Eva à 60 ans.Blog d'une journaliste-écrivain.Analyse des faits marquants de l'Actualité,non-alignée,originale,prophétique,irrévérencieuse. Buts: Alerter sur les menaces,interpeller,dénoncer l'intolérable,inciter à résister. Alternance articles Eva et liens infos non officielles. Ici,pensée et parole libres. Blog dénaturé par over-blog le 1.2.15,il sera transféré sur Eklablog
Envoyé le 1.08 par Danièle Duguelay la militante (lisez ses interventions dans mon blog, lettre d'une laïque, figures de résistants etc)
On apprend dans Le Canard enchaîné que l'homme qui justifiait sa faramineuse augmentation de 206% par un souci de transparence perçoit toujours depuis le 6 mai son salaire de ministre de l'Intérieur ! Bling-bling.
> > > On se souvient de l'augmentation du salaire présidentiel que s'était généreusement accordé Nicolas Sarkozy. Elle se justifiait par une volonté de "plus de transparence". Du moins avait-il osé le prétendre - mais n'est-il pas celui-qui-ose-tout ? La bonne blague ! En fait de transparence, on a d'abord eu droit à la valse des chiffres : la majorité a commencé par évoquer 140% d'augmentation, avant de corriger à 172, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive, grâce aux calculs précis de certains députés de l'opposition, que l'augmentation était en réalité de 206 % ! Le Président lui-même, pris la main dans le sac, en flagrant délit d'enrichissement personnel non justifié - il est déjà logé, blanchi et nourri dans le luxe inouï de notre monarchie républicaine -, avait tenté de noyer le poisson. De son explication embrouillée ressortait que Jacques Chirac, en plus de son salaire de Président, touchait un complément en retraites variées, pour lesquelles il avait cotisé durant sa carrière politique. Et que les Français ne le savaient pas et qu'il fallait désormais que tout se sache. On ne voit pas du tout la pertinence de l'argument mais passons. Ce qu'avait oublié de nous dire Sarko-la-transparence à ce moment-là, c'est que lui-même, depuis mars et jusqu'à maintenant, avait demandé - et évidemment obtenu - de continuer à percevoir son... salaire de ministre de l'Intérieur !
> > > La bombe explose dans l'édition d'hier du Canard enchaîné, relayée par Politique.net. Explication : pour permettre à un ministre de retrouver un emploi, le versement de son salaire est en effet maintenu durant 6 mois, c'est la règle. Sarkozy ayant démissionné en mars, il aurait dû cesser de le toucher au 1er octobre, à condition de ne pas avoir trouvé le moindre boulot depuis le mois de mars, or il est président de l'U.M.P. et touche donc un maximum de ce côté là ! ! ! Or il a demandé à ce que cette rémunération de ministre de l'Intérieur, soit prolongée jusqu'au 1er janvier 2.008, jour d'entrée en vigueur de son augmentation officielle de 206%. Au nom de quelle justification ? Peut-être faut-il chercher du côté de Pierre Lellouche, inénarrable conseiller de Sarkozy, qui trouvait anormal que le Président soit payé comme "un petit cadre moyen". Vous en connaissez beaucoup, des petits cadres moyens à 7.500 euros nets (d'argent de poche) ? La droite qui voudrait réconcilier les Français avec l'argent n'a aucune idée de la réalité du pays, aveuglée par son fol appât du gain: nouvelle illustration après celle donnée par Jean-François Copé, alors ministre du budget, pour qui les classes moyennes émargeaient à 4000 euros nets par mois ! Le même Copé qui cumule avec ses rémunérations d'élus un salaire d'avocat dans un cabinet d'affaires...
> > > Pour revenir enfin au sujet, en résumé, Nicolas Sarkozy, l'homme qui reprochait à son prédécesseur de toucher en catimini ses retraites en plus de son salaire de Président, justifiant ainsi sa propre augmentation,
touche depuis le 6 mai 2007 non 7500 euros, rémunération normale du Président, mais 11 500 euros nets, en ayant conservé son salaire de ministre de l'Intérieur - qu'il n'est plus depuis fin mars. En toute opacité : qui l'eût su sans la révélation du Canard ? Ajoutons qu'il ne s'agit pas de divagations de la part du palmipède puisque l'Élysée a... confirmé l'information !
"Ensemble, tout devient possible" : là-dessus au moins, Sarkozy ne mentait pas.
Et ça s'ajoute à la corruption : Pour mémoire, Bolloré a d'énorme contrats avec les ministères (en particulier l'Intérieur) et Sarko ne pouvait l'ignorer en mai 2.007, quand il naviguait sur le yacht Bolloré et voyageait dans le Falcon Bolloré ! ! ! Il s'agissait donc bien de corruption ! ! !
> > > Dans d'autres pays voisins, Sarko, rien que pour 1 seul de ces 2 délits serait obligé de démissionner ! ! !
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Devinette de Michel Collon
ROBERT REICH :
LA SITUATION AUX ETATS-UNIS EST TRES GRAVE !
Robert Reich, professeur d’économie en Californie, est l’un des experts économiques de Barack Obama. Ancien conseiller au travail du président Bill Clinton, il est l’une des "têtes" de la bourgeoisie US. Le plus intéressant ici est ce qu’il dit de l’état d’esprit des américains actuellement. (n.d.l.r)
Le Monde, 18 janvier 2008.
Croyez-vous que les Etats-Unis connaîtront cette année une récession ?
Robert Reich : Oui. La probabilité d’en avoir une est très élevée, car la confiance des consommateurs décline rapidement, les ménages ne peuvent plus emprunter, ils ne peuvent plus se financer en mettant en gage leur logement, ils sont très inquiets au sujet de leurs emplois. Nous avons tous les signes d’une récession.
Sera-t-elle sévère ?
Il est trop tôt pour le dire. On ne sait toujours bas quelle est l’ampleur exacte de la crise de crédit. On ne cesse, depuis des mois, d’avoir de mauvaises surprises et de voir les banques réévaluer l’ampleur de leurs créances douteuses. On est loin d’être arrivé au bout de la phase de nettoyage. Et la récession va mécaniquement augmenter le nombre de crédits compromis. C’est potentiellement une situation vraiment grave.
Que doivent faire la Réserve fédérale (Fed), l’administration et le Congrès pour soutenir l’économie ?
La Fed a signalé son intention de continuer à abaisser les taux d’intérêt, et le président George W. Bush ainsi que les parlementaires démocrates ont évoqué des aides fiscales, mais il faudra que cela soit très rapide. La stratégie à adopter par le gouvernement est assez simple. Premièrement, effectuer des dépenses sociales supplémentaires serait moins rapidement efficace que de diminuer immédiatement la pression fiscale (prélèvement à la source). Ensuite, plutôt que les riches, il faut surtout aider les gens ayant des revenus modestes et qui dépensent la plus grande part des aides reçues.
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Comment expliquez-vous que personne ne mesurait il y a encore six mois l’ampleur de la crise du crédit immobilier américain (subprimes) ?
Personne ne pouvait imaginer que les banques, qui investissaient autant d’argent, étaient aussi mal informées des risques qu’elles prenaient. Les agences de notation n’ont pas fait leur travail et ont mal mesuré les risques. Sans parler de leurs conflits d’intérêts. La façon dont les rémunérations sont déterminées dans les établissements financiers est aussi en cause. Elle encourage les prises de risque et pénalise peu les stratégies hasardeuses.
Vous mettez en garde, dans votre dernier livre, contre l’opposition grandissante à la mondialisation dans la population américaine. Est-ce un phénomène lié à la conjoncture ou plus profond ?
C’est bien plus profond. C’est un rejet d’un système certes très favorable, depuis de nombreuses années, au consommateur et à l’investisseur, mais qui, en contrepartie, dépouille le citoyen du contrôle d’une partie de sa vie et affaiblit la démocratie. Les Américains sont aujourd’hui inquiets pour leur emploi, pour leur assurance-santé, pour leur retraite, pour la valeur de leur maison.
Ce que nous voyons aujourd’hui dans la campagne électorale présidentielle est un retour de bâton contre la mondialisation, le commerce international et l’immigration. C’est la première fois depuis la seconde guerre mondiale qu’aucun des deux partis n’a un candidat se disant favorable à une plus grande liberté du commerce. Nous voyons les prémices d’un retour de l’isolationnisme aux Etats-Unis.
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N’est-ce pas lié aussi aux erreurs commises par l’administration Bush ?
Bien sûr, mais c’est le rejet d’un phénomène qui existe depuis trois décennies et qui se traduit notamment par le creusement des inégalités. Le salaire moyen aux Etats-Unis ajusté à l’inflation est à peine supérieur à ce qu’il était en 1970. La mondialisation a seulement bénéficié aux nantis. Le un pour cent d’Américains les plus riches accapare aujourd’hui 20 % du revenu national, quand la moitié de la population ayant les revenus les plus faibles n’en reçoit que 12,6 %. Pour employer un terme français, cela est en train de miner notre "contrat social" et aussi notre démocratie.
Propos recueillis par Eric Leser.
Source : Le Monde www.lemonde.fr
Agences immobilières : la profession prédit de nombreuses fermetures en 2008, AFP, 18 janvier 2008.
Immobilier Notaires : Au niveau des logements, la détérioration des prix semble s’accentuer.
Crise mondiale : les banques, le brut et... l’emploi, par Fabio lo Verso.
Fatal freinage aux Etats-Unis, par Joseph E. Stiglitz.
La crise des subprime ou le nouveau nuage de Tchernobyl, par Philippe Cohen.
Immobilier, subprime : les racines de la crise, par Michel Husson.
(...) Plus généralement, durant ces semaines écoulées depuis mi août et qui se terminent peut-être en cette fin octobre 2007, tous les indicateurs passent au rouge -monnaies, prix des matières premières, etc. mais les bourses "tiennent" et c’est là, officiellement, l’essentiel.
http://voltairenet.org
Donc la musique sur les "fondamentaux qui sont sains" tente encore de s’imposer et les analyses convenues limitent la crise financière à l’ "affaire des subprimes", la qualifiant pour mieux se rassurer de "crise estivale".
Belle inversion idéologique, car la réalité est grosso modo tout le contraire : quand la surface et l’apparence semblent aller bien, les fondations sont rongées. La crise ne provient pas de la "finance" en tant que superstructure, elle concerne les fondations du capitalisme. Dans ces conditions, la "santé de la Bourse" n’a plus la signification qu’elle pouvait avoir autrefois. Elle signifie en fait redoublement de parasitisme envers le mode de production capitaliste lui-même ; la santé, à ce stade, c’est déjà la maladie. Mais il est vrai que pour les actionnaires, il ne s’agit pas seulement d’idéologie puisque tant qu’ils encaissent, tout va bien même si la maison brûle. (...)]
Subprimes, immobilier, faillites bancaires : retour sur la crise "financière", par Vincent Présumey.
A LIRE : Note sur l’éclatement de la bulle immobilière américaine, par Isaac Johsua.
Dans une prochaine publication, je traiterai des finances mondiales. Petit aperçu :
Des fonds vautours s’attaquent aux pays les plus vulnérables
Les fonds vautours sont des fonds d’investissement privés qui rachètent à très bas prix, sur le marché secondaire de la dette, des créances sur des pays pauvres pour ensuite les poursuivre en justice afin d’obtenir le remboursement de l’intégralité des créances nominales majorées des intérêts de retard. Ces fonds vautours ont déjà mis la main sur près d’un milliard de dollars à l’issue de décisions de justice. La dernière en date a été rendue en avril dernier par la Haute Cour de Londres qui a condamné la Zambie à payer au fonds Donegal 17 millions de dollars pour une créance rachetée en 1999 à seulement 3 millions de dollars. Actuellement, pas moins de quarante procédures ont été déclenchées contre vingt pays, essentiellement en Afrique mais aussi en Amérique latine. La République démocratique du Congo totalise à elle seule huit actions en justice dont cinq ont déjà débouché sur une condamnation de l’État congolais. Autre exemple, le fonds américain Kensington réclame devant les tribunaux états-uniens 400 millions de dollars au Congo-Brazzaville pour une créance rachetée à 10 millions de dollars. En l’état actuel du droit et de la jurisprudence, il y a de fortes chances que les juges états-uniens rendent encore une décision favorable à ces fonds vautours.
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AUTRES BLOGS d' Eva, R-sistons :
R-sistons à la désinformation
http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com
R-sistons à l'actualité
http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/
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C O M M E N T A I R E S : I C I
(avec articles sur la crise financière aux E.U.)