L’intervention occidentale de 2011 en Libye, illustre, jusqu’à la caricature, à la fois l’impérialisme humanitaire dont peuvent faire preuve les démocraties et l’aveuglement plus ou moins volontaire des grands médias démocratiques sur les arrières-pensées géostratégiques, pourtant faciles à déceler, des puissances occidentales. Au moment où nous rédigeons ces lignes les informations sont encore parcellaires et il faut bien se garder de porter un jugement définitif sur les événements qui s’y déroulent. Mais, on peut déjà, à grands traits, et sur la base d’éléments factuels rendus publics, présenter une version des faits radicalement différente de celle qui nous est servie par les protagonistes occidentaux et leurs relais médiatiques.
Suite ici,
http://www.legrandsoir.info/le-soleil-noir-de-l-occident-se-leve-sur-la-libye.html
.
.
Modèle pour tous,
Chavez se retire du FMI et de la Banque Mondiale
Le Venezuela a décidé de se retirer, avec effet immédiat, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, a annoncé le président Hugo Chavez, qualifiant ces organismes de "mécanismes de l'impérialisme" destinés à exploiter les pays pauvres. «J'annonce notre sortie de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international. Ils doivent nous rendre les fonds», a déclaré Hugo Chavez dans une allocution prononcée lundi, à la veille de la fête du travail.
Le président vénézuélien compte créer une institution bancaire régionale, financée par les revenus que le Venezuela tire de ses hydrocarbures, qui se substituerait aux deux institutions responsables, selon lui, de la pauvreté en Amérique du sud. La veille, déjà, Hugo Chavez avait affirmé devant les représentants des pays alliés du Venezuela que l'Amérique latine irait mieux sans la Banque mondiale et le FMI.
«Il vaut mieux que nous sortions avant qu'on nous ait pillés.
Pourquoi?
Parce que (ces institutions) sont en crise. J'ai lu dans la presse que le FMI ne pouvait pas payer les salaires», a-t-il déclaré lors d'une adresse à la nation. Le chef de l'Etat vénézuélien a chargé à cette occasion son ministre des Finances, Rodrigo Cabezas, de transmettre à ces deux organismes la sortie du Venezuela de leur sein.
«Ici (au Venezuela) c'est le FMI qui commandait, ce mécanisme aux mains de l'impérialisme nord-américain (...) afin de lui imposer des politiques économiques et sociales brutales», a poursuivi le chef de file de la gauche radicale latino-américaine réélu en décembre. Selon lui, les ministres des Finances vénézuéliens des cabinets précédents répondaient à des intérêts étrangers. «Ils vivaient pratiquement là-bas à Washington et c'était presque une condition requise qu'ils parlent anglais. Moi j'ai un ministre des Finances qui parle espagnol», a-t-il souligné.
Les Etats-Unis ont accusé Chavez d'être un élément destabilisateur en Amérique Latine. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré mercredi que le président vénézuélien détruisait son pays «économiquement et politiquement».
/http%3A%2F%2Ff5.img.v4.skyrock.net%2Ff53%2Ftenfiotenwo%2Fpics%2F3025436284_0_2_5JnDvSox.jpg)
Hugo Chavez va nationaliser le secteur aurifère
Cette décision intervient alors que l'or a atteint jeudi un nouveau record, à 1818 dollars l'once.
«Nous allons nationaliser l'or!» Habitué des déclarations fracassantes, le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé jeudi, à la télévision d'État VTV, qu'il préparait une loi visant à nationaliser «l'exploration et l'exportation de l'or» dans le pays afin de lutter contre «les mafias et la contrebande» qui sèment «l'anarchie» dans le secteur.
En effet, au Venezuela, 60 % de la production aurifère - soit 4,2 tonnes par an - proviennent de mines informelles, selon la banque centrale nationale. Un manque à gagner important pour cette dernière, qui, selon une directive gouvernementale datant de 2009, devrait percevoir obligatoirement 60% de la production nationale.
Après la nationalisation en 2007 des secteurs énergétiques stratégiques nationaux - ce qui est important, sachant que le pays est le premier exportateur de pétrole d'Amérique du Sud -, le gouvernement du Venezuela cherche maintenant à contrôler le secteur aurifère. Déjà en 2010, il s'est arrogé 500.000 hectares de zones d'exploitation du précieux métal.
Outre la compagnie d'État Minerven, les activités aurifères officielles sont conduites par l'entreprise russe Rusoro - qui exploite un gisement dans le sud de la province de Bolivar (Sud) - et la firme cubaine Geominsal, en phase d'exploration. Toutes deux travaillent en étroite association avec l'État vénézuélien. Le pays possède la 15e réserve d'or mondiale, avec un total estimé à 363,70 tonnes.
Rapatrier les réserves d'or placées à l'étranger
Hugo Chavez n'a pas uniquement l'intention de nationaliser la production intérieure. Il a annoncé, jeudi aussi, son intention de rapatrier les réserves d'or placées à l'étranger. En effet, les cours de l'once d'or ont atteint jeudi un nouveau record, à 1817,90 dollars. Le métal jaune profite de son statut de valeur refuge face au fort repli des Bourses, minées par les inquiétudes sur la croissance économique mondiale. La banque centrale estime à plus de 11 milliards de dollars le montant de l'or vénézuélien détenu dans des coffres-forts à l'étranger. L'impact de ce rapatriement est d'autant plus grand que l'once d'or pourrait atteindre, selon le cabinet GMFS, 1900 dollars dans les six prochains mois.
Ces deux décisions pourraient être mises en place rapidement, puisque Hugo Chavez jouit depuis décembre 2010 de pouvoirs exceptionnels lui permettant de légiférer par décret, sans passer par le Parlement.
Villeroy, Juliette