La politique des petits pas ? Via les Médias, via un bourrage de crâne sans précédent, on nous prépare à accepter n'importe quoi, un départ de plus en plus tardif à la retraite, au détriment d'ailleurs de l'emploi déjà de plus en plus rare de nos jeunes, et tout cela en jouant sur la peur... Chers Lecteurs, de même qu'on crée en nous l'angoisse de l'insécurité, de la burqa, du terrorisme, de l'Iran, du réchauffement climatique, etc, maintenant on nous alarme au sujet de nos Caisses de retraite, on dramatise, pour nous faire accepter ce dont nous ne voulons pas !
Le 6 février, sur ce blog (c’est ici), je vous annonçais que la Grèce était victime d’attaques
spéculatives de la part d’une grande banque d’affaires américaine et de « hedge funds » (fonds spéculatifs) américains qui pariaient sur un défaut de paiement d’Athènes. Jusque-là, on savait certes qu’il y avait de la spéculation, mais personne n’avait encore réussi à mettre un nom sur ceux qui cherchaient à déstabiliser la Grèce et la zone euro.
À l’époque, mes informateurs m’avaient déconseillé de citer des noms, d’où un article assez frustrant, pour vous et pour moi. Mais depuis, les rumeurs de marché se sont faites de plus en plus précises et leurs noms sont cités ouvertement dans les médias, même si c’est, à juste raison, très prudemment. Le gouvernement grec lui-même les met désormais ouvertement en cause. Je peux donc vous confirmer que, selon des sources concordantes, Goldman Sachs et le fonds spéculatif dirigé par John Paulson seraient les deux principaux acteurs des attaques contre la Grèce et l’euro. Je vous ai déjà détaillé dans mon post du 6 février le mécanisme de la spéculation et je n’y reviendrais donc pas.
Le plus choquant, dans cette affaire, est sans aucun doute le rôle joué par Goldman Sachs qui, à la fois, conseille le gouvernement grec, et prend, en secret, des positions contre la Grèce et l’euro. Ce rôle trouble est illustré par la récente affaire rappelée par le Spiegel du 8 février et le New York Times du 14 février (1) :en 2002, la banque d’affaire américaine a aidé la Grèce, contre une rémunération de 300 millions de dollars, dans des opérations de « comptabilité créative » destinées à camoufler une partie de sa dette (j’y reviendrai dans un prochain article). Il n’est pas neutre de savoir qu’à cette époque, le vice-président Europe de Goldman n’était autre que Mario Draghi, devenu depuis gouverneur de la banque centrale d’Italie et qui vient de voir le poste de président de la Banque centrale européenne lui passer sous le nez. Ce rôle particulier de Goldman Sachs est illustré par le fait que la banque a toujours été membre des syndications en Grèce (tout comme au Portugal): il s’agit d’un consortium de banques chargé par un gouvernement de placer sa dette auprès d’investisseur lorsqu’il n’est pas sûr de pouvoir la placer directement sur le marché par appel d’offres.
Vous vous rappelez d’ailleurs que le 25 janvier, la Grèce a réussi à placer du papier à 5 ans pour un montant de 8 milliards d’euros alors qu’elle ne voulait au départ que 3 milliards : la demande a atteint 25 milliards d’euros ! Dans la syndication qui a placé le papier grec, on trouve bien sûr Goldman Sachs. Jusque-là, rien que de très habituels. C’est ensuite qu’un fait curieux survient.
Après ce spectaculaire succès, tout le monde pense que les marchés sont calmés, puisqu’ils
viennent de manifester qu’ils ne croyaient pas à un défaut de la Grèce. Et de fait, c’est l’accalmie. Mais, dès le mercredi, c’est de nouveau la tempête. Un article du Financial Times, le seul journal que lisent les opérateurs de marché, vient en effet d’affirmer que la Chine a refusé d'acheter 25 milliards d'euros d'emprunt grec, un « placement privé » porté par… Goldman Sachs. De quoi s’agit-il ? Lorsqu’un gouvernement craint de ne pouvoir placer sa dette, il demande directement à une banque de le faire pour son compte auprès d’un ou plusieurs investisseurs. C’est un signe de panique. Et le fait que Pékin aurait décliné l’offre est carrément inquiétant. Bref, deux raisons pour les marchés de fuir la Grèce. Ce sera démenti, mais les marchés exigeront quand même d'Athènes une prime de risque encore plus élevée, pour leur plus grand bénéfice. Ceux qui ont organisé la fuite gagnent sur tous les tableaux : leurs prêts leur rapportent plus ainsi que leurs CDS, ces assurances censées prémunir contre un défaut de l’État emprunteur (voir mon post du 6 février).
Le problème est que cette fuite est étonnante, ce type d’opération étant censé demeurer totalement secret. Or, depuis, le Financial Times a révélé qu’en fait c’était le numéro deux de Goldman Sachs, Gary Cohn, qui s’était rendu en novembre et en janvier à Athènes pour tenter de convaincre le gouvernement grec d’avoir recours à ses services pour placer 25 milliards d’euros de dette auprès de la Chine. En vain. Et par un fait exprès, l’information a ensuite été diffusée, mettant quasiment la Grèce à genoux et faisant chuter l’euro.
Selon les Échos d’aujourd’hui, Simon Johnson, l’ancien « chief economist » du FMI, souhaite que la Commission européenne enquête sur les agissements de Goldman Sachs. Cela semble effectivement s’imposer (2).
(1) Cette affaire n'est absolument pas un secret.Par exemple, Mark Brown et Alex Chambers décrivent l'opération dans leur article publié le 1er septembre 2005 dans Euromoney explicitement intitulé: "How Europe's governements have enronized their debts".
(2) Voir aussi les embarrassantes questions qu'il pose à Mario Draghi.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/02/goldman-sachs-contre-tout-contre-la-gr%C3%A8ce.html
Docs ad Hoc : Qui veut gagner des milliards ?
Le Big Bang des banques - La CITY
La City s’impose comme la plus grande concentration de banques au monde. Ce film raconte l’histoire de ce petit bout d’Angleterre, devenu si crucial pour l’économie mondiale, et décrypte le fonctionnement d’un monde secret, où se joue l’avenir des banques, après le krach financier.
http://www.lcpan.fr/Qui-veut-gagner-des-milliards.html
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lundi 19 avril 2010 à 09h00 -
vendredi 23 avril 2010 à 15h00 -
vendredi 23 avril 2010 à 15h00 -
vendredi 30 avril 2010 à 21h00 -
vendredi 30 avril 2010 à 21h00
Un document à voir absolument pour comprendre la folie de notre monde. Eva
vendredi 19 février 2010
Le monde immoral de la finance
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1373
DETAILS DE L'EMISSION
Cliquer pour voir la vidéo, extraits seulement.
Qui a enregistré l'émission ? Qui a le lien de ce C dans l'Air complet ? Merci, eva
D’après la presse américaine et allemande, Goldman Sachs aurait permis à l’Etat grec de maquiller la réalité de sa dette. Une pratique suspectée sur les comptes d’autres pays de la zone euro qui fait craindre d’éventuelles "bombes à retardement" financières.
Sous le feu des critiques pour leur responsabilité dans la crise des subprimes, les banques, et la Goldman Sachs en particulier, sont une nouvelle fois pointées du doigt pour leurs pratiques. Ainsi, selon des informations des quotidiens allemand Der Spiegel et américain The New York Times, du 14 février 2010, l’établissement financier aurait, avec l’aide d’autres banques de Wall Street, élaboré un montage financier permettant à la Grèce de dissimuler l’ampleur de sa dette pendant plusieurs années.
Les faits évoqués remonteraient à 2001, époque de l’adhésion de ce pays à euro. Afin de respecter les règles européennes en matière de déficit, il aurait réduit le montant de sa dette en ayant recours, sur les conseils de la Golden Sachs, à un "swap de devises", c’est à dire un échange de devises. Cet outil financier, permettant d’emprunter sans faire apparaître les montants dans les statistiques officielles, aurait été utilisé par l’Etat grec une nouvelle fois en 2002. Une pratique qui aurait aussi tenté d’autres pays d’Europe du Sud, comme l’Italie ou l’Espagne.
Mais si, selon le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, ces instruments étaient "légaux à l’époque", les swaps font aujourd’hui scandale. Ainsi, la chancelière allemande, Angela Merkel, a vivement réagi, mercredi 17 février, estimant que "ce serait une honte, s’il s’avérait que les banques, qui nous ont déjà amenés au bord du précipice, ont également participé à la falsification des statistiques budgétaires de la Grèce". Quand la ministre de l’économie française, Christine Lagarde, a, pour sa part, annoncé qu’une enquête pour vérifier ce qui a été fait allait être effectuée par l’institut de statistique européen Eurostat.
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1373#

- La crise des années 30 est devant nous
François Lenglet
Ed. Perrin, 2008
Avec la crise financière, cette fois, c’est sûr : le schéma des années 30 est devant nous. Le krach des subprimes américains n’est que la partie émergée d’une crise mondiale qui va assombrir la conjoncture en 2008 et 2009. Comme dans les années 30, la crise provient d’une longue période d’argent facile et d’endettement excessif. Comme dans les années 30, nous sommes à la veille d’un gigantesque retournement idéologique qui va remettre en cause le libéralisme et la mondialisation. II y a soixante-dix ans, le repli sur la nation et l’éclipse de la démocratie avaient déclenché un enchaînement fatal jusqu’à la dépression et finalement la guerre mondiale. -
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1373#
DES CITOYENS PRENNENT CONSCIENCE DES PERSPECTIVES FINANCIERES ET ECONOMIQUES !
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En effet, un certain nombre de citoyens ont à présent pris conscience, ou du moins inconsciemment, que l'actuelle crise financière et économique a été fomentée par l'oligarchie financière dans l'objectif ultime de mettre à terre les banques nationales ainsi que les Etats-nations.
D'ailleurs, l'on constate qu'il n'y a aucune ligne directrice en matière de politique monétaire et financière émanant des gouvernements des Etats-nations. Et pour cause : c'est bel et bien l'oligarchie financière ( 8 familles à la tête de la Fed) qui dirige intégralement la manoeuvre à leur unique profit et au détriment des Etats-nations. Objectif : constituer un Gouvernement mondial unique apatride et dictatorial !
Dernier exemple, en date du 19/02/2010, à l'occasion de l'émission "C dans l'air" diffusée sur la chaîne de télévision France5 dont le sujet du jour titrait : " le monde immoral de la Finance ".
Ainsi, à la fin de l'émission, entre autres 4 questions de télespectateurs (en ayant initialement à l'esprit l'inquiétude sur la dette publique grecque) ont été posées aux invités de l'émission
1) " Peut-on craindre un effet domino qui s'étendrait à l'Europe entière ? "
2) " J'ai des sueurs froides en vous écoutant, soyez plus concrets, plus clairs. J'ai envie de retirer mes maigres avoirs de ma banque ".
3) " Qui dirige l'Europe en ce moment ? Vous le savez, vous ? Que disent-ils sur la Grèce ? Où sont-ils ? Que font-ils ? Que proposent-ils ?
4) Pourquoi les Etats n'ont-ils pas les moyens de neutraliser les banques prédatrices comme Goldman Sachs ? ".
http://revelations4.blogs.fr/#a293430
Rappel:
Le capitalisme, un système économique condamné par la science
Par Gilles Bonafi
http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=18477
Gilles BONAFI :
Crise financière : Sauver l’Europe, mode d’emploi
La descente aux enfers des États-nations !
Économie mondiale : Des états ruinés
Pourquoi l’économie mondiale ne s’est pas effondrée en 2009 ?
La crise est terminée, le chaos économique ne fait que commencer.
Crise systémique : la vérité sur la bourse
Crise systémique : mythe et réalité
Rappel:
L'Argent-dette
L'argent-dette de Paul Grignon (sept 2008 - 52 mn)
à voir absolument !
http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Argent_Dette
http://www.vimeo.com/1711304?pg=embed&sec=1711304
Revue de presse économique:
Les vraies infos sur la crise
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12206
Le président russe Dmitri Medvedev
Une attaque d'Israël contre l'Iran
pourrait provoquer un conflit nucléaire (Medvedev)
(Dossier rumeur d'attaque de l'Iran)
Une attaque israélienne contre l'Iran risque de déboucher sur un conflit nucléaire et sur une catastrophe globale, a estimé lundi le président russe Dmitri Medvedev dans une interview à la chaîne de télévision américaine ABC News.
"Si ce genre de conflit se produit, si une frappe contre l'Iran a lieu, nous devrons nous attendre à toute sorte de suites, dont le recours à l'arme nucléaire (...) ce qui sera une catastrophe globale", a déclaré M.Medvedev interrogé sur les conséquences d'une frappe israélienne contre Téhéran.
"La guerre au Proche-Orient est la pire des solutions, car n'importe quelle guerre emporte des vies humaines, et d'autre part les pays sont si proches les uns des autres qu'aucun Etat ne sera épargné", a expliqué le président russe.
Interrogé sur sa certitude d'un non-recours de Tel Aviv aux armes, Dmitri Medvedev s'est abstenu de répondre et a dit qu'il ne pouvait être sûr que des décisions qui relevaient de sa compétence.
MOSCOU, 12 avril - RIA Novosti
http://fr.rian.ru/world/20100412/186450391.html
Plus que jamais, les diktats du FMI
Outil au service des grands créanciers, le FMI piétine les droits humains fondamentaux pour imposer ses politiques néolibérales au Nord comme au Sud.
Les grandes puissances ont profité de la crise actuelle pour remettre le Fonds monétaire international (FMI), fortement délégitimé depuis des années, au centre du jeu politique. De concert avec l’Union Européenne, il impose sa politique de rigueur en Europe comme au Sud. Voulant passer en force, il poursuit imperturbablement la même politique néolibérale qu’il distille depuis les années 1980 aux pays en développement avec ses « plans d’ajustement structurel », baptisés au Nord « plans de rigueur » ou « mesures d’austérité ».
En cas de refus ou d’insoumission, comme par exemple en Argentine en 2001, en Ukraine ou en Roumanie l’année dernière, le FMI accroît la pression en bloquant ses prêts, indépendamment des conséquences sociales. Pourtant, les échecs retentissants de ces politiques ont maintes fois été démontrés : partout les inégalités se creusent et la pauvreté gagne du terrain.
« Si l’on examine le FMI comme si son objectif était de servir les intérêts de la communauté financière, on trouve un sens à des actes qui, sans cela, paraîtraient contradictoires et intellectuellement incohérents. »
Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, La grande désillusion (2002).
Les grandes puissances contrôlent le FMI dès sa création
Le FMI, tout comme son institution jumelle la Banque mondiale, est né à Bretton Woods (Etats-Unis) en juillet 1944. Aujourd’hui, 186 pays sont membres de ces deux organisations qui siègent à deux pas l’une de l’autre, près de la Maison Blanche à Washington. Mais le voisinage n’est pas uniquement géographique, il est aussi idéologique : elles promeuvent toutes les deux le fameux Consensus de Washington |1| dont les dix commandements sont prescrits aux pays surendettés à travers les plans d’ajustement structurel en contrepartie de nouveaux prêts.
Le fonctionnent selon la règle « 1 dollar = 1 voix » permet aux pays riches de contrôler ces deux puissantes institutions, notamment les Etats-Unis qui à eux seuls disposent d’une minorité de blocage. En ce qui concerne le FMI, une règle tacite veut que le poste de directeur général élu pour cinq ans soit réservé à un Européen, tandis que celui de directeur général adjoint le soit à un Etats-Unien.
1982 : la crise de la dette éclate
Le 20 août 1982, le Mexique est le premier d’une longue liste de pays en développement à ne plus pouvoir rembourser une dette devenue colossale : la crise de la dette éclate. Le FMI entre alors en scène comme prêteur en dernier ressort et, tel un pompier pyromane, distribue ses prêts afin d’aider les pays en situation d’insolvabilité, non pas à sauver leur population surendettée mais à rembourser en priorité les créanciers. Ces prêts sont conditionnés à un programme d’ajustement structurel qui impose des mesures structurelles et des mesures de choc : privatisations massives ; libéralisation de l’économie et ouverture des marchés ; réduction drastique des budgets sociaux ; suppression des subventions aux produits de base ; développement des monocultures d’exportation au détriment des cultures vivrières ; hausse des taux d’intérêt pour attirer les capitaux… Comme le pronostiquait déjà Michel Camdessus, directeur général du FMI de 1987 à 2000 : « Toutes les entraves à la libéralisation du commerce seront supprimées, laissant les entreprises libres de produire et d’exporter leurs produits comme elles le souhaitent et comme le marché décide. »
Les pays concernés s’endettent à nouveau pour assurer les remboursements des anciens prêts, mais cette fois à taux élevé… Le mécanisme subtil d’un néocolonialisme économique s’installe dans la durée : le service de la dette vient engraisser les créanciers et les politiques mises en place dans les pays sous accord avec le FMI passent sous contrôle de Washington. Il n’y a plus de souveraineté : les institutions financières internationales imposent les volontés des créanciers et ouvrent la voie aux multinationales dont la plupart siègent au Nord, dans les pays pilotant en fait le FMI. Pour démontrer l’omnipotence du FMI, rappelons que le président brésilien Lula dut signer un courrier l’engageant à respecter les accords passés entre le Brésil et le FMI avant son arrivée au pouvoir en 2002 : sa politique économique devait donc suivre les préceptes très discutables du FMI. La poursuite de l’austérité budgétaire avait été décidée jusqu’en 2005 lors de l’accord conclu avec son prédécesseur, le président Cardoso, quel que soit le candidat élu en 2002.
Nombre de pays en développement qui étaient autosuffisants en produits alimentaires (tel Haïti avec le riz) au début des années 1980 importent aujourd’hui les denrées nécessaires à leur population. L’agriculture subventionnée des pays occidentaux a inondé les pays du Sud, ruinant des dizaines de milliers de familles paysannes et les chassant de leurs terres vers les bidonvilles. Le Sénégal doit importer la totalité des ingrédients du plat national, le Yassa poulet, et Haïti importe le riz qu’il cultivait autrefois en quantité suffisante pour nourrir sa population… Lorsque les spéculateurs se ruent sur ces produits à la bourse de Chicago comme on l’a vu en 2008, les prix de ces produits explosent sur les marchés locaux et des dizaines de pays connaissent des situations dramatiques de famine.
La contestation n’a cessé de s’amplifier
Conséquence directe de l’abandon des subventions aux produits de première nécessité imposée par le FMI, les oppositions à ses experts ultralibéraux se sont multipliées depuis un quart de siècle. Les « émeutes FMI » éclatent à intervalles réguliers au Sud. Citons l’exemple du Pérou en 1991 où le prix du pain est multiplié par 12 en une nuit, ou celui du Caracazo (3 jours d’émeutes occasionnant de nombreux morts) au Venezuela en 1989 suite à l’application d’un plan d’ajustement structurel…
Devant l’impopularité des conditions liées à ses prêts, plusieurs pays (Brésil, Argentine, Uruguay, Indonésie, Philippines, Turquie…) ont remboursé anticipativement leur dette envers le FMI au milieu des années 2000, afin de se débarrasser de sa tutelle encombrante. L’encours des crédits du FMI s’est effondré et, au printemps 2008, l’institution a été contrainte de se séparer de 380 de ses 2634 employés et de vendre une partie de son stock d’or. Par ailleurs, l’institution est confrontée à une grave crise de légitimité et les trois derniers directeurs du FMI ont démissionné avant la fin de leur mandat.
Le FMI et la crise
Suite au G20 de Londres du 2 avril 2009, le FMI a vu ses ressources tripler afin qu’il puisse multiplier ses prêts tous azimuts. Partout les conditions sont sévères : réduction ou gel des salaires de la fonction publique, réduction des pensions de retraite, privatisations des entreprises publiques, etc.
Une dizaine de pays d’Europe de l’Est ont ouvert une ligne de crédit avec le FMI en moins d’un an, une délégation du Fonds est attendue en Ukraine à la fin du mois de mars. Si la Lettonie veut continuer à recevoir les financements du FMI et de l’Union européenne, elle doit décider une réduction de 20% des salaires des fonctionnaires et de 10% des pensions de retraite. Ces politiques suscitent des réactions de la population qui descend dans la rue : grève générales se succèdent en Grèce, manifestations d’enseignants en Lettonie, de fonctionnaires en Roumanie, plus de 90 % des Islandais refusent par référendum de rembourser une dette jugée illégale...
John Lipsky, n°2 du FMI et ancien haut responsable de la banque JP Morgan, a prévenu les pays développés qu’ils doivent préparer leurs opinions publiques aux mesures d’austérité à venir, comme la baisse des allocations santé et retraite |2|. Si les peuples ne s’opposent pas farouchement et immédiatement aux exigences du FMI et des gouvernements du Nord au service des marchés financiers, d’importantes régressions sociales auront lieu et il est urgent de les empêcher.
Notes
|1| Lire Damien Millet et Eric Toussaint, 60 Questions 60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, CADTM-Syllepse, 2008.
|2| Reuters, 21 mars 2010.
Source CADTM
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12205
Déclin de l' Occident et avènement de l'Orient
Rappel: Maintenant, vous trouverez ce best-seller en France !
Alain Lambert (UMP) adresse "deux appels de phares"
à Sarkozy pour conduite "dangereuse"
sénateur UMP de l'Orne Alain Lambert adresse mercredi "deux appels de phares" à Nicolas Sarkozy, l'un sur "sa gouvernance" et l'autre sur le bouclier fiscal, en lui disant "attention" de ne pas "perdre son "permis de conduire en 2012".
"La gouvernance est au coeur des malentendus d'aujourd'hui", déclare-t-il au Talk-Orange Le Figaro. M. Lambert invite les "anciens Premiers ministres" à se rencontrer pour parler de "la gouvernance qui serait la plus appropriée, du rôle du président d'un côté, du rôle du gouvernement de l'autre".
"On ne sait plus, entre les responsabilités exercées par le président de la République et celles exercées par le Premier ministre, qui fait quoi. On ne respecte pas la Constitution actuelle", ajoute M. Lambert.
Selon lui, "le président de la République a concentré entre ses mains trop de pouvoirs", notamment ceux "du Premier ministre". Il "est (...) à l'étranger plus de la moitié de son temps. Ce qui fait que ça n'est plus lui qui exerce le pouvoir mais les conseillers qui l'entourent, qui croient d'ailleurs avoir reçu le suffrage des Français alors qu'ils ne l'ont pas".
"On est donc dans un système dangereux, dangereux pour le président et dangereux pour le pays", déclare l'élu UMP qui prévient que M. Sarkozy "conduit de manière dangereuse". Il "lui adresse donc un appel de phare pour lui dire +attention à ne pas perdre ton permis de conduire pour 2012+ ".
Quant au "deuxième appel de phare": "il faut revenir sur le bouclier fiscal pour des raisons d'équité, puisqu'on ne peut pas augmenter les impôts aujourd'hui". Il faut parallèlement "supprimer l'ISF" et "rajouter une tranche marginale au barème de l'impôt sur le revenu", estime M. Lambert.
© 2010 AFP
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-alain-lambert-ump-adresse-deux-appels-de-phares-a-sarkozy-pour-conduite-dangereuse.htm?rub=8&xml=newsmlmmd.ef273fcb216e6e6a870947afe160b576.3c1.xml