Eva à 60 ans.Blog d'une journaliste-écrivain.Analyse des faits marquants de l'Actualité,non-alignée,originale,prophétique,irrévérencieuse. Buts: Alerter sur les menaces,interpeller,dénoncer l'intolérable,inciter à résister. Alternance articles Eva et liens infos non officielles. Ici,pensée et parole libres. Blog dénaturé par over-blog le 1.2.15,il sera transféré sur Eklablog
L'ennemi n'est pas l'immigré
mais la dictature de Bruxelles
par eva R-sistons
L'ennemi des Français n'est pas l'immigré, comme trop de citoyens, abondamment manipulés par les Médias aux ordres de l'Oligarchie, le croient.
Notre vrai ennemi est tout en Haut - pas à côté de nous.
Notre vrai ennemi est le Nouvel Ordre Mondial - pas les Arabes, les Africains, les Antillais... pauvres injustes boucs-émissaires de nos frustrations légitimes.
Notre vrai ennemi à nous Européens est le Cartel bancaire, dont le siège, en Europe, est à Bruxelles. Dans un premier temps, il a osé la Directive Bolkestein.
Le projet de directive Bolkestein, du nom de l’ancien Commissaire au marché intérieur, le libéral néerlandais Frits Bolkestein, vise à libéraliser le marché européen des services, à l’image des biens, des capitaux et des hommes. Le projet entend réduire les formalités administratives qui font obstacle à la prestation de services de la part d’entreprises dans un autre État membre. Ainsi, un architecte vivant à Madrid pourra librement travailler en Hongrie. De même, un notaire italien pourra réaliser la transaction d’une vente immobilière à Londres ou à Riga.
La directive Bolkestein, version réalité...
Version papier,
les objectifs peuvent paraître louables. Les services représentent près de 70% de l’activité économique de l’Union. Pourtant, leur part dans les échanges intracommunautaires est de moins de 20%. La directive Bolkestein permettrait ainsi de renforcer la concurrence au sein de l’Union européenne, ce qui devrait se traduire pour les consommateurs et les entreprises par des gains appréciables en termes de choix, de qualité et prix.
Version réalité,
les choses ne sont pas aussi roses. Le texte entend notamment introduire le principe du « pays d’origine » tant récrié par les défenseurs du modèle social européen. Selon ce principe, si le prestataire étranger fournit ses services à distance via la Poste, le téléphone ou Internet, donc sans se déplacer, il sera payé aux conditions de son pays d’origine (salaire minimum, temps de travail, hygiène et sécurité). Cela peut être le cas des architectes, des notaires ou des comptables. De même, s’il se déplace dans le pays d’accueil, les lois de ce pays ne s’appliqueront que si sa mission dure plus de huit jours. Ainsi, un maçon polonais pourra travailler en Allemagne et être soumis au salaire en vigueur dans son pays d’origine.
La France, l’Allemagne, la Suède, le Danemark, entre autres, s’inquiètent déjà du possible afflux d’artisans et d’ouvriers venus d’Europe de l’Est proposer leurs services à l’Ouest à des prix défiant toute concurrence, entraînant salaires et normes de protection sociale vers le bas. Autre sujet d’inquiétude : les services d’intérêt économique général non régulés (services de santé et sociaux tels que le logement social, l’aide aux personnes vulnérables, les services culturels) tomberaient sous le joug de la directive services.
Et maintenant ?
A la suite de la levée de boucliers provoquée par la proposition ici et là, le Conseil de l’UE réuni le 22 mars dernier s’est vu obligé de promettre de revoir le texte « en profondeur ». La proposition tombant dans le champ d’application de la procédure de codécision qui donne un poids quasiment équivalent au Parlement européen et au Conseil, il appartiendra désormais à ces deux institutions de remettre le texte à plat et proposer une alternative qui soit acceptable pour toutes les parties. Affaire à suivre...
http://www.europeplusnet.com/article575.html (décembre 2006)
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Va falloir mettre en place un plan d'austérité, les gars...
La directive Bolkenstein a été rejetée, comme le Traité de Maastricht, et elle est revenue à sa façon, dans les faits, par la petite porte, comme le Traité de Lisbonne (via le coup de force de Nicolas Sarkozy). On ne parle plus d'elle, comme d'ailleurs de tout ce qui nuit tant aux citoyens européens. L'opacité, à Bruxelles, ou la discrétion, sont de mise.
Or donc, le 30 mai, j'ai intercepté, notamment sur FR3, un reportage concernant l'épineuse question du "dumping social", liée à la problématique de l'assouplissement du Marché du Travail.
Il s'agissait du groupe Norbert Dentresangle; Il aurait fait travailler des citoyens d'Europe de l'Est. Lorsqu'on sait que ceux-ci sont payés 1 à 4 euros de l'heure, lorsqu'on sait que les chauffeurs roumains touchent 186 euros par mois, on voit où cela nous mène : Vers l'alignement par le bas.
Les Roumains qui auraient été employés en France dans le Transport seraient effroyablement exploités, travaillant jusqu'à quinze heures par jour pour des salaires de misère sans être vraiment formés, sans être protégés en cas d'accidents du travail, et en étant même renvoyés dans leur pays d'origine en cas de problèmes, et ils auraient été parqués dans des caravanes ou astreints à dormir sur leur lieu de travail.
Il suffit de monter des filiales à l'étranger pour embaucher la main-d'oeuvre étrangère au tarif local. Le libéralisme est très tolérant...
Cette forme illégale (pour l'instant) de travail est délibérément organisée, et l'Europe de Bruxelles ferme les yeux, puisque finalement cette manière de faire porte le sceau du libéralisme présenté comme incontournable, du Libre Marché du Travail, toujours plus libre, toujours plus assoupli : Contre les intérêts des travailleurs, bien sûr, et dans l'intérêt des négriers modernes, des prédateurs modernes, des libéraux de plus en plus durs, cupides et sans scrupules.
Officiellement, les conditions d'emplois sont les mêmes que celles des travailleurs français, mais on trouve toujours des accommodements avec la Loi, ou on la contourne.
A terme, ce dumping social conduira au nivellement par le bas, à l'alignement salarial vers le "moins disant". Alors que s'il devait y avoir une harmonisation européenne du Travail, il faudrait la réaliser conformément au "mieux disant", tant pour les rémunérations que pour les conditions du Travail et le Droit du Travail - et bien sûr sous le regard des Inspecteurs du Travail, qu'il faudrait plus nombreux qu'aujourd'hui.
Pour l'instant, l'acteur (polonais, roumain..) du dumping social bien malgré lui, en est aussi la victime.
Mais plus généralement tous les citoyens sont victimes, au mieux du laxisme de Bruxelles (fermant les yeux sur "le moins disant", quand il ne l'encourage pas en sous-mains), au pire de sa stratégie de libéralisation totale des Marchés et du monde.
Les immigrés ne sont que des pions, placés et déplacés à volonté selon le bon vouloir des employeurs européens, ils ne sont pas responsables du chômage en France - mais de Bruxelles, qui pousse à la libéralisation croissante du marché du Travail.
Il ne faut pas se tromper d'adversaires. Les immigrés sont, comme nous, victimes de la mondialisation ultra-libérale.
Et Bruxelles est le reflet de ce qui est décidé tout en Haut : Pour l'Oligarchie et pour ses valets (les technocrates inféodés au sein des gouvernements ou au sein des Médias), l'essentiel est de promouvoir l'austérité pour tous - et le "moins-disant", par l'emploi "illégal" de travailleurs, par les délocalisations, ou un jour, par la baisse des salaires pour tous.
En Grèce, ne s'achemine-t-on pas, ne dérive-t-on pas déjà vers des emplois à 200 euros par mois ? Et de cela, les immigrés ne sont pas responsables - mais les Décideurs impitoyables, comme Mme Christine Lagarde qui touche au FMI près de 500.000 euros par mois, sans payer le moindre impôt, et en crachant sur les Grecs responsables de leur situation, selon elle, "par manque de solidarité... par l'impôt" ! Le cynisme des "puissants" ne connaît pas de limites... comme d'ailleurs l'emprise de Bruxelles sur la vie des nations, puisque désormais tout doit y être décidé, même les aspects les plus mineurs. D'ailleurs, les toutes petites libertés prises par François Hollande lui valent d'être rappelé à l'ordre par le Maître bruxellois tyrannique : "La France doit tenir compte des avertissements de Bruxelles".
Autrement dit, aller vers toujours plus d'austérité et de rigueur, avec à la clef les "remèdes" habituels : "Assouplir" le Marché du Travail (travailleurs taillables et corvéablees à merci, flexibles, non protégés en cas de licenciements, etc), aller plus loin dans la réforme des retraites, ne pas augmenter les salaires, etc - et en France, appliquer la potion magique de la TVA (anti)sociale prévue par Sarkozy pour restreindre le pouvoir d'achat des travailleurs... Voilà notre ennemi : Il est à Bruxelles !
Et d'ores et déjà, François Hollande est tenu de respecter les directives de Bruxelles, les engagements de son prédécesseur à l'Elysée, sous peine de sanctions. Voilà la vraie menace qui pèse sur nous tous !
Nous devons sortir de l'euro, du carcan de la "Règle d'Or", de la dictature européenne, de l'Organisation terroriste de l'OTAN, des Institutions internationales tyranniques, comme le prescrit en connaissance de cause l'un des hommes les plus compétents de France : François Asselineau. C'est la seule solution, il n'y en a pas d'autres.
En attendant, battons-nous pour au moins sanctionner le travail illégal, refuser la Règle d'Or, exiger l'harmonisation des Etats européens par le Haut, donc un salaire minimum et des conditions sociales acceptables pour tous, afin que la compétition ne vire pas au cauchemar pour les populations.
Les sacrifices pour les peuples, ça suffit ! La ploutocratie sur le dos des nations, basta ! Le dogme de la concurrence libre et non faussée, au diable !
Nos frères et soeurs immigrés sont autant victimes que nous, peut-être même encore plus. Alors, ne nous trompons pas d'adversaires !
Il y va non seulement de la paix sociale et du bien-vivre ensemble, mais de l'efficacité de la résistance au monde intolérable dans lequel nous plongeons toujours plus sans nous en rendre compte vraiment...
Eva R-sistons
http://r-sistons.over-blog.com
La Police aux frontières enquête sur les conditions dans lesquelles Dentressangle fait travailler des conducteurs roumains. © DR
Le 30 mai 2012, le groupe Norbert Dentressangle a fait l'objet de perquisitions menées dans le cadre d’une enquête initiée, à l’origine, par la Police aux frontières.
Cette enquête tente d’établir l’existence de faits de travail dissimulé avec des conducteurs roumains. De son côté, la direction de Norbert Dentressangle parle de "contrôles (qui) portent sur les conditions de recours auprès de sous-traitants européens".
Les opérations de perquisition ont eu lieu sur quatre sites du transporteur dromois, ceux de Sevrey (Saône-et-Loire), Chambéry (Savoie), Saint-Rambert-d’Albon (Drôme) et Semécourt (Moselle).
Les révélations d'un policier aux frontières
Selon un enquêteur de la police aux frontières qui s’exprimait sur l’antenne d’Europe 1 le 31 mai, l’enquête sur Norbert Dentressangle a duré de mai 2010 à l’automne 2011. Selon ce policier, qui a tenu à conserver l’anonymat, "Norbert Dentressangle, qui avait racheté une société de transport roumaine, a acheminé en mai 2010 des conducteurs roumains, par minibus, afin de les faire travailler sur des périodes de 4 à 5 semaines". L’enquêteur, qui a appelé de lui-même la radio "pour défendre le droit du travail français", dit-il, a affirmé que les conducteurs roumains "prenaient en charge des PL stockés en France mais immatriculés en Roumanie qui, sous prétexte de transport international au sein de l’UE, travaillent directement pour Norbert Dentressangle en France".
Le policier aux frontières zélé n’a pas manqué de livrer quelques détails supplémentaires sur les conditions de travail des chauffeurs en question. "Nous avons calculé que leur taux horaire de rémunération était de 1,44 euro net et que ces conducteurs travaillent jusqu’à 56 heures par semaine. Des primes de 10 cts au km étaient également instaurées, ce qui est totalement interdit. En fait, on faisait croire que leur salaire atteignait 1 500 à 1 700 euros mensuels alors qu’il fallait intégrer dedans leurs 250 euros de salaires roumains, les primes au km et les frais pour l’alimentation. Non seulement on détourne le droit du travail français mais, en instaurant une prime au km, on pousse les chauffeurs à ne pas respecter le Code de la route, les temps de conduite et la vitesse".
D'autres enquêtes seraient en cours chez des transporteurs
Le policier aux frontières a affirmé que "Norbert Dentressangle n’est pas un cas isolé", que "d’autres transporteurs le font" et que d’autres services de police ont lancé des enquêtes.
Dans un communiqué publié le même jour, Hervé Montjotin, le patron du transport chez ND, a déclaré : "Nous respectons scrupuleusement les lois nationales ainsi que la réglementation européenne du transport. Notre exigence dans la sécurité, la formation des équipes et la qualité du matériel est partout la même. En outre, en tant que leader sur notre marché, notre entreprise fait l’objet de contrôles réguliers des autorités tant sur routes que sur nos sites d’exploitation et ceci, dans tous les pays".
Le groupe dit avoir "pris acte des contrôles" et dit vouloir "réaffirmer la priorité donnée au respect de ses collaborateurs".
http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/54333/norbert-dentressangle-sous-traitance-ou-travail-dissimule.html
Solidarité avec le peuple grec !
Photo sur http://jmdinh.net/
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http://laresilience.hautetfort.com/archive/2012/05/08/grece-fin-de-l-entracte-acte-ii.html
La lettre laissée par le retraité qui s'est suicidé à Athènes
« Le gouvernement d'occupation de Tsolakoglou [1] a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance, qui consistaient en une retraite digne, pour laquelle j'ai cotisé pendant 35 ans, (sans aucune contribution de l'État). Mon âge, ne me permet plus d'entreprendre une action individuelle plus radicale (même si je n'exclus pas que si un grec prenait une kalachnikov je n'aurais pas été le deuxième à suivre), je ne trouve plus d'autre solution qu'une mort digne, ou sinon, faire les poubelles pour me nourrir. Je crois qu'un jour les jeunes sans avenir, prendront les armes et iront pendre les traîtres du peuple, sur la place Syntagma, comme l'ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la Piazzale Loreto, à Milan. »
Lettre manuscrite du pharmacien retraité âgé de 77 ans qui a mis fin à ses jours sur une pelouse de la place Syntagma, près du Parlement grec, le 4 avril 2012 (via le blog Greek Crisis).
Candidats au travail... allez, 2 euros / heure c'est encore trop. Et si on travaillait gratuitement ?
Tous solidaires des Grecs !