Défense de la Liberté d'opinion: "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire" (Voltaire)

Lettre ouverte aux censeurs de l'humoriste Dieudonné, à travers
la Lettre que j'ai envoyée à Patrick Lozès, président du CRAN *
Bonjour Patrick,
La liberté d'expression ne se divise pas. Elle n'est pas à géométrie variable: On peut tout dire contre les Musulmans, et rien contre les Juifs, de plus en plus chatouilleux, susceptibles.. Dans ce dernier cas, on est aussitôt taxé d'antisémitisme. Et de quoi, dans le premier ? On peut même cracher sur le Prophète de l'Islam... Que n'aurait-on pas dit, à juste titre, si on crachait sur Abraham le Père des croyants !
L'humour juif est légendaire. Mais se peut-il qu'on puisse rire de tout - sauf précisément des Juifs ? Et pourquoi ce privilège ?
Patrick, as-tu vu le sketch de Dieudonné qui a mis le feu aux poudres, sur les Juifs ultras ? Moi, c'était il y a pas mal de temps, et alors je ne savais même pas ce qu'est le sionisme, j'ai bien ri. Regarde-le, sincèrement: Est-il vraiment si terrible que ça, ou seulement un sketch drôle ? Les Juifs seraient-ils devenus intouchables comme les vaches sacrées en Inde ? N'oublie pas que le même Dieudonné a eu la dent aussi dure contre les Musulmans. Sans que cela ne dérange personne. Pourquoi ? Vois-tu, cher Patrick, l'une des causes du terrorisme est la frustration d'une frange d'individus face au deux poids deux mesures. Un attentat tue deux Israéliens, on crie au scandale. Les Israéliens tuent jour après jour les Palestiniens, même les écoliers, même les paysans dans leurs champs pour voler le fruit de leur travail, même les ambulanciers... et aujourd'hui, suite aux bombardements même avec des armes interdites, les Palestiniennes mettent au monde des enfants malformés. Qui s'en émeut ? La compassion est-elle toujours du même côté ? Or il s'agit là d'une extermination qui ne dit pas son nom. Terrifiant ! Et silence criminel de la communauté, complice... Et tout cela alors que les Palestiniens sont les victimes innocentes de la Shoah commise par NOUS Occidentaux ! D'ailleurs, je pose une question: Le terrorisme d'Etat de l'Occident, de l'OTAN en particulier (En Yougoslavie, en Irak, ou aujourd'hui en Afghanistan ou au Pakistan, sans bruit...), n'est-il pas plus grave que le terrorisme du pauvre qui n'a que son corps pour arme ?
Ceci étant dit, Dieudonné a fait son travail de comique, il a fait rire. Mais voilà: Des Musulmans, on rit. Des Juifs, on dénonce. Est-il à ostraciser, à dénoncer, à poursuivre, à haïr pour cela ?
C'est une injustice historique.
Par ailleurs, concernant l'affaire Faurisson, je ne la connais pas bien. Je dirais seulement que Dieudonné a, semble-t-il, remis le prix de l' INFREQUENTABILITE à Faurisson. Il n'a pas remis le prix de la fréquentabilité, que je sache. Alors, je pose une question: S'il avait remis le prix de la fréquentabilité, que se serait-il passé ??? Aurait-il été lynché voire traîné sur un bûcher - pour un délit d'opinion ?
Patrick, le racisme est une abomination. Anti Noir, Rouge, Jaune, Blanc, antisémite contre les Sémites Juifs ou Musulmans etc. Mais en ton âme et conscience, ne crois-tu pas, toi le porte-parole de minorités opprimées, ostracisées, que l'indignation de "l'Elite" est déplacée ? On déplore toujours la moindre trace de début de soupçon d'embryon de critique des Juifs, et on s'acharne, aujourd'hui, contre les Musulmans, au point de rêver de chocs de civilisations contre eux. Toi qui à travers tes frères a subi l'inique, ne peux-tu te battre pour que l'équité préside aux décisions ? Aujourd'hui, dans un même élan - servile ? - toutes les personnalités se croient obligées de dénoncer la moindre attaque d'Israël, même humoristique, et en même temps, de tirer à boulets rouges sur les Musulmans. "Est-il permis de critiquer Israël", se demandait à juste titre Pascal Boniface dans un livre désormais célèbre ? Non, apparemment. Et c'est très grave, car on amalgame tout. Pire encore, aujourd'hui l'inexcusable antisémitisme a fait place à la non moins excusable islamophobie. Alerte, terrain glissant !
Quand un humoriste du talent de Dieudonné subit une véritable chasse aux sorcières, quand un homme comme lui est littéralement excommunié et ostracisé simplement parce qu'il s'est moqué aussi des Juifs (comme du reste), c'est que quelque chose ne tourne plus rond dans le Royaume de France. Vas-tu donner ton aval à cela ?
La France, d'ailleurs, n'a jamais été aussi proche de la dictature; Le CRIF, intransigeant, y est pour beaucoup. L'atmosphère, aujourd'hui, est malsaine. Moi-même, je vais très vite arrêter d'écrire sur mon blog r-sistons à l'intolérable, et seulement envoyer de temps à autre un article sur différents sites comme Alterinfo, Oulala, Mondialisation.ca, Agora Vox, Nouvelobs, Le Grand Soir, etc . Car on sent de plus en plus une chape s'abattre sur notre pays, peser sur nos précieuses libertés. On n'a plus autant envie d'écrire. C'est effroyable, pour un auteur, pour le public, pour un pays, surtout comme celui de la patrie des Droits de l'Homme !
Patrick, toi le défenseur des Noirs ostracisés, tu ne peux, tu ne dois pas te prêter à cette injustice historique. Dieudonné n'est pas un pestiféré, il est un humoriste de talent, et un homme libre. La liberté connaît-elle une limite ?
Quand on commence à étouffer et à fustiger la liberté parce qu'elle touche des gens particulièrement puissants, alors la tyrannie est proche. Au secours, Voltaire !
Patrick, au nom du combat que tu mènes, justice doit être faite. Pour tous. Il n'y a pas d'exception. Ce sera ton honneur.
De toutes façons, l'Histoire, et la postérité, jugeront. Et ceux qui aiment l'humour, un humour vraiment libre, ont déjà jugé...
Eva R-sistons à l'inique...
* CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires de France).
http://patricklozes.blogs.nouvelobs.com/
Dieudonné indésirable...mais autorisé à Grenoble
Un texte de Jean Bricmont,
l'un des derniers vrais intellectuels,
réellement libre ! Jean Bricmont,
militant de la Liberté et de la Justice
Antifascistes encore un effort..
si vous voulez l'être vraiment !
Comment ne pas voir que le discours sur l'holocauste est instrumentalisé pour soutenir Israël et pour faire taire les critiques (la question n'étant pas de « mettre en cause » l'holocauste, mais de se demander pourquoi cet événement doit déterminer notre politique étrangère) ? Le temps où une majorité de gens aimait réellement Israël, « la seule démocratie au Moyen-Orient », « la villa au milieu de la jungle » etc. est passé. Mais l'étape qui reste à franchir, pour qu'une autre politique envers le Moyen-Orient soit possible, est de libérer la parole et de faire cesser l'intimidation et la culpabilisation à propos de tout ce qui concerne Israël et le sionisme.
« Pour guérir radicalement la censure, il faudrait la supprimer car l'institution est mauvaise et les institutions sont plus puissantes que les hommes. » Karl Marx (1)
Divers amis se sont inquiétés du fait que mon nom soit cité dans un article (non signé) de REFLEX, intitulé « Procès Dieudonné - Faurisson : la Cour des Miracles négationnistes » et relayé par l'AFPS , Bellaciao.
J'ai donc lu l'article avec attention ; il s'attaque à un certain nombre de gens qui ont assisté au procès de Dieudonné et Faurisson, suite au spectacle du Zénith (2) et particulièrement à Paul-Eric Blanrue, auteur du livre « Sarkozy, Israël et les juifs » dont j'ai recommandé la lecture. Cet article est intéressant parce qu'il illustre tous les défauts d'une certaine « gauche antifasciste ».
Le fond de l'affaire tourne autour de la liberté d'expression. Ayant expliqué ailleurs mon point de vue à ce propos, je ne vais pas y revenir en détail. Et, avant de continuer, je voudrais souligner (même si cela devrait être inutile) que défendre la liberté d'expression de X ne signifie nullement approuver les idées de X. Cette défense découle seulement d'une réflexion sur les principes de droit sur lesquels repose une société démocratique. Et, dans une société réellement démocratique, il y aura nécessairement une telle multiplicité d'opinions qu'il est impossible de les approuver toutes - mais on peut néanmoins considérer que l'expression de toutes ces idées, aussi folles et mutuellement contradictoires qu'elles soient, doit être légale. La liberté d'expression est un principe fondamental de la démocratie, et pas, comme on le dit trop souvent, un « prétexte » pour « soutenir » X ou Y. Il est pour le moins étrange que des « antifascistes » approuvent le fait que l'on rende, comme l'a dit Chomsky à propos de l'affaire Faurisson, un triste hommage aux victimes de l'holocauste en adoptant la doctrine centrale de leurs bourreaux, à savoir qu'il appartient à l'Etat de déterminer la vérité historique et de condamner ceux qui ne s'y conforment pas.
Mais, même si l'on ne partage pas ce point de vue, la question de la pente glissante se pose : jusqu'où ira-t-on dans la répression des opinions « scandaleuses » ? On requiert un an de prison (avec sursis) contre Dieudonné pour un sketch. On est évidemment libre d'estimer ce sketch de très mauvais goût, insultant, et le condamner moralement (3). Mais un an de prison (même avec sursis) ? Que répondra-t-on aux Noirs et aux Musulmans qui pourraient se sentir insultés par d'autres sketches (y compris certains sketches de Dieudonné) ? Comment éviter que les Musulmans, qui se considèrent insultés par les caricatures du Prophète, et l'impunité dont elles jouissent (heureusement), n'y voient une nouvelle preuve du « deux poids, deux mesures » à leur égard (4) ? Aujourd'hui, divers courants au sein de l'Union Européenne veulent sacraliser la mémoire des « victimes du communisme ». Où s'arrêtera-t-on? Une partie de la gauche s'inquiète de cette dernière sacralisation - mais peut-être aurait-elle été mieux avisée de ne pas entrer, justement à propos des victimes du fascisme, dans le jeu de la sacralisation.
A mon humble avis, c'est cette constante restriction de la liberté d'expression qui devrait donner « froid dans le dos » aux antifascistes véritables.
Par une pure coïncidence, cette affaire Dieudonné se produit en même temps que la levée de boucliers du monde intellectuel et artistique en faveur de Roman Polanski. Alors que, dans cette dernière affaire, le « talent artistique » semble tout permettre, même des miracles, comme le fait de commettre une erreur de jeunesse (dixit BHL) à 43 ans, ou d'avoir des rapports sexuels avec une mineure non consentante sans commettre de viol (dixit Costa-Gavras), pas un mot n'est prononcé par ce même monde intellectuel et artistique en faveur de Dieudonné qui, au cours de toute sa carrière, n'a jamais été « coupable » que de délit d'opinion. Dans le cas de Polanski, le fait qu'une fille pose nue (Finkielkraut) ou paraisse plus âgée qu'elle n'est (Costa-Gavras), ou que le violeur soit une victime (du nazisme et du communisme-Finkielkraut et BHL) sert de circonstance atténuante. Finkielkraut vit dans « l'épouvante ». Lelouch compare la police suisse à la Gestapo. BHL en appelle à l'esprit de tolérance suisse, mentionnant Voltaire, comme si c'était Polanski et non Dieudonné qui était poursuivi pour délit d'opinion. Etrange époque où la lutte contre « l'ordre moral » et contre le « fascisme », ou encore le « il est interdit d'interdire », mènent simultanément à la complaisance à l'égard du viol et au rejet de la simple liberté d'expression.
L'article de REFLEXes soulève aussi le problème du « guilt by association », de la culpabilité par association, fortement dénoncée aux Etats-Unis, surtout dans la gauche, parce que c'était une des armes favorites du Maccarthysme. Que viennent faire dans cet article Michel Collon, la librairie Résistances et moi-même ? Michel Collon rien, à part le fait que j'en suis « proche ». Mais pourquoi le citer lui et pas Noam Chomsky, Alan Sokal, Régis Debray, Anne Morelli, ou quantité d'autres, dont je suis tout aussi « proche » ?
La Librairie Résistances, elle, a été attaquée par des nervis sionistes et a tenu un meeting en plein air suite à cette agression, au cours duquel Me Bastardi Daumont, avocat de Blanrue et de Faurisson, a pris la parole. Où est le crime ? Que reproche-t-on à Me Bastardi Daumont ? Suggère-t-on que Faurisson ne doit pas avoir d'avocat, contrairement aux pires assassins ? S'il doit bien en avoir un, est-ce un crime d'être celui-là ? Pense-t-on qu'un avocat partage nécessairement les vues de son client ? Pourquoi cette coïncidence (être à la fois l'avocat de Blanrue, de Faurisson et participer au meeting de soutien à la librairie) ? Sans doute parce que, précisément à cause du climat de terreur intellectuelle « antifasciste » qui règne en France, les avocats prêts à défendre le principe de la liberté d'expression ne se bousculent pas au portillon.
Et moi-même ? J'ai lu le livre de Blanrue et je l'ai trouvé salutaire. Bien que moins complet, il est un peu le « Mearsheimer et Walt » français, en ce sens qu'il met, pour la première fois, le doigt sur un problème fondamental de nos sociétés, à savoir l'extraordinaire influence sur notre vie politique des réseaux pro-israéliens (ou du lobby pro-israélien, comme disent Mearsheimer et Walt). Je le lui ai dit et je l'ai autorisé à me citer sur son site. Je ne lui ai pas trouvé d'éditeur, contrairement à ce qu'affirment nos spécialistes de l'antifascisme (et du renseignement), même si j'aurais été heureux de pouvoir le faire. Comme le dit Alain Gresh, le livre de Blanrue « mérite débat » ; mais le livre a été de facto censuré en France, vu que le diffuseur français de son éditeur belge a refusé de le distribuer (initiative extraordinaire de la part d'un diffuseur, si on y réfléchit : qu'est-il advenu du bon vieux capitalisme et de la « soif de profit » ?). De plus, bien que Blanrue soit un auteur relativement connu, aucun grand média ne parle de son livre. La puissance des réseaux sionistes est accrue par le tabou qui empêche de parler d'eux. Le terrorisme intellectuel « antifasciste » ne fait que renforcer ce tabou. Le grand mérite de Blanrue est de tenter de sortir de ce cercle vicieux qui, comme il le souligne d'ailleurs, n'est pas, à terme, « bon pour les juifs ».
Bref, j'apprécie le livre de Blanrue et je le dis. Quelle relation entre cela et le fait qu'il assiste au procès Dieudonné-Faurisson (ce qui, vu les enjeux juridiques de cette affaire, est tout à fait compréhensible) ou qu'il ait eu dans sa jeunesse des activités « suspectes » (aux yeux de la police de la pensée) en Moselle ? Il a été chrétien ? Je vais l'avouer : moi aussi (ainsi, il existe encore des chrétiens en France et en Belgique ; quelle horreur ! Que fait la police ?). Il a été royaliste ? Moi pas, mais en tant que Belge, j'en ai rencontré beaucoup et je n'ai pas remarqué qu'ils mangeaient des enfants au petit déjeuner. Et j'ai connu assez de gens qui ont, dans leur jeunesse, fait une apologie sans nuance de Staline, de Mao, ou de toute forme de violence, pourvu qu'elle soit « révolutionnaire » (et dont certains se sont recyclés dans l'antifascisme), pour que le genre d'accusations portées contre Blanrue me laisse froid (est-il vraiment si fréquent de trouver des gens en France dont le parcours est, comme dit REFLEXes, « politiquement limpide et irréprochable » ?).
De plus, quand il s'agit d'auteurs comme Heidegger, Céline ou Foucault (oui, oui, même Foucault), il est permis de citer, d'étudier, d'admirer une partie de leur œuvre sans se soucier de ce qu'ils ont dit ou fait par ailleurs, et qui est souvent plus étrange que ce que l'on reproche à Blanrue. Pourquoi ne pourrait-on pas avoir la même attitude par rapport au citoyen Blanrue ? Existe-t-il un principe de Polanski généralisé qui veut que pour des gens suffisamment célèbres (Heidegger et Co.), on puisse parler de leur œuvre ou d'une partie de celle-ci sans parler de la personne ou de l'ensemble de l'œuvre, mais pour les moins célèbres, non ?
J'avoue également avoir un petit problème avec la notion d'extrême droite en France. Pour les « antifascistes », l'extrême droite, ce sont exclusivement les gens qui sont supposés être nostalgiques de Vichy, de la monarchie, de l'Algérie française, qui sont trop souverainistes à leur goût, ou encore, pour certains, les « islamo-fascistes ».
Mais pourquoi la censure n'est-elle pas d'extrême droite ? Pourquoi l'apologie de la guerre (et la négation de crimes de guerre) à Gaza, au Liban, en Afghanistan et en Irak ne l'est-elle pas ? Pourquoi le fait de considérer qu'un peuple a le droit de s'installer sur la terre d'un autre et de l'en chasser à jamais (c'est-à-dire en lui refusant tout droit au retour) n'est-il pas d'extrême droite ? Pourquoi n'est-il pas d'extrême droite de célébrer comme démocratique (avilissant ainsi ce concept) un Etat défini explicitement sur une base ethnique (5) ? Pourquoi la notion de culpabilité collective (appliquée au peuple allemand, français etc.) n'est-elle pas de « l'essentialisme raciste » et donc d'extrême droite ? N'est-ce pas encore plus le cas quand cette culpabilité devient transmissible aux descendants ?
Si l'on veut bien élargir ainsi la notion d'extrême droite (ce qui me semble justifié d'un point de vue conceptuel et historique), on se rend compte que le gouvernement français, la plupart des médias et des intellectuels, et bien sûr, une bonne partie de la « gauche antifasciste » sont d'extrême droite, ce qui complique considérablement la nécessaire « lutte contre l'extrême droite ». Il ne suffit pas de ne pas « ouvrir son antenne » à Soral ou à de Benoist, mais il faudrait la refuser à pratiquement tout le monde. De plus, l'extrême droite la plus dangereuse est-elle celle de la « nostalgie », ou celle qui influence la politique et la pensée occidentale actuelles ?
Finalement, il est regrettable de voir que des articles comme celui de REFLEXes sont repris par des associations pro-palestiniennes comme l'AFPS (ou Bellaciao). Bien sûr, ils ont le droit de le faire, là n'est pas la question. Mais le fait de diffuser certains articles plutôt que d'autres est un choix politique, et ce choix peut être discuté. Or ce choix signifie que la priorité, pour ces organisations, n'est pas de défendre la liberté d'expression mais bien de hurler avec les loups dans la dénonciation des « méchants » (Dieudonné, Blanrue etc.).
Comment ne pas voir que le discours sur l'holocauste est instrumentalisé pour soutenir Israël et pour faire taire les critiques (la question n'étant pas de « mettre en cause » l'holocauste, mais de se demander pourquoi cet événement doit déterminer notre politique étrangère) ? Le temps où une majorité de gens aimait réellement Israël, « la seule démocratie au Moyen-Orient », « la villa au milieu de la jungle » etc. est passé. Mais l'étape qui reste à franchir, pour qu'une autre politique envers le Moyen-Orient soit possible, est de libérer la parole et de faire cesser l'intimidation et la culpabilisation à propos de tout ce qui concerne Israël et le sionisme.
La « solidarité avec la Palestine » commence ici, principalement dans la lutte contre les réseaux pro-israéliens. Diffuser et faire connaître le livre de Blanrue, ou celui de Mearsheimer et Walt, défendre la liberté d'expression, aider à libérer le discours et à ouvrir le débat, c'est réellement « aider la lutte des Palestiniens », et c'est l'aider de façon essentielle.
Nous ne devons pas montrer aux sionistes que nous sommes « gentils », en nous « démarquant » sans arrêt de X ou de Y qui a eu une parole trop dure ou trop franche, mais montrer que nous sommes libres et que le temps de l'intimidation est passé. Heureusement, de même que les Palestiniens résistent, il existe encore des gens en France qui défendent les principes les plus élémentaires de la République et de la laïcité. Il ne reste plus qu'à souhaiter que les « antifascistes » se joignent à eux.
Notes de lecture :
1. Remarque sur la récente réglementation de la censure prussienne, 1842, Textes philosophiques, 1842-1847, Cahier Spartacus, no 33, 1970.
2. Au cours duquel (en décembre 2008) Dieudonné fit remettre un « prix de l'infréquentabilité et de l'insolence» à Robert Faurisson, par son assistant déguisé en costume de déporté. Suite à cela, Dieudonné est poursuivi, entre autres, pour insultes à caractère raciste.
3. Il faut néanmoins rappeler que si la liberté d'expression était respectée en France, il n'y aurait jamais eu d'affaire Faurisson, ce dernier serait probablement inconnu et il n'y aurait probablement pas eu le show du Zénith. La censure incite toujours à la transgression et il n'y a aucune raison de penser que l'affaire du Zénith soit la dernière du genre, quelles que soient les peines qui seront prononcées.
4. Voir la vidéo pour une illustration de ce sentiment d'injustice.
5. Par exemple, où faut-il situer sur le spectre politique la citation suivante : « Si l’on regarde une carte du monde, en allant vers l’est : au-delà des frontières de l’Europe, c’est-à-dire de la Grèce, le monde démocratique s’arrête. On en trouve juste un petit confetti avancé au Moyen-Orient : c’est l’État d’Israël. Après, plus rien, jusqu’au Japon. [...] Entre Tel-Aviv et Tokyo règnent des pouvoirs arbitraires dont la seule manière de se maintenir est d’entretenir, chez des populations illettrées à 80%, une haine farouche de l’Occident, en tant qu’il est constitué de démocraties. » Elle est de Philippe Val (dans Charlie-Hebdo, 26 juillet 2006), ancien directeur de Charlie-Hebdo et actuel directeur de France Inter. Voir Le plan B, Frappes médiatiques sur le Liban, 5 janvier 2009 ; ce journal précise : « selon le Rapport des Nations unies sur le développement humain de 2003, seuls trois pays au monde avaient alors un taux d’illettrisme supérieur à 80%. Et aucun d’entre eux n’était situé entre Tel-Aviv et Tokyo, puisqu’il s’agissait du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Ailleurs, entre Tel-Aviv et Tokyo, le taux d’illettrisme était de 23% en Iran, de 9% en Chine, de 7% aux Philippines. Et... de 13% au Liban. »
Jean Bricmont, 21.10.2009

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2009/10/21/15521494.html Commentaire de Luc Collès :
Critiquer Israël
Vous avez raison: il n'est pas permis de critiquer Israël (pour paraphraser le titre d'un livre fort connu). N'oublions pas que Garaudy fut condamné pour cette raison. Dans "Les mythes fondateurs de la politique israélienne", il montre que Israël instrumentalise la Bible ( "la Terre promise") et la Shoa (le sentiment de culpabilité de la conscience occidentale) pour justifier sa politique impérialiste à l'égard des Palestiniens.
Le lynchage médiatique dont a été victime Garaudy est sans précédent. Plus moyen de trouver un seul de ses livres dans une librairie, alors qu'il a été un des plus grands penseurs de notre temps.
Commentaire d' Eva, chercheuse de vérité, éprise de liberté et de justice (comme J. Bricmont) :
Au secours, Voltaire ! C'est un fait sans précédent, inique, scandaleux ! Honteux pour la France, la patrie de Voltaire ! Cordialement, eva
NB : Par Internet, tu trouves tout. Un ami Canadien m'a tout procuré, mais je n'ai pas eu le temps de lire !
Découvrir Jean Bricmont :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Bricmont

Face à l’hégémonie intellectuelle de la droite
An 01 de la gauche, on arrête tout, on réfléchit
Un texte de Jean Bricmont, août 2007 :
La défaite subie par la gauche française lors de l’élection présidentielle et, à un moindre degré, lors des élections législatives du printemps 2007 a sanctionné son absence de vision, de projet et de programme. Et pour cause : le modèle keynésien, dont la social-démocratie s’inspire encore, reposait sur l’exploitation du tiers-monde. La décolonisation ayant rendu ce mode de développement obsolète, l’Europe doit modifier de fond en comble ses rapports avec le Sud.
La catastrophe des élections de 2007 a dissipé les illusions engendrées par la victoire du « non » au référendum de 2005 et a dévoilé la profondeur de la crise de la gauche française, qui trouve sa source dans l’échec de ses propositions consécutif à la victoire de 1981. Ayant dû tourner le dos à son programme, après deux ans de gouvernement, la gauche n’a plus rien eu à proposer en matière de politiques socio-économiques. Elle a fait, au mieux, du néolibéralisme sans enthousiasme, et son discours est devenu purement moralisateur, mettant en avant des « valeurs » antiracistes, féministes, antifascistes, etc., qui sont supposées la distinguer de la droite.
Sur le plan pratique, la principale initiative de la gauche a été de se lancer dans la « construction européenne ». Laquelle a eu pour principal effet de rendre impossible toute alternative au néolibéralisme. Les socialistes et les Verts, en encourageant cette construction au nom de leurs « valeurs », principalement l’antinationalisme, ont mis en place un dispositif institutionnel visant à les prémunir contre leurs propres audaces, ou plutôt contre celles de leur base. L’idée étant d’isoler le processus politique de l’influence des citoyens, en confiant un maximum de décisions à une bureaucratie non élue et ouverte à l’influence de tous les groupes de pression privés. Les élections peuvent continuer à avoir lieu, elles n’ont que peu d’importance : aucune alternative politique sérieuse ne peut être proposée, aucun « New Deal », aucune « réforme de structure », aucun « programme commun de la gauche », aucune « voie italienne vers le socialisme ».
Il n’est pas étonnant qu’à ce jeu-là la droite la plus dure l’emporte. Elle possède son propre discours sur les « valeurs », la discipline, l’ordre, la nation, etc., qui est bien plus populaire que celui de la gauche sur les minorités. Après tout, les discours sur les valeurs ont le plus souvent pour fonction de permettre à ceux qui les tiennent de se donner bonne conscience à bon marché, sans se poser trop de questions sur la nature réelle des rapports de forces dans le monde. Et, pour la plupart des gens, il est plus facile de se dire qu’on est un « bon Français » plutôt qu’un « bon antiraciste ». Au demeurant, la politique économique de la droite est en parfait accord avec celle des structures européennes mises en place par la gauche et les Verts. Sur les deux plans – l’Europe et les valeurs –, c’est la droite qui gagne, mais c’est en grande partie la gauche qui a choisi ces terrains de bataille, sur lesquels elle ne pouvait que perdre.
Tous les mouvements politiques couronnés de succès sont ceux qui croient à ce qu’ils disent. A droite, ce ne sont pas les conservateurs « mouillés », comme les appelait Mme Margaret Thatcher, ceux qui étaient plus ou moins keynésiens, qui ont gagné, mais bien les avocats d’une droite pure et dure. Dans la mesure où la gauche ne fait que plaider pour une politique de droite modérée, elle n’a aucune chance de l’emporter. Pour changer cela, il faut commencer par revenir à ce qui est la racine du conflit entre la gauche et la droite – et qui ne porte pas sur les « valeurs », et surtout pas sur le féminisme ou l’antiracisme, que la droite moderne est parfaitement prête à accepter –, la question fondamentale du contrôle de l’économie.
Les penseurs libéraux du XVIIIe siècle envisageaient une société de petits producteurs indépendants et, dans ce contexte, la notion de « marché libre », ainsi que l’hostilité au pouvoir de l’Etat féodal et de l’Eglise, avait parfaitement un sens. Mais, avec le développement de la grande entreprise, la production est devenue de plus en plus socialisée, ce qui a rendu caduque la justification du caractère privé de la propriété des moyens de cette production. L’idée fondamentale du socialisme est qu’à partir du moment où le processus de production est de fait socialisé, son contrôle doit l’être aussi, si du moins on veut réaliser les espoirs d’émancipation exprimés par le libéralisme classique.
Si les moyens de production et, comme cela s’est produit au XXe siècle, les moyens d’information sont entre les mains de quelques-uns, ceux-ci possèdent alors un pouvoir énorme sur le reste de la population, qui n’est pas très différent du pouvoir de la féodalité. Les véritables successeurs actuels des libéraux classiques sont en fait les partisans du socialisme, et ceux qui se disent « libéraux » en France aujourd’hui sont simplement les adeptes d’une forme particulière de tyrannie, celle des patrons, et, en plus, très souvent, d’une forme violente d’étatisme, à savoir la domination militaire américaine sur le reste du monde.
Le socialisme, au sens utilisé ici, est une réponse tellement naturelle aux problèmes liés au développement du capitalisme que le fait qu’il ne soit pratiquement plus discuté explicitement témoigne de l’efficacité du système spécifique d’endoctrinement appelé dans nos sociétés « éducation » et « information ».
La question du socialisme n’a rien à voir avec celle des crises du capitalisme ou de la destruction (réelle ou supposée) de la nature, ou de l’embourgeoisement (réel ou supposé) de la classe ouvrière. Au contraire, précisément parce que le contrôle sur sa propre existence est une aspiration fondamentale de l’être humain, cette question ne disparaît pas avec l’élévation du niveau de vie et ne nécessite aucune catastrophe (comme les deux guerres mondiales) pour être soulevée. En fait, plus nos besoins biologiques, de survie, sont satisfaits, plus nos besoins proprement humains, d’autonomie et de liberté, exigent de l’être.
Par ailleurs, c’est une erreur de croire que le socialisme n’intéresse plus personne. Au contraire, s’il y a une position de gauche qui reste populaire, c’est bien la défense des services publics et des droits des travailleurs, qui sont les principaux moyens de lutte existants aujourd’hui contre le pouvoir des détenteurs du capital. En fait, tout le programme implicite de la construction européenne est d’arriver à détruire, en sauvant les apparences démocratiques, le « paradis social-démocrate » fait de sécurité sociale, d’enseignement généralisé, de soins de santé publics, qui est une forme embryonnaire de socialisme et qui demeure extrêmement populaire.
Que la perspective du socialisme ait pratiquement disparu du discours politique change malheureusement beaucoup de choses dans les luttes concrètes : il y a une grande différence entre protester contre les « abus » d’un pouvoir dont on accepte la légitimité et lutter, pour des objectifs « à court terme », contre un pouvoir patronal considéré comme fondamentalement illégitime. C’est toute la différence qui a existé dans le passé entre la réforme de l’esclavage et son abolition, entre la monarchie éclairée et la république, entre la gestion des colonies par des collaborateurs autochtones et l’indépendance nationale.
La décolonisation, transformation majeure
En faisant remarquer que la transition vers le socialisme ne s’est pas produite comme prévu dans les pays capitalistes développés, les penseurs « libéraux » ne se privent pas de critiquer Karl Marx. Un élément de réponse, c’est que notre système n’est pas seulement capitaliste, mais aussi impérialiste. L’Europe ne s’est développée que grâce à un immense hinterland. Pour le comprendre, imaginons un instant que l’Europe soit la seule terre émergée du monde, et que tout le reste, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique, soit remplacé par des océans. Il n’y aurait alors pas eu de traite des Noirs, pas d’or d’Amérique latine, pas d’émigration en Amérique du Nord. Et que seraient nos sociétés sans un flux constant de matières premières, de travail bon marché, sous forme d’immigration ou d’importations venant de pays à bas salaires, sans une fuite des cerveaux du Sud vers le Nord, suppléant à l’effondrement croissant de nos systèmes d’enseignement ? Sans tout cela, nous devrions économiser drastiquement l’énergie, le rapport de forces entre les travailleurs et le patronat serait radicalement différent, et la « société de loisirs » serait impossible.
Si le socialisme ne s’est pas réalisé au XXe siècle, c’est en grande partie parce que les pays où le capitalisme avait engendré un certain développement culturel et économique, où existaient des éléments de démocratie et où, par conséquent, le dépassement du capitalisme était à la fois possible et nécessaire, étaient aussi les pays dominateurs dans le système impérialiste. Or l’impérialisme a un double effet : économique d’une part, parce qu’il permet aux pays dominants de transférer sur la « périphérie » une partie des difficultés qui surgiraient si celle-ci n’existait pas ; un effet de division des travailleurs au niveau mondial d’autre part, parce que les travailleurs occidentaux, ayant toujours eu des conditions d’existence bien meilleures que celles qui règnent dans les pays du Sud, acquièrent ainsi un sentiment de supériorité qui tend à stabiliser le système.
C’est pourquoi la transformation majeure du XXe siècle a été la décolonisation. Elle a tout d’abord permis à des centaines de millions de personnes en Asie et en Afrique d’échapper à une forme particulièrement raciste de domination. De plus, cette transformation prolongera sans doute ses effets au XXIe siècle, et mettra définitivement fin à l’époque historique commencée lors de la « découverte » de l’Amérique. Cette fin aura des répercussions importantes pour nos sociétés, qui devront revoir leur fonctionnement lorsqu’elles seront sevrées des bénéfices liés à leur position privilégiée dans le système impérial. Pour le dire brutalement, aujourd’hui les Chinois doivent vendre des millions de chemises pour acheter un Airbus. Mais quand ils construiront des Airbus, qui fabriquera nos chemises ?
De nouvelles révisions déchirantes
On peut par conséquent s’attendre à une aggravation du conflit entre ceux qui, grâce à leur contrôle sur le capital, ont la possibilité d’exploiter la force de travail en Asie et qui sont les « gagnants » de la mondialisation, et l’immense majorité de la population occidentale qui n’a pas cette possibilité. Vivant ici, elle est obligée de vendre sa force de travail à un prix qui n’est plus compétitif sur le marché mondial. Ce qui implique plus d’« exclusions », une crise croissante de l’Etat-providence, mais aussi un retour, sous une forme très nouvelle, de la lutte des classes.
L’autonomisation du Sud continue aussi sur d’autres plans : les Etats-Unis sont embourbés en Irak dans une guerre qu’ils ne peuvent pas gagner, mais dont ils ne peuvent pas non plus sortir aisément, à moins de renoncer à leurs ambitions impériales. Sur le dossier du nucléaire iranien, les pays occidentaux devront en rabattre ou se lancer dans une guerre catastrophique. Sur un plan plus symbolique, mais important, Israël a été vaincu militairement en 2006, pour la seconde fois, par le Hezbollah. Les victoires politiques et militaires du Hamas indiquent que la voie de la collaboration de certaines élites palestiniennes avec Israël, instituée lors des accords d’Oslo, a échoué. Tous ces événements imprévus provoquent une crise de confiance grave dans les milieux dirigeants à l’échelle mondiale.
Le problème principal de notre temps, en Europe, est de nous adapter à notre déclin, non pas à celui, imaginaire, par rapport aux Etats-Unis, mais à celui, bien réel, par rapport aux pays du Sud. La classe dirigeante américaine essaie de maintenir l’hégémonie par la force, mais son échec ne fait qu’accentuer la crise de l’Empire, tandis que la droite européenne imagine encore qu’imiter les Etats-Unis serait la solution à nos problèmes. La gauche « radicale » ignore en général la question du déclin et défend en fait, au-delà de sa rhétorique, une politique sociale-démocrate et keynésienne classique, que la mondialisation a rendue difficilement applicable.
Dans l’immédiat, il faut éviter à tout prix que les populations occidentales ne versent dans les fantasmes américano-israéliens de guerre « à la terreur » ou à l’« islamo-fascisme », et auxquels succombe déjà, en France, une bien trop grande partie de la gauche féministe, républicaine ou laïque, qui s’inscrit ainsi dans une longue tradition d’incompréhension de la gauche occidentale par rapport aux luttes de la périphérie.
Pourtant, c’est souvent de là que proviennent les changements. La révolution d’octobre 1917 ainsi que la part prise par l’URSS dans la victoire sur les puissances de l’Axe ont eu un énorme impact sur la décolonisation et sur la possibilité de créer ici le « paradis social-démocrate ». La victoire des peuples colonisés a favorisé nombre de transformations progressistes des années 1960 en Europe. A condition de la comprendre et d’en tenir compte, la révolte actuelle en Amérique latine et au Proche-Orient fournira peut-être aux dominants l’occasion de nouvelles révisions déchirantes. Et aux autres, des lendemains qui pleurent un peu moins ?
Jean Bricmont Lire aussi, de J. Bricmont
http://www.monde-diplomatique.fr/2007/08/BRICMONT/15051
Lire aussi, de Jean Bricmont :
Pourquoi est-il important de bloquer Sarkozy ?
http://www.legrandsoir.info/article4987.html
Guerres « humanitaires », les nouvelles croisades.
Un monde plus juste et la « responsabilité de protéger ».
Sur le retour du ni-ni, l’islamisme et l’antisémitisme dans les manifestations.
Interview de Jean Bricmont, par Leila Lallali
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Sélection de liens :
La politique étrangère de la France
dessinée par J.D Levitte
et le commentaire réprobateur d'Eva R-sistons
Le nouveau monde selon Jean-David Levitte
De la World Policy Conference à Marrakech,
Hier soir, lors du dîner de la World Policy Conference, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, Jean-David Levitte, a présenté les idées de l'Elysée pour une nouvelle organisation du monde multipolaire.
De l'avis de tous, son exposé fut excellent.
Qu'en retenir?
- Sur l'ONU.
"Il faut que le Japon, l'Inde, le Brésil, l'Allemagne et un grand pays africain [il s'est bien gardé de dire lequel] deviennent membres permanents du Conseil de Sécurité."
Comment faire accepter à la Chine les candidatures du Japon et de l'Inde - ses deux ennemis héréditaires?
"En instituant une période transitoire de dix à quinze ans, comme l'ont conjointement proposé la France et la Grande-Bretagne."
Jean-David Levitte a également évoqué la proposition française de regrouper d'une manière ou d'une autre tous les organismes internationaux qui luttent contre la faim dans le monde (la FAO, la Banque Mondiale....), celles qui s'occupent de la santé et celles qui protègent l'environnement.
- Sur le G20. "C'est un succès phénoménal, à cause de la panique créé par la faillite de Lehman Brothers."
"En fait, le G20 se fait à 24. Et à Pittsburg nous étions 34 si on compte les organisations représentées. Cela fait environ deux cents personnes autour de la table. C'est trop. Cela fait hall de gare."
Comment régler ce problème?
"Pour l'instant nous avons improvisé des règles de fonctionnement. Nous réfléchissons à d'autres plus stables. On se demande, par exemple, s'il ne faut pas instituer un secrétariat permanent du G20."
A quoi va-t-il servir? "A Pittsburg nous avons décidé que le G20 serait désormais le principal groupe informel où l'on parle d'économie et de finances internationales."
- Sur le G8. Que lui reste-t-il? "Nous sommes dans une période de transition. Avant de tout basculer dans le G20, nous devons demander s'il ne faut pas traiter certains dossiers en G8."
Lesquels?
"La liste des possibles est longue: l'aide au développement (le G8 représente 80% de celle-ci), la santé, la sécurité alimentaire, la non prolifération, des questions politiques...."
En dehors de la prolifération, Levitte n'évoque pas les questions de sécurité et de défense alors que le sherpa russe, Arkadi Dvorkovitch, pense, lui, que le G8 doit servir d'abord à parler de ces dossiers là, géopolitiques.
La France, qui a réintégré le commandement de l'OTAN, ne peut souscrire à la création d'un tel directoire avec la Russie et la Chine.
-Sur le G2.
Beaucoup d'observateurs disent que demain le lieu du pouvoir international ne sera pas le G8 ou le G20 mais un G2, un condominium entre la Chine et les USA.
Levitte n'y croit pas.
"Le G2, cela n'existera pas. Un tel duo ne pourra pas régler seul les problèmes globaux, tels le réchauffement climatique, les questions économiques ou de pandémies. C'est juste un fantasme..."
/http%3A%2F%2Fglobe.blogs.nouvelobs.com%2Fmedia%2F00%2F01%2F784816540.jpg)
Commentaire d' Eva R-sistons :
J.D. Levitte: Conseiller diplomatique de Sarkozy, donc de la France. Donc ayant la haute main sur les Affaires étrangères de la France. Moi qui suis Gaullienne (de Gauche), pour l'indépendance nationale, et fidèle aux idées du grand Général, je pose la question: Comment aurait réagi le Gl de Gaulle ? En d'autres termes, peut-on laisser un sioniste, un agent d'Israël (Etat criminel hors-la-loi), diriger les affaires diplomatiques de la France ?
Pour moi, c'est insensé ! Et c'est une trahison vis-à-vis des traditions (gaulliennes) de la France, bref de la France (à travers LE Conseiller de Sarkozy), désormais vassale d'Israël !!! De Gaulle doit se retourner dans sa tombe... Et tous ceux qui sont attachés à l'indépendance de la France, sont ulcérés. Eva R-sistons au bradage de l'indépendance de la France et de ses traditions
http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/11/01/g8-g20-g2-h8-le-monde-selon-jean-david-levitte.html Qu'est devenu le blog Opinions libres de notre ami robocup555 ? Voyez vous-même ce qui se passe ! Nouveau cas de censure sur le Nouvel Obs ???
Le Coran : Extraits Choisis - Islam, Judaïsme et Christianisme Sourate XXIX, 46 46. Ne discute avec les gens du...
robocup555 le 02/11/2009 à 04h52
Vite, lisez mon article contre la censure, pour les libertés ! (Eva)
http://r-sistons.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/11/02/bizarre-bizarre.html

Le dernier Delorca :
La gauche anti-impérialiste peut-elle créer une alliance durable avec l'immigration postcoloniale ?
Les effets de la chimiothérapie
La chimiothérapie nous vient de la recherche sur les armes chimiques de la Seconde Guerre mondiale, et a fait son apparition dans les années cinquante.
Il fut découvert ensuite que le gaz moutarde et autres produits chimiques dangereux du même genre freinaient la croissance des tumeurs.
Cette découverte arrivait à point à un moment où la recherche piétinait dans ce domaine (ça n’a pas changé depuis). Le problème, évidemment, est que ces produits tuent autant de cellules saines que de cellules cancéreuses et, en particulier, les cellules à reproduction rapide, c’est-à-dire le sang. C’est ainsi que ce traitement est capable de mettre dans un état pitoyable n’importe quelle personne en pleine santé.
Le fait d’utiliser des poisons dangereux et mortels en médecine n’est pas nouveau. Dans son ouvrage Cancer: médecine traditionnelle et médecine alternative, Jane Heimlich rappelle que, tout au long du XIXe siècle, l'on a prescrit une potion de mercure appelée Calomel, et ceci pour soigner à peu près toutes les maladies. Ce traitement administré au long cours était souvent fatal. L'on recommandait 5 à 10 grains à prendre la nuit. Ceci représentait 320 à 640 mg de chlorate de mercure. Des études menées en 1984 précisèrent que 500 mg de ce sel pouvait entraîner la mort. Donc, pendant près d’un siècle, les médecins ont allègrement «exécuté» leurs malades par empoisonnement, sans trop se poser de questions .(..)
Plus "cocasse" encore, un scoop relevé dans le Figaro il y a une dizaine d’années m’a été rapporté: trois morts dans une salle d’opération parmi le personnel médical suite à l’ouverture de l’abdomen d’une patiente. Elle venait de recevoir une chimio, et des gaz très toxiques ont été libérés (..).
Enfin, j’ai pu avoir connaissance de la facture d’une seule séance de chimio «douce»: 2600 €uros. Mais selon le cocktail, la facture peut atteindre dans certains cas, paraît-il, plus de 6000 €uros.
Par ailleurs, sachant que le coût de fabrication de ce type de produits initialement à vocation militaire doit être dérisoire, l'on imagine les profits colossaux générés dans la chaîne de distribution et l’on comprend que personne n’a intérêt à ce que le cancer soit éradiqué. Alors, malheur aux Géo-trouv’tout!
Dernière minute: J’ai rencontré un haut responsable de grands laboratoires pharmaceutiques dont l’épouse a été guérie «illégalement» d’un cancer de la langue, et qui m’a avoué que, depuis plus de 30 ans, ils avaient des «recommandations» pour n’orienter aucune recherche en ce qui concerne le cancer !!!
Suite ici :
http://cancer-soinsalternatifs.over-blog.net/article-lorsque-le-remede-est-pire-que-le-mal--38531965.htmlEn France, 350.000 nouveaux cancers par an, paraît-il ! Nous sommes presque tous condamnés à tomber malades ! Nourriture chimique, médicaments chimiques, pesticides, amiante, OGM, etc, tout est fait pour nous empoisonner pour le profit de quelques-uns ! Il faut revenir à la simplicité de vie, à une vie saine, naturelle ! Eva R-sistons à l'industrie de la Chimie meurtrière
Maîtrise prochaine des «petites affaires » pénales par le gouvernement ?
Hollywood et les Arabes
Comment le cinéma américain et celui d'Hollywood, en particulier, prépare
les esprits - à l'échelle planétaire - pour que s'accomplisse
l'"œuvre" de la plus grande démocratie autoproclamée. Le projet de
société pensé et planifié par les "maîtres du monde" passe par un
conditionnement sournois qui utilise l'industrie cinématographique, de
longue date, comme arme de propagande.
Suite ici :
http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4273
La démocratie participative - La participation au concret
http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4271
Discours prononcé par le ministre des Affaires étrangères, M. Bruno
Rodríguez Parrilla, à l'Assemblée générale des Nations Unies sur la
question : "Nécessité de lever le blocus économique, commercial et
financier appliqué à Cuba par les États-Unis d'Amérique" (New York, 28
octobre 2009).
http
://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4270
Impunité et mépris
par Prof. Chems Eddine Chitour
http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4254 La seule posture harmonieuse du non-violent, est celle du guerrier
intraitable de la justice et de l'équité qui préviennent la plupart des
violences en enrayant l'injustice que garantissent le droit et les chartes.
L'injustice et ses manques d'équité, est la violence générative qui,
diaboliquement, génère la plupart des réponses brutales qu'adressent les
victimes violentées par les ordres politique, économique ou religieux les
agressant
http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4267
En Isère, un groupe de neuf personnes a porté plainte contre X
en dénonçant le vaccin contre le grippe A qui selon eux, est « une
véritable tentative d'empoisonnement de la population ». Leur
avocat, Me Jean-PierreJoseph, affirme que cette plainte risque
d'être bientôt suivie par d'autres.
Cette plainte avec constitution de partie civile, également déposée pour
"tentative d'administration de substances (...) de nature à entraîner la
mort", a été remise au doyen des juges (...)
http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4266
liste complète

De Dien Bien Phu à Kaboul
(..) En réalité, Barack Obama s’interroge sur la nécessité d’engager plus de troupes sur le théâtre afghan, donc il s’interroge sur l’opportunité de poursuivre cette guerre.
Cet échec militaire se double d’un échec politique.
En effet, les États Unis ne sont plus en mesure d’assumer leur tentative de domination sur l’exploitation et le transport du pétrole et du gaz d’Asie centrale et de la Caspienne vers l’Europe. (..)
Les attentats du 11 septembre 2001 à New-York et Washington vont changer la donne
: George Bush décide d’envahir l’Afghanistan, officiellement pour y chercher Ben Laden. En réalité, les USA et leurs alliés occidentaux, en mettant la main sur l’Afghanistan, voulaient contrôler toutes les voies régionales de transport de gaz et de pétrole vers le nord (Russie) et l’ouest, mais aussi vers la Chine et l’Inde.
(..) Dans cet écheveau de complexité, la question simple que la France doit se poser est la suivante
: avons-nous encore intérêt à rester dans cet épicentre de violence où ne comptent que les Russes, les Américains, les Indiens, les Pakistanais, sous le regard attentif des Chinois placés en embuscade
?
Car si nous Européens sommes dépendants de la Russie sur le plan énergétique, il est non moins vrai que 80
% des investissements en Russie sont européens. L’Union européenne doit donc s’entendre avec la Russie.
L’hypothèse de se dégager de cette dépendance à l’égard des Russes avec l’aide des États-Unis en soutenant leur guerre en Afghanistan a vécu
: cette guerre est perdue. Dans ce contexte, pourquoi rester plus longtemps en Afghanistan, échec militaire, échec politique, tombeau de nos ambitions infondées (voir notre billet L’Afghanistan, tombeau de nos ambitions infondées)
? D’ailleurs, nous ne sommes déjà plus rien en Afghanistan
: des cibles faciles, c’est tout.(..)
http://lalettredulundi.fr/2009/11/01/de-di%e1%bb%87n-bien-ph%e1%bb%a7-a-kaboul/
Grippe, le Préfet et Baxter :
A écouter avant que la vidéo ne disparaisse !
http://www.dailymotion.com/swf/xaoqcj
Désinformation: Ce qu'on ne vous dit pas sur la RDA :
L'assourdissante campagne contre la RDA, ce pays que j'ai un peu connu, à l'occasion du 20° anniversaire de sa disparition, est tellement insupportable que je ne résiste pas à vous donner ces quelques vidéos avec la déclaration ci-dessous de Margot Honecker.(U cursinu rossu)
"Il y a actuellement en Allemagne une campagne contre la RDA socialiste", déplore Margot Honecker, vieille dame de 82 ans au Chili où elle vit en exil.
"Mais ils ne réussiront pas. 50 % des Allemands de l'Est disent que la vie est pire dans le capitalisme. De plus en plus de gens se souviennent de ce qui était bien pour eux en RDA." Elle se réjouit toutefois du succès de Die Linke, le parti de gauche dont certains leaders sont d'anciens responsables politiques en RDA, qui a obtenu presque 12 % lors des législatives de septembre dernier.
Videos :
http://pcfcapcorse.over-blog.com/article-la-rda-en-video-38631387.html
La parole aux jeunes !
On m'envoie ce texte, écrit par Kochise de Toulouse
DEMOCRATIE
La démocratie on a bien failli y croire
C'est mauvais de marcher contre le " sens de l'histoire "
A coups de matraques, à coup de résignation
Tous les moyens sont bons pour forcer la soumission
Des ultra-libéraux aux sociaux-démocrates
Le pouvoir reste aux mains des même bureaucrates
Il nous feront trimer ou nous jettent une obole
Mais en réalité c'est la vie qu'il nous vole.
Travailler, réussir, par n'importe quel moyen
Ceux qui s'y essayent ne vont jamais très loin
Préparer un diplôme ou gratter un millionnaire
Pour un ou deux qui s'en sort, y en a combien derrière ?
100% des perdants ont tenté leur chance
mais ceux qui ont le pouvoir l'ont à la naissance.
Dans ce système cynique n'attends rien de leur " droit "
Parce qu'ils ont le fric et qu'ils font les lois.
Démocratie-très peu pour moi !
Mon pouvoir ne se délègue pas
Ils offrent des droits accessibles
Dans la limite des stocks disponibles
Viennent les élections, l'illusion de choisir
Cautionnant un système qui nous force à subir
Sois attentif aux chiffres de la participation
Ils révèlent le niveau de notre soumission.
Et pendant qu'ils décident, pendant qu'ils légifèrent,
Forts du pouvoir abdiqué par le reste de nos congénères,
La liberté promise par le mythe démocratique
Tu peux la mesurer entre deux rangs de flics.
Ils nous traitent d'extrémistes, ils nous traitent de menteurs,
Ils peuvent même nous prouver qu'il y a pire ailleurs.
C'est vrai ! mais d'où cela vient-il ?
Qui profitent des famines et des ventes de missiles ?
Démocratie ici, aux autres les dictatures
A les écouter, c'est une question de culture.
Pour agrandir leurs marchés, maintenir notre train de vie,
Ils assassinent là-bas ce qu'ils prêchent ici.
KOCHISE

La lettre de Jacques Daudon
Serres le 2 Novembre 2009
Monsieur le Président de la République, Mesdames, Messieurs les Ministres, Députés, Sénateurs,
Monsieur, Madame le Maire, Messieurs les Conseillers municipaux,
Citoyens français.
Face aux méfaits variés et profondément délétères du contexte économique actuel, nous ne pouvons que réagir avec réflexion devant tant d'incohérences et de misères.
Le contexte économique actuel est moribond et il est vain de s'acharner à maintenir en vie un système entraînant toujours plus de pauvreté, n'ayant jamais assuré une honnête répartition des biens de consommation.
En effet, l'Economie de marché, dite capitaliste, ne peut vivre sans profit. Or, depuis plus de trente ans, l'avènement du machinisme met hors circuit du processus de production l'ouvrier. Celui-ci, privé de travail donc d'un salaire décent, ne peut écouler une production capable d'assurer les besoins vitaux de chacun. Le paradoxe est nettement visible. La misère dans l'abondance !
Ceux qui ne peuvent acheter ruinent ceux qui veulent vendre.
Un seul exemple pour ne pas alourdir ce texte si important pour notre avenir : Un ouvrier soudait à la main 350 boîtes de conserves il y a moins d'un siècle; aujourd'hui dans la même journée une machine en réalise 50.000 !
Ce régime, logique en temps de rareté, ne peut donc plus exister dans l'abondance matérielle actuelle puisqu'elle supprime le profit. Trop de biens pour un nombre toujours moindre de consommateurs virés de leurs postes de travail par des machines toujours plus productives. Les prix fléchissent alors, aidés par une concurre
nce féroce.
La production ne s'est jamais inspirée du désir de satisfaire la consommation mais de celui de réaliser un profit. Quand le profit devient impossible la production s'arrête.
On dit alors qu'il y a crise, même si beaucoup de consommateurs manquent du strict nécessaire.
Pour sortir de ce marasme parfaitement démontré, l'Etat face à des stocks de marchandises invendables — ne doit pas assainir les marchés en détruisant ou dénaturant les diverses productions pour tenter de sauver les profits mais bien de tenir compte de cette situation d'abondance — ou restaurer le profit par la production d'armement, entraînant à brève échéance le fascisme et les guerres. Voir "l'Economie distributive de l'abondance" de Jacques Duboin, ancien sous-secrétaire d'Etat au Trésor. 3 ème Edition - OCIA -
Il est donc nécessaire de reconsidérer le problème économique présent et d'effectuer les réformes de structures adéquates.
1. Les moyens de production fonctionneront pour la satisfaction des besoins réels de tous les consommateurs,
2. Les travailleurs fourniront à tour de rôle un service social aux fins d'assurer la pérennité de la production, inspirée et contrôlée par la demande citoyenne.
3. La distribution des richesses s'effectuera au moyen d'une monnaie de consommation, uniquement chargée de permettre l'écoulement de cette production aux consommateurs.
Ceci n'a rien d'utopiste mais n'est que la simple et logique analyse d'une situation excessivement alarmante. Je n'ai rien inventé puisque divers économistes, présents et passés, l'ont bien découverte et démystifiée bien avant moi. Jacques Daudon.
Fait le 28 octobre 2006. Ceci s'ajoute en complément de notre Charte de survie.
Les responsables : Régis Danse, Irène Freeman & Jacques Daudon http://daudon.free.fr - Très beau commentaire qui rejoint le texte sur Dieudonné:Très belle photos de famille en haut de l‘article,tous les membres de la Cosa nostra sioniste sont là,il ne manque que Le parrain Richard Pasquier ,"Certus odor dictaturae" comme l’avait bien écrit M.De Diueguez dans sa lettre adressé aux juifs de son pays dont voici des extraits:
"Le texte que je mets en ligne ce 1er septembre et celui qui suivra le 7 septembre ont été rédigés au cours de la trêve estivale, bien avant que Maurice Szafran dans Marianne, aussitôt soutenu avec vigueur par Jean Daniel eussent, pour la première fois en France, soulevé la question de fond de la légitimité idéologique du CRIF, dont on sait qu'il voudrait valider le principe de la double identité politique des juifs dans notre pays en ce sens qu'ils jouiraient de la liberté souveraine de défendre corps et âme les intérêts nationaux d'un État étranger, serait-ce au détriment de ceux de la France sur la scène internationale."
"Français juifs, je vous en conjure, ne changez pas en un cadeau empoisonné celui que l'abbé Grégoire vous a fait, ne trahissez pas, deux siècles plus tard, la transterritorialité de l'esprit de la France, ne vous attachez pas corps et âme à un territoire mythique, ne vous mettez pas en suspension entre deux fidélités, sinon le certus odor dictaturae de Cicéron vous demeurerait indélébilement attaché."
" Et vous, juifs français, pensez-vous que la nation dont la sonde spatiale s'appelle Einstein et la sonde psychique Sigmund Freud ne mérite pas mieux que de se trouver défendue par un conseil d'administration représentatif des intérêts militaires et économiques de l'Etat d'Israël en France?".
L’analyse,intéressante et pointue, de De Dieguez de l’etat d’esprit des juifs de France d’avoir deux identités politiques,Française et Israélienne, est à lire absolument car cette double identité n’est en réalité qu’un double jeu, donc double discours et visage, de cette communauté qui consiste à se proclamer français tout en défendant corps et âme les intérêts d’Israel au détriment de ceux de la France (voir DSK, article suivant - Eva).
L’article est disponible dans la Rubrique "France" à l’adrese suivante:
http://www.alterinfo.net/Certus-odor-dictaturae-Lettre-ouverte-aux-Francais-juifs-de-mon-pays_a36117.html