Déclaration Juive d'opposition internationale à attaquer l'Iran 2008-08-14 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Les tambours de guerre pour attaquer l'équipement nucléaire, les réacteurs de l'Iran battent tant en Isra-l qu'aux Etats-Unis. La récente déclaration du New York Times, 18 juillet, écrite par l'historien israélien Benny Morris, sert à consolider ces forces politiques. L'opposition Juive exprime ici son indignation afin d’empêcher cette épouvantable proposition. Cette clameur de guerre contre l'Iran n’a pas seulement rencontré l'opposition populaire, mais va aussi à l’encontre de la diplomatie silencieuse qui a engagé l'Iran aussi bien dans des relations suivies avec l'agence nucléaire de l'ONU que dans des négociations commerciales économiques avec les Etats-Unis eux-mêmes. Isra-l s’est également engagé à poursuivre un cessez-le-feu qui a tenu maintenant un mois, au soulagement des populations, tant d'Isra-l que de Gaza. A la lumière de l'ambiance politique de raison et de négociations qui se prépare, la mentalité militariste a gonflé sa logique de guerre en essayant de créer les conditions préalables pour une nouvelle guerre. Morris cherche à inventer de telles querelles en vue de conditions préalables. “Ils utiliseront probablement n'importe quelle bombe qu'ils construisent, tant à cause de l'idéologie qu'à cause de la peur des opérations préventives du nucléaire israélien. Par conséquent une frappe nucléaire israélienne pour empêcher les Iraniens de prendre les dernières dispositions en vue de l'obtention de la bombe est probable. L'alternative permet à Téhéran d'avoir sa bombe. Dans l'un ou l'autre cas, il y aurait de grandes chances pour un holocauste nucléaire du Moyen-Orient.” http: // www.nytimes.com/2008/07/18/opinion/18morris.html Cette promotion de l‘inévitable joue sur la mémoire juive et israélienne de l'Holocauste Nazi afin de recueillir toute source de soutien en faveur d'une frappe militaire d'Isra-l contre l'Iran, en provoquant une réaction et en causant une nouvelle guerre en y engageant les Etats-Unis. C'est particulièrement déplorable en vue du fait que 16 agences de renseignements américaines ont conclu que l'Iran n'a pas de programme d'armes nucléaires et n'en a pas eu depuis cinq ans. Nous louons le courage héroïque de Mordechai Vanunu qui a dévoilé des secrets nucléaires israéliens, en rejoignant nos voix à sa condamnation des réserves illégales d’Isra-l d'ogives nucléaires et son soutien à l’appel pour un Moyen-Orient dénucléarisé. La mentalité appelant à une guerre d'anéantissement réciproque comme solution de sécurité est incroyablement contradictoire en soi. La fabrication d'une menace de type nazi cherche seulement à fournir de la crédibilité pour un tel appel à la guerre, tout comme les raisons invoquées pour une occupation, percevant un complot palestinien pour jeter les Juifs dans la mer. La référence à l'idéologie iranienne (Islam) comme la source de confrontation ne tient pas tête à l'examen rigoureux, vu que le défi politique à Isra-l par le Président Iranien Mahmoud Ahmadinejad, n'est pas un appel à l'éradication, malgré une mauvaise traduction. Nous recherchons la sécurité pour tout les concernés en affirmant le droit pour tous à la sécurité. Quoique que nous n’accordions aucune crédibilité à la perspective d'un conflit inévitable, toutefois nous faisons objection contre l'hystérie des « Iran-bashers » qui sont maintenant désespérés dans leurs faux départs répétitifs pour créer une autre guerre inutile. La tentative d'obliger l'Iran à se plier aux résolutions de Conseil de sécurité perd sa force juridique, diplomatique et politique, alors que les États-Unis et Isra-l ignorent systématiquement la diplomatie de l'ONU et les décisions de la Cour Internationale de Justice concernant la Palestine. Nous demandons à tous ceux qui sont opposés à une confrontation militaire avec l'Iran d’écrire à leurs représentants gouvernementaux demandant que l'Etat d’Isra-l soumette son équipement nucléaire à l'inspection internationale et signe le traité de non-prolifération nucléaire (NPT) comme l'Iran l’a fait, plutôt que de lancer des menaces de guerre. D’autres approbations peuvent être ajoutés en envoyant un message à saalaha@fokus.name Egalement disponible en Anglais, Allemand et Arabe Listserv: jewswhospeakout@lists.riseup.net Initiateurs Pour plus d’informations Stanley Heller www.TheStruggle.org mail@TheStruggle.org http://www.bloggen.be/yechouroun/ Voir aussi mon blog http://eva-communion-civilisations.over-blog.com Le versant sombre des USA « The dark side », « « Le versant obscur », de Jane Mayer, publié le mois dernier aux Usa, rapporte les violations des droits de l’homme et du droit international, l’abrogation du « Bill of rights » et des garanties constitutionnelles perpétrées par l’administration Bush après le 11 septembre, sous l’égide de la lutte contre le terrorisme. Le titre rappelle la réflexion menaçante du vice président Cheney juste après l’attentat : « Maintenant l’Amérique va devoir entrer dans le versant obscur de son histoire ». suite à http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7009
De la Géorgie au Bassin de Sibérie Occidentale. En attendant que les propagandes se dissipent… Quelques réflexions sur l’actualité.  Pour agrandir la carte de la Géorgie, cliquez ici. Dans une dépêche Reuter datée du 18 août 2008, on lit ce qui suit : « MOSCOU - Le président de la province séparatiste d'Ossétie du Sud, Edouard Kokoity, a déclaré qu'il refuserait la présence dans ce territoire d'une mission d'observateurs internationaux : Monsieur Kokoity, ancien patron de casinos à Saint-Petersbourg et actuel président ossète, ne lit pas la presse à grand tirage occidentale. . Monsieur Kokoity qui sait observer, remarque qu’avant de se diffuser lui-même, le proconsul Saakashvili prend bien soin de placer derrière lui un drapeau européen, tout bleu, azur, avec des étoiles dorées, rassurantes, civilisées (Acrimed a publié un article en ligne à ce sujet récemment). Il n’aime pas cet avocat inscrit au barreau de New York qui joue les proconsuls de l’empire étasunien entre le Caucase et les rives de la mer Noire. Il n’aime pas ce membre de facto de la nomenklatura cosmopolite de la mondialisation heureuse, que des manœuvres habiles ont porté au pouvoir il y a six ans maintenant, lors d’une révolution jardinière - la révolution des roses - inventée et mise en scène par l’Open society Institute de George Soros (entre autres), d’après un scénario non violent imaginé par Gene Sharp et mise en scène grâce au savoir-faire des militants serbes d’Otpor, cette association très active qui avait fait ses premières armes contre Slobodan Milosevic et qui, après la Géorgie, s’est attaquée à l’Ukraine lors d’une révolution prétendument orange. Pourquoi orange s’interroge Monsieur Kokoity ? Sans doute pour la vitamine C. Car il en faut pour mener à bien une révolution, même fabriquée de toutes pièces. Une révolution fruitière donc. Ces « révolutions, la jardinière et la fruitière», Monsieur Kokoity sait que les media occidentaux les ont à chaque fois portées aux nues médiatiques afin d’obtenir l’assentiment automatique des spectateurs sans opinions, qui reçoivent les nouvelles du monde - de ce vaste monde fait de cartes postales étranges, inquiétantes et exotiques - entre renvois contenus et déglutitions forcées. Monsieur Kokoity veut des bases russes en Ossétie. C’est décidément un allié de Moscou. A Moscou, le président Medvedev ne lâche pas prise. Il promet même des représailles écrasantes contre quiconque serait tenté de fouler un seul brin d’herbe de la province sécessionniste ? George Bush II, lui, n’est pas un homme de paille, juste la marionnette bourrée de chiffons d’une clique qui a des idées très précises sur ce que doit devenir le monde de demain et qui réfléchit jour après jour, depuis Washington, au meilleur moyen de le faire naître. .. L’attaque russe contre les forces géorgiennes s’est produite dans un contexte bien particulier dont il convient de rappeler quelques éléments – malheureusement épars - au chercheur de vérité : - En avril 2008, a eu lieu à Bucarest, le dernier sommet de l’OTAN. Ce sommet avait, entre autres objectifs, de discuter de l’entrée de l’Ukraine et de la Géorgie au sein de l’Organisation. Il s’est clos sur la promesse de réunir à nouveau ses délégations au mois de décembre de cette année pour dresser un premier bilan. - La diplomatie et la guerre s’accompagnent toujours d’un discours de propagande. Ce qui compte, c’est de ne pas prendre à la légère cette bagarre qui éclate soudain et qui n’a pas le caractère purement local qu’on pourrait lui prêter de prime abord. Car c’est la future adhésion de la Géorgie à l’OTAN qui est la cause de cette instabilité. Le pendule de l’Histoire est lancé. Cet événement n’est qu’une étape du processus qui doit aboutir à la mise en place de la Pax Americana. Alors reculons afin de voir le mouvement dans son ensemble. Regardons la carte de l’Eurasie de loin. Ainsi nous comprendrons mieux les détails et verrons que chaque événement, apparemment isolé, fait partie en réalité d’un plan soigneusement élaboré mais ô combien dangereux d’encerclement de la Russie, d’une Russie qu’on veut réduire à son espace européen, c’est-à-dire à des dimensions acceptables stratégiquement, économiquement, démographiquement, acceptables et devant permettre aux États-Unis de la vaincre, à terme, sans affrontement direct. Car l’encerclement prévu ne se limite pas à l’intégration des anciens satellites de l’Union Soviétique dans l’OTAN ou dans l’UE, comme ceci s’est produit jusqu’à aujourd’hui. Il ne se limite pas à guerroyer en Afghanistan ou à ouvrir des bases U.S. dans les ex républiques soviétiques d’Asie Centrale. L’encerclement ne vise pas seulement à contrôler l’ancienne route de la soie. L’encerclement dont je parle se veut total et définitif et a pour but de déposséder la Russie de sa partie asiatique. Quelles que soient les corrections à apporter aux théorèmes du géopoliticien MacKinder, son enseignement reste d’actualité non seulement parce qu’un certain nombre de dirigeants civils et militaires actuels l’ont assimilé, mais parce que cette géopolitique fut fondée sur un besoin qui n’a pas fondamentalement changé depuis son premier énoncé en 1904 : la nation thalassocratique dominante - les États-Unis – ne peut survivre et garantir sa supériorité globale sans contrôler l’Eurasie, c’est-à-dire sans se donner des moyens d’accès privilégiés aux richesses de l’Eurasie et, en particulier, à son cœur – le Heartland – qui correspond à la Russie d’Europe. On peut trouver des preuves de la vitalité de cette conception dans les écrits du géopoliticien Zbigniew Brzezinski qui joue depuis quelques décennies un rôle décisif dans l’élaboration des actions extérieures officielles et officieuses des États-Unis : « Les implications géostratégiques pour l’Amérique sont claires : l’Amérique est trop éloignée pour être dominante dans cette partie de l’Eurasie, mais elle est trop puissante pour ne pas s’engager. » (The Grand Chessboard, 1997, p. 76.) “Le supercontinent eurasiatique est l’axe du monde. Un pouvoir qui dominerait l’Eurasie exercerait une influence décisive sur les 2/3 des régions les plus économiquement productives, l’Europe de l’Ouest et l’Est de l’Asie » (“A Geostrategy for Eurasia”, in Foreign Affairs, sept-oct 1997, Volume 76, No. 5, p. 50.) . La Seconde Guerre Mondiale et la Guerre Froide qui s’est ensuivie ont poussé les Etats-Unis à s’engager de façon durable en Europe de l’Ouest et en Extrême Orient. » (“A Geostrategy for Eurasia”, in Foreign Affairs, sept-oct 1997, Volume 76, No. 5, p. 50.) Depuis la fin de la guerre froide – qui n’a sans doute jamais pris fin – l’OTAN a avancé à pas de géant en Europe de l’Est, recrutant systématiquement les anciens clients de l’Union Soviétique avant que l’Union Européenne – sa vassale – ne le fasse à son tour. Depuis quelques années, nous assistons à une poussée vers le Heartland. En novembre 1997, le département de l’énergie américain publia un rapport de 166 pages, intitulé Oil and Gas Resources of the West Siberian Basin (http://www.eia.doe.gov/pub/oil_gas/natural_gas/analysis_publications /oil_gas_resources_siberian_basin/ pdf/report.pdf ) dans lequel l’utilisateur d’Internet pouvait découvrir à quel point la région qui commençait après l’Oural et correspondait grosso modo aux bassins de l’Ob et de l’Yrtich, était une zone qui devrait compter dans les années à venir. En effet, après enquête, cette zone se révélait être l’endroit où se trouvaient 70% du pétrole russe et 90% de son gaz (soit presque le tiers des réserves mondiales prouvées). Zbigniew Brzezinski Sa vision du monde de demain : Russie, Sibérie et République Extrême Orientale. Ces trois entités sont regroupées sous l’appellation « Confédération Russe. » Brzezinski a proposé ce découpage dans le but de libérer la Sibérie Occidentale et sa voisine Orientale de la mainmise bureaucratique de Moscou. On trouve une explication détaillée de ce principe dans The Grand Chessboard déjà cité, à la page 56 : “Une Russie confédérée et rendue souple – composée d’une Russie européenne, d’une République de Sibérie et d’une République Extrême-orientale – tisserait plus facilement des liens avec ses voisins. Chacune des entités confédérées aurait la possibilité de développer son propre potentiel créatif, étouffé depuis des siècles par la lourde bureaucratie moscovite. D’autre part, une Russie décentralisée serait moins susceptible de nourrir des ambitions impériales. » Sa carte d’une Russie confédérée et affaiblie correspond à l’étape ultime du rêve de MacKinder. Réduite au statut de capitale d’un état européen comme les autres, privée de ses matières premières et des espaces stratégiques qu’elle contrôlait - dont les accès aux mers et aux océans – Moscou ne serait plus bonne qu’à être grignotée par les enseignes clinquantes que l’Occident placarde à profusion le long des trottoirs bitumés de la planète. Le but du sommet otanien d’avril 2008 était, entre autres, d’étudier les candidatures de l’Ukraine et de la Géorgie. Redisons-le mieux que ça : le but de ce sommet était d’étudier la diminution de l’accès à la mer Noire de la Russie. Et bientôt, l’Ukraine otanisée fera valoir ses droits sur la péninsule de Crimée où est postée la flotte russe. (..) "Le séjour de la Flotte russe de la mer Noire sur le territoire de l'Ukraine s'achève le 28 mai 2017. Le 29 mai, la Flotte doit quitter ses bases sur le territoire ukrainien. Le sujet ne souffre pas la discussion", a insisté le diplomate ukrainien. La flotte de la mer Noire est basée en Crimée (..) Actuellement, sa présence à Sébastopol est régie par un traité avec Kiev qui ne cache pas ses projets de restreindre ses activités, avant son retrait définitif prévu pour 2017, sur fond de rapprochement avec l'OTAN. » Lorsque les Américains feront accoster des vaisseaux de leur VIème Flotte dans le port otanien de Sébastopol, qui se souviendra du fait que la constitution ukrainienne « ne stipule pas le stationnement d’unités militaires étrangères sur le territoire national. » S’il n’y avait les victimes, ceux qui n’ont rien compris de part et d’autre, et si l’Histoire ne s’écrivait pas « avec des pâtés de sang et des montagnes de morts », la diplomatie serait une longue histoire drôle. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9885 |