juifs et des Tsiganes ! Juifs et Tsiganes ont un commun destin. Fructifions cette idée ! (eva)
http://www.7septembre2010.fr/post/2010/10/09/Appel-du-8-octobre-au-blocage-du-pays-par-la-gr%C3%A8ve-g%C3%A9n%C3%A9rale
Merci à
(Voir la suite de l'historique sur le site http://tziganes2.blogspot.com/)
"Lock" 101, c'est le nom de la circulaire qui fera date
"Rom" et "gitan", synonymes? Oui, mais... De jeunes gitans du Midi parlent de leurs origines, allemandes, espagnoles, italiennes, c'est bien un peuple de l'Europe... puis, au mot "rom", l'un m'arrête. "Les roms, en Roumanie, avaient des maisons et étaient totalement assimilés; pas les gitans!" La Roumanie où ils furent réduits en esclavage 5 siècles est en effet le pays où les roms demeurèrent le plus longtemps !Racisés parce que "nomades", mis "à l'écart" parce que sédentaires, telle est la situation des roms roumains... De même les africains considèrent-il parfois les noirs américains ou antillais descendants d'esclaves comme des "nègres blancs", douloureux paradoxe de peuples diasporés qui ne se reconnaissent plus.
La terre est à tous
Nuremberg, un grand absent
Vidéo, diaporama sur les Roms, sur le site
Répartition des Roms en Europe
(Suite post 2)
La patrie des Droits de l'Homme est en train de les piétiner tous les uns après les autres.
J'ai publié récemment sur mon blog sos-crise un témoignage poignant: Du Sénégal à Calais, voici le lien :
(Cliquer sur le lien) : Voyage au bout de l'horreur qui peut nous arriver à tous !
Et voici l'horreur pour les gens du voyage. En France, dans notre pays ! Intolérable..
http://columbusphotos.free.fr/galerie/tsiganes/tsigan04.htm
La grande persécution des Tsiganes
Introduction d'eva
Les Tsiganes font partie de ma vie, les Gitans sont mes potes, je défends leurs causes, notamment celle de la reconnaissance du génocide nazi en 1940, qui a tué dans leurs rangs plus de citoyens que les Juifs, proportionnellement parlant - une extermination que personne ne commémore, ce qui constitue une injustice historique qu'il faut impérativement réparer, et pour ma part je m'y emploie. De même que malgré les efforts de Christiane Taubira, on passe presque sous silence le souvenir de la mémoire coloniale, de l'esclavage § (comme promis, je traiterai ce sujet dans une publication future), on ignore le tribut payé par les Tsiganes à travers l'Histoire, notamment au moment de la Shoah. Est-ce parce que les historiens officiels font tous, ou presque, partie du même Clan qui s'est érigé le droit de définir ce qui doit être retenu, et ce que l'on doit penser des événements, pour nous amener à la Pensée unique occidentale mondialiste, marchande, ultra-libérale, impériale, bientôt aux couleurs du Nouvel Ordre Mondial judéo-chrétien (protestant anglo-saxon) ?
Alerte ! Tous les clignotants de notre société sont au rouge. Une société se définit d'abord par la manière dont elle traite les plus faibles, réfugiés économiques, gens du voyage tentant de préserver leur mode de vie, ou même animaux, aujourd'hui enfermés dans des camps de concentration inhumains - pour ne citer que ces exemples.
Auzias Claire, Samudaripen : le génocide des tsiganes. Un petit livre court et nécessaire sur l’extermination des tsiganes en Europe sous le nazisme.
Samudaripen : Le Génocide des tsiganes
La question tsigane est particulièrement préoccupante. Seront-ils les boucs-émissaires, parmi d'autres, d'une France aux abois, dure aux pauvres, indulgente aux riches ? Trop de populations, aujourd'hui, sont stigmatisées: Noire, arabe, tsigane, ou chômeurs, assistés, réfugiés, habitants des cités... On nous dresse les uns contre les autres. On nous inocule, à dose infime mais régulière, les poisons du racisme, du rejet, de la haine. Bref, le choc de civilisations plutôt que la remise en cause du Pouvoir assassin, le rejet du basané plutôt que du Blanc arrogant et prédateur, la stigmatisation de celles qui portent la burqa plutôt que des Maîtres cupides et impitoyables.... Tout est fait pour détourner l'attention des vrais responsables de nos malheurs. Allons-nous ouvrir les yeux pour ne pas nous tromper de cible ?
Plus que jamais, nous devons être en alerte. Et clairvoyants !
Eva R-sistons aux manipulations.
§ Oeuvres de christiane TAUBIRA (Wikipedia)
Histoire: La France contre ses Tsiganes
Comme chaque année, les pouvoirs publics attendent la fin de l’année scolaire pour expulser les tsiganes. Emmanuel Filhol montre comment cette politique de discrimination, qui contredit les principes de la République, s’est lentement mise en place, avant de se durcir au XXème siècle.
Par Emmanuel Filhol
Le traitement stigmatisant adopté envers les Tsiganes français s’inscrit dans la longue durée et ne peut être appréhendé qu’à la lumière de tout un ensemble de dispositifs législatifs et de politiques discriminatoires qui l’ont précédé. L’enracinement tsigane en France est un phénomène ancien puisqu’il remonte au Moyen Âge. Du début du XVème siècle, période de leur arrivée en France, à la première moitié du XVIIème siècle, les Tsiganes ont connu un âge d’or. [1] Mais, par la suite, une série de facteurs entraînent un renversement d’attitude de la part des pouvoirs.
filsduvent.kazeo.com/Histoire/Tsiganes-dans-l...
À partir des années 1600, et surtout de la deuxième moitié du XVIIème siècle, le destin de la diffuse « nation bohémienne » bascule. On assiste à une montée de l’intolérance et, avec elle, à l’établissement rigoureux et constant de sanctions effectives. La sévérité des textes est exemplaire dans sa cohérence ; elle est générale, et pas seulement française. Privés de l’accueil des châteaux, où les Égyptiennes et leurs spectacles de danse suscitaient un véritable engouement, exclus des compagnies de gens d’armes, chassés des villes, la situation des Tsiganes se dégrade rapidement ; ils sont confondus avec les « errants et vagabonds » et pourchassés à ce titre dans toute l’Europe. Les interdictions de contacts et l’impossibilité d’exercer une activité itinérante mais légale condamnent le peuple bohême au bannissement collectif. La déclaration du 11 juillet 1682, voulue par Colbert et signée de Louis XIV, « contre les Bohèmes et ceux qui leur donnent retraite », demande aux baillis, sénéchaux et leurs lieutenants d’arrêter et de faire arrêter les hommes afin qu’on les conduise aux galères, à perpétuité, en dehors de tout délit constaté, tandis que les femmes, séparées des premiers, seront tondues et passibles d’être fustigées et bannies au cas où elles continueraient à « mener la vie de bohémiennes ». [2]
Au XVIIIème siècle, l’opinion administrative englobe la catégorie des « Bohémiens » dans celle des vagabonds, mendiants et gens sans aveu. Les innombrables textes consacrés à la condamnation du vagabondage et la réprobation de la mendicité soumettent les compagnies tsiganes aux exigences de domiciliation et au contrôle. Sous le Consulat, en décembre 1802, le général de Castellane, préfet des Basses-Pyrénées, procède, avec l’aide de l’armée espagnole, pour que le coup de filet soit efficace, à l’arrestation des « Bohémiens » du Pays basque (environ 500 personnes). [3] La mobilité tsigane fait l’objet d’une surveillance de plus en plus étroite, dont témoigne au cours du XXème siècle l’application de mesures humiliantes et persécutives.
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En 1895, un dénombrement général de tous les « nomades, bohémiens, vagabonds » est prescrit par le gouvernement. Le recensement rencontra dans la presse populaire un écho tout à fait favorable. Pour assurer un contrôle des « nomades », l’administration française adopta des procédés nouveaux. Du 18 mars 1908 au 31 juillet 1909, 7 790 « nomades » sont photographiés par les Brigades mobiles de police, créées par Clemenceau, et inscrits dans un fichier. Cette pratique devait trouver son prolongement naturel dans la loi du 16 juillet 1912, qui instituait le carnet anthropométrique des « nomades » [4], basé sur « la méthode Bertillon » (ce chef de service de l’identité judiciaire met au point dans les années 1880 un système de signalement pour retrouver les criminels récidivistes). La loi sur l’exercice des professions ambulantes et la réglementation de la circulation des « nomades » oblige tout « nomade », quelle que soit sa nationalité, à faire viser son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune, comme elle le contraint à se soumettre aux différentes mensurations et identifications photographiques consignées sur ce carnet. Le carnet du « nomade » comporte de plus une partie réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques auxquelles les « nomades » sont assujettis.
Dans sa volonté de contrôle, la législation ne se limite pas seulement à l’imposition du carnet anthropométrique d’identité. Les « nomades » voyageant en « bandes », c’est-à-dire en groupe ou en famille, doivent aussi se munir d’un carnet collectif. L’article 4 de la loi renforce quant à lui la visibilité des mesures de surveillance administrative et policière, dans le sens où un signe ostentatoire est imposé aux « nomades », dont les véhicules de toute nature seront munis à l’arrière d’une plaque de contrôle spéciale. Le travail de repérage des forces de l’ordre en est facilité. La description des « voitures employées » révèle une attention toute particulière au sein du carnet collectif, comme sur le carnet anthropométrique, qui l’inclut sous la rubrique « nomades voyageant en voiture isolément ». Le recours à différents moyens d’identification permet de comprendre la logique de fichage déployée par la République envers les « nomades ». [5] Une logique qui, par le procédé d’« encartement » anthropométrique, vise à assimiler des individus itinérants à une population perçue et construite comme dangereuse, criminelle, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler.
L’internement des Tsiganes pendant les deux guerres mondiales Deux ans après l’établissement du système disciplinaire engendré par la loi de 1912, la guerre éclatait entre la France et l’Allemagne. Les Tsiganes arrêtés à l’intérieur ou autour des territoires reconquis d’Alsace et de Lorraine sont aussitôt évacués, voire incarcérés, et dirigés vers les centres de triage, puis internés dans des camps. D’autres Tsiganes les rejoignent, y compris ceux qui, pourtant munis de certificats d’option, avaient choisi de quitter l’Alsace-Lorraine en 1871 ou 1872 et étaient venus vivre en France. Pour les « Romanichels alsaciens-lorrains », l’internement devait durer jusqu’à la fin de la guerre, et au-delà. [6]
Durant la Seconde Guerre mondiale, le même scénario est cette fois appliqué à tous les Tsiganes circulant en France. Sans compter que certains d’entre eux, un petit nombre, furent déportés de Poitiers en 1943 vers les camps de concentration de Sachsenhausen et de Buchenwald, tandis que d’autres Tsiganes, raflés dans la région de Lille, aboutirent à Auschwitz, par le convoi Z parti de Malines le 15 janvier 1944. Le 6 avril 1940, un décret interdit aux « nomades » de circuler sur l’ensemble du territoire métropolitain. Ils sont astreints à résidence sous la surveillance de la police. Après la défaite, les Allemands ordonnent début octobre 1940 que les « nomades » de la zone occupée soient internés dans les camps. Ce sont les autorités françaises qui administrent les trente camps où séjournèrent un peu plus de six mille Tsiganes, internés par familles entières. [7] Le constat est partout identique. La vie quotidienne dans les camps révèle des conditions de logement et d’hygiène déplorables. Les Tsiganes ne souffrent pas seulement de la faim et du froid, ils meurent dans les camps. L’internement apparaît d’autant plus pénible aux « nomades » (à 90 % de nationalité française) qu’ils ne reçoivent aucune aide extérieure.
L’indifférence persista après l’installation du gouvernement provisoire de la République. On pouvait escompter que la libération du territoire national aurait signifié pour tous les Tsiganes internés la sortie des camps. Il n’en a rien été. Les derniers « nomades » seront libérés le 1er juin 1946. Les familles qu’on libère manquent de tout, vêtements, nourriture, argent, et personne ne s’en préoccupe. Malgré tant de privations et de souffrances endurées, les Tsiganes qui rentrent chez eux sont aussitôt assignés à résidence (jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités), avec interdiction de quitter la commune où ils doivent demeurer. Cette obligation touche tous ceux qui ont été internés en France mais aussi les survivants revenus des camps de concentration. [8]
www.westimpact.com/book_clebert.htm
La paix retrouvée, le droit de pouvoir circuler sans contrainte sur le territoire français ne fut pas pour autant accordé aux Tsiganes puisque la loi de 1912 continua de s’exercer à leur encontre jusqu’en 1969, le « livret ou carnet de circulation », toujours en vigueur, visés chaque mois, puis tous les trois mois par un commissaire de police ou un commandant de gendarmerie, se substituant alors au carnet anthropométrique. Si le caractère vexatoire de ce dernier disparaît, l’obligation, au nom d’une idéologie sécuritaire, de détenir un « carnet de circulation » n’en constitue pas moins une entrave au droit commun, contraire au protocole n° 4 de la Convention européenne des Droits de l’Homme (daté du 16 décembre 1963) relatif au droit de circuler et de choisir sa résidence librement.
Considérés encore comme des marginaux, les Tsiganes pâtissent de nos jours des discriminations qui limitent l’exercice réel de leurs droits de citoyens. [9] Plus de quinze ans après la loi Besson qui impose aux communes de plus de 5 000 habitants la réalisation d’une aire d’accueil, seulement 20 % des 38 000 places à créer ont été réalisées. Se pose également la question de la non-reconnaissance juridique de la caravane comme un logement (reconnue uniquement comme un domicile). Cette absence de reconnaissance ayant une incidence directe sur le non-accès aux aides au logement, de même qu’elle empêche de recourir à des prêts bancaires préférentiels lors d’achat de caravanes. Selon une recommandation émise par la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité, la loi de 1969 devrait par ailleurs être révisée et il serait souhaitable de faire passer les « gens du voyage » sous le régime normal en ce qui concerne la loi électorale. [10] Ceux-ci pourraient ainsi s’inscrire sur les listes électorales de leur commune de rattachement au bout de six mois au lieu de trois ans imposés. Soulignons en outre que, dans le domaine de l’éducation, les difficultés liées à la scolarisation des enfants tsiganes sont souvent à mettre en relation avec les situations de rejet auxquelles ils se trouvent confrontés. [11] Enfin, l’histoire et la culture pluriséculaire des Tsiganes de France restent largement ignorées, faute de les faire connaître dans les manuels scolaires et de les enseigner à l’université, ce qui ne contribue guère à modifier les attitudes et les discours négatifs à leur égard.
Il suffit, pour s’en convaincre, de mentionner les propos tenus par des élus : ceux-ci en disent long sur les stéréotypes racistes et les préjugés que cherchent à légitimer ces représentants de l’anti-tsiganisme français. À gauche comme à droite, la stigmatisation des gens du voyage, qualifiés de groupe « asocial », est de fait largement répandue. En juillet 2002, le sénateur de l’UMP Dominique Leclerc les traitait de
S’adressant à ses administrés, le maire socialiste de Berre (Bouches-du-Rhône) invoquait en mars 2004 les principes républicains pour justifier sa politique répressive vis-à-vis des gens du voyage :
Dans un même état d’esprit, son collègue UMP de Venelles (proche d’Aix-en-Provence), encourageant des pratiques de délation dignes d’une autre époque, déclarait à ses électeurs :
En janvier 2006, le maire de la commune d’Ensisheim, par ailleurs vice-président du Conseil général du Haut-Rhin, prenait l’initiative de faire incendier 14 caravanes de Roms croates et roumains, sous prétexte de l’illégalité de leur installation sur le territoire communal. Selon le procureur en charge de l’affaire, « le maire aurait participé directement à l’opération en mettant le feu à une épave avec un chiffon enflammé et aurait donné des instructions pour que les autres caravanes soient transportées sur le brasier, après en avoir fait retirer les objets pouvant exploser ». Un tract (les fautes d’accord et d’orthographe sont dans l’original) du Front de libération de la Provence (FLP), diffusé au printemps 2004 dans la région PACA, appelait ni plus ni moins à l’action punitive meurtrière, contre l’attentisme politique :
Rien d’étonnant alors si les lois qui ont suivi le statut administratif des nomades fixé par la législation du 3 janvier 1969, comme le texte du 5 juillet 2000 relatif à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage, ou encore les articles concernant les gens du voyage dans la loi du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure et la loi du 5 mars 2007 sur la prévention de la délinquance, poursuivent toutes elles aussi le même objectif : rendre le voyage et le stationnement temporaire suffisamment contraignant pour obliger les nomades à se sédentariser. Les débats au sein du Parlement en attestent clairement :
Cette politique mènera toujours à une impasse parce qu’elle ne prend pas en compte la spécificité anthropologico-culturelle des identités et modes de vie inhérents aux minorités tsiganes. Les Tsiganes ont une culture qui leur est propre et repose sur des principes différents de celle des sédentaires
villemagne.net
On le voit, les politiques adoptées par les pouvoirs publics en France vis-à-vis des Tsiganes présentent historiquement depuis le XVIIème siècle une continuité répressive, moins sévère il est vrai au cours du XIXème siècle jusqu’au Second Empire. Ses formes ont varié, en fonction des contextes et des changements opérés dans la société, et avec elle de l’idée que les législateurs se font de la déviance et de la marginalité. Le traitement administratif des « bohémiens, nomades, gens du voyage » peut se résumer, comme l’écrit Jean-Pierre Liégeois, à une logique dont les étapes vont de l’exclusion à la réclusion, puis à l’inclusion par l’assimilation. Pour chaque période de rejet, le législateur s’appuie sur la relation directe et falsificatrice entre l’image négative du Tsigane et la loi. Ainsi, « le texte de loi s’alimente à l’image. L’image sert à le rationaliser. Et l’image s’y alimente à son tour. […]. Des individus sont Bohémiens et sont bannis. Une fois bannis ils demeurent à bannir et le bannissement s’attache à la définition du Bohémien. Des Tsiganes culturellement différents sont perçus et désignés comme des « personnes d’origine nomade » à réadapter pour être incluses dans le reste de la société. Une fois objets de réadaptations, ils sont perçus et désignés comme inadaptés et leur inadaptation s’attache à l’image que l’on se fait d’eux. Le condamnable est imaginé comme tel et condamné. Et comme le condamné est forcément condamnable, il le demeure. Le discours est clos, mais non le questionnement à son égard. » [15]
Emmanuel Filhol
(Illustration : © Vincent Van GOGH, Les roulottes, campement de bohémiens aux environs d’Arles, en 1888 [Museum d’Orsay, 2009])
http://columbusphotos.free.fr/galerie/tsiganes/tsigan01.htm
[1] Henriette Asséo, Les Tsiganes. Une destinée européenne, Paris, Découvertes Gallimard, 1994. Un âge d’or entrecoupé certes d’expulsion ou de peines infamantes
[2] Voir François de Vaux de Foletier, Les Tsiganes dans l’ancienne France, Paris, Connaissance du Monde, Société d’Édition Géographique et Touristique, 1961, p. 152-160 ; Henriette Asséo, « Le traitement administratif des Bohémiens », in Problèmes socio-culturels en France au XVIIème siècle, Paris, Klincksieck, 1974, pp.9-87
[3] François de Vaux de Foletier, « La Grande Rafle des Bohémiens du Pays basque sous le Consulat », Études Tsiganes, mars 1968, pp.13-22
[4] François de Vaux de Foletier, Les Bohémiens en France au XIXème siècle, Paris, Éditions Jean-Claude Lattès, 1981, pp.182-189 ; Emmanuel Filhol, « Les Brigades mobiles et le contrôle des « nomades » (Tsiganes) en France (1907-1914) », Le Banquet, 19 p. dact., à paraître dans le numéro 27 ; et « La loi de 1912 sur la circulation des « nomades » (Tsiganes) en France », Revue Européenne des Migrations Internationales, 2007, 23 (2), pp.135-156
[5] Henriette Asséo, « La gendarmerie et l’identification des « nomades » (1870-1914) », in Jean-Noël Luc (dir.), Gendarmerie, État et Société au XIXème siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, 2002, p. 301-330 ; et « La République des Nomades », in Dictionnaire critique de la République, sous la direction de Vincent Duclert et Christophe Prochasson, Paris, Flammarion, 2002, p. 400-405
[6] Emmanuel Filhol, Un camp de concentration français. Les Tsiganes alsaciens-lorrains à Crest 1915-1919, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 2004
[7] Jacques Sigot, Ces barbelés oubliés par l’Histoire. Un camp pour les Tsiganes… et les autres. Montreuil-Bellay 1940-1945, Châteauneuf les Martigues, Éditions Wallâda, 1994 ; Denis Peschanski, avec la collaboration de Marie-Christine Hubert et Emmanuel Philippon, Les Tsiganes en France 1939-1946, Paris, CNRS Éditions, 1994 ; Mathieu Pernot, textes de Henriette Asséo et de Marie-Christine Hubert, Un camp pour les Bohémiens. Mémoire du camp d’internement pour Nomades de Saliers, Arles, Actes Sud, 2001 ; Emmanuel Filhol, La mémoire et l’oubli. L’internement des Tsiganes en France, 1940-1946, Paris, L’Harmattan, 2004 ; Emmanuel Filhol, Marie-Chrstine Hubert, Les Tsiganes en France : un sort à part (1939-1946), Paris, Perrin, 2009
[8] Emmanuel Filhol, « L’internement et la déportation de Tsiganes français sous l’Occupation : Mérignac-Poitiers-Sachsenhausen , 1940-1945 », Revue d’histoire de la Shoah, n° 170, Septembre-Décembre 2000, p. 136-182
[9] Sur la question de ces droits, Jean-Pierre Liégeois (dir.), L’accès aux droits sociaux des populations tsiganes en France, Rennes, École Nationale Supérieure de la Santé Publique, 2007 ; Territoires et minorités : la situation des gens du voyage, sous la direction de Bernard Drobenko, Les Cahiers du CRIDEAU, n° 12, Limoges, Presses Universitaires de Limoges, 2005
[10] Voir à ce sujet la Délibération n° 2007-372 du 17 décembre 2007 (article 38) de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité)
[11] Cf. Les jeunes tsiganes : le droit au savoir, Coordonné par Marie-Pascale Baronnet, Éditions Licorne, Paris, L’Harmattan, 2007
[12] Sénat, séance du 31 juillet 2002
[13] Andréoni Serge, maire PS de Berre, déclaration après l’expulsion d’un camp de gens du voyage, 20 janvier 2004, cité par Vincent Geisser, « Un « anti-tsiganisme » venu d’en haut : le rôle central des élites politiques dans la fabrication du préjugé. Note de synthèse », Migrations Société, Vol. 19, n° 109, janvier-février 2007, p. 111-112. Les citations suivantes sont tirées de cette étude
[14] Assemblée Nationale, 2ème séance du 2 juin 1999, cité par Christophe Robert, « Le discours sur les « gens du voyage » dans les enceintes parlementaires », Recherche sociale, n° 155, juillet-septembre 2000, p. 20
[15] Jean-Pierre Liégeois, « Le discours de l’ordre. Pouvoirs publics et minorités culturelles », Esprit, Mai 1980, p. 43 (p. 17-44)
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article14156
Sarkozy scandalise les associations
avec sa réunion sur les Roms
L'annonce de la tenue d'une réunion le 28 juillet à l'Elysée sur les "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms" suscite mercredi 21 juillet l'indignation de plusieurs associations.
Le président Nicolas Sarkozy "stigmatise" les Roms et les gens de voyage et en fait des "boucs émissaires", dénonce la Ligue des Droits de l'Homme (LDH).
"C'est sidérant : on est dans la désignation de boucs émissaires après des faits divers", a estimé Malik Salemkour, chargée de la question au sein de la LDH, dans une déclaration à l'AFP.
Le chef de l'Etat a annoncé une réunion à l'Elysée sur les "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms", après les violences survenues à Saint-Aignan (Loir-et-Cher). "Cette réunion fera le point de la situation de tous les départements et décidera les expulsions de tous les campements en situation irrégulière", a-t-il dit.
"L'impression que tous les Roms sont des criminels"
Il a fait cette annonce après les événements de Saint-Aignan (Loir-et-Cher), où la gendarmerie a été attaquée et des voitures brûlées, après la mort d'un jeune de la communauté du voyage, tué dans la nuit de vendredi à samedi par un gendarme après avoir forcé un contrôle.
"Il ne faut pas faire une réunion pour stigmatiser une ethnie" car "ça donne l'impression que tous les gens du voyage et tous les Roms sont des criminels et des délinquants", a souligné Malik Salemkour, tout en jugeant "inacceptables" les violences de Saint-Aignan.
Pour lui, la "réponse sécuritaire" proposée par Nicolas Sarkozy est "inadaptée" car "en réalité, la France ne veut pas des Roms".
Malik Salemkour en veut pour preuve les mesures transitoires "qui leur ferment l'accès au marché du travail alors que ce sont des ressortissants européens".
"Plutôt que de stigmatiser une population, il serait bien que les lois de la République s'appliquent à tous", a-t-il recommandé, pointant du doigt les maires qui n'ont pas aménagé les places adaptées à ces populations contrairement à ce que prévoit la loi.
Hortefeux toujours au gouvernement
D'autres associations emboîtent le pas à la LDH. Nicolas Sarkozy "cherche à détourner l'opinion vers des cibles faciles", les Roms, estime ainsi l'association La Voix des Roms.
"La France va mal, votre président va mal. Il cherche à détourner l'opinion publique vers des cibles faciles", a déclaré Saimir Mile, porte-parole de la Voix des Roms.
"Nous nous préparons à en prendre plein la gueule comme ça a toujours été le cas pendant les crises politiques mais cette fois-ci, encore un peu plus", a-t-il ajouté.
"La situation est très grave", a poursuivi Saimir Mile. "Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a été condamné pour injures raciales et il est toujours au gouvernement", a-t-il déploré.
Pour Coralie Guillot, de l'association Parada France, qui travaille avec les Roms de Seine-Saint-Denis, "ce n'est pas la peine qu'ils se réunissent car c'est déjà décidé: on n'a jamais vu autant d'évacuations en Ile-de-France que depuis deux ou trois mois".
"Après ces expulsions, ils vont en Roumanie quelques semaines puis reviennent en France ou bien ils s'installent ailleurs", dit-elle. "Cela ne fait que créer plus de précarité", assure Coralie Guillot.
Pour Olivier Peyroux de l'association Hors la rue qui s'occupe des jeunes en situation d'errance, Nicolas Sarkozy "fait encore une fois l'amalgame entre les Roms, les gens du voyage et la délinquance".
"C'est une réponse sécuritaire qui va renforcer les clichés alors qu'on n'a pas besoin en temps de crise d'exacerber les fantasmes des uns et des autres", a-t-il dit.
Un contre-feu ?
De son côté, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a assuré lors du compte-rendu du Conseil de ministres que Nicolas Sarkozy ne voulait pas "stigmatiser une communauté" en consacrant la semaine prochaine une réunion aux "comportements" des gens du voyage et des Roms.
"Il ne cherche pas à stigmatiser une communauté mais il cherche à répondre à une problématique. On a beau être Rom, gens du voyage, parfois même Français au sein de cette communauté, et bien on doit respecter les lois de la République", a déclaré Luc Chatel.
"Cette réunion fera le point de la situation de tous les départements et décidera les expulsions de tous les campements en situation irrégulière", a ajouté Nicolas Sarkozy.
Interrogé sur ce regain d'intérêt du chef de l'Etat pour le dossier de la sécurité en pleine affaire Bettencourt/Woerth, Luc Chatel a réfuté l'idée qu'il puisse s'agir d'un contre-feu de l'exécutif.
"Je n'ai pas eu le sentiment que depuis 8 années maintenant, Nicolas Sarkozy, comme ministre de l'Intérieur d'abord, comme président de la République ensuite, se désintéresse des questions de sécurité", a-t-il dit.
"Sur une longue période, les crimes et délits dans notre pays ont baissé, de 17% en huit années. Le taux d'élucidation a augmenté de 50%, c'est tout à fait considérable", a-t-il détaillé.
"Simplement la violence est mouvante, elle évolue et le rôle du gouvernement c'est de s'adapter en permanence et de riposter à chaque fois qu'il y a des exactions et des actes majeurs en matière d'insécurité qui sont commis", a encore dit le porte-parole.
(Nouvelobs.com)
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http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14276
Lire aussi:
Tsiganes boucs-émissaires, racisme, France au ban de l' UE ?
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14601
Les chiens de l’UMP aboient, la caravane passe…
(1) http://r-sistons.over-blog.com/article-2-causes-a-relayer-partout-referendum-sauver-la-terre-shoah-tsiganes-49741770.html - 2e volet
http://www.mandora.fr/mandorine/index.php/cinema/liberte
Mes amis,
Je reviens sur ce sujet d'une importance capitale pour lancer un Appel aux rescapés tsiganes de la Shoa, afin qu'ils témoignent de leur vécu.
La "Shoah" en tant que génocide de populations, est un événement historique de première importance. Malheureusement, nous n'en connaissons qu'une facette: Celle des Juifs, qui perdirent un tiers de leurs citoyens européens pendant cette sinistre période, alors que les Tsiganes, les handicapés mentaux, les homosexuels, les communistes, les patriotes... en furent aussi largement victimes. C'est une grande injustice historique. La mémoire ne doit pas être sélective, de même qu'elle ne doit pas être excessive, obsessionnelle, et trop envahissante, au point de présider, négativement, à certaines politiques !
Le devoir de mémoire est une nécessité, mais la mémoire doit être digérée, et encore mieux, faire l'objet d'une démarche de pardon, de réconciliation, pour ne pas être castratrice, paralysante. Il n'est pas juste que seuls les Juifs se soient appropriés cette douloureuse période, les camps de la mort ont fait d'autres victimes, tout aussi spoliées, et il n'est pas bon, non plus, que nous soyions soumis à une overdose de commémorations, de rappels, de mémoires, car cela va à l'encontre des buts recherchés. Lorsque nous entendons à longueur d'émissions, de films, d'articles, parler de la Shoah, nous sommes excédés. L'excès se retourne contre leurs auteurs. Il est à mon avis bien plus efficace de projeter un film comme Nuit et Brouillard, que de nous servir, presque chaque jour, d'une façon ou d'une autre, le rappel de cette période, au demeurant concernant les seuls Juifs. Les génocides de l'Histoire se valent, ils sont tous aussi atroces, qu'ils concernent les Amerindiens, les Arméniens, les Karens, les Noirs...
Aujourd'hui, la grande amie des Tsiganes que je suis se contentera d'évoquer la "Shoah" des seuls Tsiganes, à nouveau, pour demander que l'on répare enfin une injustice historique: Parce que le peuple tsigane ne défend jamais ses droits, parce qu'il est ostracisé, encore et toujours, parce que trop des siens ne sont pas scolarisés, et pour bien d'autres raisons, ils subissent l'intolérable: Non seulement PLUS que quiconque ils ont été liquidés, anéantis, exterminés dans les camps de la mort, mais ils sont deux fois victimes: Par notre indifférence, par notre silence, par notre oubli. Plus de la moitié d'entre eux ont péri, et nul n'en parle ! Non seulement il faut les associer aux commémorations, mais il faut mettre en valeur leur vécu, rétablir la vérité, relayer leur cause. Et dans ce but, je lance un double appel:
- Aux Tsiganes eux-mêmes, afin que les derniers témoins rescapés témoignent, avant qu'ils ne disparaissent à leur tour. Un Lecteur, documentaliste, s'est proposé pour les aider. Je rappelle que plus de la moitié des Tsiganes européens furent exterminés dans les camps de la mort.
- Aux citoyens photographes, écrivains, journalistes, cinéastes... pour qu'ils relaient dans les livres d'Histoire, dans des articles, dans des films, dans des vidéos, cette page méconnue et douloureuse. Au nom de la vérité, de la justice, et bien sûr de la nécessaire mémoire ! Oui, pour réparer une injustice historique !
Il y va de notre crédibilité, et de l'honneur des Tsiganes.
Eva R-sistons à la mémoire sélective, à l'injustice, à l'oubli.
Rappel:
Eva et son guitariste tsigane, à Grenade
Reçu ce commentaire d'un documentaliste:
Etant "documentariste" je mettrais bien volontiers mes outils à disposition d'un projet autour du génocide Tzigane, et éventuellement aussi des raisons de l'ignorance totale dans lequel nous sommes tenus. J'ai visité le Mémorial de la Shoah et j'ai été surpris qu'il n'y ai pas un mot sur le sujet. La seule personne qui a souvent évoquée la chose est Simone Weil...Dans un premier temps, s'il y a encore des survivants dont il faut enregistrer le témoignage, faites le moi savoir . pregoli2001@yahoo.fr Pascal Regoli
Liberté, le film de Tony Gatlif
Le destin, mal connu du grand public, des Tsiganes pendant la 2e Guerre Mondiale
« Et sur ses cordes, le vent moqueur, pour qui savait l’écouter, jouait un dernier air de…liberté. »
Tony Gatliff, réalisateur, musicien et scénariste, né d’une mère d’origine gitane et d’un père kabyle s’est souvent inspiré de ses racines dans ses films. Dans Liberté tiré du film éponyme sorti en salles le 24 février dernier, il s’associe au romancier Eric Kannay pour raconter le destin, mal connu du grand public, des Tsiganes pendant la Deuxième Guerre Mondiale.
Théodore et le clan de Puri Dai
Zanko, Kako, Taloche, Tatane et leur clan sont gitans, tsiganes, bohémiens, Roms. Sous l’autorité de l’ancienne Puri Dai, ils voyagent au gré de leurs envies et de leurs besoins sur les routes de France et de Belgique. Se pliant à la loi de 1912, ils viennent faire pointer leur carnet anthropométrique dès leur arrivée auprès de la gendarmerie ou de la mairie. L’arrivée de l’occupant allemand ne signifie pas grand-chose pour eux. Aussi se rendent-ils à Saint Amont, en zone occupée, pour passer l’hiver et gagner de quoi survivre. Sur le chemin, ils recueillent Petit Claude, un jeune orphelin. A leur arrivée, ils sont accueillis par Théodore, maire et vétérinaire du village, un humaniste et un républicain convaincu. Secondée de Lise Lundi, il réussit à les convaincre d’envoyer leurs enfants à l’école.
Leur insouciance et leur joie de vivre sont de courte durée : ils sont rapidement inquiétés puis arrêtés par la police de Vichy qui les parque dans le camp de Villers. Théodore décide de les aider, « pour faire quelque chose, juste quelque chose ». Pour cela, il leur cède une vieille maison de famille. Propriétaires, ils sont rattachés à un lieu et sont libérés. Mais se fixer, c’est renoncer à l’essence même de leur vie et sacrifier leur liberté. Et comme ils l’ont toujours fait, ils veulent reprendre la route.
Des laissés pour compte de l’histoire
Tony Gatliff porte en lui l’alma gitana, l’âme gitane. Riche de ses origines, il désirait depuis longtemps traiter ce sujet mal connu du massacre des Tsiganes qui fut la 2ème population, victime de la politique génocidaire des Nazis. Force est de reconnaître que cet épisode de l’Histoire est très peu mentionné, ne serait-ce dans les livres scolaires. Il voulait également axer son histoire sur les « Justes » ayant aidé la population tsigane pendant cette période.
Il a d’abord été confronté au problème des sources françaises, peu d’entre elles mentionnant l’arrestation ou l’internement des Roms. Pourtant à force de patience, il est tombé sur un document mentionnant un certain Joseph Toloche qui fut interné le 2 août 1942 dans le camp de Montreuil-Bellay. Toloche deviendra son Taloche. Un autre mentionné l’acte d’un notable ayant cédé pour un franc symbolique sa maison à un clan de tsiganes. Il s’en inspire pour le personnage de Théodore. Lise Lundi a été inspiré par la résistante-déportée, Yvette Lundy. Si cette dernière n’a pas eu l’occasion de cacher des Tsiganes, son action résistante a inspiré le personnage de l’institutrice. C’est à partir de ces maigres sources qu’est né le scénario du film et dont le roman est tiré.
http://www.boojum-mag.net/f/index.php?sp=liv&livre_id=2028
Wikipedia, Roms
(Sur un forum) Réflexions-propositions suite à l’article
d’Eva R-sistons La "Shoah" des Tsiganes
vendredi 7 mars 2008 (01h52)
6 commentaires
Tout d’abord tous mes remerciements pour votre article sur la "shoah" des Tsiganes.
Les Tsiganes n’ont pas les moyens ni les infrastructures nécessaires pour qu’il y ait un travail de mémoire sur les persécutions faites à l’encontre de leur peuple ni sur leurs victimes tel qu’il a été possible d’être fait par, pour les Juifs.
Naïve, j’ai toujours espéré que de la persécution des uns naisse la reconnaissance de la persécution des autres... dans un élan de solidarité... en vain.
A mon humble niveau chaque année auprès de mes élèves j’essaie de les faire réfléchir sur les préjugés, l’image négative des tsiganes à travers un chant... Dans le cadre de thématique sur la guerre...leur faire découvrir des œuvres écrites à la mémoire des victimes ...
Quelle œuvre de musique savane écrite en mémoire pour les Victimes Tsiganes???
Vous dites “Aucune voix ne s’élève pour défendre la cause des Tsiganes discriminés, stérilisés, persécutés, spoliés, exterminés . Nulle mémoire, nulle indemnité, nulle commémoration. Rien. Le vide absolu. Ostracisme complet.”
Aucune musique ne s’élève. Silence... Musique de l’absence.
Rien (à ma connaissance) dans le répertoire de la musique savante...
Alors reste -encore- la parole ...(hors programme bien sur !!!)
Et si l’on commençait maintenant un acte commémoratif? à Salier par exemple, posons une plaque à l’emplacement du camp d’internement en attendant de se regrouper pour les démarches pour une plaque officielle...
(camps de Saliers -prêt dArles- en construction 1942
Reste à choisir une date... Nous ne serons pas que deux. J’en suis certaine nous nous décarcasserons pour que "s’ajoutent plusieurs"...
Pourquoi ne pas faire une souscription financière pour un monument à la mémoire des Tsiganes victimes de l’idéologie nazie à l’instar de la fédération de la libre pensée de la creuse pour l’érection d’un monument à la mémoire des soldats russes de La Courtine qui se battaient aux côtés des soldats français voulurent en septembre 1917 retourner en Russie “à côté de leurs camarades pour participer aux événements grandioses qui s’y déroulaient” et résistèrent aux intimidations, à l’oppression de l’état major au détriment de leur vie puisque certains furent fusillés... événements qui risquent là aussi de tomber dans l’oubli... (La raison n° 529)
Pourquoi ne pas faire une souscription financière pour commander une œuvre musicale à un jeune compositeur sensibilisé à cette cause?
Pourquoi ne pas apporter d’autres idées pour que le martyre de ce peuple ne tombe pas dans l’indifférence, dans l’oubli... Tout est à créer, faire...
Si vous, d’autres, sont intéressés par ces -ou d’autres-propositions commémoratives à la mémoire du peuple Tsigane, je mets mon mail à disposition... yenamarre cDw no-log.org Ensuite à nous de nous organiser.
Cordialement à vous, à tous. De : yenamarre
Il y a quelques livres à ce sujet : Emmanuel Filhol, La mémoire et l’oubli, L’internement des Tsiganes en France, 1940-1946, L’Harmattan, 2001Donald Kenrick et Grattan Puxon, Les Tsiganes sous l’oppression nazie, Centre de Recherches Tsiganes, CRDP Midi-Pyrénées, Toulouse, 1996
L’Allemagne ne reconnut l’extermination des Tziganes qu’en 1980 !
On peut voir auusi le site : http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=75
Merci, merci ! Tant de personnes, de sites, d’écrivains, de journalistes, de réalisateurs oublient notre génocide ! Tout d’abord faites-moi plaisir, employez de préférence le mot "génocide" (français) ou "samudaripen" (romani) car "shoah" c’est de l’hébreu. J’ai naturellement un infini respect pour la tragédie que fut la Shoah mais nous, les Tsiganes, revendiquons ou bien un mot par langue du pays où on habite, (comme "génocide" en France) ou bien un mot dans notre langue. Je suis exaspérée par le silence qui enveloppe le drame que vécurent les Tsiganes : chaque semaine en ouvant Télérama (ben oui je trouve que c’est de loin le moins mauvais journal de programmes télé) je vois qu’on va diffuser deux ou trois documentaires ou oeuvres de fiction sur la Shoah. Mais pourquoi pas sur les autres victimes? J’ai vu en quinze ans deux docus sur l’extermination des malades mentaux, sur celle des homos j’ai entendu Daniel Mermet interviewer Pierre Cels (qu’il m’excuse si je fais une faute d’orthographe) et très peu d’allusions brèves aux victimes slaves, communistes, rien du tout sur les Témoins de Jéhovah, les Sénégalais. Parfois sur les résistants. mais sur les victimes tsiganes, il y a eu seulement deux films : "Quand les violons se sont tus" de Ramati et "Tcharhco Rrom" d’un Hongrois -un peu hermétique- Pour les bouquins ajoutez l’eexcellent "Ces barbelés oubliés par l’Histoire" de Jacques Sigot, ed. Wallada 1994 sur les camps français établis par la France AVANT l’occupation.... Je suis membre d’une assoc qui s’appelle "Samudaripen" et je suis en train de recueillir tout ce que je peux sur des camps atroces mais peu connus comme Jasenovac en Croatie, Salaspils en Lettonie etc. Et puis songez que quand les SS voyaient des roulottes, ils faisaient des cartons et personne n’énumérait les victimes. de plus beaucoup de Tsiganes étaient envoyés en déportation comme "asociaux" donc 500.000 Tsiganes exterminés c’est un MINIMUM. Allez, bella ciao ! Et que les élections italiennes ne ramènent pas le fascisme ! De Gavali
Effectivement un devoir de mémoire serait une juste reconnaissance du/des drames de ce peuple trop souvent ignoré, parfois rejeté. Pour côtoyer souvent quelques membres de cette communauté je sais qu’ils ne seraient pas opposés à ce que l’Histoire se souviennent d’eux. Néanmoins pour collecter des informations et les transmettre il faut faire un travail de reporter car beaucoup ne n’ont que des rudiments de la langue écrite, surtout chez les adultes. Donc il est de notre devoir de les interroger et ainsi les transcrire. Aussi tenter de leur donner quelques notions de français écrits pour ceux qui vivent dans notre pays, ce qui en plus de leur donner à conter leur histoire favoriserait souvent des démarches administratives dans lesquelles ils pataugent...
M.M.
Ce n’est pas un devoir de mémoire, ce mot est galvaudé, c’est de l’Histoire , c’est un travail d’historien, pas de reporter, un travail dans les archives européennes, un travail auprès de ceux et celles qui sont encore vivants ou de leur descendance. El effectivement l’absence de tradition écrite a nui à la connaissance du génocide des tziganes. Mettre en concurrence les génocides des juifs ou des tziganes, alors que les nazis eux, les envoyaient dans les crématoires ou pratiquaient sur eux des "expériences médicales" n’a aucun sens. Pendant longtemps on pouvait lire " Morts pour la France" dans les nécrologies des juifs exterminés avant que les faits historiques n’ imposent une autre version et révèlent les différences entre un camp d’extermination et un camp de déportation.
Le nombre des morts tziganes est estimé entre 100 000 et 300 000 personnes. Cette imprécision montre qu’un gros travail est nécessaire pour que tous sachent ce que les gouvernements européens de l’époque ont laissé faire ou ont accompli .
Par exemple quelle fut l’attitude du Vatican à l’égard des Tziganes, catholiques ?
Sur les Rroms en général et sur la deuxième guerre, Voir l’article Rroms sur Wiki.
Une grande partie de la classe bourgeoise et des états Européen était pour l’extermination des TZIGANE et des ROMS et même aujourdhui je me pose encore des questions sur leurs devenir dans cette Europe ou le règne du seigneur est : un critère de premier choix.
Ils pratiquent tous l’oubli (un mensonge par omission volontaire).
Alain 04
Bonjour
Excusez-moi, je découvre à l’instant cette page.
Grande amie des Tsiganes, depuis mon adolescence, j’ai toujours travaillé à la reconnaissance de ce peuple admirable, universel, qui ne demande rien, ne se plaint pas, ne participe pas aux guerres, vivant fraternellement avec tous.
Je suis prête à devenir le porte-parole officiel de leurs causes. Ancienne journaliste radio-TV, et presse, je suis à même de les défendre au mieux.
Je m’engage dès la prochaine commémoration annuelle de la Shoah des Juifs, à inonder les Médias d’articles sur le génocide des Tsiganes, pour qu’il soit enfin reconnu, et même indemnisé. Il faut populariser cette cause, l’injustice faite aux Tsiganes doit être réparée.
L’abominable Shoah aurait tué un tiers des Juifs d’Europe, le génocide des Tsiganes aurait éliminé plus de la moitié des Tsiganes.
A suivre, "eva"
Liberté
Réalisé par Tony Gatlif – 2008 – 1h51
avec Mark Lavoine, Marie-Josée Croze, Rufus…
Prix du public Festival de Montréal
Liste d'articles, notamment ceux d'Eva R-sistons, ici :
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ONU: Iran boycotté par huit pays,
mais soutenu par 117 !
Mort de rire les amis! J'adore l'arrogance de certains pays occidentaux.
Et quand la presse de ces pays reprend une info qui n'en est pas une, en lui donnant une importance qu'elle ne mérite pas, je pouffe.
Il faut lire la presse française et ses titres:
Le Monde : "Le discours du président iranien boycoté à l'ONU"
Et dans un autre article, Libé: "ONU, le président iranien vocifère dans le vide"
Mazette, quelles gazettes!
Je me précipite pour en savoir plus et là, stupeur, j'apprend qu'Ahmaninejad a fait un discours virulent mais sans s'en prendre durement à Israël. Non cette fois, sa cible était les puissances nucléaires occidentales. Alors, des délégations ont quitté la salle en plein discours. Combien de délégations? Euh eh bien, laissez-moi le temps de compter..
Les Etats-Unis, ça fait une. La Grande-Bretagne, ça fait deux. La France, trois! Le Maroc, quatre! L'Allemagne, cinq! La Finlande, six! La république tchèque, sept! Le Canada, huit!
Sans doute y en a-t-il quelques autres.
Huit délégations sur un total de 192! Les autres, donc 184 délégations dont celle de la Chine, de la Russie, de l'Inde..etc, ont poliment applaudi le discours du président iranien.
Mais qu'a-t-il dit pour provoquer le courroux des boudeurs?
Il a dit que les USA et les puissances nucléaires étaient une menace pour le monde. Putain, c'est osé, personne ne le savait!
Il a demandé la création d'une instance indépendante pour veiller à l'élimination de toutes les armes nucléaires. Plutôt du bon sens non?
Il a rappelé que les Etats-Unis avaient utilisé l'arme nucléaire deux fois au Japon en 1945 et que c'était mal. Il a ajouté qu'ils avaient utilisé des armes à uranium appauvri pendant la guerre en Irak et que c'était mal aussi.
Pour cela, il a demandé que les puissances nucléaires qui avaient déjà utilisé l'arme atomique ou menacé de le faire comme viennent de le faire les Etats-Unis contre l'Iran, soit exclu des instances dirigeantes onusiennes sur le désarmement nucléaire et de 'lAIEA. Il est dans son jeu, sa com' mais pas si insultant ou menaçant qu'on a coutume de le montrer.. non?
Il a accusé des pays occidentaux d'aider Israël à améliorer son arsenal nucléaire violant ainsi l'article 31 du traité de non prolifération.. Quoi! Des pays occidentaux violent le traité de non prolifération nucléaire tout en accusant l'Iran de vouloir le faire. Mais..mais..m..mmais c'est mal!
Tiens, tiens. Il parait qu'officiellement, Israël n'a pas l'arme nucléaire...
Le Washington Post estime le nombre d'ogives nucléaires de l'état hébreu à 200. Soit plus que la Grande-Bretagne et presqu'autant que la France...
Et on apprend qu'avec 117 pays, l'Iran va déposer une résolution qui demandera officiellement à Israël de ratifier le traité de non prolifération nucléaire... Innacceptable pour l'occident!
Oui vous avez bien lu: 117. 117 pays sur 192 sont d'accord avec l'Iran, 8 ont boudé le discours, les autres comptent les points. La presse française y verra une grande victoire de la diplomatie de la fermeté de Nicolas Sarkozy
Milton Dassier,
suite ici, http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12606
L'Occident est minoritaire, et c'est tant mieux ! Assisterons-nous bientôt à la fin de l'Occident ? Les peuples ont compris, ils en ont assez ! Eva R-sistons à l'Occident criminel
NB Simulation d'attentat à Paris. Ils ne savent plus quoi inventer pour nous faire peur ! Hortefeux: "La menace terroriste est réelle". Et la menace du terrorisme d'Etat, de l'Occident ? Bien plus dangereuse que celle de deux mille terroristes éparpillés dans le monde ! Eva
LONDRES (AFP) - Grèce:
Stiglitz estime qu'on pourrait assister à la fin de l'euro
Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz a prédit mardi la fin possible de l'euro si l'Europe ne parvient pas à régler ses "problèmes institutionnels fondamentaux", dans la foulée de la crise grecque.
Interrogé par la radio BBC 4, M. Stiglitz a estimé que le plan d'aide UE-FMI, assorti d'un plan d'austérité dont il a critiqué la sévérité, ne ralentirait pas l'ardeur des spéculateurs à miser sur un affaiblissement de la zone euro. "Les conditions apparemment excessivement dures imposées à l'Espagne", a-t-il dit en faisant un lapsus, "seront en réalité contre-productives pour prévenir une contagion".
Les analystes signalent en général l'Espagne comme le prochain pays de la zone euro à pouvoir connaître les mêmes difficultés que la Grèce.
"Quand on aura vu à quel point il a été difficile à l'Europe d'adopter une position commune pour aider un des plus petits pays, on réalisera que si un pays un peu plus grand a des difficultés, il est probable que l'Europe aura encore plus de mal" à se mettre d'accord, a-t-il dit.
"Donc je pense que l'espoir que (cette aide) nuira aux pressions spéculatives est probablement infondé: ça peut marcher pendant quelque temps, mais à long terme, tant que les problèmes institutionnels fondamentaux seront là, les spéculateurs sauront qu'ils existent, et au fur et à mesure que les faiblesses de l'Europe s'aggraveront je pense qu'ils s'en donneront à coeur joie".
Comme on lui demandait si cela signifiait la fin de l'euro, M. Stiglitz a répondu: C'est peut-être la fin de l'euro". Si l'Europe "ne règle pas ses problèmes institutionnels fondamentaux, l'avenir de l'euro sera peut-être très bref", a-t-il conclu.
Merci de lire la fin de la dépêche sur le site du journal
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12605
Niger: Un putsch d'Areva
Assis sur un trésor, l'uranium, qui en cinq ans a vu plus que décupler sa valeur marchande, le Niger tente par tous les moyens de rééquilibrer ses rapports avec le géant français Areva.
Mais ce bras de fer politico-économique ne va pas sans mal et sans frictions avec la France, l'ancienne puissance coloniale.
Car à la différence d'autres pays africains où la France est économiquement présente via des entreprises, le Niger, troisième producteur mondial, représente un enjeu hautement stratégique: un tiers de l'électricité d'origine nucléaire (environ 75% de la production totale) produite par EDF (Electricité de France) dépend de l'uranium nigérien!
Pour Paris il faut sécuriser cet approvisionnement essentiel tout en préservant ses relations avec son ancienne colonie à laquelle elle fournit une assistance budgétaire d'environ 8 millions d'euros par an.
Décès d'un juste: Le Rabbin Moshé Hirsch
Nous avons appris le décès du Rabbin Moshé Hirsch, survenu dimanche 2 mai, à Jérusalem (el Qods,) à l’âge de 79 ans.
Né en 1931, ce Rabbin fait partie de ces Juifs authentiquement religieux qui, à chaque époque de l’Histoire, ont su demeurer fidèles à l’esprit de justice et de piété, transmis par les grands Prophètes. Membre du groupe religieux Neturei Karta, le Rabbin Moshé Hirsch a, toute sa vie, dénoncé le sionisme et son entité en Palestine, dans lesquels il voyait une idéologie raciste, colonialiste et de domination, cherchant à tromper les Juifs en s’abritant abusivement derrière la religion.
Ce Rabbin antisioniste a toujours soutenu, sans hésitation aucune, la lutte des Palestiniens, pour la libération totale de leur Patrie. Avec d’autres Juifs de Palestine et du monde, il a également soutenu le Président Mahmoud Ahmadinejad et la République Islamique d’Iran dans leur dénonciation et leur combat intransigeants contre le sionisme et contre la colonisation de la Palestine.
Cet homme d’étude, de prière et de Paix a été victime d’une odieuse agression antisémite commise sur sa personne par un colon sioniste, un jet d’acide au visage l’avait rendu aveugle d’un œil.
Son décès sera très certainement occulté par les medias français sionisés et par ceux qui préfèrent maculer la ville de Paris, en attribuant le nom du purificateur ethnique Ben Gourion, à une esplanade.
Pour notre part, le Rabbin Moshé Hirsch incarne les vertus religieuses, morales et humanistes les plus hautes.(..)
Yahia Gouasmi
http://www.partiantisioniste.com/communications/deces-du-rabbin-moshe-hirsch-0398.html
Il faut mettre fin
à la dictature financière mondiale :
Par Patrick Brousse de Laborde
La lettre n° 4 de Fraternité Citoyenne – fraternitecitoyenne.org - 8 mai 2010
à faire circuler sans restrictions par courriel ou sur blog
A ce jour Fraternité Citoyenne est le seul parti politique ( club de réflexion ) qui se bat pour que la France retrouve sa souveraineté financière, qu'elle puisse elle-même fabriquer sa monnaie au lieu d'endetter le pays auprès des banque privées comme elle le fait depuis 1973 en raison de la trahison de Giscard, alors ministre des finances sous Pompidou. Il est vital, après cette faillite financière généralisée orchestrée pour instaurer le nouvel ordre mondial financier, de réfléchir de manière pertinente, de ne plus craindre de remettre en question tout ce système monétaire, afin de ne plus être le jouet de la finance internationale.
suite ici :
http://www.soueich.info/article-il-faut-mettre-fin-a-la-dictature-financiere-mondiale-49817918.html
http://www.soueich.info/article-peuples-d-europe-soulevez-vous-49818738.html
Juifs sur le bûcher - manuscrit médiéval
Origine de l'étoile jaune
http://gillesbonafi.skyrock.com/2853547354-Origine-de-l-etoile-jaune-la-rouelle.html
Groupe secret de banquiers pour un Nouvel Ordre Mondial
President tells insiders that secretive group of international bankers – responsible to no nation state – will become primary engine of world government In a speech before the elitist Council On Foreign Relations organization in New York earlier this week, President of the European Central Bank Jean-Claude Trichet called for the imposition of global governance to be bossed by the G20 and the corrupt Bank of International Settlements in the name of safeguarding the global economy. In […]
Nouveau décryptage de la vidéo du crash de l'avion polonais
Si ce n'est pas bidonné, c'est vraiment grave :
"Tous les tuer"... "Fais le tour, il fugue"... "Donnez-moi un fusils"... "Viens ici bâtard"... "Tuez-le"... "Ne nous tuez pas"... "Tout le monde revient vite... changement de programme... sortons d'ici"...
http://www.youtube.com/watch?v=FEx7HL4H5yk&feature=player_embedded (3 mn 48) artemisia-college.org
Ecoutez les dernières révélations:
Erratum du n°173 et complément à l'affaire de la plate-forme pétrolière
La compagnie pétrolière dont la plate-forme a explosé dans le Golfe du Mexique est "BP" et non pas "Shell" (mais ne dit-on pas qu'on ne prête qu'aux riches...).
Rappelons que BP n'a toujours pas d'explication officielle sur le pourquoi de cette explosion (voir "Libres infos n°173").
L'explosion de la plate-forme pétrolière du Golf du Mexique, ne serait pas un accident, mais une action militaire d'une torpille d'un sous-marin nord-coréen !
La plate-forme aurait été construite avec des fonds sud-coréens, et le fait que le drame touche les USA serait la cerise sur le gâteau.
Les USA ont ordonné un black-out médiatique complet sur ces faits. Officiellement, c'est "BP" qui est responsable et assume !
Les barrages flottants sont une farce, totalement inefficaces à la moindre vague (seul des bateaux comme montrés dans "Libres infos n°173" pourraient agir).
Quant à "BP", ils font fort, ils engagent les pêcheurs à la journée, avec leurs propres bateaux (pas pour longtemps), qui dès le premier jour doivent signer une promesse de ne pas se retourner légalement contre "BP", y compris s'il leur arrive quelque chose dans l'affaire (accident ou intoxication) !
Par contre ce sont les sud-coréens qui risquent de payer la facture en dernier recours.
Un risque de conflit dans la péninsule coréenne devenant de plus en plus grand, les USA viennent de mettre leur groupe de porte-avions de combat appartenant aux forces du Pacifique Nord (la Troisième flotte navale), en état d'alerte.
artemisia-college.org
Haarp, la machine à tremblement de terre
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10658
Haarp, une menace pour le climat et l'environnement
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10867
Système Islamique Solution à la Crise Financière Internationale ?
http://www.alterinfo.net/Systeme-Islamique-Solution-a-la-Crise-Financiere-Internationale_a44520.html
Qui veut détruire la Grèce ? Les USA ?
Le compositeur et ancien ministre grec Míkis Theodorákis ne croit pas que son pays soit responsable du malheur financier qui l’accable. Il décèle derrière cette crise la main de Washington et dénonce le rôle du FMI.
Avec le sens commun dont je dispose, je ne peux pas expliquer et encore moins justifier la vitesse à laquelle notre pays a dégringolé à partir de 2009, au point de faire appel au FMI, perdant ainsi une partie de sa souveraineté nationale et passant à un régime de tutelle. Et il est curieux que personne jusqu’à présent ne soit occupé du plus simple, c’est-à-dire de notre parcours économique avec chiffres et documents, de manière à ce que, nous ignorants, comprenions les causes réelles de cette évolution vertigineuse et sans précédent, qui a comme résultat la perte de notre identité nationale accompagnée de l’humiliation internationale.
J’entends parler d’une dette de 360 milliards, alors qu’en même temps je vois les mêmes dettes, voire de plus grandes, dans de nombreux autres pays. Par conséquent, celle-là ne peut pas être la cause essentielle du malheur. Ce qui me pose problème également, c’est l’exagération des coups internationaux dont notre pays est la cible, d’une telle coordination quasi-parfaite contre un pays d’une économie insignifiante, ce qui finit par être suspect. Ainsi suis-je conduit à la conclusion que quelques uns nous ont culpabilisé et nous ont fait peur, de manière à nous conduire au FMI, qui constitue un facteur essentiel dans la politique expansionniste des Etats-Unis et tout le reste concernant la solidarité européenne est de la poudre aux yeux, pour cacher qu’il s’agit d’une initiative purement états-unienne, pour nous jeter dans une crise économique artificielle, de manière à ce que notre peuple ait peur, qu’il s’apprivoise, qu’il perde des conquêtes précieuses et enfin qu’il se mette à genoux, une fois acceptée la domination étrangère. Mais pourquoi ? Pour servir quels plans et quels objectifs ?
Bien que j’aie été et reste partisan de l’amitié gréco-turque, néanmoins je dois dire que je crains ce renforcement soudain des relations gouvernementales, et les contacts précipités entre ministres et autres acteurs, les déplacements récents à Chypre et la prochaine visite d’Erdogan. Je soupçonne que derrière tout ça se cache la politique états-unienne avec ses projets suspects, qui concernent notre espace géographique, l’existence de gisements sous-marins, le régime de Chypre, la mer Egée, nos voisins du nord et l’attitude arrogante de la Turquie, le seul obstacle étant la méfiance et l’opposition du peuple grec.
Tous, autour de nous, peu ou prou, sont attachés au char des Etats-Unis. La seule différence c’est nous, qui depuis la dictature de la Junte et la perte de 40% de Chypre jusqu’aux embarrassantes polémiques avec Skopje (Ancienne République Yougoslave de Macédoine) et les ultra nationalistes Albanais, nous recevons des coups sans prendre conscience.
Il faudrait ainsi que nous soyons éliminés en tant que peuple et c’est ce qui arrive exactement aujourd’hui. J’appelle les économistes, les politiciens, les analystes, à me démentir. Je crois qu’il n’existe pas d’autre explication logique en dépit du complot international, auquel ont participé les européens pro-US du type Merkel, la Banque Européenne, la presse réactionnaire internationale, tous ensemble ont participé au ” grand coup ” de la dévalorisation d’un peuple libre à un peuple soumis. Tout au moins, je ne peux donner aucune autre explication. Je reconnais que je n’ai pas de connaissances spécifiques mais ce que je dis, je le dis avec mon sens commun. Peut-être beaucoup d’autres pensent comme moi et nous le verrons peut-être les jours à venir.
En tout cas, je voudrais préparer l’opinion publique et souligner que si mon analyse est juste, alors la crise économique (laquelle, comme je le dis, nous a été imposée) n’est que le premier verre amer d’un repas de Lucullus qui suivra et que cette fois-ci viendront aussi des questions nationales cruciales, dont je ne veux pas imaginer où elles nous conduiront.
Je souhaite avoir tort.
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Haïti va-t-il devenir le premier pays entièrement privé ?
C O M M E N T A I R E S : I C I
dimanche 14 février 2010 par Administrateurs du site
Tony Gatlif : « Pourquoi n’ont-ils rien dit ? »
Cinéma. Tony Gatlif évoque son dernier film "Liberté". Un retour sur le sort des Tsiganes sous l’occupation.
"Liberté", le dernier film de Tony Gatlif sortira dans les salles le 24 février. L’avant-première a eu lieu à Montpellier au cinéma Diagonal, jeudi dernier en présence du réalisateur. Le film aborde le sort des Tsiganes en France pendant l’occupation. « Il fallait faire ce film, explique le réalisateur, il est utile, pas seulement pour les Gitans. Il résonne avec l’époque que nous traversons. Il y a des mots qui sont lâchés actuellement que l’on n’aurait pas osé prononcer dans les années 50. En même temps c’était un film dangereux pour un auteur comme moi qui adore partir en vrille. La dimension historique m’a contraint à tenir le cap. »
L’extermination des Tziganes est un fait souvent oublié. Le nom des victimes tsiganes ne fut même pas mentionné durant le Procès de Nuremberg. On trouve d’ailleurs très peu de films documentaires ou livres sur le sujet. « J’ai toujours eu envie de faire ce film mais cela me faisait peur, confie Tony Gatlif, les Roms que je rencontrais me disaient souvent : Fais-nous un film sur la déportation des Roms ».
suite : http://jmdinh.net/articles/montpell...
L’association Confluences Nomades Vendredi 26 février "Liberté" de Tony Gatlif au Casino, à Auxerre, à 19h45 avec Jacques Sigot.
http://yonne.lautre.net/spip.php?article3903&lang=fr
Forum, réflexions propositions
suite à mes articles sur la "Shoah" des Tsiganes:
Tout d’abord tous mes remerciements pour votre article sur la "shoah" des Tsiganes.
Les Tsiganes n’ont pas les moyens ni les infrastructures nécessaires pour qu’il y ait un travail de mémoire sur les persécutions faites à l’encontre de leur peuple ni sur leurs victimes tel qu’il a été possible d’être fait par, pour les Juifs.
Naïve, j’ai toujours espéré que de la persécution des uns naisse la reconnaissance de la persécution des autres... dans un élan de solidarité... en vain.
A mon humble niveau chaque année auprès de mes élèves j’essaie de les faire réfléchir sur les préjugés, l’image négative des tsiganes à travers un chant... Dans le cadre de thématique sur la guerre...leur faire découvrir des œuvres écrites à la mémoire des victimes ...
Quelle œuvre de musique savane écrite en mémoire pour les Victimes Tsiganes???
Vous dites “Aucune voix ne s’élève pour défendre la cause des Tsiganes discriminés, stérilisés, persécutés, spoliés, exterminés . Nulle mémoire, nulle indemnité, nulle commémoration. Rien. Le vide absolu. Ostracisme complet.”
Aucune musique ne s’élève. Silence... Musique de l’absence.
Rien (à ma connaissance) dans le répertoire de la musique savante...
Alors reste -encore- la parole ...(hors programme bien sur !!!)
Et si l’on commençait maintenant un acte commémoratif? à Salier par exemple, posons une plaque à l’emplacement du camp d’internement en attendant de se regrouper pour les démarches pour une plaque officielle...
(camps de Saliers -prêt dArles- en construction 1942
Reste à choisir une date... Nous ne serons pas que deux. J’en suis certaine nous nous décarcasserons pour que "s’ajoutent plusieurs"...
Pourquoi ne pas faire une souscription financière pour un monument à la mémoire des Tsiganes victimes de l’idéologie nazie à l’instar de la fédération de la libre pensée de la creuse pour l’érection d’un monument à la mémoire des soldats russes de La Courtine qui se battaient aux côtés des soldats français voulurent en septembre 1917 retourner en Russie “à côté de leurs camarades pour participer aux événements grandioses qui s’y déroulaient” et résistèrent aux intimidations, à l’oppression de l’état major au détriment de leur vie puisque certains furent fusillés... événements qui risquent là aussi de tomber dans l’oubli... (La raison n° 529)
Pourquoi ne pas faire une souscription financière pour commander une œuvre musicale à un jeune compositeur sensibilisé à cette cause?
Pourquoi ne pas apporter d’autres idées pour que le martyre de ce peuple ne tombe pas dans l’indifférence, dans l’oubli... Tout est à créer, faire...
Si vous, d’autres, sont intéressés par ces -ou d’autres-propositions commémoratives à la mémoire du peuple Tsigane, je mets mon mail à disposition... yenamarre cDw no-log.org Ensuite à nous de nous organiser.
Cordialement à vous, à tous.
De : yenamarre
Il y a quelques livres à ce sujet : Emmanuel Filhol, La mémoire et l’oubli, L’internement des Tsiganes en France, 1940-1946, L’Harmattan, 2001Donald Kenrick et Grattan Puxon, Les Tsiganes sous l’oppression nazie, Centre de Recherches Tsiganes, CRDP Midi-Pyrénées, Toulouse, 1996
L’Allemagne ne reconnut l’extermination des Tziganes qu’en 1980 !
On peut voir auusi le site :
http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=75
De : 90
De : Gavali
Effectivement un devoir de mémoire serait une juste reconnaissance du/des drames de ce peuple trop souvent ignoré, parfois rejeté. Pour côtoyer souvent quelques membres de cette communauté je sais qu’ils ne seraient pas opposés à ce que l’Histoire se souviennent d’eux. Néanmoins pour collecter des informations et les transmettre il faut faire un travail de reporter car beaucoup ne n’ont que des rudiments de la langue écrite, surtout chez les adultes. Donc il est de notre devoir de les interroger et ainsi les transcrire. Aussi tenter de leur donner quelques notions de français écrits pour ceux qui vivent dans notre pays, ce qui en plus de leur donner à conter leur histoire favoriserait souvent des démarches administratives dans lesquelles ils pataugent...
M.M.
De Mengneau Michel
Ce n’est pas un devoir de mémoire, ce mot est galvaudé, c’est de l’Histoire , c’est un travail d’historien, pas de reporter, un travail dans les archives européennes, un travail auprès de ceux et celles qui sont encore vivants ou de leur descendance. El effectivement l’absence de tradition écrite a nui à la connaissance du génocide des tziganes. Mettre en concurrence les génocides des juifs ou des tziganes, alors que les nazis eux, les envoyaient dans les crématoires ou pratiquaient sur eux des "expériences médicales" n’a aucun sens. Pendant longtemps on pouvait lire " Morts pour la France" dans les nécrologies des juifs exterminés avant que les faits historiques n’ imposent une autre version et révèlent les différences entre un camp d’extermination et un camp de déportation.
Le nombre des morts tziganes est estimé entre 100 000 et 300 000 personnes.
Cette imprécision montre qu’un gros travail est nécessaire pour que tous
sachent ce que les gouvernements européens de l’époque ont laissé faire ou ont accompli .
Par exemple quelle fut l’attitude du Vatican à l’égard des Tziganes, catholiques ?
De 90
Une grande partie de la classe bourgeoise et des états Européen était pour l’extermination des TZIGANE et des ROMS et même aujourdhui je me pose encore des questions sur leurs devenir dans cette Europe ou le règne du seigneur est : un critère de premier choix.
Ils pratiquent tous l’oubli (un mensonge par omission volontaire).
Alain 04
Posté par 222
Bonjour
Excusez-moi, je découvre à l’instant cette page.
Grande amie des Tsiganes, depuis mon adolescence, j’ai toujours travaillé à la reconnaissance de ce peuple admirable, universel, qui ne demande rien, ne se plaint pas, ne participe pas aux guerres, vivant fraternellement avec tous.
Je suis prête à devenir le porte-parole officiel de leurs causes. Ancienne journaliste radio-TV, et presse, je suis à même de les défendre au mieux.
Je m’engage dès la prochaine commémoration annuelle de la Shoah des Juifs, à inonder les Médias d’articles sur le génocide des Tsiganes, pour qu’il soit enfin reconnu, et même indemnisé. Il faut populariser cette cause, l’injustice faite aux Tsiganes doit être réparée.
L’abominable Shoah aurait tué un tiers des Juifs d’Europe, le génocide des Tsiganes aurait éliminé plus de la moitié des Tsiganes.
A suivre, "eva"
evaresis@yahoo.fr
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Sommaire :
- Spécial Tsiganes, persécutions
- "Mes potes les Gitans", par Eva
Bonjour
(..) Et puis vous savez que j'adore les Gitans
mes potes, mes chers potes,
j'ai même écrit à leur attention, sur ce blog,
un article retentissant, repris par exemple
sur le site michelcollon.info ou sur Agora Vox,
retentissant parce qu'osant, cas unique,
briser un tabou, celui de la Shoah des seuls Juifs.
Oui, j'ai osé rappeler que la Shoah ne concerne
pas seulement les Juifs, mais aussi beaucoup d'autres,
et notamment les Tsiganes, dont la moitié de la population
a été exterminée pendant cette abominable période.
A titre comparatif, il semblerait qu'un tiers des Juifs ait péri.
Et pourtant, on ne parle que de ces derniers.
Petite confidence : Je discutais ce jour au téléphone
avec un super blogueur, super cordial,
(allez vite voir son blog, vous ne le regretterez pas):