3 textes essentiels pour comprendre notre monde:

Au-delà des attaques, que penser de l'Iran?
Quelle est la situation géopolitique aujourd'hui?
Que doit faire Ahmadinejad
pour recevoir le prix Nobel?
SERIE « COMPRENDRE LE MONDE MUSULMAN » : L’IRAN
INTERVIEW DE MOHAMED HASSAN
PAR MICHEL COLLON ET GREGOIRE LALIEU
La menace iranienne gronde-t-elle aux portes de l’Occident? Les élections étaient-elles truquées? Quels en étaient les véritables enjeux? Pourquoi les Etats-Unis ont-ils soutenu le mouvement d’opposition? Pour notre dossier “Comprendre le monde musulman”, Mohamed Hassan répond à ces questions. Le spécialiste éclaire les différentes forces qui s’affrontent en Iran, pourquoi Ahmadinejad fait si souvent la une des journaux et comment la république islamique pèsera sur l’avenir de l’empire US, affaibli.
Les médias nous disent que l’Iran est une grande menace. A preuve les déclarations d’Ahmadinejad sur Israël et son programme nucléaire. L’Iran est-il réellement un pays dangereux ?
Tout d’abord, vous devez savoir que ce fameux programme nucléaire a débuté à l’époque du régime précédent, celui du Chah. Avec le soutien des Etats-Unis ! De plus, une campagne est menée par les opposants d’Ahmadinejad à l’intérieur et à l’extérieur du pays, prétendant que l’Iran veut entrer en guerre avec Israël. C’est faux. L’Iran ne veut entrer en confrontation avec personne. Il veut juste affirmer sa souveraineté nationale. L’enjeu nucléaire doit être abordé sous cet angle. Pour le peuple iranien, c’est une question de droit à l’auto-détermination.
Mais Israël se dit menacé. Car Ahmadinejad nie l’Holocauste, non ?
Non. Il a reconnu que l’Holocauste était un événement terrible mais il a surtout souligné le fait que les personnes qui ont commis ce génocide n’en ont pas payé le prix alors que les Palestiniens l’ont fait. Durant la Première Guerre mondiale, l’Allemagne a attaqué ses voisins et en a payé le prix. Par exemple, la Belgique a été dédommagée par l’Allemagne.
Quelle est la vraie position d’Ahmadinejad ? Il dit que pour établir quelles sont les personnes responsables de l’Holocauste et les faire payer, nous devons étudier cet événement tragique et rendre ce débat public. Cet élément essentiel est caché par la campagne anti-Ahmadinejad : certaines personnes lui posent des questions et puis sortent ses réponses de leur contexte. De plus, la question de la responsabilité dans l’Holocauste est devenue un tabou. Toute cette propagande contre Ahmadinejad vise à déstabiliser l’Iran.
Pourquoi ?
Noam Chomsky a expliqué dans son livre The Fateful Triangle comment Israël, à l’époque du Chah, voulait construire une alliance avec l’Iran, la Turquie et l’Ethiopie pour briser le nationalisme arabe dans la région. Aujourd’hui, Israël voudrait que l’Iran soit dirigé par un gouvernement complaisant. L’objectif immédiat de la campagne contre Ahmadinejad, c’est de faire cesser les relations entre l’Iran d’un côté, et le Hezbollah et le Hamas de l’autre. Cela consoliderait la position d’Israël sur deux points. D’abord, les pays pro-occidentaux de la région en bons termes avec Israël (comme l’Egypte ou la Jordanie) seraient renforcés. Ensuite, en Palestine, la position d’Abbas serait confortée et les éléments qui veulent résister à Israël seraient affaiblis. Voilà les raisons de la campagne israélienne contre Ahmadinejad.
La question palestinienne et le programme nucléaire n’ont-ils pas servi de prétextes électoraux à Ahmadinejad pour rallier la population autour de sentiments nationalistes ?
C’est ce qu’ont aussi prétendu certains opposants d’Ahmadinejad durant la campagne. Bien sûr, le peuple iranien, qui a connu les privations avec le Chah, a de la solidarité pour les Palestiniens. Mais ça ne pouvait être un élément crucial pour déterminer le résultat des élections : ce n’est pas la Palestine qui va donner du travail et à manger aux Iraniens. En fait, la vision politique d’Ahmadinejad porte sur l’Etat : pour lui, il doit tout contrôler. C’est pour cela qu’il a été élu par les travailleurs, les paysans et les ouvriers des villes : ces personnes bénéficient de l’intervention de l’Etat et de sa politique économique. Par contre, les réformistes comme Moussavi (qui était soutenu par l’Occident) ne sont pas d’accord avec cette vision.
Quelle est leur position ?
Ces réformistes proviennent de ce qu’on appelle la « bourgeoisie du Bazar », une bourgeoisie qui existe depuis très longtemps dans les pays islamiques. Elle est composée des producteurs artisans associés à la paysannerie. A l’époque du Chah, la bourgeoisie du Bazar n’était pas si importante. Car le pays était dominé par la bourgeoisie compradore, qui utilisait l’appareil d’Etat et les finances du gouvernement pour commercer avec les pays impérialistes à travers l’import-export. Les compradores ne produisaient rien, ils ne faisaient que vendre des produits. C’est pourquoi l’économie iranienne était très dépendante des forces étrangères.
A cette époque, la bourgeoisie du Bazar n’était pas soutenue par les compradores, si bien qu’elle manquait de capitaux et de technologies. C’est pourquoi elle a soutenu Khomeiny durant la révolution islamique de 1979. Le système économique iranien fut ainsi transformé et avec le développement de la bourgeoisie du Bazar au détriment de celle des compradores, le pays passa d’un statut néocolonial à un modèle indépendant.
Les gens issus de la bourgeoisie du Bazar virent dans la révolution une opportunité d’utiliser le capital de l’Etat pour se faire beaucoup d’argent. Et aujourd’hui, certains d’entre eux sont milliardaires ! Les réformistes tels Moussavi, Rafsandjani ou Khatami proviennent de ce groupe. On les appelle « réformistes » non parce qu’ils ont des idées progressistes mais parce qu’ils veulent changer le système économique actuel, avec moins d’intervention de l’Etat et plus de privatisations. Cela permettrait à certains d’entre eux de devenir encore plus riches, l’Iran représentant un énorme marché. Tel était l’enjeu principal des dernières élections et comme je l’ai dit, la plupart des Iraniens, qui bénéficient de l’intervention de l’Etat, ont choisi Ahmadinejad au lieu du « réformiste » Moussavi.
Selon vous, ces élections n’ont pas été manipulées ?
Bien sûr que non. L’idée qu’elles ont été truquées vient de la propagande menée pour marginaliser Ahmadinejad et placer en Iran un gouvernement pro-occidental. Il suffit d’analyser certains éléments pour voir que cette idée de fraude n’est pas sérieuse. Tout d’abord, la Fondation Rockefeller a financé une ONG pour réaliser un sondage d’opinion deux semaines avant les élections : Ahmadinejad était donné vainqueur à trois contre un. Deuxièmement, nos médias n’ont jamais montré les débats qui ont été organisés durant la campagne en Iran : n’importe qui aurait pu voir qu’il s’agissait de débats très ouverts et aurait pu mieux comprendre pourquoi Ahmadinejad a été élu par les travailleurs. Troisièmement, nous pourrions demander: qui sont ceux qui prétendent qu’il y a eu une fraude en Iran ? Pourquoi les Etats-Unis ne s’intéressent-ils pas à la démocratie dans les Emirats ? Pourquoi n’y a-t-il pas de campagne contre l’Afghanistan où les élections ont été manifestement truquées ? Etc.
Pour répondre à ces questions, nous devons comprendre que selon les intérêts impérialistes, des certificats sont donnés pour définir où sont les bonnes élections et où sont les mauvaises. Enfin, le peuple iranien a vu ce que les forces impérialistes ont fait en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. C’est aussi une des raisons pour lesquelles les Iraniens ont choisi Ahmadinejad, qui construit une alliance anti-impérialiste avec des pays comme la Chine ou la Russie. Par contre, les réformistes, dits plus « pragmatiques », sont en fait prêts à établir de bonnes relations avec les pays impérialistes pour commercer avec eux.
Hillary Clinton a récemment avoué que les Etats-Unis avaient encouragé le mouvement d’opposition iranien après les élections. Mais ce n’était pas la première fois que Washington intervenait dans la politique de l’Iran, n’est-ce pas ?
En 1953, en effet, la CIA a renversé le premier ministre iranien Mossadegh. Il avait été élu pour ses idées nationalistes et progressistes. En 1951, il nationalisa l’industrie pétrolière, ce qui provoqua la colère des intérêts anglo-saxons dans la région. Une opération orchestrée par la CIA le remplaça par Mohammad Reza Pahlavi, le Chah, qui défendra les intérêts impérialistes dans la région pour un long moment.
Pour les Etats-Unis, il était très important d’avoir un allié en Iran. Car le Golfe avait été longtemps dominé par l’Empire britannique. Mais après les années soixante, ce dernier déclina et les Britanniques n’eurent plus les moyens de financer leurs positions stratégiques dans cette région. Alors qu’ils quittaient le Golfe, les Etats-Unis craignirent que l’influence des Soviétiques et que le nationalisme arabe en profitent pour se renforcer. C’est pourquoi Washington utilisa le Chah pour jouer le gendarme dans la région et défendre ses intérêts. Le Chah profita de l’argent du pétrole pour construire une énorme puissance militaire et un service de renseignements solide et impitoyable : la Savak. A ce moment, deux forces s’affrontaient dans la région : les révolutionnaires, qui acquéraient de plus en plus de légitimité auprès des masses, comme le gouvernement de Nasser ou la révolution républicaine au Yémen; de l’autre côté, les pro-impérialistes comme le régime saoudien wahhabite, le gouvernement du Koweït ou la Jordanie. La dictature militaire établie par le Chah avec l’aide des Etats-Unis contribua sérieusement à la victoire des forces pro-impérialistes.
Quelle était la situation en Iran sous la dictature du Chah ?
Le peuple iranien souffrit beaucoup de ce régime. Comme je l’ai dit, le pays était dominé par la bourgeoisie compradore, menée par des royalistes féodaux et un régime militariste, dans un Etat semi-colonial sans la moindre vision de construire une industrie nationale. La bourgeoisie nationale pour sa part était très faible et la majorité de la population était composée par la paysannerie, la petite bourgeoisie et le petit prolétariat. Les différences sociales étaient énormes. Certains étaient encore plus riches que tout ce que vous pourriez voir à Beverly Hills; par contre, beaucoup d’Iraniens n’avaient jamais vu la couleur d’une chaussure. C’est pour cela que la grande majorité du peuple iranien soutint la révolution islamique de 1979 qui renversa le Chah. Les enjeux des diverses classes sociales, voilà en fait l’unique moyen de comprendre l’Iran avant et après la révolution.
Comment la révolution s’est-elle produite ? Comment l’Iran a-t-il été transformé ?
Bien sûr, à cause des énormes différences entre les classes sociales, des partis et des associations voulaient changer de régime. Le plus important de ces partis a longtemps été le parti communiste « Toudeh ». Le Chah les a vigoureusement combattus, mais sa plus grande erreur a probablement été de laisser se développer l'Organisation des Moudjahiddines du Peuple Iranien (OMPI). Celle-ci s’inspirait de la théologie de la libération (en Amérique latine), combinant une analyse marxiste des classes avec la pensée islamique. Le Chah pensait que si un groupe apportait une nouvelle théorie mélangeant Marx et l’Islam, l’influence de son principal ennemi, le communisme, déclinerait. Mais l’OMPI était en fait bien plus qu’un parti car ces gens avaient une véritable vision, comme les sandinistes au Nicaragua. Ils sont devenus populaires et très forts. Cependant, pour parvenir à renverser le Chah, il leur manquait un leader. C’est pourquoi ils voulurent se servir de Khomeiny (qui était alors exilé en France), car c’était un leader religieux charismatique et anti-impérialiste. Mais Khomeiny avait sa propre vision. Si bien que lorsque le Chah fut renversé, Khomeiny affirma aussitôt son idéologie et prit le pouvoir. Cela créa des tensions avec les Moudjahiddines du peuple. Les deux camps s’affrontèrent et finalement Khomeiny s’imposa parce qu’il bénéficiait du soutien de la bourgeoisie du Bazar.
Quelle était la vision de Khomeiny ?
Pour Khomeiny, c’est aux peuples du tiers monde, oppressés par l’impérialisme, que devait revenir le pouvoir. Il voulait créer un front uni des peuples et soutint par exemple les sandinistes du Nicaragua. De cette façon, l’Iran passa du statut d’Etat néocolonial à celui d’Etat indépendant. La première mesure du gouvernement fut de nationaliser le pétrole tout comme Mossadegh l’avait fait plus tôt. Khomeiny changea également le système politique dictatorial du Chah. Il déclara qu’il fallait un parlement et quelqu’un pour le contrôler sur base de la religion et de l’indépendance nationale : le Guide Suprême.
Etant donné que la candidature aux élections doit être approuvée par le Guide Suprême, le système politique iranien est-il vraiment démocratique ?
La définition de la démocratie est elle-même une grande question. Y a-t-il en Iran une démocratie de type occidental, une démocratie d’Etat bourgeois ? Bien sûr que non. Le Guide Suprême contrôle en effet le système politique iranien mais il serait naïf de croire que les élections des pays occidentaux sont un exemple d’une meilleure démocratie. Les élections par ici se font sur la base de forces qui se trouvent derrière les partis et que l’on ne voit pas directement. L’Iran pour sa part est une république islamique et tous les partis doivent donc se baser sur la religion. Les partis laïques y sont vus comme une invention de l’Occident qui pourrait diviser le peuple et menacer la souveraineté nationale du pays.
C’est précisément cette indépendance iranienne qui frustre les pays impérialistes. Ceux-ci n’ont en réalité aucun problème avec le fait que l’Iran soit un Etat islamique. L’Arabie Saoudite est un Etat islamique où il n’y a même pas d’élections, et les pays impérialistes n’ont aucun problème avec ça car l’Arabie Saoudite est un pays ami. Le vrai problème, c’est que l’Iran a une vision indépendante sur sa souveraineté nationale. Imaginons qu’Ahmadinejad abandonne sa vision d’indépendance nationale et adopte un système où les intérêts impérialistes seraient défendus comme en Arabie Saoudite : il recevrait certainement le Prix Nobel !
Il y a quelques jours, Zbigniew Brzezinski, le conseiller d’Obama, a déclaré que si Israël attaquait l’Iran, les Etats-Unis devraient intercepter ses bombardiers. N’est-ce pas surprenant ?
Brzezinski constate que les Etats-Unis ont été gravement affaiblis sur le plan économique et militaire pour deux raisons. Tout d’abord, les néoconservateurs, quand ils sont arrivés au pouvoir, ont utilisé le 11 septembre comme prétexte pour faire la guerre et ont transformé l’ensemble du monde musulman en ennemi. C’était totalement fou et contre-productif pour les Etats-Unis. De plus, l’invasion de l’Irak était une lourde erreur : elle n’a pas renforcé les Etats-Unis, mais les a plongés dans de sérieux problèmes.
Dans ce contexte, Brzezinski essaie de trouver des solutions tout en gardant à l’esprit que l’objectif le plus important pour son pays est de contenir le développement de son principal rival : la Chine. (Eva: Russie et Chine sont des adversaires redoutables, car ils ne s'alignent pas sur l'Ocident, ils sont forts et ils gênent lesOccidentaux dans leur unique souci de dominer le monde. Concernant les chinois, l'adversaire est de taille: Ils ont deux qualités qui font cruellement défaut aux yankees: La sagesse et la patience. Ils ne se feront pas avoir facilement ! Quant aux Russes, avec Poutine-Medvedev, et non Eltsine, ils ont appris à se méfier). Une partie de la solution consiste à renforcer l’Otan, car cette institution peut apporter une réponse aux problèmes de l’Occident en général et des Etats-Unis en particulier. C’est d’ailleurs pour cette raison que Brezinski a approuvé la proposition de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la France de tenir une nouvelle conférence internationale sur l’Afghanistan : il est primordial que l’Otan ne connaisse pas une défaite afghane comme en ont connue les Soviétiques car l’Otan est la seule clé qui permettra aux Etats-Unis de jouer un nouveau rôle important dans le monde.
Une autre partie de la solution repose sur de nouveaux partenariats pour construire une alliance plus forte contre la Chine. Dans cette optique, Brzezinski considère que la politique à l’égard de l’Iran en particulier, mais aussi à l’égard des autres pays musulmans et même de la Russie, ne devrait pas être agressive. Elle devrait être basée sur le dialogue et ne pas se retrouver piégée par la propagande sioniste d’Israël.
Voilà qui explique le discours d’Obama au Caire. Les Etats-Unis doivent convaincre les musulmans, les hindous et la bourgeoisie russe qu’ils ont plus d’intérêt à s’allier avec les forces occidentales plutôt qu’avec la Chine. C’est pour cela que Brzezinski a dit que la colère des pays qui avaient été considérés comme des ennemis par l’administration Bush devait maintenant être prise en considération. Ces pays devraient maintenant avoir le droit d’utiliser leurs propres ressources. Les raisons de ce changement politique sont claires: les Etats-Unis doivent empêcher ces pays de construire un autre système mondial pour les garder dans un système dominé par Washington.
Est-ce le signe que les relations entre les Etats-Unis et Israël ne sont plus si bonnes ?
Tout d’abord, ce n’est pas Israël qui fait la politique aux Etats-Unis. C’est la bourgeoisie américaine qui décide. Mais c’est un fait : il existe une profonde division au sein de l’impérialisme US. Vous avez ce premier courant, arriéré, qui persiste à croire qu’ils peuvent continuer sur la voie militaire. Mais ce n’est pas réaliste : le pays va connaître un problème démographique et une confrontation militaire avec la Chine est perdue d’avance. L’autre tendance, où vous trouvez Brzezinski et Obama, sait par contre qu’il faut faire preuve de tactique et se montrer réaliste pour maintenir l’hégémonie US. Ils disent : « Nous devons connaître notre force et nos limites et travailler sur cela. Afin d’être certains que notre force ne soit pas perçue de manière négative mais positive. Notre force doit constituer une garantie pour nos partenaires. »
Les Etats-Unis ont évidemment des liens très forts avec Israël, mais l’enjeu euro-asiatique (le contrôle de l’Eurasie) est le plus important : c’est là que se décidera l’avenir de l’humanité. Brzezinski veut donc contrôler la marmite. Il sait que la température de cette marmite doit être décidée par des cuisiniers très malins, pas par des lunatiques. En effet, si la marmite déborde, ça va brûler tout le monde et les Américains seront boutés hors de la région. Voilà qui explique la déclaration de Brzezinski sur les bombardiers israéliens et le fait que pour la première fois, les Etats-Unis font des concessions et autorisent d’autres forces occidentales à venir dans le Golfe. C’est le cas par exemple de la France avec une base militaire dans les Emirats Arabes Unis. Mais cela témoigne aussi de la faiblesse dans laquelle se trouvent maintenant les Etats-Unis.
Quelques lectures sur l’Iran,
recommandées par Mohamed Hassan :
- The Persian Puzzle, par K. Pollack (ancien conseiller de Clinton et analyste de la CIA), Brookings Institution, 2004
- Ervand Abrahamian, Iran Between Two Revolutions, Princeton Studies, 1982
- Ervand Abrahamian, The Iranian Mojahedin, Yale University Press, 1989
- Trita Parsi , Treacherous Alliance: The Secret Dealings of Israel, Iran and the United States, Yale University Press, 2007
- Noam Chomsky, Fateful Triangle: The United States, Israel, and the Palestinians, South End Press, 1983.
- Zbigniew Brzezinski, An agenda for Nato, Foreign Affairs, septembre –octobre 2009
- Michel Collon, Quelle sera, demain la politique internationale des USA ?
http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2288:que-doit-faire-ahmadinejad-pour-recevoir-le-prix-nobel&catid=1:articles&Itemid=2
/http%3A%2F%2Fwww.r-p-f.org%2Flocal%2Fcache-vignettes%2FL160xH229%2Farton186-7ab01.jpg)
Si de Gaulle revenait...
Que se passerait-il ??
Le général de Gaulle représente pour une immense majorité de Français la référence en matière de pratique politique. Le libérateur de la France, le fondateur de la Vème République, n’est plus là pour œuvrer pour le bien-être des Français, mais il inspire encore, de par son action passée, un certain nombre d’entre nous. S’il est difficile de concevoir dans le détail ce que serait aujourd’hui la politique du général de retour aux affaires, il est possible d’envisager sans trop de risque de se tromper ce que serait son action dans les grands domaines qui nous préoccupent et sa réaction face aux dangers qui nous menacent.
Dans un attendu qui a fait date, le tribunal correctionnel de Nanterre jugea en 2004 qu’un ancien premier ministre, aujourd’hui édile d’une grande ville, avait, du fait de ses mandats électifs, « trompait la confiance du peuple souverain ! ». On apprit il y a peu, avant que les médias aux ordres ne soient sommés par le pouvoir en place de faire silence, que la vente de sous marins militaires à une puissance étrangère avaient donné lieu à des rétrocommissions assurant le financement de la campagne présidentielle d’un autre ancien chef de gouvernement. L’accord conclu n’ayant pas été honoré jusqu’au bout, un attentat frappa la France à Karachi au Pakistan, entrainant la mort de onze ingénieurs français des arsenaux de la direction de la construction navale. La société-écran qui avait été créée pour recevoir l’argent des rétro commissions à été autorisée par le ministre budget de l’époque, l’actuel président de la République.
Dernière affaire de corruption en date, on apprend qu’une association financée par les deniers publics, SOS Racisme, a participé au train de vie somptuaire d’un dirigeant socialiste, plus habitué à donner des leçons de morale qu’à devoir se défendre dans une affaire de corruption particulièrement honteuse.
La douzième circonscription des Yvelines n’a malheureusement pas été épargnée par les affaires de corruption. Son ancien député maire a été condamné des 2006 pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux. La décision de la cour de cassation de confirmer les jugements des cours de première instance et d’appel aboutit à cette élection législative partielle. Cette affaire, comme beaucoup d’autres, concerne la passation et l’attribution de marchés publics, en l’occurrence dans le secteur du nettoyage industriel pour ce qui nous préoccupe.
Les lois de décentralisation, de 1982 jusqu’à nos jours aboutissent à faire de la France un État dont l’organisation est décentralisée. Gravée dans le marbre constitutionnel, cette règle donne aux élus locaux des pouvoirs considérables. Mais la loi n’a pas prévu de gardes fous suffisants permettant de dissuader nombre d’élus de la tentation de la corruption. Le général de Gaulle, adepte de l’État unitaire, avait coutume de dire que le « pouvoir ne se divise pas ! » Il était naturellement hostile à la dilution de l’autorité de l’État. À ses yeux, le préfet, représentant de l’État dans le département, devait concentrer l’essentiel du pouvoir. Il ne pouvait pas alors être question de corruptions des élus, sachant que ces derniers ne jouissaient pas à l’époque d’une autonomie susceptible de leur permettre de profiter de leurs charges publiques pour passer des marchés avec des entreprises leur garantissant en retour le financement de leurs activités politiques et parfois même un enrichissement personnel. De Gaulle croyait dans l’État, dans sa neutralité vis-à-vis de tous les administrés, dans la probité des grands commis et des serviteurs du pouvoir. Il se faisait une haute idée d’une administration qui devait veiller à servir chacun et à empêcher que ne s’installent les faveurs et le clientélisme.
Le général de Gaulle était aussi le premier à donner l’exemple. Pensez donc qu’il fit installer un compteur électrique à l’Élysée pour pouvoir régler ses factures lorsqu’il rentrait le soir dans ses appartements de fonction plutôt que de les faire payer aux contribuables. Aujourd’hui, autres temps, autres mœurs, le budget de la présidence de la République explose littéralement. C’est le prix à payer pour satisfaire les amis de la jet set de Madame et mobiliser des escadrons entiers de force de l’ordre garantissant la sécurité d’un chef de l’État impopulaire et contesté.
En tout, le général de Gaulle donnait l’exemple, inspirant le respect et l’admiration de ses collaborateurs. Il refusa toujours de percevoir sa retraite de chef de l’État, se contentant de celle d’officier supérieur de l’armée. Aujourd’hui, les hommes politiques cumulent leurs différents revenus, l’actuel président a réussi le tour de force de multiplier par dix son salaire une fois arrivé au pouvoir et de percevoir six mois durant à la fois ses revenus d’ancien ministre de l’Intérieur et d’actuel président. Si le mauvais exemple vient du sommet, il ne faut pas s’étonner des dérapages auxquels nous assistons maintenant ! Et c’est toujours au final le contribuable qui paie l’addition !
LA CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE, CONSÉQUENCE DE POLITIQUES LIBÉRALES ET MONÉTAIRES ERRONEES
Le général de Gaulle avait lancé en son temps cette formule en guise d’avertissement : « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille ! » C’était une manière de dire que lorsque le gouvernement avait une décision à prendre, la première question qu’il devait se poser ne devait pas être celle de la réaction des marchés boursiers, mais plutôt celle de l’intérêt général et supérieur de la nation.
Depuis le milieu des années 80, les différentes majorités, de droite comme de gauche, ont par idéologie libérale et européenne, fait tout le contraire. Au nom de la crédibilité des politiques publiques et de la confiance des marchés financiers, nous avons assisté au démantèlement complet des pouvoirs régaliens de l’État en matière de politique monétaire et de contrôle douanier. Pour complaire au nouveau maître, le capitalisme financier, la Banque de France a est devenue indépendante, ses pouvoirs ont été transférés à la Banque des communautés européennes et aux banques d’affaires et de dépôts qui se sont vus autorisées une création monétaire illimitée par la suppression de l’encadrement du crédit. La nouvelle anarchie financière prônée par les ultras libéraux a débouché sur de nombreuses bulles spéculatives (des télécommunications jusqu’à l’immobilier) et au final sur la plus grande crise économique mondiale depuis au moins 1929.
Au laxisme financier s’est ajouté l’aveuglement du libre commerce et de la concurrence non faussée. Les barrières douanières, sensées nous protéger de la concurrence déloyale ont été abaissées au prétexte que toute limitation au libre commerce nuisait à l’économie mondiale. Il fallait faire confiance à la main invisible ! Cette politique se fit au final au profit exclusif de notre partenaire allemand et de ses satellites d’Europe de l’est et du nord au sein de la communauté européenne, et des grandes puissances mondiales émergentes dont bien évidemment la Chine ! Abandonnant la préférence nationale au profit d’une préférence communautaire qui nous dessert et d’une idéologie de la concurrence libre et non faussée, l’État français a ouvert le pays aux quatre vents sans tirer le moindre bénéfice de cette folie politique. Le désastre est bien au rendez-vous, avec la casse industrielle, son cortège de plans sociaux et de délocalisations.
L’usine Peugeot de Poissy est touchée comme l’ensemble de l’industrie automobile nationale. L’ajustement en terme d’emploi de la baisse d’activité s’effectue d’abord à Poissy avec la suppression de nombreux postes d’intérimaires et l’augmentation du chômage technique avant d’être répercuté sur les usines espagnoles et slovaques. Une conséquence de plus des délocalisations, qui hors de l’Europe, profite à la Tunisie et …à la Chine ! La concurrence des modèles indiens et chinois pousse à ces délocalisations par une industrie nationale que nos frontières ne protègent plus.
Cette concurrence sauvage induit aussi une forte pression sur les salaires qui entament le pouvoir d’achat et fait chuter la consommation des ménages, sans parler des menaces qu’elle fait peser sur notre protection sociale. Fini la logique du fordisme qui voulait qu’il faille payer cher les ouvriers pour qu’ils puissent acheter leur production. Les industriels rêvent de nouveaux eldorados pour écouler leurs marchandises et réduisent leurs employés à l’emprunt, seule manière de conserver aujourd’hui un certain niveau de vie. Cette augmentation de la dette des ménages alimente à son tour la crise financière et bancaire, générant un cercle vicieux qui menace de faire verser dans le précipice l’économie de notre pays.
L’association du capital et du travail, au-delà du socialisme et du capitalisme, voulu par le général de Gaulle, assurant la représentation des salariés dans les conseils d’administration devient alors la seule voie permettant d’éviter les délocalisations sauvages et de sauvegarder l’entreprise à l’échelle humaine.
De Gaulle était avant tout un défenseur de l’industrie nationale. Il déclarait l’urgente obligation du plan, il initiait des projets nationaux de haute technologie qui garantissait l’indépendance nationale par l’investissement public. Il n’y aurait pas eu de grandes industries automobiles, d’aérospatiale sans la politique volontariste du général de Gaulle. Et que l’on ne nous dise pas que cette politique a fait son temps, sinon comment expliquer la nationalisation par le pouvoir américain de Général-Motors ? Il faut que l’intérêt national prime sur les aberrations idéologiques. Il faut que la politique prime sur l’économique. La survie sociale est à ce prix.
Ceci est vrai aussi d’une immigration économique non maîtrisée socialement qui risque à tout instant de mettre le feu à nos banlieues. Comme Poissy a du payer aussi pour cela, pour ce prima donné à l’économique sur le social, avec ces vagues successives de populations immigrées que l’on savait pourtant parfaitement ne pas pouvoir intégrer à terme !
LE HARCÈLEMENT DES CITOYENS OU LA FIN DE L’HUMANISME
A LA FRANCAISE
Pour le Général de Gaulle, « il n’y a de querelle qui vaille que celle de l’Homme, c’est lui qu’il faut éduquer, protéger, développer ». Le gaullisme vrai est un humanisme et sûrement pas l’individualisme forcené auquel s’est converti l’ensemble de la classe politique. Et si le citoyen est devenu un consommateur, il est aussi pour l’État et bon nombre de groupes d’intérêt et de pressions un tiroir-caisse dans lequel il est aisé de puiser. Prélèvements obligatoires en hausse constante, surtout au niveau local, pour satisfaire une armée de groupes identitaires qui se revendiquent victimes de la société pour mieux percevoir quelques dédommagements, Taxes qui viennent sanctionner de grandes entreprises de culpabilisations nationales (tabac, alcool), Amendes pour punir des automobilistes systématiquement présentés comme coupables et contrevenants ! On en arrive à ce parfait scandale que des contribuables, de plus en plus nombreux, paient aujourd’hui des impôts pour entretenir une police nationale dont la mission principale n’est plus de protéger les honnêtes citoyens contre les atteintes aux biens et aux personnes, mais de les traquer pour leurs faire payer tous les jours plus chers le droit d’aller travailler avec leur véhicule personnel. Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui après avoir subi une atteinte à leurs biens ou à leurs personnes à qui l’on a expliquait et sur quel ton que la police ne pouvait rien faire se sont fait ensuite quand ce n’est pas dans la même journée faite verbaliser pour excès de vitesse ou autres menues infractions. La police a déserté les cités, zones de non-droit, mais nous attendent par contre sur les autoroutes histoires de nous faire passer de bonnes vacances et se rappeler à notre bon souvenir ! Et attention au délit de grandes vitesses et à l’alcoolémie, car c’est alors le tribunal correctionnel qui s’occupera des nouveaux délinquants.
Cette situation sans précédent est la conséquence de la désagrégation de la communauté nationale si chère au général de Gaulle. Chacun devient ennemi de chacun dans un monde régulé par un État dont la dernière obsession est de s’attacher une clientèle d’obliger. Les politiciens professionnels font leurs bénéfices électoraux de cette nouvelle donne. On ne parle plus alors au peuple, mais à des catégories de population représentées par des leaders démagogues et prébendiers. Cette nouvelle société de rentier qui se dessine sous nos yeux est aux antipodes de la société participative prônée par le général de Gaulle. Elle marque la disparition du peuple et l’exploitation de la majorité silencieuse au bénéfice de petits groupes revendicatifs et procéduriers.
LA FRANCE FRACTUREE
La France, notre patrie, est aujourd’hui doublement fracturée. Elle connaît une fracture sociale de très grande ampleur ou non seulement le nombre de laisser pour compte n’a de cesse de croître, mais aussi ou la classe moyenne, c’est-à-dire la très grande majorité d’entre nous, subit des sollicitations financières qui la laissent exsangue. À l’autre bout de l’échelle, une élite mondialiste et apatride déconnectée de la réalité quotidienne trouve pratique d’entretenir de petits groupes de pression qui procèdent par intimidation pour arriver à ses fins. C’est alors la France, pays longtemps riche et prospère, grâce aux efforts et au travail des générations passées, qui est fracturée comme on fracture un coffre fort, livré au pillage des puissances de l’étranger, état prédateur, multinationales, spéculateurs de tout poil et à des groupements identitaires et religieux qui veulent faire main basse sur notre système de protection sociale et s’assurer une rente à vie au prétexte d’un statut de victimes reconnu par un État qui entretient en son sein une nouvelle classe de politiciens corrompus.
C’est l’œuvre libératrice du général de Gaulle, assurant l’indépendance nationale et la cohésion sociale qui est menacée. C’est la restauration d’une République authentique en 1958 qui est aujourd’hui remise en cause. Les nouveaux marchands du temple sont dans la place, alors il faut que se lève un grand mouvement d’essence gaulliste pour remettre de l’ordre dans les affaires de la France. Tous les Français, quels que soient leurs origines, leurs attaches et leurs passés, doivent y contribuer
Eva: Cet article n'a pas étudié la question principale, celle de l'indépendance nationale, si chère au Gl de Gaulle.
http://www.r-p-f.org/SI-DE-GAULLE-REVENAIT-par-Nicolas-Stoquer.html
Lire aussi (Hadopi-Lopsi) :
http://www.r-p-f.org/La-diplomatie-francaise-prise-la-main-dans-le-sac-suedois-par-C-Scherler.html
Les troupes américaines occupent
maintenant l’Amérique
Les militaires préparent les postes de contrôle pour la pandémie de la grippe porcine après que les citoyens soient acclimatés à accepter la présence de soldats en uniformes à des fonctions d’application de la loi.
Par Paul Joseph Watson
Le 23 septembre 2009
Sous le prétexte « d’aider » les collectivités locales à court de polices dans cette période de difficultés économiques, ainsi que pour des préparatifs d’une pandémie potentielle de grippe porcine, les troupes américaines occupent maintenant l’Amérique pendant que le pays sombre dans un état de loi martiale de facto.
Nous avons été inondés de rapports, au cours des dernières semaines, mentionnant des soldats en uniformes et des membres de la Garde Nationale en train d’opérer des postes de contrôles internes dans tout le pays.
Les militaires sont maintenant appelés à exercer des fonctions normalement assignées à la police pendant que les Américains sont progressivement acclimatés à accepter la présence de troupes dans les rues comme si c’était un événement quotidien.
Le dernier cas s’est produit à Kingman, en Arizona, où des membres de la Garde Nationale ont été filmés en « assurant la sécurité » et en dirigeant la circulation.
Un autre exemple semblable a eu lieu à Newport, dans le Kentucky, au début du mois, lorsque des points de contrôles militaires sont soudainement apparus dans le centre-ville le 6 septembre. La police militaire de l’armée nationale des États-Unis, ainsi que des Marines, effectuaient prétendument « le contrôle de la circulation » car la ville était à court de fonds et n’avait pas assez de policiers pour faire le travail.
L’excuse selon laquelle les troupes interviennent pour aider en cas de manque de policiers ne tient pas la route. La criminalité est au plus bas depuis les vingt dernières années ; il y a environ trois fois plus de policiers et les États ne font pas appel à la Garde Nationale. Ils sont mis dans les rues à la suite d’une harmonisation entre les policiers et les militaires, un processus qui a été en cours depuis des décennies, bien avant que la récession économique ne frappe. Les troupes ont aussi des armes et leur fonction principale est de fouiller les personnes et les véhicules, et non de diriger le trafic.
Des membres du groupe Ohio « WeAreChange » ont interrogé certains soldats, qui, lorsqu’on leur a demandé s’ils seraient prêts à « confisquer des armes à feu, tirer sur les résistants derrière la tête, ou jeter des gens dans des fours pour incinération leurs corps », ont refusé de nier catégoriquement qu’ils suivraient de tels ordres.
Toutefois, ce n’était pas vraiment la première fois que des troupes étaient utilisées pour accomplir des rôles normalement attribués à la police dans le Kentucky.
Pendant le Derby du Kentucky, le 2 mai de cette année, la police militaire était en patrouille pour faire face au contrôle de la foule. Une image d’Associated Press montre un membre armé de la police militaire détenant un homme qui avait couru sur la piste après la course de chevaux du 135ème Derby du Kentucky, à Churchill Downs.
« Les militaires n’avaient pas à faire la police contre les citoyens, sauf pendant les périodes extraordinaires d’urgences nationales par un ordre exécutif. C’est très inquiétant et totalement non-américain. Ce qui me semble peut-être encore plus troublant, c’est que personne ne semble se soucier de la façon dont nous avons accepté discrètement et facilement l’installation de l’état policier », a déclaré un répondant à la photo.
Comme nous l’avons signalé l’année dernière, des soldats américains revenant d’Irak occupent maintenant l’Amérique, opérant des postes de contrôle et se familiarisant avec les « désordres civils et le contrôle des foules », sous les auspices du programme Northcom que, d’ici 2011, il y aurait au moins 20 000 soldats en service actif déployés à l’intérieur de l’Amérique pour « aider » les États et les responsables locaux pendant les périodes d’urgence.
Au cours des deux dernières années, nous avons rapporté de nombreux exemples d’engagements militaires avec les forces policières locales, en totale violation du Posse Comitatus.
En janvier, des soldats de la garde nationale de la Virginie, les soldats du Premier Bataillon basé à Lynchburg, l’équipe de combat de la 116ième Brigade, ont été utilisés pour effectuer des recherches à caractère personnel aux postes de contrôles de Washington DC pour l’inauguration de Barack Obama.
En mars, nous avons signalé que les troupes américaines avaient été envoyées pour patrouiller les rues de Samson, en Alabama, après une flambée meurtrière.
...
_

Wikipedia, Irlande vue satellite Irlande: Grand peuple, ou petite Europe ?
Par Gérard Privat, Président d’Avenir Solidaire
Publié le mardi 29 septembre 2009
;
Le 13 juin 2008, le Peuple irlandais s’est prononcé, à une large majorité, contre le Traité de Lisbonne. Ce libre choix a déplu aux dirigeants européens, à tel point que certains membres de ce clan ont déclaré que le choix de ce petit pays n’était pas significatif.
Le Peuple irlandais doit à nouveau se prononcer ce 2 octobre 2009 sur le même Traité de Lisbonne. Pour appâter le Peuple irlandais, les dirigeants européens lui promettent un commissaire à la Commission européenne et quelques autres amusements. Le Peuple irlandais se laissera-t-il manipuler ? Quel sera le choix du Peuple irlandais, entre un poste de Commissaire dans une Europe impuissante face à la crise économique et la dignité d’un peuple qui ne se laisse pas acheter ? Quel sera le choix du Peuple irlandais, entre la main qui caresse pour mieux étrangler et la reconnaissance des peuples d’Europe ? Le Peuple irlandais choisira-t-il de se vendre pour un Commissaire européen ?
Ou bien, le Peuple irlandais choisira-t-il d’être un grand peuple, un peuple digne, un peuple debout ?
Gérard Privat
Président d’Avenir Solidaire
http://www.avenir-solidaire.net/blog/2009/09/29/grand-peuple-ou-petite-europe%c2%a0/ _________________________________________________________________________________________
Actualité : d'autres sons de cloche
Une analyse critique très pertinente du rapport de la commission Stiglitz sur les indices de mesure se trouve sur le site de la CGT. L'argument de départ est décisif: "La commission était composée uniquement d’experts".
Il faut s'attendre à pire que des suicides, dit Christophe Dejours à propos des suicides au travail (France-Télécom et autres). Et il sait de quoi il parle.
La police scientifique, ça n'existe pas, les experts se trompent et maquillent. C'est scientifiquement prouvé, lisez bien ce papier, la somme d'arguments est impressionnante.
Un militant communiste, c'est un "guerrier de la lutte des classes", qui organise les travailleurs, travaille à dépasser le capitalisme et défendre le socialisme existant. Du moins, c'était ça avant, de nos jours ça n'a plus cours. Eh, est-ce bien si certain? Quand le capitalisme plonge dans la crise, l'autre son de cloche redevient audible. Par exemple, celui de Bob Crow, le "class warrior".
Sur la guerre contre le terrorisme, Jacques Baud, ancien membre des services secrets suisses, ne raconte pas la même chose ques les autres.
Si vous vous intéressez aux événements réellement importants plutôt qu'à la dernière flatulence verbale de Hortefeux ou au fond d'écran du site de Ségolène, alors vous devez, contrairement à nos medias, vous informer sur le dernier congrès de l'AFL-CIO qui s'est tenu à Pittsburgh du 13 au 17 septembre. Voici le meilleur compte-rendu que j'en ai trouvé (en anglais).
On n'a pas lutté en vain pour le maintien du service public de La Poste. La privatisation de la Banque Postale, qui faisait tant saliver les requins, vient d'être bloquée par le gouvernement.
Jean-Yves BOURDIN
Un nouvel article vient d'etre écrit sur le blog revelations4.
Pour le consulter, il suffit de cliquer sur ce lien:
http://revelations4.blogs.fr/Plus de mensonges et de tromperies Ahamdinejad dit tout haut ce que les autres n'osent même pas aborder en pensée. La mauvaise foi des sionistes (USA+Israel+Europe) atteint son paroxysme.…
Pour lire la suite cliquez ici
A l’image de Rome, l'Amérique ne sera pas rassasiée avant qu’elle ait plus d'ennemis et plus de guerres qu'elle ne peut en supporter pour sa survie.
Traduction Alter Info
http://www.infowars.com/more-lies-more-deception/
A LIRE ICI L'ARTICLE ET LES COMMENTAIRES SOUS CETTE ARTICLE : http://www.alterinfo.net/Plus-de-mensonges-et-de-tromperie_a37334.html
A lire: Vaccins
LISEZ CE BLOG pour les vaccins !!!
http://artdevivresain.over-blog.com/article-36039409.html

Iran, Palestine et Israël:
3 mensonges et une vérité
Qui peut déloger Israël de la Cisjordanie ?
Lorsque les dirigeants sionistes israéliens se déclarent représentants des survivants de l’Holocauste ou héritiers du martyre juif, c’est un mensonge grotesque. En effet, le sionisme, en tant qu’idéologie constitutive de l’Etat israélien, prône la conquête territoriale et la pureté ethnique, ce que le commun des mortels qualifie de racisme. Ce sont, bien entendu, les Palestiniens (en Cisjordanie, en Israël et à Gaza) qui en font les frais. Le dernier rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dirigé par Richard Goldstone («juif et s
ioniste» selon sa fille) accuse Israël de crimes de guerre à Gaza en 2009. Selon le rapport, l’objectif de Tsahal était de «
punir, humilier et terroriser». Les survivants juifs de l’Holocauste et ceux militants des droits de l’homme, condamnant les agissements anti-palestiniens des sionistes, se battent pour la cause palestinienne et refusent de voir en l’Etat d’Israël le représentant des juifs du monde entier.
Lorsque les dirigeants israéliens prétendent que critiquer l’Etat d’Israël et ses crimes en Palestine, relève de l’antisémitisme, c’est vouloir placer l’antisionisme au même niveau que l’antisémitisme. Il s’agit d’un deuxième mensonge inacceptable au service du sionisme conquérant, raciste et adepte de l’apartheid en Palestine, qui essaie de brouiller les pistes pour justifier l’injustifiable: le non respect de toutes les résolutions des Nations unies et le crime permanent contre le peuple palestinien.
Lorsqu’Ahmadinejad, président iranien, qualifie l’Holocauste de mythe, il raconte un mensonge, en confondant intentionnellement Israël, état sioniste, et les juifs qui ont subi humiliation, expropriation et un atroce génocide pendant la deuxième guerre mondiale.
Ces trois mensonges voilent une réalité, celle d’un changement de rapports de forces planétaire qui se déroule progressivement sous nos yeux depuis le 27 septembre 2007. A cette date, Condoleezza Rice, secrétaire d’état de l’administration Bush avait annoncé la tenue d’une conférence internationale destinée à discuter des moyens de garantir la stabilité politique de l’Irak. La Syrie et l’Iran étaient invités à participer à cette conférence. Dans l’article «le chant du cygne de l’unilatéralisme» (Communiqué n°23 du 4 mars 2007), nous avons analysé cette conférence comme étant le signe de l’impasse de l’unilatéralisme et la naissance de l’ère multilatérale, l’ère des puissances relatives.
Deux ans plus tard, le reflux de la puissance américaine se fait sentir partout dans la région. L’Irak ne connaît toujours pas la paix et le régime irakien se maintient grâce à la décomposition du pays. «Sachant que, dans la région autonome du Kurdistan irakien, seuls les peshmergas kurdes (sous uniforme irakien) sont habilités à manœuvrer et que, dans le Sud chiite, la presque totalité des troupes sont chiites, on peut conclure que l’armée irakienne reste loin du symbole de la réconciliation nationale» appelée de ses vœux par M. Maliki (premier ministre irakien) (1). Pendant ce temps-là, les attentats meurtriers continuent en Irak et on peut s’attendre à ce que le peuple irakien ne tarde pas à se ressaisir.
L’enlisement des armées occidentales en Afghanistan n’est plus un secret et selon certains analystes, pour sécuriser le pays «il aurait fallu pour cela environ 400 000 hommes, contre 100 000 aujourd’hui»(2). Comme au Vietnam.
Comme en Irak, en Afghanistan les mensonges les plus grotesques entourent l’intervention et les opérations militaires. Dans un entretien avec le journal Le Monde, Anders Fogh Rasmussen, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, prétend que «la lutte contre la drogue est un succès». Il parle de la construction de 3500 écoles et affirme que «désormais 85% des Afghans ont accès aux services de santé essentiels»(3).
Concernant les «succès» contre la drogue, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, n’est pas du même avis et qualifie l’Etat afghan de «narco-state»(4).
Quant aux efforts de «construction», dont l’objectif serait d’attirer les faveurs des Afghans à l’égard de la présence militaire occidentale, Natalie NOUGAYREDE, journaliste au Monde, parle clairement de «l’hostilité des populations pachtounes à toute présence occidentale, quels que soient parfois les apports de la reconstruction»(2). D’autant plus que les armées occidentales sont prises dans une nasse qui pourrait se transformer en un nouveau Diên Biên Phu de l’OTAN (voir analyse 4 du 1er février 2009). Le ravitaillement des armées occidentales, par le Pakistan (Passe de Khyber) et par le Nord, sont constamment sous le feu de la résistance afghane et pakistanaise. «Depuis 2008, plus de 700 camions ont été détruits» à la Passe de Khyber(5).
Face à la Russie, les Etats-Unis ont préféré faire marche arrière et abandonné leur projet d’installation de bouclier antimissile en Europe orientale.
Le même phénomène s’observe avec l’Iran dont les propositions furent acceptées comme base de négociation avec l’Occident. Finies les conditions préalables pour discuter avec l’Iran, qui impose désormais son agenda.
Dans un article d’analyse intitulé : «le déclin annoncé des Etats-Unis», Marie-France TOINET livre quelques indices économiques du déclin de l’Amérique. De créditeurs jusqu’en 1985, les Etats-Unis sont devenus, pour la première fois depuis 1913, débiteurs. La chute fut très rapide: leur «stock» de dette extérieure (…) est devenu le plus élevé du monde, atteignant quelque 800 milliards de dollars en 1990. «Si l’on inclut les investissements en portefeuille dans la définition de la dette extérieure, les Etats-Unis sont de très loin le pays le plus endetté du monde»(5). Ou encore: «Les caisses d’épargne américaines (…) laissent une «ardoise» de plusieurs centaines de milliards de dollars.(…) Bref, l’appareil financier est en plein désarroi (…) L’infrastructure nationale a été laissée à vau-l’eau. La Federal Highway Administration estime que 23% des cinq cent soixante-quinze mille ponts sont structurellement défectueux et que le quart du réseau autoroutier est en mauvais état (...) Au total, les excès reaganiens ont accéléré le déclin américain».
Il est à souligner que les dépenses militaires colossales américaines en Irak et en Afghanistan, qui coutent chaque jour quelques 500 millions de dollars à la trésorerie américaine, aggravent d’autant plus le poids de ses dettes.
Faut-il souligner que le déclin est un phénomène qui peut s’étaler sur plusieurs dizaines d’années.
Actuellement, le rapprochement économique et financier se développe entre l’Amérique Latine et l’Afrique. Leur l’objectif serait de s’émanciper de l’asservissante domination des institutions financières euro-américaines.
Force est de constater que depuis l’ère Bush, deux camps se font face: l’Occident, mené par les Etats-Unis et l’Orient, au sein duquel sont présents différents pays, allant de la Russie, de la Chine, de l’Iran, jusqu’aux pays d’Amérique Latine tels que le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua. L’Iran constitue le fer de lance du camp Orient.
Signe des temps : la Colombie, avec qui le Venezuela a une frontière commune, a octroyé sept bases militaires aux Etats-Unis, provoquant l’inquiétude du Venezuela, de la Bolivie, du Brésil et de l’Argentine. Le Venezuela et la Bolivie, en dénonçant une menace pour la stabilité régionale, ont déclaré que cet accord «masque une stratégie globale de domination des Etats-Unis»(7).
Pour l’instant, les deux camps Occident-Orient sont dans un équilibre instable. Mais, la situation évoluant vite, dans un futur proche, la naissance d’une nouvelle alliance militaire, concurrente de l’OTAN, n’est pas à écarter. Cette nouvelle alliance militaire reposera-t-elle sur le traité de Shanghai? Affaire à suivre.
Le Moyen-Orient (Liban et Palestine) est le principal champ de bataille de l’affrontement Est-Ouest. C’est dans un tel climat qu’il faut analyser les impasses des «pourparlers de paix» israélo-palestiniens. Impasses, car la situation se débloquera le jour où les rapports de force militaire tourneront à l’avantage de l’Orient. Sinon, Israël continuera le blocus inhumain de Gaza, le massacre des Palestiniens et la colonisation de la Cisjordanie. La pureté ethnique, si chère aux sionistes, est à ces prix-là. Mahmoud Abbas n’en ignore rien.
De même, un blocage entre les partisans des deux camps empêche le Liban de former son gouvernement. Pour débloquer la situation, un clash militaire (où et de quelle ampleur?) serait-il indispensable? A suivre.
(1) Cécile Hennion et Sylvain Cypel- Le Monde du 23-24 août 2009.
(2) Natalie NOUGAYREDE- Le Monde du 10 septembre 2009.
(3) Le Monde du 05 septembre 2009.
(4) Le Monde du 18 septembre 2009.
(5) Le Monde du 10 septembre 2009.
(6) Manière de voir- Octobre-novembre 2009.
(7) Le Monde du 30-31 août 2009.
http://geopolitiquedumoyen-orient.blogspot.com
Publication non terminée
C O M M E N T A I R E S : I C I