WikipediaEurope-Ecologie,
Cohn-Bendit n'est pas celui que vous croyez,
par Eva R-sistons
Le chou-chou des Médias... sionistes !
Mes amis,
J'improvise cette parution pour attirer votre attention sur la personne de Cohn-Bendit, tête de liste d'Europe Ecologie. Alerte ! Ce sympathique rouquin, habile tribun, jovial, à la langue incisive, n'est pas ce qu'il prétend incarner ! Et d'ailleurs, le fait qu'il soit le chou-chou des Médias, devrait nous alerter !
Cet homme, je l'ai rencontré au sortir du lycée, lorsqu'il a occupé la Sorbonne au moment même où je devais avoir cours, jeune étudiante en Lettres. La suite, vous la connaissez : Fac bouclée, mai 68 démarre; ce que vous ne savez pas, à moins d'avoir lu "mon mai 68", c'est que tout a commencé par une phrase malheureuse d'un CRS; j'étais présente, dans l'attente de mon cours qui n'a jamais eu lieu.
"Les nanas, dehors ! Les garçons, à la vérification d'identité !", a dit le policier inspiré et très respectueux de la gent féminine.
Ca, les "nanas" ne l'ont pas supporté, et elles ont battu le rappel de toutes les facs avoisinantes, et c'est ainsi, en réalité (c'est un soop !), que tout a commencé. Les étudiants ont répondu à la colère des "nanas", et ils ont fait face aux Forces de l'Ordre. Les premières barricades n'allaient pas tarder...
Sous ses allures d'éternel gamin narquois, Cohn-Bendit est un authentique libéral, atlantiste, fanatiquement européen (vous savez, de cette Europe fasciste qui tue les emplois et la démocratie !), et viscéralement attaché à Israël. Son libéralisme est peu différent de celui de Sarkozy : teinté d'un peu de jovialité, saupoudré de social, plus attentif aux inégalités, il me fait penser à Obama qui met une couche de vernis sympathique à la politique américaine traditionnelle, militaro-financière, dont souffrent tous les peuples. Et pour moi, Cohn-Bendit est un imposteur.
Chers Lecteurs, vous devez savoir que j'ai des intuitions incroyables (basées sur une solide connaissance des rouages de la politique), c'est mon originalité. Quelques jours après le 11 septembre, alors que tout le monde compatissait aux malheurs américains, j'annonçais : Ce qui se passe n'est pas l'attaque de méchants islamistes contre de bons chrétiens évangéliques, c'est le choc de cultures qui se détestent, propulsées par des extrémistes des trois grandes religions (et non d'UNE seule) , islamistes certes, mais aussi évangéliques, et juifs. Je renvoyais dos à dos, déjà, les fanatiques des trois religions, au moment où tous les projecteurs étaient braqués sur les seuls islamistes.
Plus récemment, il y a un an, j'annonçais un "Sarkozy, fossoyeur de la France", que je n'ai jamais encore vraiment traité à fond, puisque nécessitant la synthèse de toutes les casses entreprises. Mais traité de façon fragmentaire, comme pour l'indépendance nationale. Je vous ai dit ce que serait Obama à peine élu, le visage souriant d'une politique identique. Et tout ce que j'ai annoncé concernant la Russie, le Tibet... Ceci pour vous dire qu'il ne faut pas prendre à la légère mes intuitions... Or, concernant Cohn-Bendit, j'émets une hypothèse très osée. Avec le sentiment, hélas, de ne pas me tromper !!!
Mes amis, je vous ai dit que Srauss-Kahn avait déclaré qu'il ne songeait qu'à une chose, le matin, en se levant, "comment ETRE UTILE à Israël". Et j'avais ajouté : Israël, pays intelligent, prévoyant, et machiavélique - je ne vous apprends rien, puisqu'il est, par exemple, derrière la plupart des stratégies visant à destabiliser les Etats non alignés - place ses hommes partout, non seulement dans les Médias bien sûr, avec les conséquences que l'on connaît en matière de neutralité et de pluralisme, mais aussi dans TOUS les Partis Politiques. L’objectif, entre autres ? Casser définitivement la politique gaullienne, pro-arabe, de la France. Ce que François Hollande aurait d’ailleurs promis, s’il avait été lui-même élu. Et ne parlons pas de Delanoë, totalement acquis à Israël.
Israël est hanté par le Gl de Gaulle, qu'il avait d'ailleurs envisagé de supprimer, mais la stature du Grand Français l'a fait renoncer à ce projet. On ne déboulonne pas un Géant ! Et c'est ainsi que tout a été fait pour empêcher la continuité de cette politique, en la personne de Dominique de Villepin, dont je réprouve les orientations anti-sociales, mais dont j'aurais soutenu la politique extérieure, indépendante. N'oublions pas la séance de l'ONU au moment de la guerre d'Irak, applaudie, fait unique dans l'Histoiore de cette Institution ! D. de Villepin s'est dressé face aux vassaux de l'Empire, avec force, avec intelligence, avec panache - et avec des accents gaulliens qui ont suscité l'admiration du monde entier, excédé par les choix criminels de l'Empire anglo-saxon.
L'autre jour, d'une oreille j'ai entendu dire que le Gl de Gaulle avait fait en 68 un discours critique à l'encontre des orientations israéliennes. Eh bien mes amis, ce discours a pour moi scellé la mort politique du Général. Dans l'ombre, on travaillait à abattre le Géant que le monde nous enviait. Je suis persuadée que Cohn-Bendit en a été, à sa façon "révolutionnaire" (à l'époque), un des instruments, au service du pays qui lui est cher par ses origines.
Mai 68, via Cohn-Bendit et quelques autres comme.. Alain Geismar, a eu raison du Gl de Gaulle ! Oui, je pense que le joyeux luron rouquin a été envoyé faire le boulot en France, exactement comme Strauss-Kahn aurait dû donner le Gouvernement PS, la Gauche, à Israël (comme Sarkozy a offert l'UMP, la Droite auparavant gaullienne) si Ségolène Royal ne s'était pas mis sur son chemin ! Et des hommes comme le Maître du FMI, il y en a partout, dans tous les partis, et désormais il y en a un pour diriger l'ex-parti des Verts, avec en tête deux objectifs : Empêcher la victoire du PS (non totalement inféodé à Israël) face à un Sarkozy honni, lui grignoter des voix, et "libéraliser", "atlantiser", "sioniser", le parti des Ecologistes, le parti aussi, désormais, de José Bové, embarqué dans cette galère !
Alerte ! Le Parti des Verts est tombé dans un piège tendu pour, peu à peu, jour après jour, l'affaiblir, l'aligner sur le libéralisme atlantico-sioniste !!!! Et plus généralement, c'est la Gauche, avec Cohn-Bendit, qui apprivoisera encore un peu plus le Libéralisme atlantico-sioniste. En oubliant encore un peu plus ses valeurs !! Car avec Cohn-Bendit, c'est l'assurance de banaliser ce qui doit être combattu...Et d'ailleurs, il prône ouvertement l'entrée d'Israël en Europe. Révélateur, non ?
Je vous le dis comme je le pense: Pas une voix ne doit aller aux Ecolos de Cohn-Bendit, qui avec lui perdront leur âme et contribueront à la défaite de la Gauche ! Aux Européennes, votez Front de Gauche comme moi, ou tout ce que vous voulez, mais surtout pas pour l'UMP, l'Union anti-populaire, ou pour les Verts ultra-libéraux du rouquin au service de projets qui ne sont pas les nôtres !
Eva R-sistons
NB : Et quand Cohn-Bendit attaque Sarkozy, c'est au sujet du Tibet, pour sa complaisance envers la Chine (je rappelle que ce pays est utilisé par la CIA contre la Chine, pour l'affaiblir).
Récentes prises de position, explicites :
- Daniel Cohn-Bendit, tête de liste du rassemblement Europe-Ecologie en Ile-de-France pour les Européennes de juin, estime que la gauche ne doit pas faire campagne « contre » Nicolas Sarkozy mais « se différencier » de lui ! (et donc allié objectf, car il ne le combat pas ! Eva)
- Daniel Cohn-Bendit pense que Jean-Luc Mélenchon, tête de liste pour le Front de Gauche dans la région Sud-Ouest, ne sera pas élu au Parlement européen.
- Cohn-Bendit: «Si Bayrou est un jour élu président de la République, je ferai un livre que j'intitulerai Abus de pouvoir, tome 2»
Marielle de Sarnez, tête de liste du Mouvement démocrate (MoDem) pour les élections européennes en Ile-de-France, a estimé mardi que son rival Vert Daniel Cohn-Bendit était "d'un conservatisme total" et faisait "le jeu de l'Elysée" dans sa campagne pour le scrutin du 7 juin.
"C'est assez cocasse de voir" Daniel Cohn-Bendit "au fond reprendre les argumentaires de l'Elysée. C'est assez rigolo" de la part de "l'ancien leader, entre guillemets, révolutionnaire", a déclaré Mme de Sarnez sur Canal+.
"Je trouve qu'il est d'un conservatisme total dans son argumentation politique et que, d'une certaine façon, il fait le jeu de l'Elysée, c'est-à-dire du pouvoir en place (NB Eva: C'est ce que recherchent les agents d'Israël, normalement, puisqu'ils ont mis en place Sarkozy, "leur" candidat) : que surtout rien ne change, qu'on fasse l'Europe toujours entre initiés, que surtout ça ne soit pas l'affaire des gens, ce ne soit pas l'affaire des Français", a ajouté le bras droit du président du MoDem François Bayrou.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/858654/2009/05/19/Daniel-Cohn-Bendit-d-un-conservatisme-total.dhtml
Commentaire que j'ai posé sur un Média :
J'émets une hypothèse : Compte tenu du fait qu'Israël se mêle de tout, qu'il a cherché (c'est CONNU) le moyen de se débarrasser de de Gaulle qui ne portait pas Israël dans son coeur, qu'à défaut de l'assassiner il fallait l'abattre politiquement et que pour cela une bonne révolution pouvait le faire, et que Cohn-Bendit est venu en France (je me fiche de sa nationalité, j'ai la moitié de ma famille qui vit en Allemagne, neveux Allemands) l'animer, on peut le supposer. Ce qui est absolument sûr, c'est qu'Israël, fort intelligemment, place ses pions partout, dans les Partis (tous dirigés par des néo-sionistes - à ne pas confondre avec ceux qui voulaient un Etat refuge - : je parle de ceux qui sont ultra-libéraux, adorateurs du Veau d'or, colonialistes, impérialistes, va-t-en guerre), et qu'il a cherché à abattre les Gaullistes comme de Villepin, trop indépendants (guerre Irak, pas soumis comme Sarkozy), et empeché Védrine, trop indépendant, d'accéder au Quai d'Orsay; il envoie des sous-marins, des agents d'Israël (c'est très habile géo-politiquement) occuper les postes-clefs, comme Sarkozy. But : Détruire en France le Gaullisme, ça c'est connu de tous. L'originalité de ma position ? Juste penser que Cohn-Bendit pouvait être cet homme-là. Eva
Commentaire reçu sur le Nouvelobs,
et ma réponse:
"Voilà un ton très personnel, rare et précieux, pour traduire un regard porté sur la politique.
Merci" - Etoile d'un jour
Merci Petite Etoile, oui c'est orginal comme regard, mais fraternel : Je n'ai rien contre les individus, les races, les peuples, mais contre... les politiques néo-libérales, communautaristes, va-t-en guerre ! Tu as tout compris, merci cordialement eva
TAGS : Europe-Ecologie, Cohn-Bendit, Gl de Gaulle, Mai 68, Strauss-Kahn, Europo, USA, Israël, atlantiste, sioniste, Front de Gauche, libéralisme, Verts, UMP, José Bové, Sarkozy, FMI, Ségolène Royal, D. de Villepin, ONU, Irak, Médias, 11 septembre, Tibet, Russie, Obama, islamistes, évangéliques, Juifs, Sorbonne, Alain Geismar, choc de cultures...
Commentaire reçu le 8.6.9 :
Bravo quand même à Cohn Bendit si l'on peut dire ! Il a réussi à tuer politiquement Bayrou comme il l'avait fait en 68 contre De Gaulle. On peut dire qu'il a l'expérience des exécutions politiques. En 68 son objectif n'était pas de libérer la société française d'un certains nombres d'archaismes - surtout pas - mais de déstabiliser De Gaulle. Par contre contrairement à toi, je ne vois pas Cohn Bendit en opposant à Sarkozy. Il se contentera de la troisième place tout simplement. L'opposant à Sarkozy viendra du PS. Vers 2011 arrivera un "sauveur" du PS médiatiquement orchestré et ce sera DSK. Les médias et sondages orientés vont plébisciter le retour de DSK pour "sauver" le PS et "battre" Sarkozy. Tout sera fait pour que les élections de 2012 soit noyauté au "duel" Sarkozy-DSK. Cohn Bendit se chargera de repousser loin du duo "Sarkozy-DSK" le trublion Bayrou si ce dernier redevient menaçant, ce que je ne crois plus après ses deux sévères déroutes électorales savamment orchestrées (municipales de Pau, européennes). N'oublions pas qu'à Pau c'était un dissident du PS et grand ami de Sarkozy qui a battu la route de la mairie à Sarkozy. Même scénario hier où cette fois-ci la route de Bayrou a été coupé par Cohn Bendit. Pauvre France !
GM aujourd'hui à 09h47
Eva : Et comme par hasard (chut, il n'y a pas de lobby, de Clan, pas de main-mise d'un groupe dans tous les domaines, il ne faut pas penser comme le fameux Protocole de Sion paraît-il - que je n'ai pas lu d'ailleurs - que les principaux rouages sont aux mains des mêmes !!) tous néo-sionistes, Sarkozy, Con-Bandit, Strauss-Kahn qui chaque matin se demande comment servir Israël (sic ! vive le communautarisme militant !).
Sur Wikipedia :
Daniel Cohn-Bendit est né en France de parents juifs allemands réfugiés en France en 1933 pour fuir le nazisme. Il est apatride jusqu’à l’âge de 14 ans, où il opte pour la nationalité allemande[1] pour, dit-il, ne pas être soumis au service militaire en France. Il se définit toutefois comme « citoyen européen ».
Brièvement membre de la Fédération anarchiste, puis du mouvement Noir et rouge, il se définira plus tard comme « libéral-libertaire ». En 1967, il est étudiant en sociologie à l'Université de Nanterre lorsque commence le mouvement de contestation qui deviendra le Mouvement du 22-Mars en 1968. Il est inscrit sur la liste noire des étudiants de l'Université. A la suite de l'évacuation des locaux par la police le 2 mai, il fait partie des étudiants qui vont occuper la Sorbonne le 3 mai. Il sera avec Alain Geismar et Jacques Sauvageot l'une des figures de proue du « mouvement de mai ». Le 21 mai, alors qu'il est en voyage à Berlin, il est interdit de séjour en France. Il y revient le 28 mai, cheveux teints et lunettes noires, pour un meeting à la Sorbonne où il est acclamé. Le slogan « Nous sommes tous des juifs allemands » résumera ce soutien des jeunes à celui que la presse nomme « Dany le rouge ». L'arrêté d'interdiction de séjour ne sera levé qu'en 1978.
Dès la fin des « événements », il s'installe à Francfort-sur-le-Main, où il s'intègre à la mouvance contestataire. Il est successivement aide-éducateur dans une crèche autogérée, employé à la librairie Karl-Marx, mais petit à petit ressent le besoin de trouver un débouché politique à cette contestation de la société. Il se rapproche du mouvement des Verts allemands (Die Grünen) et se lie avec Joschka Fischer, qu'il pousse à se présenter aux élections dans le land de Hesse. Il sera lui-même plus tard candidat sous l'étiquette des Verts à la mairie de Francfort, puis au Parlement européen.
En 1981, il soutient la candidature de Coluche à la présidence de la République
En 1986, il officialise son abandon de la perspective révolutionnaire dans un ouvrage-bilan, Nous l’avons tant aimée, la Révolution.
Depuis 1994[2], Daniel Cohn-Bendit est député au Parlement européen. Il a été d'abord élu comme tête de liste des Verts en France (sa liste obtient 9,72 % des voix en juin 1999, second meilleur résultat des Verts français aux élections européennes après celui d’Antoine Waechter en 1989), puis comme représentant des Verts allemands le 13 juin 2004. Il est porte-parole du parti européen des verts créé en février 2004, puis co-président (avec Monica Frassoni) du groupe Vert au Parlement européen. Ses options économiques libérales l’éloignent un peu de la majorité des écologistes européens qui considèrent que le dogme libéral est incompatible avec les moyens que nécessitent la préservation de la planète et le combat pour la justice sociale, et donc avec le paradigme écologiste[3].
Anti-nationaliste et partisan d’un fédéralisme européen, Daniel Cohn-Bendit s’engage dans le processus constitutionnel européen initié par le discours de son ami Joschka Fischer sur « la finalité de l’intégration européenne[4] ». Après le bilan plutôt satisfaisant des travaux de la Convention sur l'avenir de l'Europe, il adresse une lettre[5] aux gouvernements se réunissant dans une conférence inter-gouvernementale dans laquelle il les adjure :
- de peser de tout leur poids pour éviter que le texte final du traité établissant une Constitution pour l'Europe ne contienne des reculs par rapport au texte de la convention ;
- d’introduire dans la troisième partie de la Constitution une procédure de révision moins lourde, qui ne repose pas sur l’unanimité et qui prévoit l’entière participation du Parlement européen ainsi que la ratification par celui-ci ;
- de révolutionner le mode de ratification utilisé jusqu’ici en organisant un référendum européen pour que tous les citoyens européens puissent s’exprimer sur cette constitution européenne et afin que les enjeux européens prennent le pas sur les considérations de politiques intérieures, ceci sans que le refus d’un seul pays puisse bloquer tous les autres.
Ces propositions trouveront peu d’échos à l’époque et ne seront pas retenues par les gouvernements, mais se retrouveront au cœur des polémiques lors de la campagne précédent le référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe. Pendant cette campagne, l’action de Daniel Cohn-Bendit en faveur du OUI agace le courant du « NON de gauche », qui estime qu’on ne peut être à la fois de gauche et favorable à ce traité, ainsi que certains de ses camarades écologistes qui lui reprochent de participer à des meetings avec des membres du parti socialiste français ou de l’UDF, bien que la direction du parti des Verts (suivant le vote positif d'une majorité de militants), ait appelé à voter oui au Traité de Constitution pour l'Europe. Il est également critiqué pour sa position « ni gauche ni droite » et sa participation à la majorité municipale CDU (droite allemande) à Francfort. À la secrétaire du PCF qui lui reproche de s’engager si fortement dans une campagne française, Daniel Cohn-Bendit répond : « Oui, Marie-George, je sais : je suis un juif allemand[6] ».
Il a soutenu Dominique Voynet[7]lors de l'élection présidentielle de 2007.
Daniel Cohn-Bendit est vice-président du Mouvement Européen-France depuis février 2007.
En 2001, une polémique a lieu a propos de son livre Le Grand Bazar (Belfond, 1975), où il racontait ses activités d’aide-éducateur au jardin d’enfants autogéré de Francfort. Il déclare à ce propos : « Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : "Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d'autres gosses ?" Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même ». Et ailleurs : « J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi ».
Ces passages ont été interprétés par certains, 25 ans plus tard, comme un acte de pédophilie. Cohn-Bendit se défend, expliquant que le texte était une provocation, n’avait pas fait scandale à l’époque et qu’aucune plainte d’enfant ou de parent n’avait été déposée. « Prétendre que j’étais pédophile est une insanité. La pédophilie est un crime. L’abus sexuel est quelque chose contre lequel il faut se battre. Il n’y a eu de ma part aucun acte de pédophilie. » Des parents de ces « crèches alternatives » ont d’ailleurs apporté leur soutien au leader écologiste : « Nous savons qu’il n’a jamais porté atteinte à nos enfants », écrivent-ils. Les enfants eux-mêmes rejettent dans cette lettre « toute tentative de rapprochement entre Daniel Cohn-Bendit et des personnes coupables d’abus sexuels sur enfants[8] ».
La suite ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Cohn-Bendit
Derrière le masque médiatique
Le vrai visage de Daniel Cohn-Bendit
http://www.ladecroissance.net/?chemin=textes/daniel-cohn-bendit
Version pdf
Article paru dans La Décroissance n°56-février 2009 (reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur)
Sous des dehors de garçon rebelle à la mèche folle, les options politiques de Daniel Cohn-Bendit, telles qu’il les a exposées dans un livre paru en 1998, sont dans la droite ligne du néo-libéralisme financier. L’ex-leader de Mai 68 milite au Parlement européen pour l’entrée des entreprises dans les écoles, la privatisation des services publics et le travail le dimanche. Cohn-Bendit dans le texte.
Alors que Daniel Cohn-Bendit lance avec José Bové la liste Europe Écologie, que la tête de liste des Vert en Ile-de-France se pique d’employer de temps en temps le terme de « décroissance », il est bon de se replonger dans les écrits de l’ex-leader de Mai 68, et plus particulièrement dans un livre paru en 1998 : Une envie de politique (La Découverte). Ce livre d’entretiens servira de profession de foi pour le candidat lors de sa campagne pour les élections européennes de 1999. À l’époque, il était déjà élu au Parlement à Bruxelles par le biais des Grünen (Verts) allemands.
Une envie de politique (1998) est le cri de ralliement de l’enfant de Mai 68 à l’économie de croissance néo-libérale. « Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché », confesse Daniel Cohn-Bendit. La société est à ses yeux « inévitablement de marché ».
Privatiser la Poste
Ce credo économique se décline dans tous les domaines. Daniel Cohn-Bendit défend la course au moins-disant social : « Si Renault peut produire moins cher en Espagne, ce n’est pas scandaleux que Renault choisisse de créer des emplois plutôt en Espagne, où, ne l’oublions pas, il y a plus de 20 % de chômage. » Sur la culture, Daniel Cohn-Bendit défend la vision selon laquelle « l’artiste doit trouver lui-même son propre marché », sans subventions. « Eurodisney, avoue-t-il, je m’en fiche. Cela relève de la politique des loisirs. Je suis allé à Eurodisney avec mon fils, je ne vais pas en faire une maladie. Eurodisney, c’est un faux problème. »
L’ex-étudiant de Nanterre n’a rien contre le fait que les jeunes soient payés moins que le SMIC « si en échange d’un salaire réduit pendant trois ou quatre ans, on leur donne la garantie d’accéder ensuite à un emploi ordinaire ». Daniel Cohn-Bendit se déclare pour l’autonomie des établissements scolaires, pour qu’ils fassent sans l’État leurs propres choix de professeurs et d’enseignements. Il n’est pas opposé à l’appel aux fonds privés pour ces établissements afin de créer de « véritables joint-ventures avec les entreprises » et ajoute que « naturellement, l’industrie participerait aussi à la définition des contenus de l’enseignement, contrairement à ce que nous disions en 1968 ». « Mieux qu’Allègre !, résume l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur (26-11-1998). Avec Cohn-Bendit le mammouth n’aurait plus que la peau sur les os. »
Daniel Cohn-Bendit ne conçoit pas l’économie autrement que l’économie des multinationales, de la pub, de la globalisation et des TGV. Il le dit lui-même avec franchise : « Je suis persuadé que si on dit non à l’économie planifiée socialiste, on dit oui à l’économie de marché. Il n’y a rien entre les deux » (Libération, 6-1-1999). Il reprend à son compte la litanie des ultra-libéraux contre la dépense publique : « Je suis très ferme sur le déficit public. Par principe, tout écologiste conséquent doit être pour une limitation des dépenses publiques. » Les marchés publics doivent être ouverts à la concurrence. « Des services comme le téléphone, la poste, l’électricité n’ont pas de raison de rester dans les mains de l’État. » Il insiste : « Il n’y a pas de raison qu’il existe un service public de télévision. »
Travail le dimanche
Alors que Sarkozy a dû lui-même reculer sur cette question fin 2008, dix ans plus tôt, Daniel Cohn-Bendit se déclare pour le travail le dimanche. « Il faut admettre que les machines travaillent sept jours sur sept, donc admettre le travail du week-end. » La légalisation du travail le dimanche est avant tout profitable aux multinationales contre les entreprises de type familial. Mais l’eurodéputé met sur le même plan ces deux économies différentes, argument connu et honteux pour faire avaler cette destruction du droit au repos : « J’ai toujours été hostile aux horaires obligatoires d’ouverture des magasins (…) Tout le monde est scandalisé par le travail le dimanche, mais un Français serait aussi scandalisé de ne pouvoir faire son marché ou acheter son pain le dimanche. » Au travers de son argumentation sur le travail le dimanche, on comprend mieux la logique « libérale-libertaire » de Cohn-Bendit et l’immense danger qu’elle comporte sous couvert de modernité et de rébellion. Dans l’extrait suivant, le côté « libertaire » prend appui sur la critique de la famille traditionnelle et le désir du « jeune » de s’amuser pour mieux avancer ses pions ultra-libéraux : « Les parents ont besoin d’être avec leurs enfants, mais il ne faut pas réduire les besoins des gens à ceux de la famille traditionnelle, parents avec enfants (…). Bien des jeunes, qui n’ont pas de contraintes ou de besoins familiaux sont prêts à travailler en VSD (vendredi-samedi-dimanche) comme on dit, pour être libres à un autre moment, voire travailler sept jours d’affilée s’ils ont ensuite une semaine de congés pour aller faire de la marche, de l’escalade ou toute autre chose dont ils ont envie. »
Le moderne contre l'archaïque
Daniel Cohn-Bendit reprend la rhétorique connue du modernisme contre l’archaïsme : la protection sociale doit « évoluer », la gauche défend « une vision bloquée de la société », l’extrême-gauche est « une forme de réaction conservatrice »…
Concernant l’Europe, il faut savoir que Daniel Cohn-Bendit a été un grand défenseur de l’euro et de l’indépendance de la Banque centrale européenne, qui empêche tout contrôle des États membres sur leur politique monétaire. En 1998, avec Olivier Duhamel, professeur à Sciences-Po Paris, il publie un Petit Dictionnaire de l’euro (Le Seuil). On peut y lire : « Chacun demeure libre de rêver d’un monde sans marchés financiers internationaux, sans libéralisation des échanges, sans globalisation de l’économie. Mais que gagnerait l’Europe, et chacun de ses peuples, à s’inscrire dans cette nostalgie ? »
Les contempteurs de l’Union européenne seraient des nostalgiques. Dans une tribune publiée dans Le Monde du 26 novembre 1998 « Pour une révolution démocratique », Daniel Cohn-Bendit s’en prend aux « antieuropéens » : « Selon eux, l’Europe organiserait le démantèlement des États-providence et servirait de marchepied à la mondialisation sauvage, caractérisée par la libre circulation des marchandises, des capitaux et par le pouvoir absolu des marchés financiers. Face à une Europe qui ne serait qu’un facteur de régression sociale, le cadre national resterait le plus approprié pour défendre les droits des salariés menacés par le capitalisme. » L’ex-rebelle choisit son camp : « Les pro-européens (…), pour qui l’Europe rend possible le progrès social dans le cadre d’un espace d’intégration supranational. Pour nous, elle agit comme un bouclier face au libre-échangisme, prend progressivement la place des États-nations traditionnels dans le domaine social et, à leurs faiblesses, substitue une nouvelle capacité d’action économique et financière. » Ici encore, le côté libertaire – l’attaque de l’État-nation – sert avant tout à permettre de déposséder les peuples de leur destin politique.
BHL a tout compris
En somme, si l’on me permet cette comparaison publicitaire, Daniel Cohn-Bendit, c’est le Canada Dry de la politique : ça a la couleur de la rébellion, l’odeur de la rébellion, le goût de la rébellion, mais ce n’est pas de la rébellion ; c’est juste l’idéologie capitaliste classique sous une face souriante et décoiffée. Un produit marketing redoutable.
L’éditorialiste Bernard Guetta ne se trompe pas quand il voit en lui l’image d’une génération « radicale dans le ton mais consensuelle et modérée dans ses solutions »(Le Nouvel Observateur, 26-11-1998). Bernard-Henri Lévy, lui, résume le phénomène Cohn-Bendit de manière lumineuse : « Il tient à peu de chose près le discours des gentils centristes, mais de façon tellement plus séduisante et convaincante. Il dit ce que les centristes disent depuis des années. Il tient sur l’euro des propos qu’eux-mêmes hésitent parfois à tenir. Et, miracle de la musique politique : les mêmes mots qui, dans leur bouche sonnaient économiste, marchand... apparaissent dans la sienne ludiques, sympathiques, généreux » (Le Point, 21-11-1998).
Sur la scène politique française, Daniel Cohn-Bendit servira de fait à affaiblir les alliés de la gauche traditionnelle dans le gouvernement de Lionel Jospin : les communistes et les chevènementistes. Georges-Marc Benamou l’explique le 26 novembre 1998 : « [Cohn-Bendit] est-il à même de gagner son second pari : dépasser le Parti communiste, son rival de trente ans ? Ce serait un véritable séisme pour la gauche qui gouverne (…) En introduisant son libéral-libertarisme, son anti-étatisme, son réformisme économique, Cohn-Bendit fendille le bloc des certitudes de la gauche social-démocrate frileuse. »
Les éditorialistes parisiens oublient un détail : les Verts avaient déjà devancé les communistes en 1989, lors de la candidature d’Antoine Waechter aux élections européennes. Les écologistes avaient obtenu 10,5 % contre 7,7 % pour le PCF. Mais Robert Hue était repassé à nouveau devant les Verts à la présidentielle de 1995 (8 % contre 3 % pour Dominique Voynet). Le 13 juin 1999, Daniel Cohn-Bendit change une deuxième fois le rapport de force entre les Verts et le PCF, en obtenant 9,7 % des voix, contre 6,7 % pour Hue. L’ex-leader de 68, avec tout son arsenal médiatique, fera moins qu’Antoine Waechter. Un détail que les journalistes ne mentionnent pas.
Au vu des options politiques de Daniel Cohn-Bendit, il faut inscrire sa victoire dans la lutte interne du parti socialiste entre les tenants d’une politique sociale véritable et les défenseurs du « socialisme moderne ». Alain Madelin, président de Démocratie libérale, résume très bien cette perspective politique : « Il est clair que sur certains sujets, comme les privatisations d’EDF ou des chemins de fer, la retraite par capitalisation, la concurrence et la sélection dans les universités, l’autonomie des établissements scolaires, Daniel Cohn-Bendit développe une approche libérale en contradiction avec le PS et les Verts. Puisse cette évolution permettre l’arrivée d’un libéralisme de gauche dans ce pays » (Le Figaro, 1-12-1998). Lionel Jospin, et Ségolène Royal après lui, choisira la voie du social-libéralisme en 2002. Avec le succès que l’on sait.
Enrichissez-vous !
« Centriste » revendiqué, Cohn-Bendit signe avec François Bayrou (UDF) dans Le Monde du 14 juin 2000 un texte intitulé « Pour que l’Europe devienne une démocratie ». La lune de miel entre le centriste béarnais et le vert allemand continue en 2005, lorsque les deux hommes feront des meetings communs pour défendre le traité constitutionnel européen (TCE). Cohn-Bendit ne nous étonnera pas sur ce point : il avait déjà été favorable au traité de Maastricht treize ans plus tôt.
Mais le couronnement de Dany-le-Jaune se fera, avec tribunes, journalistes et petits fours, lors de la deuxième université du Medef, alors dirigé par Ernest-Antoine Seillière. Les 1er et 2 septembre 2000, les patrons se réunissent sur le thème très chabaniste « Nouvelle économie, nouvelle société » et invitent l’eurodéputé à débattre. L’ex-rebelle accourt. Je vous livre des extraits du compte rendu du Figaro du même jour : « Ils étaient tout contents, les trois mille patrons en chemisettes réunis hier sur le campus HEC de Jouy-en-Josas, de s’être offert pour leur université d’été du Medef l’insaisissable Dany qui, quelques jours plus tôt, boudait ses amis les Verts (…) “Votre question, commence Dany, le capitalisme est-il moral ?, ne m’intéresse pas. Arrêtez ! laissez ça aux curés ! Le souci des capitalistes, c’est de gagner et ils ont raison.” »
Sophie Divry
L'enfant chéri des médias:
La campagne européenne de Daniel Cohn-Bendit pour les élections de juin 1999 est l’occasion d’un déferlement médiatique considérable autour de sa personne sur le thème « le retour en France du rebelle de Mai 1968 ». Cette occupation médiatique commence au printemps 1998 alors que les médias commémorent avec la légèreté qui est la leur les 30 ans de Mai 68. Elle se poursuit à l’automne. Le 15 novembre 1998, Le Monde fait un portrait du candidat en pleine page, « Cohn-Bendit, l’euro-enthousiaste ». Deux jours plus tard, en une, le quotidien vespéral remarque que « Daniel Cohn-Bendit fait une entrée fracassante dans les médias ». Ensuite c’est Voynet qui prend la parole dans ce journal pour dire à quel point elle le trouve « fascinant » et « émouvant (1) ». Le Figaro suivra sa campagne d’un œil très favorable. Ce quotidien montre son affection à Daniel Cohn-Bendit par deux pleines pages le 10 et le 13 novembre 1998. L’idée principale qui réjouit Le Figaro, c’est que Dany va tailler des croupières au PCF. Le 26 novembre 1998, Le Nouvel Observateur titre en couverture : « Le pavé Cohn-Bendit : il séduit près d’un Français sur trois ». La tête de liste des Verts est décrite en pages intérieures comme « un coup de jeune pour l’Europe », l’hebdo finit son article sur le candidat en rendant grâce à « son talent, qui est grand ». La même semaine, avec ce sens de l’originalité et de la concurrence qu’ont les newsmags, L’Événement du jeudi fait sa une sur : « L’emmerdeur. Enquête sur l’effet Cohn-Bendit. Jusqu’où ira-t-il ? »
Médias, revue de célébration du système médiatique, 12-2008.
Pour qu’on ne m’accuse pas d’avoir fait un décompte à charge, je laisse ce soin au Parisien, qui, dans son édition du 15 décembre 1998, résume la situation : « En vingt-sept jours, Cohn-Bendit a été l’invité vedette de cinq émissions de télévision et de cinq radios. Il a donné onze interviews à des quotidiens ou des magazines, et fait la “cover” à huit reprises d’hebdomadaires ou de mensuels. Résultat : on voit Cohn-Bendit partout. Le secrétaire national [Jean-Luc Bennahmias] n’a-t-il pas tiré un premier bilan médiatique : “Si on avait dû se payer une campagne d’image équivalente aux passages de Dany dans les télés, les radios et les magazines, ça nous aurait coûté 20 millions de francs” ? »
Malgré tout cela, lorsque le journal Libération interviewe le candidat le 6 janvier 1999, la première question est : « La chasse au Dany est ouverte. En ce début d’année, on dirait que Cohn-Bendit est l’homme à abattre. Ça vous plaît ? » Dans l’édito du jour, Jean-Michel Thénard se pose sérieusement la question : « Daniel Cohn-Bendit est-il le candidat anti-mode ? »
Le candidat « anti-mode » remet son costume au mois de janvier 1999 pour, en trente jours, honorer la une du Point et de La Vie, faire publier à son sujet quinze articles dans Le Monde et une tribune à son nom, ainsi que cinq articles et deux interviews dans Le Figaro. Chaque semaine les quotidiens lui consacrent un ou deux articles au minimum. Les hebdos ressortent en février 1999 les articles à peine recyclés de novembre 1998, ainsi de suite ad nauseam. Je vous évite le décompte des interventions radio et télé. Ce qui est sûr, c’est que, selon les termes du Journal du dimanche, « depuis Bernard Tapie, la télévision n’avait pas tenu un tel bon client » (6-12-1998).
Alors, j’ai un défi pour les éditorialistes parisiens : trouver en 2009 de nouveaux vocables pour définir Daniel Cohn-Bendit sans employer les termes « trublion » et « poil à gratter » que l’on retrouve sous toutes les plumes du parti de la presse et de l’argent. Pourront-ils y parvenir ?
Le « moderne » contre le « ringard »
Comment s’explique un tel engouement du système médiatique pour la campagne Cohn-Bendit ? Daniel Cohn-Bendit se définit lui-même à plusieurs reprises comme « une bête des médias ». Dans une interview donnée au magazine Médias en décembre 2008, il déclare avoir « une relation naturelle avec les journalistes » et une « connivence objective avec eux » : « Comme je n’arrive pas à me taire et que je raconte tout, ça plaît. C’est aussi simple que ça. »
En fait, c’est encore plus simple : Daniel Cohn-Bendit a un discours propre à plaire aux oligarchies qui détiennent les médias. Replaçons-nous dans la chronologie de cette année 1998. Lionel Jospin est au pouvoir depuis 1997, c’est encore les débuts du gouvernement de la gauche plurielle. Le PCF et les Verts ont des ministres au gouvernement, mais l’avantage est numériquement aux communistes de Hue. Dans ce contexte, en avril 1998, Daniel Cohn-Bendit sort, en coédition avec Le Monde, son livre d’entretiens (2) intitulé Une envie de politique, cri de ralliement aux thèses du néo-libéralisme triomphant.
Le parti de la presse et de l’argent est ravi. Dans notre société du spectacle, les médias comprennent très vite que Daniel Cohn-Bendit est l’outil idéal pour faire passer un message de soumission aux lois du marché. Les médias vont donc répartir les rôles : face au trublion Daniel Cohn-Bendit, Jospin incarnera la figure du ringard encore empêtré dans le socialisme de papa, avec comme boulet à son pied d’« archaïques » communistes. Cette grille d’analyse sera appliquée sans ménagement. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur de l’époque, quand il aura le tort de critiquer l’invasion médiatique par Cohn-Bendit, sera taxé très vite d’« antisémite ». Une mécanique bien huilée.
Les médias savent en outre qu’il ne soulèvera jamais la question de l’inféodation des médias aux groupes capitalistes et aux publicitaires. En 1983, il déclarait : « Toute réglementation des médias est absurde. Je trouve absurde qu’on n’ait pas la télévision pendant 24 heures. Je suis sûr que le problème de la télévision se résoudrait par la concurrence (3). » Quinze ans plus tard, dans Une envie de politique, il persiste en disant que la privatisation de TF1 était « nécessaire » en 1987. Deux ans après l’arrivée au pouvoir de Sarkozy, Daniel Cohn-Bendit est obligé de mettre un peu d’eau dans son vin : « Il existe des interventions politiques de propriétaires de médias : on ne peut pas le nier. Dassault, l’affaire Genestar, plusieurs cas démontrent que le pouvoir ou une force politique peuvent intervenir. Mais c’est l’exception qui confirme la règle. La manipulation des médias relève du fantasme » (Médias, décembre 2008). Concernant sa position sur l’invasion publicitaire, je n’ai rien trouvé d’autre que cet échange avec Karl Zéro (4) :
« – Tu aimes la pub ?
– Ça m’est égal. »
Cela me semble un blanc-seing donné aux pubards, mais sans doute je fantasme.
Ne pas fatiguer les journalistes
Enfant de la société du spectacle, Daniel Cohn-Bendit entretient cette servilité des hommes politiques face aux groupes de presse. « En politique, lorsque le message ne passe pas dans les médias, c’est de notre faute, pas celle des journalistes. » Conformément à ce raisonnement, il concède que les Verts français ont longtemps eu « une approche, un look, une manière d’être qui fatiguent les journalistes (5) ».
Le look, la manière d’être de Cohn-Bendit se veulent différents de ces écolos pénibles qui ne parlent que de politique et de crise. Cohn-Bendit sait plaire aux journalistes : il leur demande de l’accompagner quand il mange le 31 janvier 1999 avec Robert Hue, secrétaire national du PCF. Le candidat vert traite devant eux le communiste de « traditionnaliste » parce qu’il conteste l’autonomie de la Banque centrale européenne. Ce dîner mondain et ses échanges flamboyants donneront lieu à deux articles dans Libération, le lendemain et le surlendemain. Du haut journalisme. La méthode de Daniel Cohn-Bendit, c’est d’être ainsi dans un registre anti-politique. Il le dit clairement : « Je crois qu’aujourd’hui la majorité plurielle néglige l’urgence et l’émotion (6). »
Pour mettre un peu d’émotion, Daniel Cohn-Bendit se plie à tous les jeux médiatiques. Il commente la Coupe du monde de football de 1998 dans le Journal du dimanche. Avant Olivier Besancenot et avec moins de scrupules, il estime que « pour un homme politique, se rendre dans une émission de divertissement n’est pas honteux (7) ». Il déclare à VSD qu’il est « amoureux de sa femme (8) », que Carla Bruni « n’est pas [son] genre même [s’il a] bien aimé son premier disque (9) ». Il se définit lui-même comme un « narcisse », une « pipelette », un « concierge ». On reste cependant frappé par sa confondante immodestie. Ainsi raconte-t-il à Médias : « Quand je me balade avec ma femme à Paris, elle est toujours fascinée – parfois énervée aussi – parce que des gens, souvent des femmes, m’abordent en disant : “Ah vraiment, tu m’as sauvé la vie !” »
Le plus frappant dans cette omniprésence médiatique est certainement son unilatéralisme : jamais aucun article ne critique Daniel Cohn-Bendit ni ne le met en danger sur ses positions. Tous sont à genoux devant lui comme devant une vache sacrée. La Décroissance arrivera-t-elle à rompre ce sortilège ?
S. D.
1 - Le Monde, 1-12-2008.
2 - Tous les « livres » de Daniel Cohn-Bendit sont en fait des livres d’entretiens retranscrits.
3 - Libération, 22-3-1983.
4 - Le Vrai Journal, 27-11-1998.
5 - Médias, hiver 2008-2009.
6 - Libération, 6-1-1999.
7 - Le Monde, 28-11-1999.
8 - VSD, 11-11-1998.
9 - Médias, n°19, hiver 2008-2009.
Décroissance : une idée pas raisonnable
« Si vous voulez aujourd’hui vous atta…. une décroissance de l’énergie du pétrole etc. il faut une croissance des énergies renouvelables ! Donc c’est pas c’est pas zéro zéro hein ?! Si vous voulez aujourd’hui par exemple que on consomme moins d’énergie dans l’habitat y faut concevoir des maisons y’a des exemples c’qu’on appelle les maisons passives où vous avez besoin au aucun besoin d’énergie. Si vous vous décidez que dans les 30… les 20 années à venir vous réduisez de 80% l’énergie nécessaire dans l’habitat vous créez un programme une croissance une croissance heu de travail parce qu’y faut le faire inimaginable parce que y’a une réforme une transformation absolument nécessaire donc ça veut pas dire la décroissance qu’on va vers plus et plus de chômage c’est le contraire ! »
Daniel Cohn-Bendit, France 3, « Ce soir ou jamais », 28 janvier 2009.
Daniel Cohn-Bendit n’a rien compris à la décroissance. Le vert allemand est contre tout ce qui ralentit, tout ce qui relocalise ou tout ce qui va dans le sens du « moins ». Son imagination est celle de la croissance, dans sa toute-puissance et sa grandeur. Et d’insulter ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Ainsi, dans le domaine de l’urbanisme, il déplore dans Une envie de politique qu’« il y [ait] plusieurs tendances chez les Verts sur cette question. Certains défendent une idéologie petite-bourgeoise qui fait du small is beautiful l’idéal urbanistique, avec au fond le rêve du retour au village ou à la petite ville. Moi je trouve cela terrifiant. D’autres, justement, essaient de repenser la ville, non pour détruire les gratte-ciel mais avec l’idée de restaurer un équilibre entre les constructions et les espaces verts. » Là, c’est sûr, personne n’est terrifié : ce sera la ligne défendue par le Grenelle de l’environnement dix ans plus tard.
Certains ont néanmoins voulu croire que Daniel Cohn-Bendit et la liste Europe Écologie défendraient la décroissance. Sous le couvert de parler à un moment de « décroissance des flux », Daniel Cohn-Bendit ressort le bon vieux discours sur la croissance verte, la croissance immatérielle… bref, du capitalisme vert. « Dans les années 1970, on plaidait pour la croissance zéro contre la croissance forte. La situation a changé (…) Aujourd’hui l’idée raisonnable, c’est plutôt de s’attacher à la qualité de la croissance », dit-il en préambule dans Une envie de politique, en 1998. Face à la crise écologique et sociale mondiale, Daniel Cohn-Bendit pense donc que la croissance économique infinie est une idée « raisonnable ». Les Américains, premiers consommateurs de pétrole au monde, seraient quant à eux, pour cette croissance qualitative, des leaders et « nous sommes en retard par rapport aux États-Unis ».
En 2008, il reprend cette même idée de croissance durable lors d’un entretien paru dans le blog Rue89 : « La reconversion de l’économie est non seulement concevable mais nécessaire. Dans cette reconversion, il y a décroissance d’une certaine économie et croissance de l’autre. Croissance de l’énergie renouvelable et décroissance du pétrole et de l’énergie nucléaire. Il y a décroissance de la mobilité simplement organisée autour de l’automobile productrice de CO2 et croissance d’une mobilité publique autour de transports en commun et d’une mobilité individuelle produisant de moins en moins de CO2. Décroissance destructrice et croissance du renouvelable et du durable vont de pair » (26-8-2008).
En somme, Daniel Cohn-Bendit pense que l’on peut prendre le capitalisme sur son propre terrain… Mais on ne s’en sortira pas en remplaçant les avions par des TGV, ni l’électricité nucléaire par celle issue des énergies renouvelables. Il faut ralentir, réduire, changer de mode de vie, bref, faire décroître l’économie des pays riches, faire baisser la productivité.
Car qu’est-ce que cette croissance qualitative si ce n’est la relance par la consommation ? Ah non, nous dit Daniel Cohn-Bendit : « Si je dis qu’il faut provoquer, inventer de nouveaux besoins, de nouveaux désirs, j’ajoute il faut aussi pouvoir faire le tri entre ces besoins. Dans ce que le marché nous propose, il faut que nous puissions choisir. » C’est là qu’intervient un extraordinaire, très important, crucial et « meilleur exemple » pour Daniel Cohn-Bendit : « les programmes de télévision ». « Aujourd’hui en France, en Allemagne ou en Italie, il est inimaginable d’avoir seulement deux chaînes de télévision. Mais l’offre actuelle – trente, trente-cinq chaînes – est surabondante. Il faut donner aux individus le moyen de savoir choisir. Ce n’est pas évident. » On comprend mieux sa mise en garde selon laquelle « la critique de la société de consommation menée [dans les années 1960] est restée incomplète ». La voilà dûm
En France, quel est le taux d’abstention
aux élections européennes ?
En 1979, le taux d’abstention était de 39,29 %.
En 1984, le taux d’abstention était de 43,27 %.
En 1989, le taux d’abstention était de 51,2 %.
En 1994, le taux d’abstention était de 47,29 %.
En 1999, le taux d’abstention était de 53 %.
En 2004, le taux d’abstention était de 57,24 %.
En 2009, le taux d’abstention est de 60 %.
Conclusion : plus on fait l’Europe, plus les citoyens français s’abstiennent. Le divorce entre l’Union Européenne et les citoyens français est consommé.
En 1979, le parti politique au pouvoir en France était arrivé en tête (27,61 %).
En 1994, le parti politique au pouvoir en France était arrivé en tête (25,58 %).
En 1999, le parti politique au pouvoir en France était arrivé en tête (21,95 %).
En 2009, le parti politique au pouvoir en France arrive en tête (28,3 %).
Conclusion : ce soir, les ministres UMP qui disent que c’est la première fois que le parti au pouvoir arrive en tête sont des menteurs.
http:// fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:%C3%89lections_europ%C3%A9ennes_en_France
Ainsi que le souligne avec justesse BA, "le divorce entre l'Union Européenne et les citoyens français est consommé".
Plus tôt notre pays quittera "cette Europe" où personne parmi les simples citoyens ne se retrouve, mieux cela vaudra. A part garder l'Euro, mais en tant que simple monnaie commune, parce que c'est commode, presque tout est bon pour le panier.
Mais pour cela, il faudra que l'équipe qui "tient" le pays soit expulsée. Ce sera sans doute la phase la plus difficile, car un PS à la mode actuelle, ou un Modem, reprendraient à peu près les mêmes fils conducteurs.
Il faut vraiment du nouveau, avec sans doute (mais peut-être pas) un parti à créer sur ces bases-là. Un parti pour une nouvelle Europe, où l'humain reprendrait sa vraie place, alors que jusqu'à présent il a été évincé par les financiers et leur "Marché libre et non faussé" érigé en base, en moyen et en but.
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=4189
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