Eva à 60 ans.Blog d'une journaliste-écrivain.Analyse des faits marquants de l'Actualité,non-alignée,originale,prophétique,irrévérencieuse. Buts: Alerter sur les menaces,interpeller,dénoncer l'intolérable,inciter à résister. Alternance articles Eva et liens infos non officielles. Ici,pensée et parole libres. Blog dénaturé par over-blog le 1.2.15,il sera transféré sur Eklablog
Bonjour,
Encore vous, encore moi, et c'est très bien ainsi. On est faits pour s'entendre, non ? Et si j'en juge d'après vos commentaires, vous ne trouvez rien à redire à mes articles, au contraire vous les appréciez parce qu'ils viennent des "tripes". Pas moyen d'avoir des détracteurs, même parmi les supporters de Sarkozy, ils sont sous le charme, peut-être ? En tous cas, ils ne protestent pas. Pourtant, ça mettrait de l'ambiance, non, un commentaire frondeur ?
Figurez-vous que j'étais sur le point de terminer cet article, et c'était mon plus beau, du vécu, du concret, du bien senti et analysé, du pertinent, et même de l'impertinent, du vrai, de l'efficace, surtout d'ailleurs une âme, des tripes, de la personnalité, mon chef-d'oeuvre, je jubilais ! Tout y était pour plaire, et même pour intéresser le PS, qui aurait trouvé là matière à réflexion (et il était très long, en plus, et article !) . Et puis peut-être un geste malencontreux, patatra tout s'est envolé, pff ! Plus d'article, même pas de brouillon, de corbeille... j'adore l'informatique ! Grr....
Vous savez, quand on recommence, on n'est plus inspiré du tout. Il est tard, je suis fatiguée, je suis dégoûtée. Alors, je vais résumer (oui, vous avez bien lu, un résumé froid, un compte-rendu glacial ) ce que je disais - car j'écris toujours sans brouillon, dans l'improvisation, ça jaillit : donc sans fougue, sans élan. Et justement, la fougue, l'élan, c'est ce qui a manqué au PS, pendant la campagne. Certes, comme je l'ai expliqué dans mon premier article, les MEDIAS à la botte du grand capital et de son valet M.de Sarkozy, se sont ligués contre la gauche pour la faire échouer, un vrai scandale. Et j'ai eu beau dénoncer, écrire, faxer, téléphoner, prévenir, mettre en garde, rien n'y a fait, on n'écoute que les conseillers rétribués et la garde rapprochée. C'est ainsi. Et c'est dommage. Ce que je proposai sans répit au PS, c'était d'avertir les Français que l'information n'était plus neutre mais orientée, donc qu'on les trompait, et qu'il fallait protester auprès des rédactions, ou s'offrir des pages entières de pub partout pour dénoncer les médias asservis, ou porter plainte contre X en prenant à témoin les Français, ou organiser une grande manifestation unitaire pour défendre la démocratie en péril. On trouva l'idée très bonne, et rien ne se passa. Sauf pour M. BAYROU, qui fort intelligemment comprit la menace et la dénonça. Avec le succès que l'on sait. Quand on est offensif, voilà le résultat !
Quand est-ce que le P.S. osera défier les puissants, frapper fort, interpeller fort, médiatiquement et avec audace, comme Bayrou a su si bien le faire en dénonçant non seulement les médias serviles, mais aussi les grandes puissances financières qui cannibalisent la planète ? Ce n'est pas en étant timoré ou en ménageant tout le monde qu'on gagne. Faisons du Sarkozy, soyons brûlants ! Ah, si je faisais partie (comme il en était question dans les années 75, peu avant que je ne quitte le P.S. pour des raisons familiales et professionnelles) de l'équipe de conseillers en communication, on n'en serait pas là, j'aurai "boosté" l'audience, l'adhésion du peuple de France, comme on dit aujourd'hui (voir BOOSTER BLOG), c'est-à-dire que j'aurais dynamisé, entraîné, impulsé, propulsé, vivifié - exactement omme un officier motive ses troupes pour la bataille ! Et il faut batailler dur, avec Sarkozy ! Comme lui, j'ai un tempérament fougueux, enthousiaste, convainquant, offensif, et cela aurait contribué à dynamiser un parti manquant de punch ! Je le dis clairement, et je veux que cela soit suivi d'effet : Il faut que le PS croise le fer avec le Président, et constamment s'il vous plaît ! Je veux qu'il engage de grandes campagnes médiatisées, et par thème (par ex, la défense des droits des travailleurs), voilà qui boosterait son audience ! La balle est dans le camp des socialistes ! Je ne veux pas le pouvoir, j'ai toujours fui ça, pareil pour les honneurs, l'argent, les mondanités, je préfère accueillir un sdf chez moi ou faire la fête avec mes potes les GITANS ! Ce que je voudrais, c'est conseiller, proposer, enthousiasmer, qu'ils aient un Sarkozy en jupons (et Dieu sait si j'en porte, j'adore les tenues flamenco !) pour contribuer à dynamiser ce parti timoré, et l'aider à remporter la victoire, avec au second tour le renfort des Besancenot, des communistes (je les aime, les camarades du PC, ils sont formidables, ce sont les vrais soutiens de la classe ouvrière !), des Verts, des alter-mondialistes et j'en passe - et pour quoi ? Pour une politique de gauche, pas une politique fourre-tout, de droite et de gauche à la fois ! C'est ambigu ! Et l'ambiguité ne séduit jamais... Réécrivons la page socialiste !
La première chose à faire, quand on est à gauche, c'est de faire une politique de gauche. Celle dans laquelle les classes populaires se reconnaîtront. Sinon, elles préfèreront l'original de droite à la copie de gauche. La droite défend les intérêts des puissants, ce qui devrait faire fuir les électeurs, mais elle sait se mettre en valeur. Par définition, la gauche défend le peuple, mais elle ne sait pas expliquer les enjeux réels pour les populations ; Elle sait organiser des débats, des réunions, des congrès, elle sait réunir ses chefs, ou plutôt se les opposer. Or Il faut qu'il y ait des courants, pas des rivalités de personnes, d'ambitions. Et il faut des explications claires, convainquantes. Le PS doit apprendre à communiquer. Il a besoin d'une muse ? J'arrive.
Si la gauche perd son âme en se rapprochant toujours plus de la droite, elle perd aussi ses électeurs. Et l'Histoire jugera ses renoncements successifs. Une gauche authentique ne doit pas renoncer à ses valeurs, elle ne doit pas pactiser avec le capitalisme financier, prédateur, dévastateur. Elle doit le combattre. Et s'affirmer avec ses valeurs propres, celles qui soulèvent l'enthousiasme des foules. Le PS doit retrouver ses racines populaires, il y va de sa survie !
J'attendais un élan, de la nouveauté, de la fougue, un grand projet mobilisateur, j'ai trouvé un catalogue de mesures, au demeurant non chiffrées. On ne séduit personne avec un catalogue. Et ce n'est pas sérieux de ne pas chiffrer les mesures que l'on propose, SARKOZY n'avait pas fait mieux d'ailleurs. Mais quel poids pouvait avoir un catalogue, face à la machine de guerre de l'UMP, lourdement financée par les grandes puissances de l'argent, relayée par une presse servile, et défendue par des bataillons de communiquants, à l'américaine, payés en définitive avec l'argent des contribuables ? D'un côté, une organisation parfaite, sans faille, compacte, mobilisée autour du Chef - on se croirait dans un pays totalitaire ; de l'autre, des mesures à la petite semaine, une improvisation constante, et un manque de professionnalisme complet, étonnant de la part d'une formation qui a largement fait ses preuves au service de la France.
Et quelles mesures ? Pour ma part, j'ai sans cesse réclamé de la part du PS qu'il revienne à ses fondamentaux - comme la défense des services publics, si chers aux Français. Un jour, lors d'une réunion organisée par une FEDERATION DU P.S., je suis intervenue pour proposer qu'on mette l'accent sur les besoins locaux, services publics, mesures en faveur des 3e et 4e âges, en n'oubliant pas la question de l'accessibilité des équipements (j'avais eu l'occasion de réaliser un documentaire sur le sujet pour la télévision fançaise; le problème me semblait d'autant plus important que la population vit de plus en plus longtemps). Le public applaudit mon intervention, le Premier Secrétaire reconnut qu'il sagissait justement des principales revendications de la population locale - et tout continua comme avant. Une candidate à la députation proposa même quelque temps plus tard d'axer sa campagne sur les plus jeunes, alors qu'il s'agissait du département le plus vieux de France ( les retraités ne cessent de s'y installer, pour le soleil, mer, les prix encore accessibles). C'était ce qui s'appelle avoir du flair.
Et justement, pour moi le P.S. manque de flair. Il est didactique et non pragmatique. Trop cramponné à ses habitudes, ses dogmes, ses éléphants, il oublie la réalité. Et la réalité, aujourd'hui, c'est du moderne, du percutant, de l'offensif. Combien de fois leur ai-je dit : " Soyez offensifs ! Ayez des idées ! Soyez dynamiques ! Dénoncez vos adversaires ! Battez-vous ! Du punch ! Et soyez réactifs ! " Ca, justement, c'est un point que le PS doit travailler. Il doit réagir très vite aux événements, instantanément - comme Sarkozy sait si bien le faire.
Avoir des idées, un programme bien charpenté, un projet mobilisateur, c'est bien, mais cela ne suffit pas. Encore faut-il savoir le présenter. Et là, on touche un problème fondamental pour le PS : Il ne sait pas faire passer ses idées, les "vendre". Sarkozy fait une politique dévastatrice pour les Français et les générations futures, mais il la présente dans un bel emballage, attrayant . Tout est dans la manière ! Aujourd'hui, on fait plus attention à la forme qu'au fond ; Et par conséquent, il faut de l'audace, du concret, du simple, de l'imagé, de l'habileté, aussi - pas la langue de bois, l'approximatif, le jargon, les longues phrases abstraites et peu compréhensibles ; là où SEGOLENE parle de "politique par la preuve", Sarkozy annonce : "Ce que je dis, je le fais". Il faut absolument que le PS médite ce que j'écris là ! Il y va de son succès ! J'étais très frappée, pendant la campagne électorale, par un article du journal LE MONDE. Il expliquait que les sportifs préféraient Sarkozy, car lui au moins était compréhensible. Pour emporter l'adhésion populaire, il faut être le plus simple, le plus concret, le plus clair et le plus convainquant possible. Voilà une autre recette du succès. Je le dis au PS : Si tu m'écoutes, tu vas booster ton audience.
Je vais arrêter là pour ce soir, vraiment désolée d'avoir eu à recommencer ce que j'avais écrit en étant particulièrement inspirée. Je n'écrirai plus un premier du mois : les corbeilles et les brouillons doivent être vidés, et je n'ai retrouvé aucune trace de ce que j'avais écrit. Ce devait être un joli article tonique, c'est un article sans âme. Tant pis...
Mais je voudrais simplement ajouter que le PS doit renouveler complètement ses méthodes, son programme et son langage. Et nous devons nous battre pour retrouver une presse indépendante. C'est nécessaire, c'est vital. Il y va de la liberté, de l'alternance politique, de la DEMOCRATIE. N'acceptons pas le parti unique dont rêve Sarkozy, comme dans les pays TOTALITAIRES ! Ne nous résignons pas à cohabiter avec des médias servlles ! Refusons d'être embrigadés ! Nous sommes en France, patrie des droits de l'homme !
Et je salue l'initiative d'OLIVIER BESANCENOT. Il faut en effet un grand parti qui unisse toutes les forces anti-libérales (j'en reparlerai). Quant au P.S., je lui conseille de se scinder en deux : une aile plus rose, proche du MEDEF, et une aile bien rouge, qui viendrait renflouer la tendance "molle", au deuxième tour, pour la vivifier et la faire gagner face aux forces les plus réactionnaires que nous ayions jamais connues. Soyons audacieux, n'ayons pas peur d'écrire une nouvelle page d'Histoire ! Organisons un nouveau CONGRES DE TOURS ! Il y a urgence à faire bouger les choses !
Votre Eva, toute triste d'avoir certainement - et donc vous avec - été victime d'un vilain coup de balai mensuel d'over-blog, car alors que j'écrivais normalement, d'un seul coup le site a sauté, et la rubrique "corbeille" a complètement disparu.... Ainsi va notre civilisation. Autant en emporte le vent !
Mais les idées, elles, demeurent. Et le grand vent de l'Histoire, qui emporte les régimes à la solde d'une minorité de privilégiés. Bonsoir.