Tony Gatlif : « Pourquoi n’ont-ils rien dit ? »
Cinéma. Tony Gatlif évoque son dernier film "Liberté". Un retour sur le sort des Tsiganes sous l’occupation.
"Liberté", le dernier film de Tony Gatlif sortira dans les salles le 24 février. L’avant-première a eu lieu à Montpellier au cinéma Diagonal, jeudi dernier en présence du réalisateur. Le film aborde le sort des Tsiganes en France pendant l’occupation. « Il fallait faire ce film, explique le réalisateur, il est utile, pas seulement pour les Gitans. Il résonne avec l’époque que nous traversons. Il y a des mots qui sont lâchés actuellement que l’on n’aurait pas osé prononcer dans les années 50. En même temps c’était un film dangereux pour un auteur comme moi qui adore partir en vrille. La dimension historique m’a contraint à tenir le cap. »
L’extermination des Tziganes est un fait souvent oublié. Le nom des victimes tsiganes ne fut même pas mentionné durant le Procès de Nuremberg. On trouve d’ailleurs très peu de films documentaires ou livres sur le sujet. « J’ai toujours eu envie de faire ce film mais cela me faisait peur, confie Tony Gatlif, les Roms que je rencontrais me disaient souvent : Fais-nous un film sur la déportation des Roms ».
suite : http://jmdinh.net/articles/montpell...
L’association Confluences Nomades Vendredi 26 février "Liberté" de Tony Gatlif au Casino, à Auxerre, à 19h45 avec Jacques Sigot.
http://yonne.lautre.net/spip.php?article3903&lang=fr
Forum, réflexions propositions
suite à mes articles sur la "Shoah" des Tsiganes:
Tout d’abord tous mes remerciements pour votre article sur la "shoah" des Tsiganes.
Les Tsiganes n’ont pas les moyens ni les infrastructures nécessaires pour qu’il y ait un travail de mémoire sur les persécutions faites à l’encontre de leur peuple ni sur leurs victimes tel qu’il a été possible d’être fait par, pour les Juifs.
Naïve, j’ai toujours espéré que de la persécution des uns naisse la reconnaissance de la persécution des autres... dans un élan de solidarité... en vain.
A mon humble niveau chaque année auprès de mes élèves j’essaie de les faire réfléchir sur les préjugés, l’image négative des tsiganes à travers un chant... Dans le cadre de thématique sur la guerre...leur faire découvrir des œuvres écrites à la mémoire des victimes ...
Quelle œuvre de musique savane écrite en mémoire pour les Victimes Tsiganes???
Vous dites “Aucune voix ne s’élève pour défendre la cause des Tsiganes discriminés, stérilisés, persécutés, spoliés, exterminés . Nulle mémoire, nulle indemnité, nulle commémoration. Rien. Le vide absolu. Ostracisme complet.”
Aucune musique ne s’élève. Silence... Musique de l’absence.
Rien (à ma connaissance) dans le répertoire de la musique savante...
Alors reste -encore- la parole ...(hors programme bien sur !!!)
Et si l’on commençait maintenant un acte commémoratif? à Salier par exemple, posons une plaque à l’emplacement du camp d’internement en attendant de se regrouper pour les démarches pour une plaque officielle...
(camps de Saliers -prêt dArles- en construction 1942
Reste à choisir une date... Nous ne serons pas que deux. J’en suis certaine nous nous décarcasserons pour que "s’ajoutent plusieurs"...
Pourquoi ne pas faire une souscription financière pour un monument à la mémoire des Tsiganes victimes de l’idéologie nazie à l’instar de la fédération de la libre pensée de la creuse pour l’érection d’un monument à la mémoire des soldats russes de La Courtine qui se battaient aux côtés des soldats français voulurent en septembre 1917 retourner en Russie “à côté de leurs camarades pour participer aux événements grandioses qui s’y déroulaient” et résistèrent aux intimidations, à l’oppression de l’état major au détriment de leur vie puisque certains furent fusillés... événements qui risquent là aussi de tomber dans l’oubli... (La raison n° 529)
Pourquoi ne pas faire une souscription financière pour commander une œuvre musicale à un jeune compositeur sensibilisé à cette cause?
Pourquoi ne pas apporter d’autres idées pour que le martyre de ce peuple ne tombe pas dans l’indifférence, dans l’oubli... Tout est à créer, faire...
Si vous, d’autres, sont intéressés par ces -ou d’autres-propositions commémoratives à la mémoire du peuple Tsigane, je mets mon mail à disposition... yenamarre cDw no-log.org Ensuite à nous de nous organiser.
Cordialement à vous, à tous.
De : yenamarre
Il y a quelques livres à ce sujet : Emmanuel Filhol, La mémoire et l’oubli, L’internement des Tsiganes en France, 1940-1946, L’Harmattan, 2001Donald Kenrick et Grattan Puxon, Les Tsiganes sous l’oppression nazie, Centre de Recherches Tsiganes, CRDP Midi-Pyrénées, Toulouse, 1996
L’Allemagne ne reconnut l’extermination des Tziganes qu’en 1980 !
On peut voir auusi le site :
http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=75
De : 90
De : Gavali
Effectivement un devoir de mémoire serait une juste reconnaissance du/des drames de ce peuple trop souvent ignoré, parfois rejeté. Pour côtoyer souvent quelques membres de cette communauté je sais qu’ils ne seraient pas opposés à ce que l’Histoire se souviennent d’eux. Néanmoins pour collecter des informations et les transmettre il faut faire un travail de reporter car beaucoup ne n’ont que des rudiments de la langue écrite, surtout chez les adultes. Donc il est de notre devoir de les interroger et ainsi les transcrire. Aussi tenter de leur donner quelques notions de français écrits pour ceux qui vivent dans notre pays, ce qui en plus de leur donner à conter leur histoire favoriserait souvent des démarches administratives dans lesquelles ils pataugent...
M.M.
De Mengneau Michel
Ce n’est pas un devoir de mémoire, ce mot est galvaudé, c’est de l’Histoire , c’est un travail d’historien, pas de reporter, un travail dans les archives européennes, un travail auprès de ceux et celles qui sont encore vivants ou de leur descendance. El effectivement l’absence de tradition écrite a nui à la connaissance du génocide des tziganes. Mettre en concurrence les génocides des juifs ou des tziganes, alors que les nazis eux, les envoyaient dans les crématoires ou pratiquaient sur eux des "expériences médicales" n’a aucun sens. Pendant longtemps on pouvait lire " Morts pour la France" dans les nécrologies des juifs exterminés avant que les faits historiques n’ imposent une autre version et révèlent les différences entre un camp d’extermination et un camp de déportation.
Le nombre des morts tziganes est estimé entre 100 000 et 300 000 personnes.
Cette imprécision montre qu’un gros travail est nécessaire pour que tous
sachent ce que les gouvernements européens de l’époque ont laissé faire ou ont accompli .
Par exemple quelle fut l’attitude du Vatican à l’égard des Tziganes, catholiques ?
De 90
Une grande partie de la classe bourgeoise et des états Européen était pour l’extermination des TZIGANE et des ROMS et même aujourdhui je me pose encore des questions sur leurs devenir dans cette Europe ou le règne du seigneur est : un critère de premier choix.
Ils pratiquent tous l’oubli (un mensonge par omission volontaire).
Alain 04
Posté par 222
Bonjour
Excusez-moi, je découvre à l’instant cette page.
Grande amie des Tsiganes, depuis mon adolescence, j’ai toujours travaillé à la reconnaissance de ce peuple admirable, universel, qui ne demande rien, ne se plaint pas, ne participe pas aux guerres, vivant fraternellement avec tous.
Je suis prête à devenir le porte-parole officiel de leurs causes. Ancienne journaliste radio-TV, et presse, je suis à même de les défendre au mieux.
Je m’engage dès la prochaine commémoration annuelle de la Shoah des Juifs, à inonder les Médias d’articles sur le génocide des Tsiganes, pour qu’il soit enfin reconnu, et même indemnisé. Il faut populariser cette cause, l’injustice faite aux Tsiganes doit être réparée.
L’abominable Shoah aurait tué un tiers des Juifs d’Europe, le génocide des Tsiganes aurait éliminé plus de la moitié des Tsiganes.
A suivre, "eva"
evaresis@yahoo.fr
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Sommaire :
- Spécial Tsiganes, persécutions
- "Mes potes les Gitans", par Eva
Bonjour
(..) Et puis vous savez que j'adore les Gitans
mes potes, mes chers potes,
j'ai même écrit à leur attention, sur ce blog,
un article retentissant, repris par exemple
sur le site michelcollon.info ou sur Agora Vox,
retentissant parce qu'osant, cas unique,
briser un tabou, celui de la Shoah des seuls Juifs.
Oui, j'ai osé rappeler que la Shoah ne concerne
pas seulement les Juifs, mais aussi beaucoup d'autres,
et notamment les Tsiganes, dont la moitié de la population
a été exterminée pendant cette abominable période.
A titre comparatif, il semblerait qu'un tiers des Juifs ait péri.
Et pourtant, on ne parle que de ces derniers.
Petite confidence : Je discutais ce jour au téléphone
avec un super blogueur, super cordial,
(allez vite voir son blog, vous ne le regretterez pas):
http://suntzu.vox.com/
Et alors, on a parlé de tout, et même du sionisme moderne,
à partir de la Shoah évoquée à C dans l'Air ce jour,
et on était tous les deux d'accord pour dire que le néo-sionisme
et son "terrorisme intellectuel" (assimiler abusivement tous ceux
qui critiquent la politique israélienne à des anti-sémites) étaient
insupportables, et que nous parlions ainsi au nom de la Justice,
et que le racisme, quel qu'il soit, nous faisait horreur.

Et donc, j'ai écrit cet article sur la "Shoah" des Tsiganes,
la première, pour attirer l'attention sur cette abominable oubli,
et demander qu'on les associe dans les commémorations,
avec les autres victimes, d'ailleurs. Au nom de la Justice, évidemment !
Ils m'ont écrit leur reconnaissance, merci à eux...
Allez voir leurs sites, comme Fils du vent !

Photographie de la construction du camp, octobre 1942 (142 W 76)
Car j'ai toujours défendu avec passion ce peuple admirable,
étranger et voyageur sur la terre, comme dirait la Bible,
ayant le ciel pour toit, peuple universel, coloré, chaleureux,
ne demandant rien qu'un peu de considération,
jamais attaché à l'argent, aux biens matériels,
seulement à la musique qu'ils ont dans le sang,
et, détail important, ennemi résolu des guerres.
Citoyens du monde, eux aussi ! Fraternels, chatoyants, hospitaliers.
J'ai partagé leur vie pendant un mois à Grenade,
lorsque j'avais vingt ans. Le plus beau souvenir de ma vie !

Eh bien lisez les articles joints,
mes potes les Gitans sont maltraités,
parqués, chassés, et même stérilisés de force,
et comble suprême, indésirables à Drancy !

pour les évoquer, regardez-les comme moi
avec un oeil différent, rendez-leur visite
sur leur campement, à l'improviste comme je l'ai fait,
et que croyez-vous qu'il arrivât ?
Ils sortiront leurs tambourins,
leurs guitares, leurs trompettes,
et ils feront la fête, comme hier et comme demain,
parce que la fête ils l'ont dans le sang,
parce que la joie triomphe toujours de toutes les misères...
et si on en prenait de la graine, en temps de crise ?
Votre Eva
TAGS : Tsiganes, Shoah, Juifs, Drancy, Grenade, Bible, Front de Gauche, C dans l'Air
Mes articles :

"Shoah" des tsiganes, campagne pour sa reconnaissance
http://r-sistons.over-blog.com/article-16710775-6.html#anchorComment
Dialogue fictif mère-enfatns Cm2
(Regarder les commentaires des 2 articles)
Liens Tsiganes :
Roms - Wikipédia
Tsiganes - LePost.fr
La revue des Etudes tsiganes
Les Tsiganes en France
Un mémorial aux Tsiganes tués par les nazis, Europe - NouvelObs.com :
La construction à Berlin d'un mémorial dédié aux Sinti et aux Roms tués par les nazis en Europe pendant la seconde guerre mondiale vient d'être lancée
L'entrée du camp d'extermination d'Auschwitz en 1994. (Sipa)
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20081219.OBS6238/un
_memorial_aux_tsiganes_tues_par_les_nazis.html
Le génocide des Tsiganes européens, 1939-1945
Gitans, manouches et tsiganes : la route du Rom :: Routard.com
"Nous sommes tous des roms"
« Nous sommes tous des Roms ». Comme nous avons été, du ou pu être des juifs allemands. Comme nous sommes tous ou devrions...
Face au recensement et fichage des populations nomades en Italie, les réactions arrivent
Sur mon blog sos-crise :
http://sos-crise.over-blog.com/article-30842127.html




A Drancy, la Préfecture considère
que les Roms sont indésirables
dans les cérémonies de commémoration
du génocide nazi
Le 22 avril 2009 à 7h du matin, la police nationale a procédé à Bobigny à l’expulsion de plus de 200 personnes qui occupaient l’ancienne gare de déportation de Drancy. Neuf caravanes qui tardaient à libérer le terrain ont été emmenées à la fourrière et leurs propriétaires physiquement empêchés de récupérer les affaires qu’elles contenaient (médicaments d’une personne sous dialyse, pièces d’identité, dossier médical d’une femme enceinte, argent…).
Une ordonnance d’expulsion avait bien été rendue le 1er avril à la demande du propriétaire mais les personnes n’ont reçu ni signification de ce jugement par voie d’huissier, ni commandement de quitter les lieux. Les forces de l’ordre, le jour de l’expulsion, n’étaient d’ailleurs pas en mesure de présenter un document justifiant le cadre légal de leur intervention.
Mais si l’on brûle les étapes de la procédure d’expulsion c’est pour une bonne cause, que la sous-préfecture de Bobigny met en avant sans complexe : une cérémonie de commémoration est organisée sur les lieux dans le cadre de la journée nationale de la déportation le samedi 25 avril. La mémoire de la déportation concerne aussi les Roms qui ont connu pendant la période nazie la déportation et le génocide, en France l’internement
Associations signataires : Médecins du Monde, MRAP 93, CIMADE, Hors la rue, Echanges, Association de Solidarité avec les Familles Roumaines
Roms : Des camps de semi-internement
dans la France de 2009
Depuis 2006, dans le département de Seine-Saint-Denis existe un concept qui a été nommé depuis peu « village d’insertion pour les Roms ». Derrière ce vocabulaire béat, se cachent en effet des camps de semi-internement. Au nom du principe de la liberté et de la dignité humaine, l’association « La voix des Rroms » dénonce ce genre d’initiative et appelle toutes les autres associations, et notamment celles qui interviennent auprès des Rroms, à en faire de même. Pour informer le public sur ce sujet, l’association a créé un blog http://villagedinsertion.blogspot.com où figure entre autres un bref rapport envoyé aux institutions européennes des Droits de l’Homme sur ces dérives
En automne 2006, une Maitrise d’œuvre urbaine et Sociale (MOUS) est mise en place dans la ville d’Aubervilliers au bénéfice de quelques familles rroms originaires de Roumanie. Il s’agit de l’installation de bungalows dans lesquels sont placées ces familles, suivies socialement par des associations agréées par la préfecture de Seine-Saint-Denis. Le même type de projet est mis en place un an plus tard à Saint-Denis, et en 2008 un autre à Saint-Ouen. A chaque fois, le même mode opératoire : une enquête sociale menée par Pact Arim, une sélection selon des critères annoncées par la sous-préfecture de Saint-Denis et pas vraiment respectés, et surtout environ 90% des personnes interviewées qui reçoivent des obligations de quitter le territoire français. Les 10% sélectionnés sont placés sous surveillance dans des lieux fermés, gardiennés 24h/24 et interdits d’accès à toute personne extérieure, que ce soit de leurs familles, à des amis et même à des médias.
Il a fallu quelques mois aux gestionnaires de ces lieux pour trouver un nom à leur affaire. Ce fut « village d’insertion ». Or peut-on appeler « village » un lieu fermé, où le grand-père ne peut pas accueillir son petit-fils d’un an ? Peut-on parler d’« insertion » lorsque la préfecture, partie prenante dans ces projets d’une durée prévue de trois ans, ne délivre pas de titre de séjour ni d’autorisation de travail aux personnes qu’elle prétend « insérer » ? Peut-on parler d’« insertion » lorsque ces personnes n’ont aucun contact avec l’extérieur ?
« La voix des Rroms » et d’autres associations rroms de France ont alerté le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, l’Agence des Droits Fondamentaux de l’Union européenne et la Commission européenne, à qui ces associations ont adressé une note sur le traitement des Rroms en France à travers les « aires d’accueil pour les gens du voyage » et les « villages d’insertion pour les Rroms ». Cette note, ainsi que d’autres documents écrits et audiovisuels, sont disponibles sur le site http://www.villagedinsertion.blogspot.com
« La voix des Rroms » lance un appel à la société civile, et notamment aux associations qui s’intéressent aux Rroms migrants à se positionner face à ce qui semble bien être une bombe à retardement. En ces temps de crise, la publicité trompeuse sur des prétendus « projets d’intégration des Rroms » risque en effet de donner naissance à une vague raciste comme celle que nous observons depuis deux ans en Italie. L’adage « qui ne dit mot consent » prend dès lors tout son sens.
Ci-dessous, un débat TV entre le président de La voix des Rroms et le sous-préfet de Saint-Denis à ce sujet
VIDEO
La multiplication des attaques à l’égard des Rroms en Tchécoslovaque les poussent à demander l’asile politique pour “persécution” au Canada, plus précisément à Toronto où réside une communauté importante de Rroms de la République tchèque.
La suppression de visa pour le Canada a entraîné une arrivée massive des ressortissants de la Tchécoslovaquie, pays membre de l'Union européenne, ils obtiennent facilement le statut de réfugié au Canada. Au Canada, où la communauté rrom compterait 100 000 personnes, les demandeurs de statut de réfugié peuvent bénéficier très rapidement d'une protection sociale, d'un permis de travail et de l'accès aux écoles pour les enfants. Il y a plus de demandes d’asiles déposées par des citoyens tchèques que par des Irakiens ou des Afghans.
"Depuis dix-sept mois, 1 500 Roms tchèques ont réclamé l'asile politique au Canada, et 95 % des demandes traitées sont acceptées", constate Paul Saint-Pierre, directeur du Centre communautaire rrom de Toronto, passage quasi-obligé des Tsiganes tchèques, hongrois ou roumains qui émigrent au Canada. . L’augmentation n’est pas anodine : selon les statistiques officielles, 993 % de hausse en un an, avec 853 demandes d’asile en 2008. Avant le sommet entre l’UE et le Canada début mai dans la capitale tchèque, le sujet vient compliquer les relations entre Prague et Ottawa.
"En République tchèque, dénonce Paul Saint-Pierre, la situation est terrible pour les Rroms. La première raison de ces départs est due à la discrimination. Des skinheads et des néonazis sèment la terreur, alors que le gouvernement ne fait rien pour les protéger." Une situation que Prague dément. Selon Radio Canada, pour évaluer la situation de ces "inadaptables", comme les appellent de plus en plus souvent les politiciens tchèques, une commission canadienne est en train d’enquêter sur les conditions de vie des Roms en République tchèque, afin d’étudier si les requêtes sont justifiées. En attendant, dans un contexte ou les défilés xénophobes se multiplient, ils sont toujours plus à s’envoler pour Toronto, où ils sont accueillis dans le centre communautaire rrom.
INTERDIT AUX TZIGANES
Ils ont fui la République tchèque fin mars, parce que quelques jours plus tôt, à un arrêt d'autobus de Pilsen, cinq skinheads avaient menacé leur bébé, injurié puis battu les parents avant de s'enfuir. La police n'a jamais enregistré leur plainte.: bac à sable qu'on ne peut approcher parce que "pas blancs", restaurants "interdits aux Tziganes", un voisin policier qui les harcèle, les traite de "porcs noirs" et jette ses ordures devant leur porte... Auquel s'ajoute une situation socioéconomique particulièrement défavorable pour cette communauté souvent marginalisée.
Au Canada, où la communauté rrom compterait 100 000 personnes, les demandeurs de statut de réfugié peuvent bénéficier très rapidement d'une protection sociale, d'un permis de travail et de l'accès aux écoles pour les enfants.
Sources Le Monde - Radio Prague
http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-30839555.html
La Slovaquie stérilise de force
des femmes Roms
Accusées de faire trop d'enfants, les Roms sont persécutées à l'hôpital.
«Le docteur m'a dit que, si je devais avoir une troisième césarienne, je ne survivrais pas. J'ai répondu que j'étais jeune et que je voulais avoir encore des enfants. Mais les infirmières répétaient la même chose. Avant d'être emmenée dans la salle d'opération pour accoucher par césarienne de mon second enfant, ils m'ont apporté trois papiers à signer. Sinon ils disaient qu'à la prochaine naissance l'enfant mourrait d'étouffement.» Stela, jeune femme rom originaire du village de Letanovce (est de la Slovaquie), a alors signé une autorisation de stérilisation : «J'avais 19 ans, j'avais envie de vivre.» Témoignage publié en 2003 déjà.
En 2009, la pratique continue, les allégations de stérilisation forcée n'ont pas cessé. A cela s'ajoute le travail forcé.
Des assocations demandent l'arrêt de ces pratiques et prient instamment le gouvernement slovaque de mettre en place une commission indépendante composée d'expert-es internationaux et de la société civile, qui permettrait une enquête en toute transparence sur cette pratique et une indemnisation des victimes.
Wikipedia.org, ainsi que les autres illustrations
Au moins deux autres plaintes sont en cours d’examen devant la Cour européenne pour des stérilisations forcées, invoquant cette fois la violation de l’interdiction de traitements inhumains et dégradants.
Dans l’affaire jugée mardi, les magistrats européens ont condamné à l’unanimité la Slovaquie pour violation du droit au respect à la vie privée garanti par la Convention des droits de l’Homme.
Les huit requérantes avaient subi dans deux hôpitaux de l’est du pays un traitement à la suite duquel aucune d’elles n’a pu procréer de nouveau. Elles soupçonnaient ces établissements de leur avoir fait subir, pendant leur accouchement par césarienne, une procédure de stérilisation.
En 2002, l’accès à leur dossier médical fut refusé à leurs avocats qui assignèrent les hôpitaux en justice. En 2003, ces hôpitaux furent sommés par la justice slovaque d’autoriser les requérantes à consulter leurs dossiers, mais ces femmes n’eurent que le droit de prendre des notes manuscrites sans photocopier les documents.
Dans son arrêt, la Cour a estimé que les requérantes souhaitaient obtenir des photocopies de documents renfermant des informations à caractère personnel les concernant, et que, de ce fait, elle n’avaient pas à en expliquer précisément la raison.
Selon les juges européens de Strasbourg, les autorités slovaques n’ont pas justifié par des motifs suffisants l’impossibilité pour les plaignantes de faire des photocopies des documents. La Slovaquie se voit aussi reprocher le caractère tardif de l’entrée en vigueur d’une loi sur la santé adoptée en 2004 répondant à l’exigence des requérantes. La Cour a alloué à chacune d’elles 3.500 euros pour dommage moral. AFP | 28.04.2009 | 18:13
Huit femmes rroms stérilisées de force
http://www.millebabords.org/spip.php?article11134
http://r-sistons.over-blog.com/article-30846410.html
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Gitane de Regnault
Devoir de Mémoire :
La "Shoah" des Tsiganes
par Eva
La barbarie nazie n'épargna pas les tsiganes. Ils vécurent les mêmes épreuves que les Juifs, en pire. D'abord, leurs souffrances sont tombées dans un oubli total. Ensuite, dès 1936 ceux d'Allemagne, considérés comme des "non-personnes", furent envoyés dans des camps de concentration en Autriche ou dans leur pays. Les femmes étaient stérilisées de force, car on considérait qu'elles ne méritaient pas de se reproduire. Puis commença ce qu'on appela alors " la destruction des vies inutiles ". Dans toute l'Europe occupée, on entreprit la traque du "gibier" tsigane, d'abord en 1939, ensuite en 1941 et 1943. L'extermination des 5 à 600 000 nomades eut essentiellement lieu dans les camps polonais.
En réalité, la persécution des Fils du Vent commença avant l'arrivée des nazis au pouvoir, avec les lois de contrôle de la "plaie tsigane" dès 1926. Deux ans plus tard, la surveillance devint spécifique, et permanente. Puis vint, dès 1933, la "stérilisation eugénique", l'interdiction des mariages mixtes en 1934-35, et enfin les premiers enfermements au camp de Dachau, en 1936.
C'est à l'automne 1939 que les déportations deviennent massives; et c'est sur deux cent cinquante enfants tsiganes que les nazis testèrent le zyklon B, au camp de Buchenwald, en février 1940. Par ailleurs, à Ravensbrück, ont été pratiquées des opérations pseudo-scientifiques sur des cobayes humains, entre autres tsiganes.
Cette politique-là, les nazis l'étendirent à l'ensemble de l'Europe occupée.
Ensuite commença l'extermination à grande échelle. Si l'on en croit les nazis, la moitié de la population tsigane d'Europe fut supprimée . Tragédie supplémentaire, le nom des victimes Tsiganes ne fut même pas mentionné durant le Procès de Nuremberg ! L'oubli total.... alors qu'on ne cesse de commémorer le martyr juif. Deux poids, deux mesures - ni plus, ni moins. C'est pourquoi moi, l'amie des Tsiganes, j'ai décidé de prendre ma plume pour rappeler au monde cette énorme injustice. Il est temps de rendre hommage aux victimes tsiganes, qui d'ailleurs furent parmi les résistants les plus acharnés.
En effet, très tôt ce peuple libre et fier comprit le sort qui lui était réservé. Il accepta immédiatement de rejoindre la lutte clandestine, pour mener ce que l'historien hollandais Jan Yoors appellera la "guerre secrète des Tsiganes". Aguerri, malin, il usera de mille stratagèmes pour déjouer la vigilance des nazis, porter des messages ou transporter armes et explosifs. De nombreux fugitifs furent sauvés grâce aux Tsiganes. On leur doit aussi de nombreuses actions terroristes de résistance à l'ennemi hitlérien.
ces trois images sur les Tsiganes
http://r-sistons.over-blog.com/ext/http://www.maison-russie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=2837&Itemid=36
En 1945, les nazis aux abois se livrèrent encore à de multiples massacres sur les derniers Tsiganes internés dans les camps allemands. Et plusieurs pays européens gardèrent internés pendant plusieurs mois leurs populations ! Quant aux résistants qui avaient survécu, ils ne bénéficièrent même pas, à la fin de la guerre, des promesses d'intégration sociale qui leur avaient été faites. Et ils ne trouvèrent personne pour les défendre, ni même évoquer la mémoire des disparus. Bien sûr, aucun d'entre eux ne réclama réparation pour tous les préjudices subis. Le peuple tsigane ne revendique jamais; il subit en silence - et en musique, car chez eux l'instinct de survie et le goût pour les arts ont toujours raison des événements les plus dramatiques. Je l'ai expérimenté personnellement, en partageant leur existence misérable dans un bidonville situé sur une décharge publique madrilène. L'horreur absolue, et une joie inscrite dans les gènes pour transcender les moments les plus difficiles. Admirable peuple ! Ce séjour marqua de manière indélibile mon esprit, et scella ma carrière de journaliste.
Quelle a été la politique à l'égard des Tsiganes en France ?
Traditionnellement, les sédentaires se méfient des nomades. Dès 1912, les populations errantes se voient attribuer un carnet anthropométrique, visé dans chaque commune, à l'arrivée comme au départ. A cette époque, déjà, les Tsiganes, tout comme les juifs, sont victimes de persécutions et de discriminations.
Le gouvernement de Vichy durcit cette politique. Et, dès l'automne 1940, des Tsiganes sont internés dans des camps de concentration, à Argelès-sur-Mer et au Barcarès, dans les Pyrénées Orientales, camps créés à l'origine afin d'accueillir les réfugiés espagnols et les Juifs. Même logique d'exclusion, pour des populations pourtant différentes. Et ce sont près de trois mille Tsiganes qui auraient été internés dans l'ensemble de la France entre 1940 et 1946.
C'est en 1942 qu'est créé le seul camp d'internement réservé aux Nomades, celui de Saliers.
Le camp est situé en zone libre, sur la commune d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône. ll s'est d'abord inscrit dans une logique de sédentarisation, puis d'enfermement. Pour commencer, trois cents nomades doivent s'entasser dans des petites cabanes inachevées, sans électricité. Les conditions d'hébergement et de ravitaillement sont lamentables. Le sort des enfants est particulièrement difficile; ils ne sont évidemment pas scolarisés. Sans vêtements de rechange, les hébergés finissent par porter des loques. Ils sont squelettiques, mais ils résistent. Aguerris et indomptables. Finalement, le sous-Préfet d'Arles demande la fermeture du camp dès juillet 44.
Ceux qui ont survécu à l'enfer, ont gardé vivante la mémoire du camp. Mais le site n'a conservé aucune trace du lieu.
Dans les camps de concentration allemands, les Tsiganes ont été littéralement massacrés. On cite par exemple le chiffre de 20.000 pour la seule nuit du 31 juillet 1944, à Auschwitz. Le 1er août, un officier SS d'Auschwitz put écrire, après l'envoi des Tsiganes à la chambre à gaz : " Mission terminée, traitement spécial exécuté ". Traitement spécial ! Pire encore que celui que subirent les Juifs, les handicapés, les malades mentaux, les homosexuels, les communistes, les résistants ! Et au total, pour la seule Allemagne, cinq à six cent mille Gitans, Roms, Kalderas, Manouches, auraient péri. A Dachau, les Tsiganes étaient tués le jour même de leur arrivée, ou le lendemain. Simplement parce qu'ils étaient nés Tsiganes.
Comme les Juifs, les Tsiganes ont été victimes de l'idéologie nazie, politique de la race afin de régénérer le sang allemand, et politique de l'espace pour la création d'une Grande Allemagne débarrassée des éléments impurs, étrangers, inférieurs. L'élimination des Tsiganes aura d'autant mieux été acceptée, que la mise à l'index était ancienne.
Aucune voix ne s'élève pour défendre la cause des Tsiganes discriminés, stérilisés, persécutés, spoliés, exterminés . Nulle mémoire, nulle indemnité, nulle commémoration. Rien. Le vide absolu. Ostracisme complet.
Définitif ?
Jusqu'à mon dernier souffle, je me battrai pour la reconnaissance de ce peuple admirable.
Eva

On pense seulement aux juifs ?
Les 2 photos, http://r-sistons.over-blog.com/ext/http://memoire-net.org/
Bibliographie :
- La persécution des Tsiganes par les nazis , de G. Leury, Belles Lettres 2003
- Destins Gitans, de D. Kenrick Gallimard 1995
Superbe vidéo à voir, à écouter ici : Gitans-tziganes-roms Hommage en passant à un peuple libre : musique de Goran Bregovic ... (Ederlezi) Orcim Des images de voyageurs ou non, certaines très belles et rares. Un fourre-tout sur une musique admirable. Denis http://r-sistons.over-blog.com/ext/http://filsduvent.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1788143 |
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AUTRE VIDEO (génocide tsigane) et liens
voir COMMENTAIRES de cet article (faute de place)
Tags : Tsiganes, extermination, shoah tsiganes, camps internement, Arles, Bouches-du-Rhône, Saliers, Allemagne, Autriche, Auschwitz, Dachau, chambre à gaz, Roms, Kalderas, Gitans, Barcarès, Argelès sur Mer, Vichy...
14 mars 2007 par Jean-Pierre Pinet

Au menu de ce post, la guerre, sous toutes les formes:
- Guerres de toutes les couleurs, par Eva R-sistons
- No war, mon nouveau blog
- Guerre froide USA-Chine
- Alternatives aux guerres:
révolutions de couleurs,
destabilisations de l'intérieur,
infiltrations de syndicats...
L'armée des évangéliques néocons
(Pénétration dans les milieux arabes...)
- Guerre économique, contre les citoyens
Grèce labo
- Liens divers

La guerre, on en voit de toutes les couleurs !
Par eva r-sistons
La guerre... Elle est dans l'air, il faut s'y préparer. Et moi, je viens de mettre en place un blog d'information, et de dénonciation des guerres ! Comment m'est venue l'idée ? Pourquoi "no-war" ?
J'ai publié un article pour le site mondialissation.ca, à partir d'un post que j'avais fait sur r-sistons à l'intolérable, "vers la 3e guerre mondiale". Le titre choisi par ce site mettait l'accent sur la complicité des médias dans la guerre. Or, la personne qui reçoit les articles et les publie, Micheline Ladouceur, a cru bon de changer mes 20 mn en 20 ans, je n'ai pas apprécié. Passe encore qu'on change certains mots pour au final insérer des fautes de Français ou de style (ce que la puriste que je suis n'apprécie pas outre mesure), mais là, c'était trop: "Si les femmes s'arrêtaient de travailler au moins 20 mn, les guerres s'arrêteraient". C'est ce que j'ai entendu dire dans le document de Marie Drucker qui fait l'apologie des guerres, "Etes-vous prêts à mourir pour la France ?" (FR3. Voir http://no-war.over-blog.com/ext/http://r-sistons.over-blog.com/article-25426833.html). Que je me sois trompée en parlant de vingt mn au lieu de vingt jours, j'en doute fort, mais de là à mettre vingt ans... pour une guerre mondiale, la seconde en l'occurrence, qui a duré cinq ans, c'est parfaitement insensé ! Je n'accepte pas qu'on tronque l'information, surtout s'il s'agit d'une vue de l'esprit, plutôt que d'un fait. Micheline m'a pourtant demandé: "C'est 20 mn, ou 20 ans ?". J'ai répondu "20 mn". Et ce sont les vingt ans qui malgré tout sont sortis. Je ne pouvais pas accepter cela, et j'ai demandé que l'on rectifie, ou que l'on retire l'article du site. Micheline a choisi la deuxième solution, et dans la foulée, instantanément, elle a retiré tous mes articles sur ce site. Voilà qui est fort zélé.... à moins qu'il ne s'agisse d'un joli joli joli coup de sang ! Toujours est-il que je me suis retrouvée avec mes quatre articles publiés sur le site mondialisation.ca sous les bras, alors j'ai eu l'idée de créer un blog spécial guerre pour les y insérer. Le blog, en deux jours, s'est enrichi de plusieurs articles. Vous l'avez compris, je ne suis plus sur mondialisation.ca, via la magicienne Ladouceur, mais over-blog.com compte un nouveau blog. Anti-guerre, ce qui va certainement enchanter les messieurs de la CIA ou de l'OTAN, ces organismes chargés de faire le bonheur des peuples à leur façon: Pour mémoire, ils ont décrété la paix en faisant des guerres préventives, permanentes, totales et nucléaires. Paix des cimetières, sans doute... Les partisans de la dépopulation seront enchantés ! Les chairs à canons, beaucoup moins.
Donc, maintenant vous savez tout. Et si le coeur vous en dit, vous pouvez jeter un oeil sur le dernier né d'over-blog et dernier né d'eva r-sistons: http://no-war.over-blog.com . Facile à retenir, no-war. Moi qui suis allergique à l'anglicisation des mots, tant pis, je fais une exception, et je vous garantis qu'elle sera sans lendemain. Car entre nous, le blog "pas de guerre.over-blog.com", ça faisait un peu cul-cul... La mort dans l'âme, je me suis résolue à faire ce que je n'aime pas. Il est permis de s'offrir une fantaisie !
Dommage pour mondialisation.ca, j'aime ce site car il s'est spécialisé dans la géo-politique, mon domaine préféré. Et il compte en son sein d'excellentes plumes, comme son Directeur, Michel Chossudovsky. Mais passer par le check-point Ladouceur, assorti d'entorses au Français et à la véracité, non. Il ne faut pas me demander l'impossible ! Alors voilà, ma plume n'honorera plus (en toute modestie, bien sûr) mondialisation.ca pendant... vingt mn, ou vingt ans, comme vous voulez. Entre temps, il y aura peut-être une guerre. A propos, j'ai quand même une bonne nouvelle. Pour autant qu'on puisse faire confiance à des pépères comme BHL ou Pérès, la guerre ne devrait pas avoir lieu contre l'Iran. Si, si, juré, promis....
Guerre contre l'Iran ?
Donc, j'écoutais Public Senat quand, soudain, M. Colombani le bienheureux retraité (de gôche très caviar) a invité (quelle idée originale !) le dénommé BHL. Vous savez, celui qui est marié à la poupée-Barbie... comment s'appelle-t-elle, déjà ? Elle ne m'a pas marquée, alors bon j'ai oublé son nom. Arielle quelque chose... Pas Ariel comme la lessive, Arielle avec deux L.
Or, BHL, soudain inspiré et en veine de confidence, face à un Jean-Marie Colombani parlant avec mille précautions de la question palestinenne et plus généralement du Moyen Orient, comme il se doit sur une télé sioniste, a carrément dit, oui vous ne rêvez pas (j'ai noté, et cette fois la douce Micheline ne me contredira pas): " J'étais il y a quelques jours avec mon vieil ami Perès (il est encore fourré en Israël, BHL ? Qu'est-ce qu'ils ont tous à être envoûtés par ce coin de globe ?); une guerre contre l'Iran entraînerait la planète dans une situation totalement incontrôlable. (C'est Cornélien:) Il faut tout faire pour éviter une guerre et en même temps tout faire pour empêcher l'Iran d'avoir l'arme nucléaire"; Donc, pas de guerre. Oui, mais si l'Iran fait comme tout le monde, et notamment comme son voisin israélien, s'il a l'arme nucléaire ? (http://no-war.over-blog.com/article-la-belgique-est-elle-une-puissance-nucleaire-et-israel-et-la-turquie-etc-45417608.html). Là, que se passera-t-il ? Connaissant les Israéliens et leur besoin atavique de faire la guerre, sachant que ça les démange (voyez leurs forums, ils rêvent tous d'anéantir l'Iran, de le rayer de la carte, même avec l'arme nucléaire dont ils dénient la possession aux Iraniens), moi je parie, cher BHL (Bernard-Henri Lévy pour ceux qui ne connaissent pas l'oiseau), que tu vas quand même voir le pays de ton coeur (au cours de l'entretien, BHL a confessé "l'exultation" d'être Juif et d'aller en Israël, tiens donc !) faire la gué-guerre, et toujours à mon avis, pas avec de vieux fusils; Plutôt avec les armes que la Morale, et le Droit de la guerre, réprouvent. La suite, on peut l'imaginer, et justement voyez mon blog http://sos-crise.over-blog.com, je l'ai imaginée en publiant des articles pour nous aider à nous préparer à la fiesta nucléaire planétaire, puis à l'âge de pierre qui s'en suivra. Pour les bienheureux (?) rescapés... Ah c'est vrai, il y aura la bande à Sarko, à Dassault, à Kouchner et tutti quanti, qui le moment venu sortiront de leurs palaces souterrains une fois la guerre qu'ils auront programmée, sans bien entendu la faire eux-mêmes, terminée. A moins qu'il ne s'agisse d'une nouvelle guerre de cent ans...
Et puisqu'on est entre nous, je viens de trouver une expression pour qualifier les relations des Etats-Unis et de la Chine, à base de cyber-guerres, de guerre économique, de guerres des mots (avec le Dalaï-Lama), etc - comme ils s'aiment ces deux-là ! Bon bref, moi j'ai envie de qualifier ces relations-là de "guerre froide" (http://no-war.over-blog.com/article-nouvelle-guerre-froide-usa-contre-une-chine-qui-renforce-le-secteur-d-etat-45419191.html), elle est de plus en plus relevée, et qui sait ? Dans 20 mn ou dans 20 ans, la guerre froide trouvera son accomplissement dans une guerre chaude, bien chaude, comme nos stratèges sans cervelles les aiment, ou les fabriquants d'armes à qui les peuples vouent une reconnaissance éternelle ! Voyez ce que j'ai découvert près des Champs-Elysées, à Paris... une rue Dassault, pardi ! On n'est pas un peu tombé sur la tête ? Et un ML King, ou un Mgr Romero en plein sermon sur la paix, on les assassine ?
Allez, qu'on en finisse une bonne fois pour toutes. Notre monde est devenu fou !!! Si on doit être grillés, atomisés, nucléarisés, ou je ne sais quoi encore, que ça soit du rapido, et sans rescapés ! Parce que s'il reste seulement des Sarkozy, des Kouchner, des Lellouche... ou des BHL (et tant pis pour sa poupée Barbie), il vaut mieux que l'humanité cesse de procréer. Parce que les rejetons nouveaux risquent d'être pires que les anciens !
C'était ma page d'humour noir, une autre fois je vous parlerai du PS, et il deviendra rose. Avec moi, on en voit de toutes les couleurs ! Et ce n'est pas Micheline qui dira le contraire ! Voilà, à cause de nos petits différends, l'OTAN, ou la CIA, ou les deux, vont devoir rétribuer un nouvel "éplucheur" de blogs - eh oui, je vais, avec ce blog no-war, donner de la lecture à nos "zamis" grands partisans des guerres préventives, permanentes, totales et nucléaires ! Dieu reconnaîtra les siens...
Eva r-sistons,

Les quatre articles que vous ne lirez plus sur mondialisation.ca :
Officiellement, la guerre n'existe plus. Les médias l'ont tuée !
Vers la 3e guerre mondiale ? Complicité des médias
L'OTAN pourra-t-il compter sur la Turquie ?
Yemen, nouvelle guerre impériale qui ne dit pas son nom
N'oubliez-pas le fameux :
Si les femmes s'arrêtaient de travailler pendant plus de 20mn, la guerre s'arrêterait
paru sur mon blog r-sistons, auquel je fais juste allusion ici :
Vers la 3e guerre mondiale ? Complicité des médias
C'est l'article que je ne voulais pas voir publié avec 20 ans au lieu de 20 mn,
et le blog où vous trouverez tout :
http://no-war.over-blog.com/
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Page d'accueil de mon nouveau blog NO WAR :

La guerre est la pire des solutions, elle aggrave les problèmes au lieu de les résoudre. Elle sème partout ruines, désolation, morts, handicaps, blessures intérieures, stress, douleurs... Et avec les moyens actuels, elle est redoutablement dangereuse. Désormais, on parle d'ailleurs ouvertement d'utiliser les armes nucléaires - banalisées !
Nous sommes prévenus: L'OTAN, que j'appelle l'Organisation Terroriste (terrorisme d'Etat) Anti-Nations (portant atteinte aux souverainetés) appelle à la guerre préventive, permanente, totale, nucléaire. Elle a enrôlé sous sa bannière les Etats européens, acceptant servilement que leur but originel, une Union au service de la paix, devienne désormais une fédération au service des guerres de l'Empire usraélien (Pays anglo-saxons et Israël), au service, donc, de ses ambitions hégémoniques: Dominer la planète, prendre le contrôle de ses ressources - des ressources arrachées aux peuples pour engraisser les Grandes Banques et les Multinationales. C'est un scandale intolérable !
Ces Etats prédateurs, sans foi ni lois, véritablement hors-la-loi et terroristes, ont des porte-paroles zélés: Les Médias. Jour après jour, ils manipulent les consciences pour faire accepter ce dont les peuples ne veulent pas: Les guerres impérialistes, le choc de civilisations (qui a pris le relais de la guerre froide, l'antagonisme USA-URSS étant remplacé par le choc de civilisations, judéo-chrétiens contre Musulmans qui, pour leur malheur, ont souvent un sous-sol fort riche aiguisant les appétits), ou encore le choc Empire-Etats non alignés comme l'Iran, la Russie, la Chine, le Vénézuela.... Ainsi, Marie Drucker ou Benoît Duquesne font-ils, en France, l'éloge des guerres, ils appellent ouvertement à "mourir pour la patrie" - en réalité, pour les multinationales apatrides.
Les Médias, outrepassant honteusement leur rôle d'information, désigent quotidiennement les adversaires: L'Iran, la Chine, la Russie, le Vénézuela, Cuba, etc. La désinformation et la propagande sont la règle. Le Nouvel ordre Mondial en gestation, basé sur l'exploitation, l'appauvrissement, destine les humains à deux rôles principaux: L'asservissement ou la guerre. Citoyens, servez vos nouveaux maîtres en tant que chair à canons ou comme esclaves, pour des salaires dérisoires (si vous avez la chance d'avoir encore un emploi), soyez flexibles, pressurables et délocalisables à volonté. Et lorsqu'épuisés vous arriverez, de plus en plus tard, à la Retraite, celle-ci sera remplacée par l'euthanasie - déjà annoncée par Jacques Attali, le plus célèbre apôtre du Nouvel Ordre Mondial (nom donné au Totalitarisme orchestré, en coulisses, par la Haute Finance). Orwell avait vu juste, et le film Soleil Vert est d'actualité.
Il faut rappeler que les Médias, en France, sont principalement la propriété des Industriels de l'Armement, cas unique et intolérable.
Dans son document intitulé "Etes-vous prêts à mourir pour la Patrie ?", Marie Drucker, autre scandale, fait la promotion des guerres en les présentant comme un instrument de libération des femmes: Accomplissant les travaux des hommes enrôlés, il leur est possible, ensuite, de demander une plus grande égalité de droits. Elle oublie simplement de dire que les femmes travaillent à leur malheur, en remplaçant leur mari, fils, frères, cousins, amis... appelés à mourir "pour la patrie". Elle ajoute, cyniquement: "Si les femmes arrêtaient de travailler pendant au moins vingt mn à la place des hommes sur le champ de bataille, les guerres s'arrêteraient", en encourageant celles-ci à accomplir leur devoir, à l'arrière.
Je retourne cette phrase en incitant les femmes mes soeurs à cesser de remplacer les hommes, à cesser de travailler à leur place. Alors, les guerres s'arrêteraient, et avec elles, les pires souffrances de l'humanité.
Notre société est mortifère; Les valeurs sont inversées. Ainsi, la mort devient l'idéal suprême, comme la soumission. C'est intolérable.
Courageusement, la tête haute et en ayant le sentiment du devoir accompli, en défiant les Assassins des peuples -Grands de l'Industrie ou de la Finance, Anglo-Saxons souvent chrétiens néo-conservateurs, ou Israéliens néo-sionistes -, je plaide dans ce blog pour la Vie, la Paix, la communion des civilisations, la Justice, la Fraternité universelle. Ces valeurs devraient être celles de tous, mais des cerveaux névrotiques, psychotiques, d'une avidité maladive, sans scrupules, d'une cupidité effrayante, changent les règles de l'humanité à leur profit.
Tous unis, nous devons dire non à cette société folle, mortifère, destructice de vies et de valeurs, nous devons nous opposer aux guerres et cela passe par l'information de nos concitoyens. C'est ce que je tente de faire dans ce blog dédié à la Vie, à l'humanité, à la paix.
Pour les questions pratiques en cas de guerre, je vous renvoie à mon blog sos-crise, pour la désinformation à mon blog la dénonçant, et d'une façon générale, vous pouvez lire avec profit mon principal blog, le plus connu, r-sistons à l'intolérable.
Eva r-sistons aux guerres et aux médias qui en font l'apologie ou qui désinforment.

Statue représentant une veuve de soldat
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Alternatives aux guerres :
1) La pénétration par les Révolutions de couleurs,
voyez par ex ici :
http://alexandrelatsa.blogspot.com/
Dissonance, le blog contre les Révolutions de couleurs.
2) Destabilisations de l'intérieur, en travaillant de préférence les étudiants, plus jeunes, plus malléables, séduits par le mirage de la société de consommation occidentale et sa pseudo-démocratie, un bon exemple: L' Iran.
Vous pouvez aussi lire ceci:
http://www.marcfievet.com/article-ukraine-changement-de-couleur-ou-onde-de-choc-45377860.html
3) Infiltrer mouvements ouvriers ou Syndicats (comme Solidarnosc, cette imposture au service de l'Occident).
" Les services secrets américains et leurs filiales, tel National Endowment for Democracy (NED – Fondation nationale pour la démocratie), infiltrent le mouvement ouvrier afin d’y fonder un syndicat visant le renversement de l’État, à l’exemple de l’ultraréactionnaire Solidarnosc en Pologne. La diplomatie américaine recourt au chantage et à la menace pour contraindre certains pays à suivre la ligne américaine. L’Iran, un allié de la Chine, ne peut construire de bombe atomique, mais les États-Unis aident néanmoins l’Inde – qui n’est pas en trop bons termes avec la Chine – à produire des armes nucléaires. Le président Obama étend la guerre en Afghanistan au territoire du Pakistan, comme par hasard, un autre allié de la Chine.
Des commissions d’experts chinois étudient la manière dont la guerre froide contre l’Union soviétique a été lancée et les moyens mis en œuvre par les États-Unis pour finalement démembrer complètement l’Union soviétique. Ce sera nécessaire car les États-Unis vont ressortir tout leur arsenal de la guerre froide pour sauver leur position dans le monde. Car il est un fait établi que l’économie américaine va prendre une raclée, si les États-Unis ne peuvent plus utiliser le tiers monde comme leur terre à profit "
(..) http://no-war.over-blog.com/article-nouvelle-guerre-froide-usa-contre-une-chine-qui-renforce-le-secteur-d-etat-45419191.html
4) Autre exemple : Actions clandestines
Sabotage des installations nucléaires iraniennes
Interviewé à son tour par Ennio Caretto sur le « Corriere della Sera » du 8 février, un « expert » états-unien qui –précise le journaliste- travaille « pour la Cia et le Fbi » déclare à propos d’Israël : « Je n’exclue pas qu’il ait déjà des hommes en Iran prêts à faire sauter les implantations de l’ennemi et je sais qu’il (Israël, NdT) dispose de missiles et de bombes pour pénétrer très profondément dans les bunkers atomiques ». Donc les préparatifs d’agression sont en plein déroulement, et même, comme l’ont démontré les enlèvements et les assassinats « ciblés » de chercheurs scientifiques iraniens, dans un certain sens l’agression a déjà commencé : et celui qui l’opère, avec ses protecteurs états-uniens, est le gouvernement qui se réserve le droit de frapper massivement l’Iran, suspecté de vouloir rattraper Israël en ce qui concerne l’armement nucléaire !
http://no-war.over-blog.com/article-les-actions-clandestines-des-usa-contre-l-iran-et-ses-bunkers-atomiques-45426054.html
Alerte ! Sous-marins évangéliques extrémistes,
(bêtes noires du Vatican) !
Depuis quelques années, l’extrémisme religieux, c’est-à-dire l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques, est devenu l’un des éléments essentiels de la géopolitique au Proche-Orient. Alors que certains milieux et médias ne cessent d’accuser l’Islam de tous les maux, les commentateurs restent discrets sur la responsabilité des sectes protestantes qui contribuent à radicaliser le conflit.
On sait l’importance prise par la secte des évangélistes, dite « revivaliste », aux Etats-Unis où elle influence considérablement la politique de l’administration Bush. Il est également connu que les membres de cette secte sont les plus fervents soutiens d’Israël et refusent toute concession territoriale aux Palestiniens.
L’article est ancien mais il montre la rivalité que se joue le Vatican catholique et le mouvement protestant américain dans le découpage et le pillage des richesses et des cerveaux musulmans et arabes. L’article semble être écrit par une personnalité proche du saint Siège
La secte évangéliste
et le jeu des Etats-Unis dans le monde arabe
Charles Saint-Prot
Le 22 novembre 2005
Observatoire d’études géopolitiques
Depuis quelques années, l’extrémisme religieux, c’est-à-dire l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques, est devenu l’un des éléments essentiels de la géopolitique au Proche-Orient.
Alors que certains milieux et médias ne cessent d’accuser l’Islam de tous les maux, les commentateurs restent discrets sur la responsabilité des sectes protestantes qui contribuent à radicaliser le conflit.
On sait l’importance prise par la secte des évangélistes, dite « revivaliste », aux Etats-Unis où elle influence considérablement la politique de l’administration Bush. Il est également connu que les membres de cette secte sont les plus fervents soutiens d’Israël et refusent toute concession territoriale aux Palestiniens. Les évangélistes, qui s’inscrivent dans la mouvement des Chrétiens sionistes –un groupe fondamentaliste protestant né à la fin du XIXe siècle, qui prétend que l’institution d’un Etat israélien est l’accomplissement de la prophétie biblique -, ne font pas que soutenir Israël moralement, leur argent sert à aider des Juifs de Russie ou d’Ukraine à immigrer en Israël. Selon le rabbin Yechiel Eckstein qui dirige une des principales agences de collecte de fonds pour Israël auprès des évangélistes américains, son association a recueilli, en l’espace de sept ans, plus de 100 millions de dollars américains. En octobre 2003, une réunion a eu lieu à l’hôtel du roi David de Jérusalem entre extrémistes sionistes et Evangélistes, en présence de Richard Perle –alors président du Conseil pour la politique de défense du Pentagone et conseiller influent de George Bush II- et de ministres du gouvernement Sharon pour célébrer « l’avènement de la Jérusalem Céleste qui suivra l’anéantissement de l’Islam ». Il est également connu que le courant évangélique, qui regrouperait plus de 70 millions de citoyens des Etats-Unis et s’appuierait sur plusieurs centaines de milliers de « pasteurs-propagandistes » appointés, s’exporte largement de l’Amérique latine (Evangelical Union of South America, notamment au Brésil où la secte aurait plus de 30 millions d’adeptes ), au Japon, en Afrique (par exemple, le rôle des évangélistes, proches du président Gbagbo, dans les événements en Cote d’Ivoire), en Europe et même en Inde (Indian Missions Association -IMA) ou en Chine… Ce qui est moins connu c’est le rôle des évangélistes dans la politique états-uniennes dans le monde arabe. Il est notoire que la Maison-Blanche, le Congrès et la CIA suivent et gèrent avec un grand intérêt l’expansion des Eglises évangéliques. La haine professée par cette secte contre l’Islam, mais aussi leur mépris à l’égard des Arabes chrétiens, en fait un instrument privilégié de la politique états-unienne visant à briser le monde arabe pour mieux organiser un grand Moyen Orient tout entier soumis à l‘influence de Washington et de ses alliés israéliens.
Dans le monde arabe, l’action de la secte évangéliste se présente sous un triple aspect:
- La propagande anti-musulmane qui dispose de moyens considérables et vise à accuser les musulmans de tous les maux de la terre. C’est ainsi que les évangélistes sont les premiers à organiser, en liaison avec les néoconservateurs américains dont on connaît les engagements pro-israéliens, des campagnes visant à assimiler l’Islam au terrorisme, donc à « l’axe du mal ». L’un de leurs objectifs favoris est l’Arabie saoudite contre laquelle ils poursuivent une propagande inlassable tout en encourageant certaines confréries de façon à semer la division religieuse au sein du royaume.
- L’instrumentalisation des communautés chrétiennes arabes est en action au Liban, en Palestine, en Syrie, en Irak. Au Liban, chaque été des missionnaires évangélistes parcourent le pays, selon un itinéraire préparé en liaison avec l’ambassade des Etats-Unis. Des groupes de jeunes organisent des concerts, des festivals, des rencontres sur les plages avant d’en venir à des réunions plus précises visant à convaincre les jeunes chrétiens, notamment les maronites, d’adhérer à la secte évangéliste en leur faisant miroiter la prise en charge de leurs études, des visas pour les Etats-Unis et toutes sortes d’autres avantages. Ces activités s’accompagnent d’un fort prosélytisme anti-musulman qui n’est pas pour rien dans la montée en puissance du confessionnalisme que l’on peut déplorer au pays du Cèdre. Les évangélistes déploient les mêmes méthodes en Syrie, mais d’une manière beaucoup plus discrète en raison de la vigilance des pouvoirs publics. En Irak les missionnaires des sectes évangélistes sont arrivés dans les fourgons de l’armée américaine et ont désormais pignon sur rue. A coup de dollars, ils s’emploient à rallier les chrétiens d’Irak et les détourner de leur christianisme traditionnel, oriental et arabe, pour les conduire à créer des communautés séparatistes. Les arguments sont toujours les mêmes, il s’agit d’inviter les chrétiens arabes à quitter leur religion traditionnelle en échange d’un emploi, d’allocations pour leurs enfants, d’une promesse de visa. Outre le Vatican, les Eglises traditionnelles irakiennes ne cessent de dénoncer le danger des évangélistes états-uniens dont certains ont déjà été exécutés par la Résistance. Selon le curé du village chrétien de Ain-kawa, près de Mossoul, : «Lors de cérémonies religieuses, nous expliquons aux fidèles que ces missionnaires sont en réalité des agents américains qui cherchent à soudoyer les Irakiens avec leur argent. Des étrangers qui veulent anéantir notre histoire et créer des conflits confessionnels en Irak Nous répétons aux fidèles qu’il faut interdire à ces gens l’accès à leurs résidences et aux lieux de rassemblement de leurs enfants». Les Irakiens chrétiens affirment que ces évangélistes « ne risquent pas seulement de causer la dispersion des fidèles, mais de créer un climat de conflit confessionnel qui n’existait pas auparavant en Irak. Ces étrangers visent à perturber nos bonnes relations avec les musulmans et un climat d’entente millénaire ». C’est exactement le même processus que l’on constate en Palestine occupée où des efforts considérables sont déployés par les évangélistes pour rallier des fidèles et les inciter ensuite à quitter le pays.
- Enfin, l’effort de conversion des musulmans constitue l’aspect le plus spectaculaire de l’acticité des évangélistes. La stratégie américaine d’évangélisation ciblant les peuples musulmans s’appuie sur des acteurs organisés en réseau, mais aussi sur l’élaboration d’un message évangélique adapté au message coranique. Cette évangélisation vise en particulier certaines communautés musulmanes dont les origines ethniques pourraient être utilisées pour des projets sécessionnistes et anti-arabes : c’est le cas avec les minorités kurdes d’Irak et de Syrie, mais aussi avec les Kabyles et les Berbères au Maghreb.
Selon le quotidien algérien al Watan , l’évangélisation en Kabylie est « le résultat d’un prosélytisme organisé et financé par une stratégie d’évangélisation des peuples musulmans. En Algérie, les évangélistes investissent le terrain de l’humanitaire et choisissent leurs cibles parmi les personnes les plus démunies ; des personnes se convertissant aux christianisme contre une somme d’argent (2000 dinars, l’équivalent de 20 euros), des promesses de soins médicaux ou de visas pour l’étranger : les chancelleries européennes accordent plus facilement des visas d’entrée à l’espace Schengen à tout demandeur algérien qui se proclame comme chrétien « persécuté ».
Plus de 74% des personnes allant à la messe le font essentiellement pour profiter des aides financières des missionnaires» . L’une des actions récentes de l’église protestante à Constantine a visé des lycéens, « elle leur a proposé un soutien scolaire gratuit. En plus des cours proposés, les élèves ont reçu des CD, des livres et d’autres documents de propagande évangéliste ; ce même scénario rôdé s’est répété à Tiaret et dans d’autres villes ». Selon nos informations, les « diplomates » de l’ambassade des Etats-Unis en Algérie multiplient les visites dans les territoires kabyles et favorisent le prosélytisme évangéliste.
Au Maroc, une multitude d’organisations évangélistes, surtout américaines, opère plus ou moins secrètement dans les régions déshéritées ainsi que dans les grandes villes. Une organisation comme Arab World Ministries, société missionnaire évangéliste internationale, a pour objet officiel « l’annonce de la bonne Nouvelle d’un Sauveur aux musulmans du monde arabe ». Les agents clandestins de cette secte dont le nombre a plus que triplé depuis 2002, seraient plus de 800. Ils se présentent sous diverses couvertures : médecins, infirmiers, militants humanitaires, enseignants, ingénieurs ou encore entrepreneurs . En janvier 2005, à l’occasion de la visite au Maroc du télé-évangéliste Josh McDowell, représentant le mouvement Crusade for Christ International (7000 volontaires dans le monde), Le Journal-hebdo écrivait « Le Maroc assailli par les néo-protestants US ».
L’action des évangélistes états-uniens est relayée par de nombreuses radios et télévisions bénéficiant du soutien des Etats-Unis, notamment du congrès et de la Cia : Radio El Mahabba émettant en continu sur le canal son du satellite Eutelsat Hotbird 3, la chaîne CNA-Channel North Africa, Arabvision, Life-TV, Miracle Channel etc, sans compter la chaîne de propagande américaine en arabe Al Hurra. La propagande évangéliste est également insérée dans des projets de programmes de développement d’Internet, tel le programme de développement de l`usage d`Internet (GIPI, Global Internet Policy Initiative) engagé par le Département d’Etat américain, dans le cadre de l`Initiative de Partenariat du Moyen-Orient (MEPI), qui touche déjà l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Arabie saoudite, Barheïn, le Koweït, Oman, le Qatar, les Emirats arabes unis, le Yémen et la Palestine.
Bien entendu, cette action de prétendue évangélisation encouragée, financée et protégée par le gouvernement de Washington, n’est animée d’aucun sentiment religieux sincère. Son but est de créer des foyers de discorde au sein des pays arabes afin de les déstabiliser et de les affaiblir.
Elle a pour effet d’attiser artificiellement le choc des civilisations et s’inscrit dans le projet développé depuis le 11 septembre de diaboliser l’Islam. Elle s’inscrit tout simplement dans le cadre de la politique des Etats Unis visant à remodeler le Grand Moyen Orient et d’y étendre l’hégémonie américaine.
La secte évangéliste et le jeu des Etats-Unis dans le monde arabe
par Charles Saint-Prot
Le 22 novembre 2005
Observatoire d’études géopolitiques – 2005-10-01
http://tunisitri.wordpress.com/2010/01/07/la-secte-evangeliste-et-le-jeu-des-etats-unis-dans-le-monde-arabe/
Sur ce blog, je trouve :
Déni de justice pour l’Irak
DÉCLARATION SUR LE CLASSEMENT SANS SUITE DU CAS JURIDIQUE DE L’IRAQ EN ESPAGNE
DÉPOSÉ CONTRE QUATRE PRESIDENTS USA ET QUATRE PREMIERS MINISTRES BRITANNIQUES
POUR CRIMES DE GUERRE, CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ ET GÉNOCIDE EN IRAK
Les liaisons incestueuses: ONG, Etats et Transnationales
Lire aussi :
Les Églises évangéliques et le jeu des
Reçu de notre amie et Lectrice Danièle Dugelay:
Il paraît que Marianne, notre chère République, est enceinte ?
C'est du moins ce qu'affirme notre gouvernement, mais cela n'a rien de surprenant.

cela devait arriver !
Danièle Dugelay.
PS : En plus, c'est nous qui payons cette ignominie !
Nous faisons les guerres pour enrichir les milliardaires.
Un soldat US témoigne:
"J'expulsais les familles (irakiennes) de chez elles.
Et quand je suis rentré, je voyais les familles américaines mises dehors "
Vidéo à regarder:
Mise à jour - 07/01/10- Version HQ) Une intervention remarquée de Mike Prysner, jeune vétéran de la guerre d'Irak, lors d'un récent colloque organisé par l'association "Vétérans d'Iraq contre la guerre" (IVAW) appelant la population à la lucidité. Celle de reconnaître qui sont les véritables instigateurs de cette guerre, de ces guerres, initiées et entretenues sur base de motifs fallacieux, au mépris de toute dignité humaine et dans l'hypocrisie générale. Mise en ligne le 01/01/2010. Crédit : youtube/ThePhaedrus83 - Sous-titrage : Jean-Luc
http://www.dailymotion.com/video/xbruag_hqdes-soldats-americains-partagent_w
Commentaire de Danièle Dugelay :
Anatole France avait déjà fait cette terrible découverte à propos de la guerre, lorsqu'il a écrit "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels." Et il est vrai aussi qu'on tue pour des industriels.
Cette vidéo est remarquable et très émouvante. Danièle Dugelay

Société d'aujourd'hui :
Une "Nursery School (école maternelle) en Angleterre
Le prétexte ? La sécurité, bien sûr ! Elle a bon dos !
http://panier-de-crabes.over-blog.com/ext/http://www.blogg.org/blog-17585.html
citoyenneté
et libertés
Par Jérémie Zimmermann - La Quadrature du Net, le 16 Février 2010
« Considérant qu'aux termes de l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : " La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement...
...sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi " ; qu'en l'état actuel des moyens de communication et eu égard au développement généralisé des services de communication au public en ligne [NDLA: Internet] ainsi qu'à l'importance prise par ces services pour la participation à la vie démocratique et l'expression des idées et des opinions, ce droit implique la liberté d'accéder à ces services »
Ce point 12 de la décision du Conseil Constitutionnel du 10 Juin 2009 sur la loi HADOPI illustre a lui tout seul l'importance cruciale que prend Internet dans tous les aspects de nos vies et de nos sociétés. HADOPI, tentatives d'introduire la "riposte graduée" dans le "paquet telecom" européen, LOPPSI, et accord ACTA en cours de négociation sont autant de tentatives de contrôler cette nouvelle sphère publique en réseau, de restreindre l'accès au Net, et donc de porter atteinte à nos libertés individuelles.
La Quadrature du Net est une sorte de "caisse à outils citoyenne" dans laquelle chacun peut piocher pour comprendre le processus législatif relatif à Internet lorsqu'il porte atteinte à nos libertés, et participer, afin de remettre les citoyens au cœur du débat public.
Il s'agit aussi bien d'outils analytiques (communiqués, notes de synthèse, dossiers et analyses d'amendements) que d'outils web comme Mémoire Politique, Lawtracks, ou notre Mediakit...
Co-fondée en mars 2008 par 5 militants des libertés sur Internet et des logiciels libres, La Quadrature est de plus en plus relayée sur la toile et dans les médias traditionnels. Elle est avant tout la démonstration que chacun peut, grâce à Internet, faire entendre sa voix.
Vous pouvez vous aussi participer, afin que les libertés fondamentales puissent être autant respectées que les intérêts privés de quelques entreprises et politiques qui semblent avoir en horreur ces formidables outils d'émancipation citoyenne.
Jérémie Zimmermann est un des fondateurs de la célèbre "Quadrature du Net". En tant que représentant de nombreux internautes défendant la liberté sur Internet, la Quadrature revient aux sources pour nous exposer clairement ses ambitions et objectifs. Pourquoi en est-elle arrivé là, pourquoi sa mission est-elle si importante depuis quelques mois...
Voir le site de la Quadrature du Net
“Les arabes représentent 53% de la population du nord d’Israël”
Selon un rapport publié en février par le Bureau Central des Statistiques, la population arabe dans le nord du pays représente maintenant 53% de l’ensemble.
http://www.juif.org/societe-israel/121470,les-arabes-representent-53-de-la-population-du-nord-d-israel.php
Téhéran jure de soutenir le Hezbollah contre Israël
Le monde en 2025 selon la CIA
Samir Amin
La lecture du dernier rapport de la CIA sur « le monde en 2025 » ne fournit guère de renseignements qu’un observateur ordinaire de l’économie et de la politique mondiale aurait ignoré. Par contre elle nous permet de mieux connaître le mode de pensée de la classe dirigeante étasunienne et d’en identifier les limites
suite ici : http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2566:le-monde-en-2025-selon-la-cia&catid=6:articles&Itemid=11
Investig'Action - Catastrophe ferroviaire à Hal: erreur humaine ou logique du profit?
Réductions des coûts, suppression de personnel, sécurité bradée... Les cheminots redoutaient une catastrophe.
GRECE, CRISE ET SPECULATION :
Jo Cottenier - Crise économique: le pourquoi du comment
A force de supprimer la main-d'oeuvre, le capitalisme manque de personnes à qui vendre ses produits
Zevengeur - Grèce: La spéculation attaque notre (R)U.E.
Le remerciement des banquiers sauvés de la crise : s'engraisser en Grèce
CHINE :
Jean-Paul Desimpelaere - Qu'attend le dalaï-lama de la Chine ?
Réponses point par point aux revendications tibétaines
Peter Franssen - La montée du Sud
La Chine ne connaît pas la crise. Pourquoi ?
AFRIQUE :
Amady Aly Dieng - L'Afrique, nouveau terrain de jeu des puissances économiques
« Black Business », lobby évangélique, Françafrique, Bruxelles, Pékin... Manque-t-il quelqu'un à l'appel ?
Chérif Salif Sy - Privatisation, pauvreté, aide
L'Afrique ne veut ni aide, ni modèle néolibéral. Quelles alternatives ?
AMERIQUE LATINE :
Evo Morales - "Deux erreurs étasuniennes ont donné l'impulsion au MAS"
"Lutter contre le capitalisme c'est lutter pour la paix sociale"
Dick Emanuelsson - Honduras - Qui est derrière la répression ?
Les mêmes qui prétendaient défendre la démocratie !
ATTENTION MEDIAS :
Mona Chollet - "Effroyables imposteurs" sur Arte: le roi est nu
Y a-t-il une chaîne télé pour sauver la fabrique du consentement?
Sophie Perchellet & Renaud Duterme - Propagande, mass médias et « menace iranienne »
"Quand les USA décident qu'un pays est une menace, c'est qu'il porte atteinte à leur hégémonie"
Jillian C. York - Le New York Times devrait-il muter son correspondant à Jérusalem ?
Avec un fils soldat israélien, peut-on couvrir objectivement le conflit israélo-palestinien?
VIDEO :
German Guttierez et Carmen Garcia - L'affaire Coca-Cola
"Le vrai choix de l'Amérique" ?

Le début de l’année 2010 enregistre la recrudescence des guerres impérialistes contre la plupart des habitants de la Planète.
Extrait
Le début de l’année 2010 enregistre des régressions socio économiques très graves ainsi que la recrudescence des guerres impérialistes contre la plupart des habitants de la Planète :
•La crise capitaliste, qui a explosé après plus de dix ans de problèmes, va augmentant. La menace de nouvelles catastrophes, plus virulentes que les précédentes, pèse sur le monde tout entier.
•Les nouvelles guerres colonialistes s’étendent à tout le Sud de la Planète , rappelant la période allant de la fin du XIX° siècle jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale (au milieu du XX° siècle), c’est-à-dire la période de la distribution des parts du « marché mondial » entre les grandes puissances et, surtout, la mainmise de ces puissances sur les sources d’énergie et de richesses que recèle le terre.
•Cette crise et ces guerres sont très visibles dans la région arabe, dans ses deux parties orientale et occidentale, tant par la situation en Palestine qu’au Liban ou, encore, en Irak et, nouvellement, au Yémen et au Soudan.
I.La crise capitaliste
A.Les Etats-Unis
La plupart des rapports et des analyses parus au début de 2010 s’accordent pour dire que les résultats de la première année de l’administration du nouveau président étasunien Barak Obama fut, pour tous ceux qui l’avaient appuyé et s’étaient enthousiasmé de sa venue au pouvoir, une déception générale et sur tous les plans. En effet, il est très vite apparu la grande différence entre les promesses tenues par le candidat à la présidence et les politiques entreprises par Obama en tant que président des Etats-Unis, et qui ne manquent pas de rappeler son prédécesseur George W. Bush ; faits attendus, vu que ce n’est, généralement, pas le président qui peut, à lui seul, prendre les grandes décisions, surtout en matière de politique économique.
-Ces rapports économiques, tant officiels que privés, mettent en avant des changements dangereux dans deux indices importants :
•Le premier est l’indice des saisies immobilières qui se sont élevées à 3 millions ; les Etats de la Floride , de l’Arizona, de la Californie et du Nevada venant au premier rang.
De plus, il est noté que plus d’un million de jeunes, qui avaient acheté un appartement durant la seconde moitié de l’an 2009 ou qui ont besoin d’un appartement, vont, soit céder leur logement, soit s’abstenir d’en avoir un, à cause de l’exacerbation de la crise et de ses répercussions sociales prévues.
•Le second, le plus important, a rapport avec la crise de l’emploi.
Le chômage croît à vue d’œil. Le rapport du « Bureau de statistique sur l’emploi » a noté une réelle augmentation du chômage déclaré et camouflé dont le taux est devenu 16,9% de l’ensemble de la population active ; il se répartit comme suit : 14,7 millions de chômeurs qui n’ont aucune possibilité de trouver du travail (9,8% de la population active) ; 9 millions qui ont un travail partiel ; 2,3 millions ont un travail intermittent dont le revenu est très loin d’être
Suffisant.
-En plus de ces indices, qui avaient constitué les détonateurs de la crise économique, il est nécessaire d’attirer l’attention sur deux autres points :
•Le premier, et malgré des déclarations très « rigoureuses », l’administration de Barak Obama continue à accorder une aide financière importante aux banques, dont, dernièrement, un prêt de 90 milliards de dollars.
•Le second réside dans la poursuite de l’escalade des dépenses militaires, à commencer par les nouvelles bases en Amérique latine, en passant par les nouvelles intervention militaires, tant au Yémen qu’à Haïti (sous prétexte d’apporter aide et assistance au peuple haïtien sinistré) ou au Soudan, pour aboutir à l’escalade en Afghanistan où de nouvelles troupes sont envoyées (30 mille), renforcées par un budget illimité aux opérations de la CIA , parmi lesquelles des assassinats menés à partir de drones très performants nouvellement créés.
Tous ces aspects réunis montrent que la nouvelle administration aux Etats-Unis poursuit les politiques néolibérales sauvages. Elle va dans le sens d’imposer des tendances économiques et militaires nouvelles aux alliés de Washington, dont : des aides imposées aux pays arabes pétroliers, la baisse du prix du dollar et des intérêts sur le dollar, les nouvelles guerres qui feraient travailler les usines d’armes et permettraient aux sociétés transnationales d’asseoir leur mainmise sur le monde.
II.La situation arabe
Le monde arabe et la région moyen-orientale sont considérés comme zones principales pour l’exécution des directives étasuniennes dans les domaines économiques et militaires.
Pour asseoir leur mainmise sur la région arabe, les Etats-Unis ont recours à la politique dite « de la carotte et du bâton », fixant leurs priorités à court terme et selon leurs intérêts tactiques. Voilà pourquoi Washington, tout en poussant vers l’escalade militaire sur le front du Yémen, de « La corne africaine » et du Soudan, a eu recours à calmer la situation sur le front syrien et libanais, d’abord, en aidant à la réconciliation entre l’Arabie saoudite et la Syrie , en acceptant le rapprochement syrien avec la Turquie et, ensuite, en déclarant, par la voix de leur envoyé spécial au Moyen Orient, Georges Mitchell, que la « Syrie a un important rôle à jouer » dans le projet étasunien visant à normaliser les relations entre Israël et les pays arabes.
suite
http://www.palestine-solidarite.org/dossier.Liban.pcl.270110.htm
Myriam Abraham : On déterre Auschwitz, on enterre Gaza.
La Pologne , la Hongrie et la Slovaquie sont tous trois des pays d’Europe de l’Est qui ont apporté au sein de l’UE un soutien considérable à Israël depuis qu’ils ont rejoint l’UE il y a une décennie. D’ailleurs, en général, l’élargissement de l’UE à ces pays d’Europe de l’Est a été tout bénéfice pour Israël. Autre pays à se montrer de fervents défenseurs de la cause sioniste à Bruxelles, la République Tchèque et la Roumanie.
(..) Le Show de la récupération sioniste de l’Holocauste cette année a planté son décor au Parlement Allemand et sera visible dans tous les médias occidentaux en prime time passé en boucle tel l’effondrement des tours jumelles.
Le terrorisme sioniste se nourrit de 6 millions de cadavres juifs.
1 Analyse - Géopolitique et stratégie – Réflexion.
1-1 Le début de l’année 2010 enregistre la recrudescence des guerres impérialistes contre la plupart des habitants de la Planète.
1-2 Manuel de Diéguez : La démocratie mondiale malade du camp de concentration de Gaza.
1-3 Seumas Milne - Le terrorisme est le prix à payer pour le soutien aux despotes et aux dictateurs.
1-4 Nadine Rosa-Rosso : Le rôle de l'Europe dans l'extermination des Palestiniens.
1-5 Kawther Salam : Les détrousseurs de cadavres d’Israël.
1-6 John Pilger: Israël : Un bilan (The New Statesman)
1-7 Nadia Hijab: Quand peut-on parler de génocide ?
1-8 Julie Lévesque : Israël-Palestine : une guerre d'images et de mots.
1-9 Akiva Eldar : La compassion qu’Israël affiche en Haïti ne peut dissimuler la face hideuse qui est la nôtre à Gaza.
1-10 Nabil Sahli : Le vol de l'eau palestinienne par Israël.
2 Annexe
2-1 Myriam Abraham : Propagande et Manipulation Sioniste Sans Frontière.
2-2 Ramzy Baroud : La Turquie N ’est Plus Le Laquais De L’Otan…..Ni Celui D’Israël.
2-3 Galal Nassar : Quand Israël rejoint l’OTAN.
2-4 Myriam Abraham : Les VRP en tournée en Europe pour l’Opération Récupération de l’Holocauste.
2-5 Myriam Abraham : On déterre Auschwitz, on enterre Gaza.
In Les Dossiers 'Géopolitique et stratégie' de Palestine
n°512 du 15.01
C.De Broeder & M.Lemaire
Les médias occidentaux dans leurs larges majorités ont de tout temps accepté les versions de l'armée israélienne et ferment les oreilles aux autres sources
fa032881@skynet.be
Le Traité de Lisbonne étrangle les peuples
Les peuples - ou le marché financier !
Face à la grave crise que connaît la Grèce, le Conseil européen réuni la semaine dernière a donné la piètre image d’une construction qui n’a rien de solidaire. Il a décidé, en guise d’aide pourtant si nécessaire face aux difficultés financières et budgétaires que connaît ce pays, d’imposer « du sang et des larmes » au peuple grec. C’est à lui qu’est demandé aujourd’hui de payer une crise dont seuls les dirigeants au service des forces de l’argent sont responsables !
La même détestable potion se prépare dans tous les pays européens avec des plans de super-austérité et de destructions des droits sociaux. Ces choix à courte vue mènent à de dramatiques impasses sociales, génératrices d’une amplification de la crise économique. Partout en effet les salaires sont bloqués, les emplois dans les services publics sont diminués, les niveaux de protection sociale abaissés et l’âge ouvrant droit à la retraite reculé.
Loin d’être une Europe « protectrice » comme l’affirmait l’UMP durant la campagne des dernières élections européennes, l’actuelle construction européenne est malheureusement bien ce que nous n’avons cessé de dénoncer dans les débats sur les traités de Maastricht et de Lisbonne : une construction au seul service des marchés financiers. Mêmes des défenseurs d’hier de ces traités sont contraints de le reconnaître. La dette des Etats est placée dans les griffes des marchés financiers qui font de « l’argent » avec elle alors qu’il est demandé des sacrifices aux populations, mettant en cause des droits gagnés de longue date.
Pour refuser aujourd’hui de venir en aide à la Grèce et demain à d’autres Etats qui en auront besoin, le Conseil européen applique tout simplement l’actuel article 123-1 du traité de Lisbonne. Celui-ci stipule : « Il est interdit à la Banque centrale européenne (BCE) et aux banques centrales des Etats membres, ci-après dénommées, « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les Banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite ».
Nous avions alerté sur la nocivité de cet article. Elle se vérifie douloureusement.
Ajoutons que si la Banque fédérale américaine a pu venir en aide au budget des Etats-Unis en recyclant 300 milliards de dollars de dettes, en Europe les statuts de la Banque centrale européenne l’interdisent.
Cela montre à quel point l’orientation choisie pour la construction européenne favorise les marchés financiers au détriment des peuples pour lesquels l’Europe sociale n’est qu’un slogan de campagne électorale. Certes, il existe dans le traité de Lisbonne, l’article 122-2, qui évoque des « événements exceptionnels pour un Etat membre » pour lequel « le Conseil, sur proposition de la Commission », pourrait décider de venir en aide par « sous certaines conditions, une assistance financière ». Manifestement, ce qui a été choisi aujourd’hui, c’est de faire payer lourdement les peuples.
C’est le sens en France de la suppression d’un poste sur deux dans les secteurs publics, la privatisation annoncée de la Poste, l’invention de vingt nouvelles taxes ponctionnées sur les familles populaires, la pression à la baisse sur les salaires et l’emploi, l’attaque contre les retraites, confirmée lundi dernier par le Président de la République. Il s’agit là d’un cas d’école à ne pas laisser passer. C’est parce que les cotisations patronales ont été sans cesse abaissées, parce que les revenus financiers sont exonérés de contribution aux caisses de protection sociale et de retraites que des déficits existent. Et l’argument consistant à dire qu’il y a moins de cotisants que de retraités devra être discuté. S’il y a moins de cotisants, c’est parce qu’on refuse d’appliquer un droit humain et un droit constitutionnel : celui d’un travail sécurisé pour chacune et chacun. Oui, il y a moins de cotisants parce qu’on refuse du travail à trop de nos concitoyens! Notre pays est médaille d’or en matière de productivité horaire du travail. Une part plus importante de la richesse nationale peut donc être consacrée au financement des retraites à condition qu’elle ne soit pas pillée par le capital. Le débat devra avoir lieu. Nous y participerons activement, argument contre argument.
Les peuples ou les marchés financiers ? Tel est le choix. L’heure est donc à la riposte la plus large, la plus unitaire possible
http://patricklehyaric.net/2010/02/18/le-traite-de-lisbonne-etrangle-les-peuples/
Régionales: Contre la politique de Sarkozy, voter pour le "bouclier social" !
Nous sommes maintenant à quelques semaines du premier tour des élections régionales. Il s’agit de choisir des élus qui géreront les régions.
Soit, ils le feront au service des habitants avec l’orientation prioritaire des budgets vers les transports, l’aide sociale, l’aide à la défense de l’emploi, à la vie rurale, à l’installation des jeunes agricultures et au soutien des petits commerçants, soit des majorités politiques de droite qui serviront d’abord les grands intérêts privés.
Soit les régions seront administrées pour être de vrais boucliers sociaux au service des habitants ou au contraire des relais des choix sarkozystes d’austérité, de réduction de crédits utiles au service public, à la protection sociale, à l’école ou à un développement rural riche en emplois.
Il s’agit donc, avec cette élection, de choisir des élus qui géreront les plus grandes collectivités territoriales, bien qu’elles ne disposent que de budgets plutôt limités. Mais le niveau de la campagne électorale, relayé par le complexe médiatico-politique, se rapproche du degré zéro du débat politique. On a l’impression d’assister à un triste festival de boules puantes, de petites phrases nauséabondes et de procès en sorcellerie. On voudrait dégoûter les gens de prendre leurs affaires en main, d’aller voter pour choisir la politique régionale qu’ils souhaiteraient voir être mise en oeuvre qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
Mais ne nous trompons pas ! Cette soupe politicienne sert à cacher les nouveaux et violents projets d’aggravation de la vie quotidienne des familles populaires qui se préparent. Ceux-ci se feront au nom de la réduction des déficits publics. S’il ya bien des déficits dans les caisses de l’Etat et de la sécurité sociale, c’est parce que le pouvoir a abaissé la fiscalité des plus fortunés et des grandes entreprises, renfloué les caisses des banques et de grandes sociétés industrielles sans contrepartie pour l’emploi. Cette saignée envisagée contre le peuple, concerne aussi les communes, les départements et les régions, à qui l’Etat a transféré de plus en plus de charges, sans leur affecter les moyens financiers correspondant. Pire ! Il leur enlève des moyens avec la suppression de la taxe professionnelle.
A cela s’ajoutera une modification du mode d’élection avec l’objectif pour la droite de tenter de détenir toutes les régions avec ce que l’on appelle un scrutin uninominal à un tour. Avec un tel scrutin, le parti qui arriverait en tête, même avec seulement 25% des voix aurait tous les élus. Il s’agit d’un coup de force.
Autant de raisons pour aller dire non à ces choix le 14 mars prochain avec les listes porteuses de choix neufs, bien ancrés à gauche.
http://sos-crise.over-blog.com/ext/http://patricklehyaric.net/2010/02/17/faire-de-la-region-un-bouclier-social/

Laplote
Droite contre Droite,
de Sarkozy à Strauss-Kahn en passant par de Villepin,
par Eva R-sistons
De Villepin sur les rangs, il progresse
au fur et à mesure que Sarkozy régresse
Tournée des chaumières, des champs, des usines, de la France profonde pour un de Villepin qui mouille la chemise. Et il est bien accueilli, même dans les banlieues: Normal, puisque Sarkozy le déteste... "Les ennemis du Président sont nos amis" !!!
Notre de moins en moins bien-aimé Président mouille aussi la chemise, mais il est accueilli par les adversaires de ses réformes: Fonctionnaires des Hôpitaux, enseignants, avocats, jeunes sans avenir, ouvriers en voie de délocalisation à 400 euros par mois en Hongrie ou ailleurs, Français floués..., ils sont tous là pour le huer; mais vous n'en verrez rien, bonnes gens, rassurez-vous, la Police veille, à vos frais, pour contenir l'armée des victimes de la politique de l'UMP hors de la vue des caméras. Pas contente, la Police, de faire du chiffre à tous prix, et de cogner sur tout le monde, et avec toujours moins d'effectifs, puisque le Maître l'a décrété - elle manifeste, comme les journalistes d'ailleurs, mais les Médias sont trop occupés à immortaliser les prouesses de Sarkozy pour s'intéresser à tous les Français en colère, sauf pour leur dire que la régression est l'horizon incontournable, et pour montrer que d'autres pays n'hésitent pas, eux, à s'en prendre à toutes les mesures sociales pour juguler la crise (comprenez, pour sauver le capitalisme qui se noie. Vous avez entendu un Média, vous, dire que la crise est celle du capitalisme, et qu'elle est aggravée par les mesures de Sarkozy transférant les revenus des classes pauvres ou moyennes dans les poches de ses amis ?).
La crise, d'ailleurs, n'est pas pour tous. Sarkozy a augmenté, sitôt élu, sa paie de 140 %, il a exonéré les gosses de riches à l'étranger des frais exorbitants dans les Ecoles françaises (son fils lui coûtait cher, avec Cécilia), il a fait aménager pour 110.000 euros une douche pour une nuit qui ne lui a jamais servi, et il vient de se faire édifier un four à pizza dans son avion personnel, mieux que les milliardaires américains, mieux que les Présidents yankees pourtant friands de dépenses somptuaires ! Et là encore, c'est nous qui payons. Vous avez dit crise ? Pas pour notre de moins en moins aimé Président. Et qui finance les copains du CRIF qui accompagnent Sarkozy à chacun de ses voyages ? Nous, encore nous. La bonne vache à lait française ! (Je pense au CRIF à l'instant parce qu'on vient de me dire qu'il me "suit" de près. Hé hé, on s'occupe comme on peut !)
Donc, M. de Villepin a pris son bâton de pélerin sinon afin de ravir le fauteuil présidentiel à M. de Sarkozy de Nagy Bocsa - ou je ne sais plus quoi -, du moins pour lui donner des cauchemars, des démangeaisons et si possible éparpiller les voies de Droite au point, pourquoi pas, de dépasser les 10 % qui le mettraient en position sinon d'arbitrage, du moins de casse-couilles sarkoziennes - le but étant d'empêcher notre de moins en moins aimé Président de conserver son trône. Et là, de Villepin, on le suit. Bouter l'Etranger dehors ! De Villepin en Jeanne d'Arc... Pourquoi pas ?
En tous cas, on a affaire à deux Droites. Voici ce que j'ai écrit sur mon blog d'écrivain récemment, c'est toujours d'actualité :

Droite contre Droite:
Les parvenus contre les Gaullistes
Clearstream: Cette affaire de faux listings bancaires atteste, de manière mensongère, que plusieurs personnalités, de la politique ou du show-biz, disposeraient de comptes occultes.
Généralement, nous ne savons rien sur le fond des affaires - comme celle des Frégates, par exemple. Mais nous savons tout, en revanche, de la haine de Sarkozy envers de Villepin, depuis que le Président de la République, en dépit de sa fonction, et lui seul parmi les personnes mises en cause, a choisi d'en faire une affaire importante, médiatisée et même vengeresse ("coupable pendu à un croc de boucher") dans l'espoir de déconsidérer D. de Villepin, son plus dangereux rival politique à Droite. Il est évident que les deux hommes se détestent cordialement, et pour cause, leur personnalité est diamétralement opposée, alors qu'ils convoitaient tous deux la même charge, présidentielle.
Que M. Sarkozy soit un authentique noble ayant les manières d'un rustre, cela saute aux yeux. Que la noblesse de M. de Villepin soit plus celle de l'âme, de la culture, des manières, de la pensée et de la parole, que de la naissance, nous le savons aussi. Toujours est-il que les deux hommes aspiraient à la même fonction, alors qu'il n'y a qu'un "trône"....

C'est Sarkozy de Nagi-Bocsa qui a raflé la mise "royale", avec l'appui de ses amis journalistes dûment courtisés avant la Présidentielle. M. de Villepin avait pour lui la confiance de Jacques Chirac, et l'aura de sa sublime intervention à l'ONU contre la guerre en Irak, applaudie par les fonctionnaires, pourtant blasés, de cette noble Assemblée. Il faut dire que M. de Villepin a du panache, le verbe brillant, le mot noble, éloquent, et une aisance à nulle autre pareille. Bref, c'était le temps où la France était admirée dans le monde entier, sauf aux Etats-Unis où l'on se vengea, par dépit, sur les Frenchs potatoes. Et sauf par notre futur Président, petit par la taille et l'éducation et grand par l'ambition. Sans doute celui-ci pressentait-il qu'un jour, il risquait d'y avoir deux candidats pour un même poste...
Les Français ont horreur du Libéralisme, mais ils raffolent du Gaullisme. Sarkozy étant libéral, et gaulliste seulement dans les postures, il s'attela à maquiller ses buts véritables, grâce à la presse complaisante, et se fit passer pour un homme moderne et dynamique, soucieux de l'emploi et du pouvoir d'achat des Français, via un Guaino aux accents... gaulliens, parfois même rappelant, suprême culot, ceux d'un Jaurès ressuscité pour la cause présidentielle. Bref, le bon peuple crut trouver en Sarkozy l'homme providentiel, d'autant qu'il avait plongé le vrai Gaulliste, lui, dans les miasmes de l'Affaire Clearstream, instrumentalisée pour se débarrasser du rival gênant.
Et M. de Sarkozy remporta le titre de Président. Las ! Les actes ne suivant pas les promesses aux accents gaulliens, et le petit de Gaulle étant apparu pour ce qu'il est, d'abord à l'étranger, ensuite même dans les Cafés du Commerce français, pire encore, l'affaire Clearstream ayant abouti à innocenter le rival honni, le Roi se retrouva nu. Qu'à cela ne tienne, le relaxé claironnant partout qu'il reprenait goût au statut d'opposant, il fut derechef re-traduit en Justice, dans l'espoir, cette fois, de le voir terrassé définitivement. Seulement voilà, le poursuivant apparut comme il était réellement, méchant, jaloux, hargneux, vindicatif, et le fringant rival prit autant de couleurs que l'autre en perdait. Il n'y a qu'en France qu'on voit ces choses-là !
Bref, voici l'arroseur arrosé, et la Presse a beau jurer que de Villepin n'est rien, qu'il n'a pas de projet politique, les Français, pour moitié, s'obstinent à penser qu'il doit représenter une alternative, gaullienne, au faux Gaulliste. Car il y a en effet deux Droites, l'une de l'Argent, frelatée, apatride, cosmopolite, plus soucieuse du sort des Grandes Banques que des citoyens, surtout modestes, et préférant régler ses problèmes par la force, et l'autre attachée aux valeurs de la France profonde, sourcilleuse en matière d'indépendance et de Droit, choisissant la Diplomatie pour régler les conflits. Ces deux Droites pactisent à l'occasion, mais sans goût particulier. La France traditionnelle, rurale, digne, républicaine, et celle des parvenus, admirateurs du modèle clinquant, brutal et inégalitaire américain, n'ont pas d'affinités. Sauf bien sûr au moment des élections, pour contrer... les "Rouges", le cas échéant.
La France qui rend un culte au Veau d'or et se prostitue pour de l'argent est au pouvoir, celle qui se méfie des dollars et des cows-boys est à terre. Finie, la Voix de la France admirée dans le monde entier ! L'heure est aux compromissions, à la vassalisation, aux reniements... et bien sûr à la perte de l'identité française.
Mais Clearstream s'est retourné contre son auteur. Et qui sait si demain, avec déjà l'appui de la moitié des Français, l'héritier du Gaullisme ombrageux ne se retrouvera-t-il pas à la tête du pays, sinon pour briser les amarres avec un libéralisme assassin, du moins pour porter haut la voix de la France, en toute indépendance. Pour autant que l'on puisse être indépendant avec les boulets de l'Europe des technocrates-lobbyistes, de l'OTAN aux ordres et au service des Américains, et du Nouvel Ordre Mondial future dictature des Rois de la Banque et de la Grande industrie mortifère.
Sarkozy commençant sérieusement à être discrédité, il n'est pas exclu, un jour, que les Maîtres du Monde se contentent d'un de Villepin gaullien pour sauver ce qui peut l'être encore à leurs yeux.

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Et à Gauche, un homme de Droite envisage de phagocyter le PS, de le manipuler pour supplanter l'impopulaire Sarkozy et permettre aux nantis de continuer leur oeuvre de destruction de ce qui reste de social, de privatiser à tour de bras, de laisser le CRIF diriger la France et la conduire à s'enrôler sagement sous la bannière usraélienne au lieu de faire entendre une voix originale, gaullienne, comme à l'ONU lors de la guerre d'Irak. Vous avez reconnu Strauss-Kahn, le clone de notre ex bien-aimé Sarkozy, le chantre de la "modernité" qui casse, via le FMI, tout ce qui de près ou de loin sert encore les intérêts des peuples.
Droite de nouveaux riches insolents et méprisants offerte à l'Etranger, américanisée et à la solde de l'Empire, via l'OTAN déchaînée contre les nations, Droite de la vieille France nostalgique du gaullisme, Droite FMIenne broyeuse de peuples, rien de nouveau sous le soleil...
Soleil Vert ? Tant qu'à faire, on le préfère accomodé par un de Villepin que par un Sarkozy ou un Strauus-Kahn (ou un Cohn-Bendit): Au moins pour le plaisir de faire la nique au CRIF (qui m'aime tant depuis que j'ai écrit un "La France otage du CRIF" !).... Et après ça, vous allez dire que je suis irrévérencieuse, que je ne respecte pas ce qui est sacré ?
Vous n'aurez pas tort. Tiens, je vais l'ajouter sur la description de mon blog: Irrévérencieuse... Comme Gavroche, mon modèle. L'irrévérence n'est-elle pas une caractéristique fondamentale du peuple français si frondeur ? Ne fait-elle pas partie de son identité ? Alors, cultivons-la... avec délices !
Votre Eva qui ne r-siste pas au plaisir de l'irrévérence, bien préférable à la révérence...
Dislocation en cours :
Le cas grec... et l'Europe attaquée
Les banques et institutions financières sauvées
par les différents Etats de la crise générée par eux,
s'attaquent à présent aux maillons faibles des Etats de la zone euro.
Sacrés banksters !
Aggravation de la crise
selon LEAP/2020 dans les mois à venir.
L'effet des milliers de milliards dépensés par les Etats pour "traverser la crise" aura fait long feu.Ces sommes "immenses" aurons permis de ralentir durant quelques mois l'évolution de la crise globale, mais cette stratégie n'aura servi qu'à entrainer les Etats dans des bulles de déficits publics et risque de cessation de paiement.
La dislocation géopolitique est en cours : Etats au bord de la cessation de paiement, montée inexorable du chômage, chute de millions de personnes hors de la protection sociale, baisse des salaires, suppression des services publics, confrontation croissante Chine/USA, retour du risque de conflit Iran/Israël/USA, guerre monétaire globale...!
Le problème grec est une question interne à la zone Euro et à l'UE et la situation actuelle offre une occasion unique aux dirigeants de la zone Euro d'obliger enfin la Grèce à sortir de sa féodalité politique et économique.
Dans ce concert, le "cas grec" agite les médias et les experts,
il aura disparu des radars médiatiques internationaux d'ici quelques semaines,
car c'est l'arbre utilisé pour cacher une forêt bien plus dangereuse
de dettes souveraines (celles de Washington et Londres),
et le début de rechute de l'économie mondiale.
Les dirigeants et médias anglo-saxons utilisent la situation de la Grèce pour masquer l'évolution de leurs économies et de leurs dettes publiques,
voici d'ailleurs les chiffres des déficits publics de divers Etats pour la seule année 2009 :
pour une famille standard (un couple et deux enfants)
USA - 13 735 €, Angleterre - 13 260 €, Grèce - 11 708 €, France - 8745 €, Allemagne - 7045 €
Ainsi USA et Royaume-Uni ont un mal croissant à attirer les capitaux dont ils ont besoin.
Dans le "cas grec" (comme dans toute aventure à suspens) il faut un "méchant", ainsi ce rôle de méchant est en général tenu par les grandes banques d'investissement de Wall-Street, en particulier par leur chef de file, Goldman Sachs.
Cette banque d'affaire new-yorkaise a été impliquée dans le tour de passe-passe budgétaire qui a permis à la Grèce de se qualifier pour entrer dans l'Euro alors que ses déficits budgétaires réels aurait dû la disqualifier.
Et oui ! c'est Goldman Sachs qui, en 2002, a mis sur pieds un de ces montages financiers astucieux dont elle a le secret, et qui, de manière systématique, se retourne quelques années plus tard contre le client lui-même.
( le profit avant tout..!)
La responsabilité des dirigeants grecs de l'époque est totalement engagée et ils devraient être soumis à des enquêtes politiques et judiciaires grecques comme européennes pour avoir trompé l'UE et leurs propres citoyens dans le cadre d'un processus historique majeur : la création de la monnaie unique européenne.
La responsabilité de la banque new-yorkaise l'est tout autant ( pour complicité) , surtout quand on sait que le vice-président pour l'Europe de Golman Sachs à l'époque était Mario Draghi, actuel président de la Banque Centrale d'italie, et candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la BCE.
Ce que Golman Sachs avait proposé était très simple ; monter un prêt invisible du point de vue budgétaire, qui permettait de réduire "fictivement" l'ampleur du déficit public grec.
Etant donné l'importance prise par Goldman Sachs dans les affaires financières mondiales ces dernières années, rien de ce que cette banque fait ne devrait laisser indifférents les gouvernements et les législateurs.
Avec l'illustration du rôle "néfaste" de Goldman Sachs et des grandes banques d'affaires en général,
il serait plus qu'utile d'interdire l'accès de toutes les fonctions dirigeantes et financières
(BCE, commission, Banques centrales nationales) aux anciens responsables de ces banques d'affaires.
La zone Euro pourrait d'ailleurs demander dès aujourd'hui au gouvernement grec d'arrêter de recourir aux services de Goldman sachs puisque d'après le "Financial Times" du 28/01/2010, Athènes continue toujours à recourir à leurs services.
Il serait bon de chercher quel Etat a eu recours à Goldman Sachs ces dernières années
(il y a des services privés qui vont à l'encontre de l'intérêt collectif..!).
http://millesime.over-blog.com/article-le-cas-grec-un-must-45043486.html
DEVANT L’AMBASSADE DU HONDURAS,
8 rue Creveaux PARIS 16ème,
métro Victor Hugo
http://cbparis.over-blog.com/article-rassemblement-de-soutien-au-honduras-vendredi-19-fevrier-de-18h-a-19h30-45094200.html
L'Union Européenne est totalement incompatible avec l'indépendance nationale et la souveraineté populaire - Geneviève Blache
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article510
Retour sur le congrès de la FSU: la poussée d'Archimède... Front Syndical de Classe
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article513
Des renforts pour les langues régionales. Par Yvonne Bollmann
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article512
Pierre de Bénouville est mort, avec son secret - Par Gérard Chauvy
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article511
INVICTUS: retour vers le futur - Par Pédro Da Nobrega
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article509
Une barricade n'a que deux côtés - Par Jean Lévy
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article508
Copenhague: l'échec! Oui et alors où est le problème - Gilles Mercier
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article507
Révolte contre l'UE et le FMI: la Grèce, l'Islande et la Léttonie pourraient montrer la voie - Par Hellen Brown
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article506
Sortir de l'Euro, au plus vite - Le Vrai Débat
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article505
Le Dalaï Lama et Obama: la rencontre entre deux prix Nobel du mensonge - Doménico Losurdo
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article504
Chine: Le dérangement du monde - Comaguer
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article503
Philips EGP Dreux: Tous ensemble
http://www.comite-valmy.org/spip.php?breve259
Dessin de Mariali
Notre ennemi commun ? L'impérialisme
Dans le combat contre l’impérialisme, devons-nous, comme le préconisent des camarades, mesurer notre soutien à l’aune des proximités ou des oppositions idéologiques qui nous lient ou qui nous séparent des mouvements de libération, menant localement la lutte ? Telle est la question posée aujourd’hui en Palestine, au Liban, en Iran. Autrement dit, face à des forces politiques qui se réclament de l’Islam, tels le Hamas ou le Hezbollah, ou à des régimes théocratiques en place, comme à Téhéran, faut-il « faire la fine bouche », du fait de leur choix idéologique, et émettre tant de restrictions à notre solidarité, que celle-ci en soit réduite à sa plus simple expression ?
Nous ne le pensons pas.
L’impérialisme constitue notre ennemi commun. Serait-il bon de fissurer le front qui lui résiste ? Avons-nous à juger de la qualité de nos alliés objectifs, avant de s’engager dans un solidaire combat ?
Rappelons des faits historiques.
Durant la Seconde Guerre mondiale, tant au sein des pays occupés par l’impérialisme allemand que dans les Etats qui lui étaient militairement opposés, fallait-il, par exemple, condamner l’engagement, aux côtés de l’Union soviétique, des Etats-Unis, du fait de leur logique impérialiste, refuser qu’ils créent un second front et que leurs troupes débarquent en France ?
La Résistance intérieure devait-elle coopérer avec les GI’s, compte tenu du fait que ces soldats étaient ceux d’une puissance raciste à l’intérieur, et impériale, à l’extérieur ? Les combattants de l’Armée rouge, comme les FTPF et les FFI, attendaient avec une impatience extrême le jour J, celui du débarquement en Normandie, sans se poser de questions sur la nature du régime américain. Leur commun combat, alors, l’exigeait.
Pendant la guerre d’Algérie, nous avons soutenu le FLN, qui constituait la force essentielle de la résistance populaire dans son combat contre le colonialisme français. Et pourtant, des dirigeants du Front commettaient, dans les maquis, de nombreux crimes de sang à l’encontre de communistes algériens combattant à leurs côtés. Notre engagement anticolonialiste exigeait notre solidarité envers ceux qui luttaient pour l’indépendance, malgré l’orientation idéologique des dirigeants du FLN.
Aujourd’hui, le Hamas constitue la force essentielle de la Résistance palestinienne à l’occupant israélien. Nous avons pu, lors de l’agression militaire contre la bande de Gaza, et depuis, face au blocus, mesurer l’ampleur de son soutien populaire. Nous devons donc manifester notre solidarité avec le Hamas sans chipoter sur son idéologie religieuse. Ce sera aux Palestiniens, et à eux seuls, de trancher le moment venu.
De même, le Hezbollah, en 2006, a été l’artisan de la défaite militaire de l’Etat qui se proclame « juif ». Par cette victoire, le mouvement de résistance libanais a défendu l’indépendance du Liban tout entier. Il constitue toujours la force décisive, face à l’impérialisme israélo-étasunien. Le peuple libanais, dans sa composante islamique et bien au-delà, fait confiance au Hezbollah. Il nous appartient donc de le soutenir solidairement.
Quant à l’Iran, montré du doigt par toutes les composantes de l’impérialisme, dont le nôtre, le français, nous devons nous poser la question : pourquoi la campagne contre « le régime des mollahs » a-elle pris cette ampleur seulement depuis la présidence d’Ahmadinejad ? Quand ses opposants, tel Mossavi, faisaient couler le sang ouvrier, personne, en occident, ne s‘en souciait. Il est vrai qu’alors Total signait de juteux contrats avec les gouvernants de l’époque.
Aujourd’hui, l’Etat iranien se veut indépendant et tient à sa souveraineté. C’est trop pour Washington et ses dociles alliés. D’où l’offensive contre le régime iranien. Que l’orientation idéologique de celui-ci ne corresponde pas à la nôtre, qui le conteste ? Mais, c’est au peuple iranien à décider, seul, de ce choix.
Il reste que le gouvernement de Téhéran, menacé par l’impérialisme, se retrouve naturellement aux côtés du Venezuela, de Cuba, de l’Equateur, de la Bolivie, et aussi de la Chine, dans l’affrontement mondial. C’est la raison pour laquelle, notre solidarité doit être apportée à l’Iran. L’avenir de celui-ci appartient à son peuple.
Une barricade n’a que deux côtés.
Jean LEVY
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article508#forum12423
Un point de vue gaulliste
incompatible avec l’indépendance nationale
et la souveraineté populaire
Par Geneviève Blache
lundi 15 février 2010, par Comité Valmy
La constitution de l’Arc Républicain de Progrès, l’expression de sa démarche politique ainsi que de ses propositions font l’objet d’une censure méthodique et d’un ostracisme généralisé. Cela ne présente rien de nouveau puisque depuis plus de quinze ans le Comité Valmy est soumis à cette loi du silence par les tenants de la pensée unique fédérant dans le refus du débat d’idées, toutes les obédiences euro-dogmatiques qui contrôlent les médias.
Pourtant, l’Arc Républicain de Progrès existe et même s’il se situe encore dans sa phase initiale, il ne passe pas inaperçu. Les idées dont il est porteur progressent relativement vite malgré des obstacles divers que nous devons surmonter. Cela est particulièrement perceptible concernant l’exemplarité de l’union de la Résistance et la perspective d’actualisation des principes et des grands axes du programme du Conseil National de la Résistance.
La vision politique et la pratique de rassemblement républicain, patriotique et social de l’ARP impliquent la volonté radicale de retrait de la France de l’Union Européenne laquelle est non amendable. Elles suscitent des adhésions militantes, mais aussi, directement ou implicitement l’expression de certaines interrogations idéologiques, de réactions d’incompréhension et un travail de sape hostile .
L’union du peuple de France à laquelle nous travaillons vise essentiellement le rassemblement sur des bases progressistes, des différentes sensibilités républicaines.
Dans la guerre idéologique menée contre le peuple, deux éléments fondamentaux présentent selon nous, une importance décisive : la question nationale d’une part et celle des alliances pouvant objectivement permettre le retour à l’indépendance de la France par son émancipation de la vassalisation euro-atlantique, le rétablissement de la démocratie et de la souveraineté populaire qui seules, permettront une politique de progrès économique et social, d’autre part.
Ainsi, sur la question nationale il existe un front uni (UMPS, Modem, Europe Ecologie etc.) de tous ceux qui, au delà des apparences électoralistes, travaillent, rassemblés autour de leur programme commun totalement soumis aux traités de Maastricht et de Lisbonne, à la destruction de la France républicaine en tant que nation pour construite l’Europe fédérale des Länder de leur dogme. Toutes les composantes de ce front au service de l’oligarchie financière mondialisée, sont des ennemis de classe et des ennemis du peuple-nation. Ils doivent être combattus en tant que tels. En effet, la lutte de classe de nouveau, à pris un caractère national. De nos jours, la classe ouvrière doit comme l’avait prévu Marx et Engels, « s’ériger en classe dirigeante de la nation » trahie par la bourgeoisie financière cosmopolite et sous hégémonie américaine.
Pour reconquérir son droit inaliénable à disposer de lui-même, le peuple de France devra mettre en échec ce front des adeptes de l’intégration euro-atlantique tout en déjouant le piège des partisans du mirage d’une autre Europe incantatoire qui tout en restant supranationale, pourrait être métamorphosée en Europe sociale, en République ou en nation européennes que dit souhaiter J-L Mélenchon. C’est, et nous le regrettons clairement, la vision sans fondement, mensongère, dogmatique et maintenue aujourd’hui encore, des responsables du Front de Gauche. A leur propos on peut prévoir dès maintenant, que s’ils persistent dans leur nihilisme national, ils iront à l’échec. Ils pourront éventuellement marquer quelques points électoraux ici ou là, mais resteront en contradiction avec les intérêts objectifs du peuple de France, dont la prise de conscience s’approfondit aujourd’hui rapidement, malgré précisément le brouillard retardateur que diffusent les alter-européistes de gauche comme de droite.
A droite en effet, les victimes consentantes de ce mythe d’une autre Europe promettant malgré son caractère fédéral, des lendemains qui chantent, contribuent également à semer illusions et confusion y compris, chez des militants ou personnalités qui se réclament du gaullisme. On a ainsi vu récemment Dominique de Villepin dont beaucoup attendent autre chose, se prononcer à la fois pour l’indépendance nationale et, dans le même discours, en faveur de l’Europe supranationale du traité de Lisbonne, qui la détruit. Si l’ancien premier ministre entend avoir comme il dit « un destin » il devra d’urgence renoncer à ce qui est manifestement une tricherie politique majeure, une tromperie volontaire comparable au fond, à l’opération « identité nationale » du Karzai de l’Elysée. C’est probablement, beaucoup attendre de l’ancien premier ministre qui s’était, on s’en souvient, acharné sur le CPE, il est cependant légitime de s’interroger sur son aptitude à prendre conscience de ce que la question sociale et la question nationale sont intimement liées.
Par ailleurs, certains militants gaullistes qui n’ont pas la capacité d’ouverture d’esprit dont pouvait faire preuve Charles de Gaulle et sont marqués par un tropisme droitier, semblent figés dans une vision anachronique marquée par un anticommunisme systématique qui rappelle celle du RPF des années cinquante et les conduit à contester, plus ou moins ouvertement, le retour à une alliance entre gaullistes et communistes avec les autres forces républicaines, patriotiques, populaires et sociales, à laquelle travaille l’Arc Républicain de Progrès.
Dans le texte ci-après notre amie Geneviève Blache membre de la direction du Comité Valmy, apporte un point de vue et une argumentation gaullistes en faveur de ce rassemblement. Elle y rappelle l’analyse du Comité Valmy qui estime souhaitable pour notre pays une démarche politique de compromis historique qui pourrait susciter un large consensus. Cette vision implique le choix d’une économie mixte, comportant la recomposition d’un secteur public et nationalisé important dont l’une des finalités serait de reconstituer la base économique de l’indépendance nationale et de la souveraineté, populaire et monétaire.
Claude Beaulieu.
Si cela devait encore être prouvé, il suffit aux sceptiques de consulter le Traité de Lisbonne, ratifié par la France, grâce au coup d’État provoqué par le vote de la « représentation nationale » réunie en Congrès à Versailles, - en ce funeste 4 févier 2008 -, pour le constater. Alors que, lors du référendum de 2005, - décidé par le président de la République de l’époque, « réminiscence » du gaullisme ou erreur stratégique ? - le peuple avait résolument voté NON à presque 55 % même si c’était pour des raisons diverses, et c’est bien là, la démocratie.
Ce peuple avait dès lors prouvé qu’« une certaine idée de la France » de CDG l’animait toujours. Il fit du gaullisme, sans le savoir, comme Monsieur Jourdain ! Dans l’âme même de ce peuple-nation, attaché à la liberté, - qu’il faut parfois savoir mériter, - aux idéaux des Lumières et de la Révolution française, comme lors de la Résistance, étaient toujours vivaces. Indépendamment des sensibilités des uns et des autres, tous unis dans le même combat, les Français ont démontré très nettement, outrepassant les clivages, leur attachement à la sauvegarde de la nation, à l’indépendance nationale, seules garantes de la souveraineté populaire.
Nul besoin de se référer au dernier sondage, dans lequel le peuple exprime clairement son désarroi. Les élections, où le taux d’abstention devient phénoménal, est explicite. Masquer cela, en faisant ressortir le taux de la « majorité obtenue », par les uns ou les autres, est une manipulation malhonnête… Quel est l’intérêt de remporter les élections avec un taux « satisfaisant » quand les abstentions frôlent les 60 ou 65 % ? ! Est-ce là une majorité ?
Aujourd’hui, le 1er parti de France est celui des abstentionnistes, et il y a de bonnes raisons à cela, simples à comprendre. Par ce refus volontaire de participer à l’élection, les citoyens expriment une « désobéissance civique » explicite, suivant par là, toute proportion gardée, l’attitude de la désobéissance gaullienne du 18 Juin !
Comme les chefs des partis européistes, des syndicats félons, dont les dirigeants complices du pouvoir, savent pertinemment qu’aucunes des promesses faites ne peuvent être honorées, pour cause de « déconstruction » européenne, déterminent la base militante à se manifester de plus en plus en rupture totale avec ces dirigeants. Laisser le feu s’attiser en ignorant ce fait, n’arrangera rien… car la nature supranationale de l’Europe germano-atlantiste, est définitivement installée, renforcée grâce au traité de Lisbonne, si besoin était.
Le droit au travail est constitutionnel. Quel emploi peut espérer le citoyen quand nos entreprises ferment les unes après les autres pour cause de « délocalisation » ? Un pays dont le peuple est mis au chômage par l’oligarchie financière est un pays en voix de sous-développement, n’étant plus qu’une région propice au tourisme… ce qui ne l’enrichit pas, et encore moins son peuple. Ce qui enrichit une nation c’est sa capacité de production et pour les salariés, la juste répartition des plus-values. Aujourd’hui, nous sommes « colonisés » au profit des sociétés transnationales, et des oligarchies financières, même plus seulement par les États-Unis ! Alors on nous dit « c’est inéluctable, c’est la mondialisation ». Nous gaullistes, nous disons c’est faux, nos dirigeants pratiquent la politique de l’abandon, et cela n’est jamais inéluctable
A cause de ce renoncement, la France, qui consent à déléguer à un commissaire européen « dénationalisé volontaire », aux ordres des groupes de pression qui hantent Bruxelles, la défense de ses intérêts à l’OMC, est passée de 4ème puissance mondiale, à la 5ème. Et ce n’est pas fini !
Depuis 2005, ce réveil gaullien, d’où qu’il vienne, cette résistance populaire, qui se sont exprimés, encore renforcés aujourd’hui, doivent pouvoir s’épanouir, promus par toutes les sensibilités qui y adhérent. C’est la démarche de l’Arc Républicain de Progrès que nous avons engagée lors de notre colloque du 10 octobre 2009 à Paris. Nous y avons exposé notre volonté de revenir à l’esprit du CNR et de son combat victorieux, qui permit à la France de ne pas sombrer dans le déshonneur.
Loin d’être une idée passéiste, c’est tout au contraire une idée révolutionnaire, dans le sens noble du terme, celui de CDG.
Si, à la Libération, lorsque le programme du CNR fut pour une part significative, mis en pratique, les partis politiques au pouvoir n’avaient pas cédé aux choix atlantistes, il en eut été tout autrement. La France n’aurait pas perdu un temps précieux gouvernée par des hommes politiques, aux ordres des États-Unis, qui ont immédiatement profité de la complicité de certains syndicats réformistes financés par la CIA …*
* Suite à l’ouverture des archives de la CIA : Se référer au livre de Frédéric Charpier - La CIA en France – 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises ; on peut également compléter son « éducation » par un autre livre qui prend la suite, celle de la Vème République, de Vincent Nouzille, « Des secrets si bien gardés - Les dossiers de la Maison-Blanche et de la CIA sur la France et ses présidents - 1958/1981.
A cette époque, où les politiques ont essentiellement privilégié leurs intérêts électoralistes, - erreurs partagées – l’union du peuple, sous la conduite de CDG, pouvait se réaliser du fait qu’il lui était possible de fédérer, comme au temps de la Résistance, les courants patriotes et républicains. Cet antagonisme, qui ne fut pas une fatalité, a été stimulé par la volonté étasunienne d’exploiter la peur de la guerre froide que naturellement elle fit alors régner. Dès lors, CDG fût irrémédiablement combattu par l’action des suppôts de l’atlantisme, provoquant sa démission.
Le « Compromis historique » du CNR était volontairement brisé.
- Que défendons-nous dans la démarche de l’Arc Républicain de Progrès
suite ici :
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article510
Moscou entend poursuivre ses livraisons de missiles sol-air S-300 à Téhéran. Ce matériel est réputé être le plus efficace pour défendre les sites stratégiques iraniens si ceux-ci étaient bombardés.
http://www.voltairenet.org/article164071.html (
Plus d’un million d’Irakiens tués sous l’occupation US
http://www.voltairenet.org/article163975.html
Vidéos: Bavures garde à vue
http://www.dailymotion.com/video/xc6esk_bavures-polici%C3%A8res-etat-policier_news
La finance au-dessus des lois et des règles
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10969
Journée sans immmigrés le 1er mars 2010
Pour prouver leur poids économique et social et leur apport passé et présent à la société française, un collectif s’est créé pour faire du 1er mars 2010 une journée sans immigrés, une journée intitulée «24h sans nous». Ce jour-là, pas de travail, pas d’école, pas de transport en commun, pas de resto, pas de cinéma, pas d’achats… Une journée où les immigrés s’effaceront pour faire la preuve de leur nécessaire présence et manifester leur ras-le-bol de la montée en puissance des actes de stigmatisation des immigrés.
http://www.zoom-algerie.com/article-2102-France-Le-1er-mars-prochain-journee-de-boycott-des-immigres.html
L'Islande deviendrait un modèle pour la liberté de communication
Gordon Brown prépare une taxe bancaire mondiale
Fiscalité des entreprises : les plus gros paient moins

Le projet de loi de sécurité intérieure,
dit Loppsi 2, a été voté mardi à l'Assemblée.
Voici les principaux points prévus par le dispositif :
- Création d'un délit d'usurpation d'identité sur internet
- Obligation pour les fournisseurs d'accès à internet de bloquer des contenus de pédopornographie
- Modification du code pénal pour sanctionner la diffusion sur internet d'images incitant les enfants à des jeux dangereux
- Modification du régime de la vidéoprotection : il est ainsi prévu d'étendre la vidéosurveillance sur la voie publique à des personnes morales de droit privé et d'assouplir les conditions de visionnage des images
- Pour les infractions les plus graves au code de la route :
. instauration d'une peine complémentaire de confiscation du véhicule si l'auteur en est propriétaire
. interdiction, pendant cinq ans au plus, de conduire un véhicule non équipé d'un système d'antidémarrage par éthylotest en cas de blessures involontaires ou d'homicide commis au volant
- Création d'une nouvelle incrimination pénale en cas de trafic de points de permis de conduire
- Expérimentation des scanners corporels durant une période de trois ans
- Possibilité pour le préfet d'instaurer un couvre-feu pour les mineurs non accompagnés de 13 ans entre 23 et 6 heures
- En cas de refus par les parents d'un mineur de signer un contrat de responsabilité parentale, possibilité pour le président du conseil général de suspendre le versement des allocations familiales
- Aggravation des peines encourues pour les vols commis à l'encontre des personnes vulnérables : peines portées à sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende. Si le vol est commis avec des violences à l'encontre d'une personne vulnérable, les peines sont portées à 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende
- Création d'un délit de distribution d'argent à des fins publicitaires sur la voie publique
- Création d'un délit de "vente à la sauvette"
- Obligation faite aux bars de nuit et discothèques de mettre à disposition des éthylotests
- Développement de l'utilisation de la visioconférence dans le cadre des procédures pénales
- Possibilité d'installer des salles d'audience pour visioconférence dans les centres de rétention administrative réservés aux étrangers en situation irrégulière (afin de décharger les policiers des escortes vers les tribunaux).
http://www.marcfievet.com/article-loppsi-2-adopte-les-principaux-points-45087359.htmlLa LOPPSI 2 sur la sécurité intérieure adoptée
L'UNION EUROPEENNE DONNE 30 JOURS A LA GRECE POUR SE PLIER A SA DICTATURE
LE TROISIEME AGE DU COMMUNISME
Erdogan exige des pressions sur l'occupation pour lever le blocus
Semaine de l'apartheid israélien
http://sergeadam.blogspot.com/
Soutenons Zeyneb, exclue de son collège pour 3 jours pour avoir osé porter un tee-shirt "Palestine libre !"
Son professeur d’histoire avait, dans un cours précédent, fait l’éloge d’Israël, reprenant à son compte toute la rhétorique justifiant la colonisation de la Palestine.
Zeyneb a eu le courage de s’opposer à cette propagande en venant le lendemain en classe avec un tee-shirt : « Palestine libre ! ».
Sommée de cacher son tee-shirt ou de quitter le cours, Zeyneb, face aux cris de son professeur, a préféré sortir de classe. Le professeur s’en est alors pris aux défenseurs de la cause palestinienne, les taxant de « charlots » et de « charlatans ».
La direction du collège, prenant fait et cause pour le professeur, a décidé d’exclure pour trois jours l’élève Zeyneb...
Parce que nous n’acceptons pas qu’un enseignant fasse la promotion d’un état colonial et raciste, parce que nous saluons le courage de Zeyneb de s’être opposé, avec ses propres moyens, au prosélytisme de son professeur :
Nous demandons l’annulation immédiate de la sanction (prévue pour prendre effet le 2 mars) et la pleine et entière réhabilitation de Zeyneb.
Nous demandons en outre que Zeyneb et ses camarades puissent bénéficier à l’avenir d’un enseignement d’histoire de qualité, honnête, neutre et respectueux des principes de la République, qui ne fasse pas l’éloge éhontée de la colonisation.
Écrivez au proviseur du collège de Zeyneb : claudeb69@gmail.com avec copie à : ccpp69400@yahoo.fr
http://changementclimatique.over-blog.com/article-soutenons-zeyneb-exclue-de-son-college-pour-3-jours-pour-avoir-ose-porter-un-tee-shirt-palestine-libre-45039438.html
Mon courrier:
Madame,
En tant qu'humaniste, républicaine, citoyenne attachée aux Droits de l'Homme et à un enseignement impartial, je suis indignée d'apprendre que Zeyneb a été sanctionnée, alors que c'est son enseignante, enfreignant la nécessaire neutralité, qui aurait dû l'être.
Il convient d'annuler une décision aussi inique, deshonorant l'Ecole républicaine. Et de réhabiliter Zeyneb, qui a d'ailleurs fait preuve de conviction, de courage, de dignité, d'humanité, de générosité.
Madame, votre Etablissement s'honore d'avoir une élève de cette qualité. Et se déshonore d'avoir une Enseignante qui, au lieu d'enseigner, fait de la propagande pour son clocher, et un "clocher" menant une politique hautement criminelle.
La suite qui sera donnée à cette affaire intéressera grandement la journaliste, et l'humaniste, que je suis.
Veuillez agréer, Madame, l'expression de ma considération distinguée Comme moi, amis Lecteurs, écrivez !!!!
Alice CLINTON au pays des merveilles:
"Au début de chaque cours, j'explique à mes étudiants que le but de la politique étrangère est de persuader les autres pays d'accepter ce que nous voulons . Et à cette fin, le président et son ou sa secrétaire d'Etat disposent de moyens allant du recours pur et simple à nos forces armées, au travail patient du tissage diplomatique, sans oublier l'efficacité des arguments de la logique." Dieu, l'Amérique et le monde, Mémoires de Mme Madeleine Albright, antépénultième Secrétaire d'Etat USA
suite ici:
http://pagesperso-orange.fr/aline.dedieguez/tstmagic/1024/tstmagic/defis_europe/alice_clinton.htm
Not' ptit' coin d'paradis à nous...
Bonjour amis Lecteurs,
Etant donné les circonstances,
étant donné le monde qu'on nous prépare,
au mieux totalitaire et inhumain,
au pire ravagé par une guerre mondiale,
je vous propose de passer à la vitesse supérieure,
de nous préparer, d'oser créer ensemble du nouveau.
Il est parmi vous des citoyens conscients de tout ce qui se prépare, avertis,
des citoyens pour qui l'idole n'est pas Mâmon, le Dieu Argent, ou encore
la compétition entre tous, le consumérisme, le quantitatif, la rivalité,
l'égoïsme, et qui rêvent d'un retour en arrière, de simplicité de vie,
de qualitatif, de fraternité, de coopération, d'entraide.
Je leur propose, surtout s'ils sont sans trop d'attaches familiales,
s'ils sont libres et prêts à vivre autre chose,
je leur propose, donc, de se concerter
et ensemble, de trouver une terre à acheter, à partager,
une terre éloignée de la ville, une terre dans la nature,
campagne, mer, ou aux pieds des montagnes,
mais préservée, et ensuite de s'y installer,
une caravane suffit (ça vaut mille euros), un mobil-home
(il y en a de beaux, confortables, spacieux),
ou un bungalow, ou une maisonnette,
et puis des espaces de vie communs,
quelque chose de chatoyant, de convivial,
de simple, de réellement fraternel et communautaire,
vivant un peu comme les premiers chrétiens (Actes 3),
"n'ayant qu'un seul coeur et une seule âme,
partageant tout entre tous, à chacun selon ses besoins",
et sans aller jusqu'à cette communion des biens, au moins avoir
une communion des compétences et des coeurs,
basée sur deux ou trois choses:
L'éthique, l'idéalisme, la simplicité de vie...
Partager un petit coin de terre préservé, loin des turbulences,
des rejets, des mesquineries, des égoïsmes, des cupidités,
un petit bout de terre où la délaissée et le divorcé bougon, désenchanté,
pourront se sentir aussi bien que les jeunes couples partageant un amour ardent,
un petit coin de paradis où l'ancien et l'enfant pourront échanger, communier,
et révéler au monde alentour la joie du partage, de la communion, de la fraternité en actes.
Alors, on esquisse quelque chose ? Prêts à vendre votre lopin de terre,
votre appart', ou à placer vos économies, dans un bout de rêve à cultiver ?
Moi, Eva, je coordonnerai cette initiative tendre et douce
evaresis@yahoo.fr
Cordialement, eva
Reçu:
Pourquoi pas une rubrique spécifique pour cette création d'une nouvelle réalité, d'un nouveau monde, d'un nouveau paradiglme ?
Connaissez-vous ce site ?
www.nouveau-paradigme.com et spécialement son forum ?
Bien cordialement
(suite sous l'image, un des projets en cours de réalisation au Canada, comme la Cité Radieuse à Marseille de Le Corbusier))
http://www.bioperfection.com/arc-en-ciel/
Le monde actuel est notre reflet. Il est tel que nous sommes, perdu et dégénéré, se sentant victime d'une oppression grandissante qui l'accable. Il a perdu sa connexion avec la nature, avec la vie véritable. Il se sent faible, impuissant et prisonnier (..) Les humains... doivent cesser de créer des victimes et d’être des victimes
"On ne change jamais les choses en combattant la réalité existante. Pour changer quelque chose, construisez un nouveau modèle qui rendra inutile l'ancien."
Richard Buckminster Fuller
"Pour survivre en tant
qu'espèce, nous devons nous rassembler : il nous faut nous abandonner à la vie exaltante que fait naître la communauté."Hunter "Patch" Adams
Voici quelques-uns des concepts qui façonnent les généralisations à l’heure actuelle :
-
Le pouvoir et la permission sont entre les mains d'une divinité extérieure.
-
La violence est la façon de résoudre les différends.
-
Les êtres humains sont plus différents qu'ils ne sont semblables.
-
Avoir raison est plus important que comprendre.
-
Le passé contrôle le futur.
-
Le luxe et les plaisirs sont indispensables pour être heureux.
-
La complexité est plus satisfaisante que la simplicité.
-
La raison du plus fort est toujours la meilleure.
-
Le service et le sacrifice sont les cadeaux ultimes qu'une personne peut offrir aux générations futures.
-
Il n'y a pas assez de ressources et, pour les posséder, on doit les dérober aux autres.
-
Si quelque chose « cloche », les lois et les règlements peuvent régler la question ou la solution se trouve dans un contrôle accru.
La liste est sans fin.
extrait de http://www.nouveau-paradigme.com/situation.htm
Vivre en accord avec les simples lois universelles
pour une enquête parlementaire !
Nous citoyennes et citoyens français,
demandons la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'attitude et les actes du gouvernement durant la pandémie de grippe A-H1N1, notamment sur les directives contradictoires données par Mme Bachelot, Ministre de la Santé, concernant l'achat massif puis la revente d'un stock important de vaccins, à l'efficacité par ailleurs contestée.
Nous demandons notamment que toute la lumière soit faite sur les raisons de l'importante campagne médiatique de sensibilisation et de vaccination, dont l'ampleur nous parait plus qu'exagérée.
[Pétition lancée par le Mouvement Agir pour l'Avenir - Réagissons, Maintenant, Ensemble - www.agir-pour-lavenir.org]
Signer la Pétition Nationale : http://www.ipetitions.com/petition/gouv-grippe-a/

A lire sur mon blog sos-crise :
- Il faut constitutionnaliser le Droit au Logement pour tous - Droit opposable
- Al Quaïda n'existerait plus.. (Représentant de la DGSE française )
- Français, vous êtes bernés. Dormez... ou réveillez-vous ?
- Nouvelle guerre froide contre Russie.. et Chine. OTAN menace pour le monde
- Les projections macroéconomiques favoriseront l'austérité voulue par Sarkozy
- Le statut d'auto-entrepreneur (tous patrons): Efficace contre le chômage ?
- Fin du modèle US: La Chine souhaite propager "le modèle de l'harmonie"
- Ce n'est pas à nous de payer la crise du capitalisme et les choix de Sarkozy
- Tibet, Chine: Les positions de chacun
- liste complète
Les journalistes-citoyens, des imposteurs ?
Lettre d'Eva au réalisateur de l'émission d'Arte
"Main basse sur l'info",
qui l'avait pressentie pour ce reportage.
Les imposteurs, c'est eux !!
Réalisateur: Ted Anspach
La Toile bruisse d'infos pas toujours fiables, parfois reprises dans les médias traditionnels. Décryptage d'une dérive.
Formidable révolution démocratique, l'explosion de l'info sur la Toile, qui permet aujourd'hui aux citoyens iraniens de nous informer de la situation de leur pays, comporte aussi son lot de dérives. Le parti pris du réalisateur Ted Anspach est d'explorer cette face sombre du Net. Aujourd'hui des milliers de sites, engagés dans une incroyable course de vitesse, relayent immédiatement des milliers d'infos plus ou moins vérifiées. Dans cette confusion générale, l'opinion d'un idéologue, d'un extrémiste, finit par avoir la même valeur que celle d'un scientifique reconnu. Ce documentaire, à partir de séquences de propagande étonnantes saisies sur le vif, décortique la mécanique qui permet de tels excès et raconte comment, volontairement ou non, certains médias se rendent complices de ces dérapages et de cette désinformation.
http://www.arte.tv/fr/programmes/242,day=4,week=6,year=2010.html
Lettre ouverte d'Eva
à Ted Anspach, réalisateur d'Arte
9 février 2010. Sur Arte, triste soirée pour l'info et pour la démocratie ! Tout est inversé. Les journalistes citoyens chercheurs de vérité, indépendants, sont qualifiés d'effroyables imposteurs, dérapant, désinformant. Et les (effroyables) journaleux qui, quotidiennement, déversent leurs mensonges à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, sont qualifiés de journalistes, informant - et donc garants de la démocratie !
L'information ? La démocratie ? Les voici :
Et nous les journalistes citoyens (en l'occurrence moi-même professionnelle du journalisme, ayant eu la carte de presse lorsque j'étais en activité), nous les chercheurs de vérité, nous sommes traités d'imposteurs !
A Ted (qui m'avait...
suite ici : http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/post/7667268/lettre-ouverte-a-ted-anspach-leffroyable-impo
Alerte ! La guerre froide est de retour.
Contre la Russie ... et la Chine.
L'OTAN menace la paix et le monde !
EXTRAIT:
La nouvelle Doctrine Militaire Russe (en russe à http://News.Kremlin.RU/ref_notes/461) a répertorié sous le titre de «Principales menaces externes de guerre» les préoccupations suivantes, avec la plus urgente en premier :
-L'objectif qu'a l'OTAN de s'arroger l'exercice de fonctions mondiales en violation du droit international, et d'étendre l'infrastructure militaire de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie, y compris par le biais de l'élargissement du bloc
- vise à déstabiliser la situation dans les différents États et régions et à affaiblir la stabilité stratégique
-Le déploiement de contingents militaires d'états (et blocs) étrangers sur les territoires voisins de la Russie et de ses alliés, ainsi que dans des eaux adjacentes
-L'établissement et le déploiement de systèmes de défense anti-missiles stratégiques qui sapent la stabilité mondiale et violent l'équilibre des forces dans le domaine nucléaire, ainsi que la militarisation de l'espace extra-terrestre et le déploiement d'armes de précision des systèmes non nucléaires stratégiques
- Les revendications territoriales à l'encontre de la Russie et de ses alliés et l'ingérence dans leurs affaires intérieures
-La prolifération des armes de destruction massive , de missiles et de la technologie de missile, augmentant le nombre d'états possédant des armes nucléaires
-La violation par un état des accords internationaux, et l'échec à ratifier et à mettre en œuvre les traités internationaux précédemment signés sur la limitation et la réduction des armes
-Le recours à la force militaire dans les territoires des états riverains de la Russie en violation de la Charte des Nations Unies et aux autres normes du droit international
-L'escalade des conflits armés sur les territoires voisins de la Russie et des nations alliées
À la 46ème Conférence de Sécurité annuelle de Munich qui s'est tenue les 6 et 7 février, le secrétaire général Anders Fogh Rasmussen a dit "Je dois dire que cette nouvelle doctrine ne reflète pas le monde réel", bien que toute lecture impartiale des neuf points précédents qu'elle traite confirmerait qu'elle dépeint le monde exactement tel qu'il est. Malheureusement.
Par exemple, après que le Président de la Roumanie ait révélé que les missiles U.S. devraient être déployés dans le pays, une déclaration du ministère des affaires étrangères du pays a dit "La Roumanie a été et continue d'être un promoteur cohérent au sein de l'OTAN du projet concernant le développement progressif et adapté du système de défense antimissile en Europe... La décision de prendre part au système US est entièrement en accord avec ce qui a été décidé à cet égard aux sommets de l'OTAN de Bucarest en 2008 et de Strasbourg-Kehl en 2009." [7]
Le premier jour de la Conférence de Sécurité de Munich, le ministre russe des affaires étrangères Sergei Lavrov a déclaré dans son discours que "Avec la désintégration de l'Union Soviétique et de l'Organisation du Traité de Varsovie une réelle opportunité a émergé pour faire de l'OSCE [Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe] une organisation à part entière offrant une sécurité égale à tous les états de la région euro-atlantique. Toutefois, cette occasion a été manquée, parce que le choix a été fait en faveur de la stratégie d'expansion de l'OTAN, qui signifie non seulement préserver les lignes séparant Europe au cours de la guerre froide en des zones ayant des niveaux de sécurité différents, mais également déplacer ces lignes vers l'est. Le rôle de l'OSCE était, en fait, réduit au service de cette politique par le biais de la supervision des questions humanitaires dans l'espace
post-soviétique."
Il a continué avec un examen de l'échec des mesures de sécurité post-Guerre Froide en Europe :
(..)
L'OTAN n'est pas le fournisseur de sécurité internationale auquel il tente maintenant de prétendre. Il n'est pas un partenaire de l'organisation des Nations Unies, qu'Il a éclipsé et rendu édenté et pathétique, ni d'aucune autre organisation internationale ou régionale. Il n'est pas le fondement d'une "alliance de démocraties" mondiale.
L'OTAN est un axe de combat meurtrier, sans loi, qui se réserve unilatéralement le droit de repéter son agression armée dans les Balkans et en Asie du Sud sur une échelle mondiale. C'est un affront et une menace pour l'humanité.
http://sos-crise.over-blog.com/article-nouvelle-guerre-froide-contre-russie-et-chine-otan-menace-pour-le-monde-45037076.html (article de www.mondialisation.ca)
Changements politiques en France ?
(...) Si Sarkozy tient encore les médias, il a perdu les relais d’influence de deuxième niveau que constituent les professions libérales et la classe moyenne-supérieure, «
leaders d’opinion
» dans leur entourage ou au niveau local. Après avoir contribué à la victoire de Sarkozy en
2007, ils sont aujourd’hui écœurés, dépités, et ne se laissent plus abuser par les tours de passe-passe de la communication élyséenne.
La volonté de changer existe donc mais, dans l’immédiat, l’opposition n’est pas suffisamment crédible pour transformer cette volonté en action. Le PS est perçu comme divisé et incapable, le MoDem est inexistant et peu crédible et, à l’occasion des élections régionales, il est fort probable que ce soient les Verts – ou des listes apparentées – qui tirent le mieux leur épingle du jeu. Mais ces succès régionaux ne créeront vraisemblablement pas les conditions d’une alternative politique crédible au niveau national. Or, c’est ce qu’attendent les Français.
C’est donc probablement de l’intérieur du camp de la droite que viendra la plus grande menace pour Sarkozy (voir notre billet Le faux-pas de Catilina). Si on ne peut que se réjouir de le voir ainsi contesté dans son propre camp, il faut cependant rester lucide. Les lobbies ont déjà anticipé cette évolution et leur plan de bataille en tient compte. Celui-ci se décline en effet selon trois axes
:
– «
flinguer
» l’Éducation nationale. L’objectif est, sinon atteint, du moins en bonne voie de l’être (voir La faillite programmée du système éducatif). C’était d’ailleurs la «
feuille de route
» de Luc Chatel lors de son entrée au gouvernement en juin
2009 (voir Derrière l’écran de fumée). En supprimant ou en prévoyant de supprimer 11 à 15
000
postes par an, il s’acquitte avec zèle de cette mission
;
– «
flinguer
» le système de retraite basé sur la répartition pour mettre en place un système de capitalisation. C’est l’objectif n°
1 du lobby des assurances, lequel ne lorgne que les salariés «
intéressants
» - financièrement s’entend bien entendu. Comme pour l’école publique qui n’accueillera bientôt plus que les enfants des «
pauvres
», le système public des retraites ne concernera que les bas salaires. Le «
gras
» sera pour les compagnies d’assurance. Sur ce dossier, Sarkozy est l’agent zélé de ce lobby
: il a promis de faire voter une loi «
avant la fin de l’année
»
;
– «
flinguer
» la Sécurité sociale selon les mêmes méthodes
: une médecine à deux vitesses, à l’américaine, objectif poursuivi à la fois par les compagnies d’assurance et les laboratoires pharmaceutiques. La recette sera identique à celle qui pourrait être mise en place pour les retraites
: une bonne couverture médicale pour les salariés qui pourront – ou que l’employeur acceptera de – prendre financièrement en charge une telle dépense, le minimum minimorum pour les autres (bas salaires, intérimaires, stagiaires, etc.).
Il importe donc d’être lucide dans la recherche d’une alternative politique à Sarkozy et de ne pas se précipiter dans les bras du premier venu dont l’arrivée aura été préparée par ceux qui ont intérêt à ce que ce programme de «
triple flinguage
» se réalise. Attention à ce qu’une alternative à droite, ou avec un candidat centriste ou de gauche «
libéral-compatible
», ne soit pas un miroir aux alouettes. Pour conclure dans le registre aviaire, une hirondelle, c’est-à-dire le sondage du 11
février, ne fait pas le printemps.
http://lalettredulundi.fr/2010/02/14/une-hirondelle-ne-fait-pas-le-printemps/

Appel lancé en 2004
par les anciens du CNR de 1944...
auxquels il est bien temps de répondre!
Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu
et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.
Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :
Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15mars1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des " féodalités économiques", droit à la culture et à l’éducation pour tous, une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales,alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’ Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.
Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations,institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau "Programme de Résistance " pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.
Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.
Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : " Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ".
Signer la pétition - Voir les signataires



Scène surréaliste en Haïti. Au beau milieu des décombres de l’ambassade de France, les secouristes dépêchés sur place ont mené à bien une mission périlleuse : sauver le champagne de notre beau pays.
Des déplacements fort onéreux pour des fonctionnaires ou agents de l'Etat, bien obligés d'obtempérer à des ordres débiles et scandaleux !
1) récupérer en Haïti le champagne de l'ambassadeur;
2) et y récupérer le chat de ...?
...pendant que de pauvres gens dorment dans la rue et n'ont rien à bouffer, ici et là-bas !« Comment expliquerions-nous à des familles que leur fils ou époux est mort en sauvant du vin, du champagne ou du whisky ? » Le 29 janvier, devant le regard indigné des médecins et infirmiers du Samu 21 de Dijon détachés à Port-au-Prince, une dizaine de sapeurs-pompiers « spéléos » spécialistes des décombres, ont mené une dernière opération de sauvetage avant de regagner leurs pénates. Objectif : la cave de monsieur l’ambassadeur français ! (..)
La cave de l’ambassadeur Didier Bret abritait des dizaines de caisses de champagne, cognac, whisky et grands vins. L’État français ne perd pas une occasion de choyer ses représentants. Dans son dernier numéro, Le Canard Enchaîné (10/02) décrit une autre mission de sauvetage réussie, cette fois par Arno Klarsfeld.
Envoyé par Matignon en Haïti pour « identifier les problèmes prioritaires à résoudre », l’avocat est rentré au bout de quinze jours avec Voltaire, le chat du numéro deux de l’ambassade, Christophe Quentel. Le haut fonctionnaire et sa famille avaient dû quitter l’île à la hâte, en laissant le félin.
http://www.bakchich.info/Des-bulles-pour-l-ambassadeur-en,10037.html
Commentaire reçu sur cet article, et ma réponse :
Introduction d'Eva r-sistons :
La vérité sur Haïti, la politique, les politicards...
Coulisses d'une sale politique française !
Au menu, Haïti, le pays (d'esclaves les premiers libérés) qui dérange, en voie de destruction pour être colonisé et pillé par les Occidentaux à l'affût d'espaces vitaux aux sous-sols riches.
Au menu, aussi, les dessous de la politique, avec ses têtes d'affiche dont les zones d'ombre sont très dérangeantes. Et en tant que Gaullienne (de Gauche), cela ne me fait pas plaisir de lire ces lignes sur la famille de Villepin. Mais vous me connaissez suffisamment pour savoir que je ne suis d'aucun parti, que je n'ai aucun clocher, et que je suis totalement indépendante, seulement éprise de vérité, de paix (surtout), de justice, de fraternité fustigeant donc tous les communautarismes excluant les autres, les fondamentalismes, les extrémismes, les fanatismes haineux et racistes. Universaliste je suis, et je le resterai jusqu'au bout, forte de mes influences diverses à la naissance (française, russe, mongol, juive, orthodoxe, catholique) et ensuite (protestante par choix, musulmane par amitié pour une Palestinienne, baha'i pour son syncrétisme et son universalité. Vous voyez, tout y est !). Et donc, je vous demande de lire cet article qui éclaire d'un jour terrible les coulisses de la politique, tout ce dont vous n'entendez jamais parler dans les Médias au moins français. Voyez-vous, il y a quelques années, grâce à TV5 - ma télé préférée - que je recevais alors, j'ai pu découvrir des chaînes comme TV Suisse ou Canada, dont la liberté de ton et de paroles aurait envoyé ici, en France, tous ses tenants en prison pour antisémitisme et complotisme (ex, émission que je viens d'écouter sur l'influence d'Israël sur la politique néo-conservatrice américaine, 29.8.2004).
Les dessous de la politique, ce sont aussi des personnes. Ainsi, Régis Debray est loin d'être le révolutionnaire affiché, bien au contraire, il semble qu'il ait été un contre-révolutionnaire à l'origine de la mort de Che Guevara. Double influence ? Allez savoir... En tous cas, son rôle, comme celui maintenant du très sioniste Arno Klarsfeld le dit ( je viens de l'entendre par hasard, en zappant, sur FR2 "On n'est pas couché", de Ruquier : "Les Etats-Unis et la France doivent intervenir à Haïti pour qu'il y ait moins de corruption - l'article joint prétend le contraire -, sans les USA on serait devenus nazis ou communistes, il faut intervenir à Haïti pour les adoptions, les prothèses et la sécurité civile - tiens donc, pour des raisons géo-stratégiques et pour les richesses du sous-sol à voler !), est de mettre "sous tutelle" ce pays, mot "moderne" pour dire "coloniser", ne soyons pas dupes !
Roland Dumas, que j'écoute à l'instant même (vidéo de 2004), dit très justement: "Le but des Américains - et des Israéliens - est de remodeler cette région (Irak et Moyen Orient) à commencer par la Palestine, et là on va assister à un vrai drame", textuel, je note en écoutant. Eh bien, pour Haïti, c'est la même chose, les politiques se suivent et se ressemblent. Il s'agit en effet de remodeler Haïti, au passage de se débarrasser d'une partie de la population noire (les fameux "négros" descendants d'esclaves et plus que tous attachés à la liberté) encombrante quand il s'agit de piller les ressources locales. Ceux qui resteront seront exploités comme leurs pères, tenus en esclavage. Les hommes politiques n'ont aucun scrupule quand il s'agit des peuples; seules leurs ressources les intéressent.
Négrophobie constante
On notera au passage la négrophobie de ceux qui ont le pouvoir, qui n'a rien à envier à l'islamophobie. On verra aussi dans cet article comment Dieudonné l'Africain a été sacrifié, j'ai fait le rapprochement avec le CRIF dont on parle aussi dans ce post juste avant, et surtout on découvrira combien la mentalité esclavagiste est toujours présente, coloniale, impérialiste, et comment nos politiciens "démocrates" se débarrassent de ceux qui les gênent, artistes, dirigeants, chefs d'Etat - le petit prêtre de la Théologie de la Libération Aristide, par exemple - , et d'une façon générale des citoyens. Je suis de ceux qui pensent que le machiavélisme américain a dû être à l'oeuvre à Haïti, avec le tremblement de terre (arme militaro-technologique Haarp), et je trouve crédibles les rumeurs faisant état de projets du même type pour affaiblir les rivaux gênants, Russie et Chine. Nous vivons dans un très sale monde, dirigé par d'authentiques salopards qui devraient, oui M. Klarsfeld Père et Fils, se retrouver devant un nouveau tribunal de Nuremberg: Vous avez aujourd'hui pour amis des criminels comme ceux qui ont envoyé dans les camps de concentration les Tsiganes, les Juifs, les handicapés mentaux, les homosexuels, les résistants dont beaucoup de russes... Honte à vous ! Votre communautarisme ne vous honore pas. Et le nouvel antisémitisme qui se développe aujourd'hui, cette fois anti-musulmans, Musulmans souvent arabes et donc sémites eux aussi, et antisémitisme émanant beaucoup des vôtres, est un véritable scandale qui doit être dénoncé aussi fort que son clone anti-juif (http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/post/7654736/le-nouvel-antisemitisme-contre-les-arabes-et-).
Voilà, chers lecteurs. Lisez cet article que je joins et que l'on doit à celui qui, lui, fait honneur à la Presse, Thierry Meyssan. Pour découvrir le vrai visage de la politique, des politiciens ou des célébrités, et pour comprendre ce qui se passe derrière le si opportun tremblement de terre, à Haïti, pour les financiers et les industriels voraces. C'est à vomir.... En tous cas, voilà à quoi ressemblent vraiment nos démocraties... Arno Klarsfeld disait que les USA nous avaient débarrassés du nazisme et du communisme. J'ose le dire: Les Américains ont repris l'idéal nazi hégémonique, raciste, impérialiste, et ils l'ont inoculé aux Européens, et... sans les avantages sociaux du communisme !
Plus que jamais, amis lecteurs, votre rôle est d'informer. Nous sommes tous journalistes, je ne le répèterai jamais assez... C'est notre responsabilité de citoyens avertis.
Votre Eva r-sistons à ces sales politiques, et en avant l'éthique !!!
Et voici, à l'instant j'écoute une nouvelle page de TV indépendante, sur l'Invité de TV5 (2003), sur la fameuse "Black List" dont nos médias esclaves ne parleront jamais !
NB Compte tenu de l'éducation de D. de Villepin, je pense que le rôle qu'il a joué (pour raisons d'Etat, cf se réconcilier avec les USA), a dû lui déplaire foncièrement. Je n'ose penser à ce que Sarkozy doit faire en coulisses... partager les secrets d'Etat, par exemple, avec ses amis ? Eva
Témoignage et réflexions
Régis Debray en Bolivie et en Haïti
par Claude Ribbe*
En 2004, la France se réconciliait avec les Etats-Unis en participant au renversement du président Jean-Bertrand Aristide. Côté français, le coup d’Etat était organisé par l’intellectuel pseudo-révolutionnaire Régis Debray. Témoin privilégié de ce drame, l’écrivain Claude Ribbe, qui fut membre de la Commission internationale d’experts sur la dette d’Haïti, relate ici le complot, la campagne de diffamation contre le président Aristide, son enlèvement et sa séquestration. Paris avait prévu de réinstaller au pouvoir l’ex-dictateur Jean-Claude Duvallier, mais les Etats-Unis imposèrent au dernier moment leurs hommes, Boniface Alexandre et Gérard Latortue.
-
- Régis Debray, pseudo révolutionnaire et authentique barbouze
Regis Debray, bavard « compagnon » du Che
Je le savais ! Je savais bien que le fumet des cadavres d’Haïti en décomposition ferait sortir Regis Debray, l’homme qui croit que Villepin sera couronné empereur des Français en mars 2012. Regis Debray rêve d’être ministre de la Culture de Napoléon IV... Quel flair ! Après les conseils donnés par Villepin à Nicolas Sarkozy, Regis Debray monte au créneau en déclarant à France Inter qu’il faut mettre Haïti sous tutelle.
Alors parlons de Régis Debray... Inutile de revenir sur son rôle héroïque dans l’arrestation de Che Guevara. Il en a été le compagnon et il a raison de s’en glorifier. Les ex-soixante-huitards français le tiennent tous pour un révolutionnaire exemplaire.. Mais les mauvaises langues —dont la fille de Che Guevara qui n’est certainement qu’une folle minée par le chagrin— disent que c’était un traître vendu aux Etats-uniens. Viles calomnies, évidemment, simplement fondées sur le fait que Che Guevara, qui se trouvait secrètement en Bolivie en 1967 et dont une taupe de la CIA révéla la présence, écrivit des choses dans son journal.
Revenons en 1967. Voici ce que note le Che dans son journal le 28 mars :
« Le Français a défendu avec trop de véhémence le fait qu’il serait utile dehors. »
Je ne vois là que des soupçons infondés. Debray, jeune intellectuel gaulliste déguisé en guérillero, fils d’une sénatrice gaulliste et de… je ne sais plus qui, un autre gaulliste, je crois, était à l’époque en Bolivie avec Che Guevara [1]. Mais il était pressé de s’en aller.
Le Che se méfiait de cette envie précipitée de prendre l’air. Hasard heureux ou malheureux (on ne sait trop), Debray a été arrêté par les Boliviens qui travaillaient avec la CIA. Une fois aux mains de ces gens, je ne doute pas qu’un intellectuel de la trempe de Debray a été discret. Mais le Che, lui, avait des doutes. Après l’arrestation de Debray et de son compagnon Bustos, un autre intellectuel émérite, aussi fiable que Debray, les Boliviens et la CIA furent informés que le Che était en Bolivie. Après cette arrestation, voici ce que le Che note, à la date du 30 juin 1967 : (..)
Dans son journal, Che Guevara note encore, à la date du 10 juillet :
« Par ailleurs, les déclarations de Debray… ne sont pas bonnes ; surtout parce qu’ils [Debray et Bustos] ont fait des confessions à propos du but continental de la guérilla, chose qu’ils ne devaient pas faire. »
Des « confessions » ? ... Vingt ans après les faits, un général bolivien, Arnaldo Saucedo Parada, chef des services secrets de la 8ème division, celle-là même qui opérait contre la guérilla du Che, donna sa version et publia même des documents concernant les informations obtenues par l’armée sur la guérilla [2].
(.) ce qui est certain, c’est que cette division de la guérilla a été un accident qui lui a enlevé de la force et le début de la fin. Cela a été le prélude du Gué du Yeso et du Churo.
(..) Quand on lira les mémoires de Bustos dans ce livre, on verra que l’empressement avec lequel les théoriciens Debray et Bustos voulaient quitter la zone de danger a été la cause principale de l’échec rapide de la guérilla
Avec la chute de Debray et Bustos à Muyupampa, le 20 avril, nous avons eu un panorama large et clair des guérillas, ordre de bataille, organisation et autres questions inconnues jusqu’alors, confirmation de la présence de Che Guevarra et du groupe de cubains, tant grâce aux déclarations de Debray et Bustos que par le bulletin de mémoires écrit par ce dernier et qui, immédiatement, a été porté à la connaissance du Commandement Supérieur, de même que les originaux des portraits de 20 guérilleros.. et ensuite les croquis détaillés des campements et caches qui ont permis de découvrir les "grottes" où ils cachaient leurs armes et leurs équipements etc...
La Section 2 de la 8ème division a également obtenu de Régis Debray une lettre écrite de sa main le 14 mai et dans laquelle il confirme la présence de Che Guevara en Bolivie et signale que c’est Fidel Castro lui même qui l’a envoyé le rencontrer. Cette lettre —l’original— a été envoyée au Commandant en chef. Indubitablement, c’est de l’arrestation de Debray et Bustos que l’armée bolivienne tire la preuve du fait que le Che est là. Les deux confirment aux services secrets que le Che est là.
Une autre chose qui a eu une grande influence a été la séparation d’avec le groupe de Vilo, de l’arrière-garde. Cela a été une séparation involontaire, mais qui a été due précisément à l’insistance avec laquelle Debray a demandé à partir. Face à cette situation —jour et nuit, il parlait avec le Che— il soulignait qu’il serait plus utile à la ville, nouant les contacts, que physiquement, il n’était pas guérillero, qu’il voulait partir, qu’il pouvait être très utile dehors (…)
Dans la guérilla, il [Debray] n’a rien fait d’extraordinaire. Debray a passé son temps à parler de quitter la guérilla. Pour moi, compte tenu de tout ce qu’il a écrit, il a essayé de gagner la confiance de la Révolution cubaine et du Che. Je ne sais pas quel était son objectif. Avec ce qu’il a fait, la position qu’il a prise ces derniers temps, je n’exclue pas qu’il ait pu jouer sur les deux tableaux.
Je dirais à Debray qu’il soit plus honnête, qu’il dise que la guérilla a eu plus de problèmes par sa faute, qu’il dise au moins une fois qu’il a été responsable de la séparation de la guérilla (…)
(Guevara) est mort, pris et exécuté sommairement le 9 octobre 1967, alors que le courageux Debray, lui, a survécu et il même est devenu célèbre en racontant, pendant 43 ans durant, ses glorieuses aventures dans la jungle bolivienne.
Nicolas Demorand l’a invité le 22 janvier 2010 au micro de France Inter. A-t-il trop parlé ? Non, il a juste dit qu’il fallait mettre Haïti sous tutelle.
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- Les militaire boliviens exposent la dépouille mortelle d’Ernesto Che Guevara.
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Debray, négationniste de l’esclavage
Dès 2002, j’avais tenté d’attirer l’attention d’un certain nombre de responsables de tous bords sur l’intérêt qu’il y aurait pour la France de participer dignement à la célébration du bicentenaire d’Haïti, prévue pour le 1er janvier 2004. Parmi ces responsables, Valérie Terranova, très proche de Jacques Chirac et officiellement conseillère à la Présidence de la République pour la francophonie... J’avais tenté d’expliquer à cette jeune femme parfaitement superficielle et inculte, les origines haïtiennes des Dumas et la nécessité d’assumer avec dignité notre passé esclavagiste pour mieux combattre le racisme. C’était également une manière d’aider les Haïtiens à sortir du marasme où la France avait largement contribué à les plonger.
D’après le rapport qu’elle fit de notre rencontre, ce qui fut retenu à l’Élysée était l’imminence des célébrations du bicentenaire (auxquelles, par ignorance, personne n’avait songé), le fait que les anti-napoléoniens s’organisaient à Port-au-Prince, la dangerosité de certains nègres français plus intelligents qu’on aurait pu le croire et l’urgence de parer le coup en montant rapidement une expédition punitive. Il lui fallait un général. On choisit Régis Debray et on lui assigna une double mission. D’abord constituer un rempart d’intellectuels contre la montée des revendications « mémorielles » en France. La seconde mission était de saboter le bicentenaire de l’indépendance d’Haïti et de prêter main forte à un probable coup d’Etat décidé par Washington contre Aristide, qui était le premier président démocratiquement élu de l’histoire d’Haïti et qui avait l’audace d’évoquer le passé peu glorieux de la France : 150 ans d’esclavage, 1 million d’Africains déportés, 5 millions de morts en Afrique du fait de cette déportation d’une part, un racket de 21 milliards de dollars imposé manu militari par Paris en 1825 d’autre part [4].
Debray, devenu grenouille de bénitier, était l’ami intime de la soeur de Dominique de Villepin, Véronique Albanel, épouse d’un général de l’armée de l’air dont Villepin envisageait de faire le chef d’état major des armées. La générale animait une mystérieuse association en télépathie avec le Vatican, dénommée Fraternité-Universelle, disposant en apparence de gros moyens, et qui était présente, sous prétexte d’intervention humanitaire, sur tous les points chauds du tiers monde et en particulier en Haïti. Cette Mata-Hari de confessionnal recrutait à sciences-po, via l’aumônerie. Debray était ravi de pouvoir se prosterner aux pieds des puissants du moment : Chirac, Villepin. Il allait redevenir, comme sous Mitterrand, le conseiller du prince. Il pourrait faire livrer des armes à ses vieux amis sans d’ailleurs forcément utiliser la procédure normale. On lui redonnerait peut être même un bureau à l’Elysée.
Utilisant son image, totalement frelatée, d’intellectuel de gauche et son influence dans certains milieux de l’édition, où il était d’autant plus admiré qu’on ne comprenait rien, comme lui-même d’ailleurs, à ce qu’il écrivait, le « médiologue » battit d’abord le rappel des écrivains haïtiens et antillais. Tout le monde n’est pas insensible à un contrat d’auteur, à une visibilité dans les médias, dans les colloques, à un poste dans l’université, à une enveloppe pour une association, à une décoration, à un visa pour un parent, un ami, une maîtresse, à une naturalisation. Ensuite, il fallait trouver des historiens qui puissent minimiser l’esclavage transatlantique. Les choix se portèrent sur Olivier Pétré-Grenouilleau, obscur maître de conférences à l’Université de Lorient, qui venait de soutenir une thèse plus que contestable expliquant en gros que les pires esclavagistes étaient les Africains et les arabes et que la traite atlantique était une oeuvre de charité au fond assez ruineuse pour les négriers français et les colons antillais. Debray, publié chez Gallimard, fit certainement le nécessaire pour que Pierre Nora, vieillard bien connu pour sa négrophobie pathologique, et qui dirigeait une collection d’histoire dans la prestigieuse maison, publie également Pétré-Grenouilleau. Un contrat fut donc signé chez Gallimard. Il était cependant à craindre que les intellectuels « noirs » ne ruassent dans les brancards. On choisit, pour appuyer Pétré-Grenouilleau, un docile maître de conférences à l’Ecole pratique des hautes études, Pap Ndiaye, proche, par sa femme, d’Yves Kamani, très officiellement chargé au CRIF d’un bureau des « noirs ». Pap Ndiaye avait l’avantage d’avoir des contacts avec les néo-réactionnaires états-uniens. Il animait une obscure association, le Capdiv. On le chargea de monter au créneau le moment venu pour défendre l’indéfendable et, s’il le pouvait, créer discrètement une organisation de « noirs » à laquelle on donnerait les moyens d’occuper le terrain et d’être légitimée comme représentative. Le meilleur ami de Jacques Chirac, François Pinault, qui avait fondé sa fortune sur l’exploitation des forêts africaines serait sollicité. Outre les éditions Tallandier, spécialisées dans la glorification de Napoléon, il était propriétaire de trois magazines : Le Point (acheté en 1997 pour échapper à l’ISF) Historia et L’Histoire. Les deux derniers faisaient dans la vulgarisation historique. Il fut décidé de consacrer un numéro spécial à l’esclavage, qui ferait la promotion de Pétré-Grenouilleau et en même temps celle de Pap Ndiaye.
Pour que l’opération négrophobique Villepin-Debray soit vraiment réussie, on désigna un « méchant » : l’humoriste Dieudonné qui se trouva, consciemment ou non, embarqué dans cette histoire par l’intermédiaire d’un activiste : Alain Soral. Tous ceux qui diraient le contraire de Pétré-Grenouilleau seraient des antisémites forcenés inspirés par Dieudonné. « Plus la ficelle est grosse, moins elle casse » (Chirac). Le jour où Dieudonné serait démonétisé, on sortirait un autre joker : Kémi Séba.
Côté Haïti, Villepin donna des fonctions officielles à Debray et des moyens financiers en le nommant président d’une commission chargée de « réfléchir » sur les relations franco-haïtiennes. La mission véritable était de préparer un coup d’Etat. La partie diplomatique de cette opération fut confiée à trois hommes : Philippe Selz, ancien ambassadeur au Gabon, placé auprès de Régis Debray pour déstabiliser Haïti en Afrique, Thierry Burkard, beau-frère d’un entraîneur de chevaux de course à Chantilly, nommé ambassadeur à Port-au-Prince pour orchestrer la chienlit locale, Eric Bosc, secrétaire à l’ambassade de France, chargé de désinformer la presse française depuis Port-au-prince et d’accorder des visas aux « bons » Haïtiens, c’est-à-dire ceux qui accepteraient de venir à Paris cracher sur le président démocratiquement élu. (..) Jean-Claude Duvalier, clandestinement hebergé par la France depuis 1986, était toujours actif. Il fut mis dans la boucle. N’était-ce pas Debray qui avait géré son arrivée en France en 1986 au moment de la transition entre Fabius et Chirac ? Duvalier n’était pas venu les mains vides. Dans l’avion des services secrets US qui l’avait déposé à Grenoble, il y avait 900 millions de dollars d’ « économies », ce qui explique sans doute que son séjour temporaire en France, prévu pour six mois, se soit prolongé pendant 24 ans sous haute protection policière. Tous les ministres de l’Intérieur qui se sont succédés durant ce quart de siècle ont juré croix de bois croix de fer qu’ils ne savaient pas où il était.(..) Pour composer sa commission, l’ex-guérilléro bavard avait réuni un noyau dur d’universitaires chargés d’accréditer les thèses de Pétré-Grenouilleau et de discréditer tous ceux qui les critiqueraient (et) de contrôler les travaux universitaires entrepris sur l’esclavage dans le cadre d’une association rassemblant quelques thésards naïfs, Yvon Chotard, un socialiste qui devait bientôt se défroquer pour passer à l'UMP.
(..) Quant à François Blancpain, spécialiste du racket imposé aux Haïtiens par la France en 1825, il devait élaborer un argumentaire permettant de ne pas rembourser ce qui avait été extorqué.
Les rôles furent vite distribués. Le noyau dur fut mis au courant du coup d’Etat qui se préparait. Les autres restèrent à l’écart ou firent semblant de ne pas comprendre. On leur demanda simplement de saboter le bicentenaire en le discréditant à travers leurs réseaux. Il suffisait de dire qu’Aristide était un satrape pervers et corrompu : une thèse concoctée dans les officines de la CIA et qui serait reprise à pleins poumons par toute la presse française. Le rôle clé de cette commission était détenu par quelqu’un qui n’apparaissait pas dans l’organigramme, la générale Albanel, alias Véronique de Villepin qui était envoyée par son frère... Un esclavage qu’on appellerait désormais « tutelle ».
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- Jean-Bertrand Aristide
Sept avril 2003. Le monde entier célébrait le bicentenaire de la mort de Toussaint-Louverture, enlevé et assassiné par Napoléon. En France, une seule manifestation, organisée par le Fort de Joux. Pour représenter le gouvernement Raffarin, Hamlaoui Makachera, le ministre des Anciens combattants ! La loi Taubira avait été votée depuis deux ans déjà, mais le gouvernement refusait obstinément de prendre le décret d’application qui permettrait à cette loi d’être autre chose que lettre morte. Toussaint Louverture remuait ce passé dérangeant dont les responsables politiques comprenaient très bien qu’il avait une influence sur la politique intérieure et extérieure.
L’exhumation de l’histoire de l’esclavage est un des volets de la lutte contre le racisme et la lutte contre le racisme est, en soi, une prise de position éminemment politique, un regard révolutionnaire et ravageur soudain porté sur le monde. Il a même été dit qu’une opération secrète ouvertement négrophobe avait été organisée par de hauts responsables français sous le nom de code « Source ». Villepin en aurait bien été capable.(..) La chose qui me semblait louche, c’était que les journalistes français se déchaînaient contre Aristide, mais ne parlaient jamais de Duvalier, que la France hébergeait pourtant. Il faut dire qu’Aristide, en ce 7 avril 2003, avait eu l’audace de faire savoir aux Français qu’il avait fait le calcul de ce qu’avait coûté en définitive, emprunts compris, le racket imposé par la France en 1825. Il en arrivait au chiffre de 21 milliards de dollars. La perspective d’un procès engagé par le petit Etat pour faire valoir ses droits avait mis en effervescence le gouvernement français, et surtout Villepin, ministre bonapartiste des Affaires étrangères, qui se voyait président de la République française en 2007.
A ma grande surprise, Aristide m’invitait à venir le voir pour bavarder de l’histoire d’Haïti. J’en provoquai l’occasion en proposant un livre d’entretiens à Jean-Paul Bertrand, mon éditeur depuis huit ans, qui m’envoya bientôt sur place. C’est à cette occasion que je pus converser pendant une trentaine d’heures en tête à tête avec celui qui était présenté par la presse putschiste comme un dictateur vicieux et pervers. J’ai bien entendu conservé en lieu sûr tous ces enregistrements, qui annonçaient exactement tout ce qui a pu se passer par la suite. Mon impression, corroborée par une minutieuse enquête sur le terrain, fut très différente de ce que j’avais entendu à Paris. Je découvris un homme sympathique, doux et cultivé qui n’avait nullement renoncé aux objectifs sociaux qui, par deux fois, l’avaient fait élire à une très large majorité.
Seulement, comme il était inflexible quant à l’indépendance de son pays, les Etats-uniens avaient mis ce pays sous embargo et avaient engagé contre son président légitimement élu une campagne de dénigrement, ce qu’on appelle dans le langage technique de la guerre psychologique character assassination.
Au lieu de tuer la personne et d’en faire un martyr, on tue son image dans les médias, ce qui permet de l’éliminer physiquement ensuite en toute discrétion.
Une « opposition » avait été montée de toutes pièces par un Syro-américain vivant en Haïti (et n’ayant pas la nationalité haïtienne) André Apaid, milliardaire blanc de peau agissant notoirement pour la CIA, mais présenté par la presse française comme un Haïtien noir représentatif des travailleurs [6]. L’enjeu ? Le sous-sol d’Haïti, jusque là inexploité : pétrole, uranium, or, cuivre, iridium. Aristide était au fait des richesses potentielles de son pays. Les Etats-uniens aussi. Ils savaient qu’il savait. Comme nous avions sympathisé, le président m’avait mis dans la confidence.
Aristide était non seulement soucieux des intérêts de son pays, mais il avait conscience du rôle qu’il pouvait et devait jouer pour tous les Africains de la diaspora, tous ceux qui, comme moi, étaient méprisés dans leur pays de naissance à cause de leur couleur. Il était très conscient de ce qui se passait dans les banlieues françaises, en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane. Dès 1804 son misérable petit pays avait fait le serment d’envoyer des commandos partout où se trouverait un seul nègre maintenu en esclavage. Cette politique restait, hélas, d’actualité. Sans nous connaître, nous étions arrivés aux mêmes conclusions.
J’étais chez moi à Port-au-Prince. Je l’avais ressenti dès que l’avion avait commencé, à la tombée de la nuit, son approche vers l’aéroport international de Port-au-Prince. Haïti était démunie, mais les plus humbles avaient une fierté dans le regard et dans le comportement qui ne pouvait que frapper les moins observateurs... Aristide n’était que l’incarnation politique, de toute évidence légitime, de ce regard. Les pauvres se seraient fait tuer sur place pour lui et ils représentaient une écrasante majorité. Je compris pourquoi ce nouveau Toussaint Louverture était considéré comme extrêmement dangereux par tous les négrophobes de la planète. Le problème n’était plus de savoir si ce qu’on disait de lui était vrai ou pas, mais de savoir s’ils réussiraient à l’éliminer avant la célébration du bicentenaire d’Haïti.
A mon retour j’avais pris rendez-vous avec Mme Waag-Makaïa, la secrétaire des Affaires étrangères rencontrée « par hasard » dans le train du fort de Joux pour lui donner mon sentiment sur Aristide : visiblement, tout ce qu’on disait relevait d’un coup monté des plus grossiers. L’intérêt de la France était de tendre la main aux Haïtiens et de se joindre à leurs louables efforts pour célébrer le bicentenaire de la république nègre.
Je me retrouvai bientôt dans un bureau, entouré de quatre diplomates, dont plusieurs, franchement agressifs, me harcelèrent de questions imbéciles dans lesquelles se trouvaient déjà toutes les réponses. On alla jusqu’à me reprocher d’avoir parlé à Aristide, car, disaient-il, il « ensorcelait » tous ceux qui l’approchaient ! En France, on appelle ça le charisme, mais quand il s’agit des nègres, le raciste perd toute rationalité ... les petits énarques qui m’entouraient ne faisaient aucun effort pour dissimuler un racisme que je n’aurais pas soupçonné dans une administration française de ce niveau.
Pour ces gens, j’étais un étranger dans mon propre pays... J’étais devenu un Haïtien. Et les Haïtiens, ils les haïssaient. Simplement parce que j’osais dire que mon pays, après 150 années d’odieuse oppression esclavagiste, avait en outre escroqué une jeune république affaiblie par une tentative française d’extermination, qu’il était temps de changer de politique, non seulement pour des raisons morales, mais parce que la France y avait également un intérêt géostratégique et économique évident. Je devais tranquillement discuter d’Haïti avec une compatriote a priori équilibrée. Je me retrouvais avec cinq individus déchaînés que je ne connaissais pas et qui étaient ses supérieurs hiérarchiques. Mon rendez-vous ressemblait de plus en plus à une sorte de garde à vue.. J’étais le grain de sable qui contrariait un plan dont j’ignorais évidemment tout. C’était un vendredi. Voyant qu’ils ne réussiraient pas à me faire changer d’avis, mes « hôtes », dans leur affolement, avant de me « libérer », décidèrent devant moi qu’une réunion de crise serait tenue dès le lundi matin dans le bureau du directeur des Amériques.Les Villepin
Novembre 2003. Le dossier faisant mousser Pétré-Grenouilleau, présenté comme un nouveau Thucydide, venait de paraître dans la revue L’Histoire appartenant à Pinault, l’homme du bois exotique. Si l’on n’avait pas osé y présenter les esclaves comme de vrais salauds, on n’en était pas loin. C’étaient au moins des imbéciles. N’étant pas assez malins pour vendre leurs congénères, comme l’avaient toujours fait les Africains, ils s’étaient fait prendre. Les négriers et les planteurs étaient, eux, très fréquentables. Et pas si riches que ça. Il fallait relativiser. Ce n’était sûrement pas l’argent de la traite qui avait financé le capitalisme. ... L’idée était que si les négros osaient un jour se présenter comme descendants d’esclaves, ils étaient attendus de pied ferme.
Je m’étais rendu au salon du livre de Brive pour y signer L’Expédition, mon second roman (et troisième ouvrage) qui racontait, du point de vue de Pauline Bonaparte, ce qui s’était passé en Haïti en 1802-1803. Comme il est épuisé.. je m’attendais à avoir un peu de presse. Il n’en fut rien, mis à part une émission sur RTL... On jugea le sujet fort scabreux puisqu’il mettait en cause Napoléon. Le politicien en vogue, Villepin, ministre des Affaires étrangères fort content de lui, et se piquant d’écrire, était un fanatique de ce tyran. Quel journaliste aurait à l’époque osé déplaire à Villepin ? C’est pendant que je signais mes livres, attendant un peu tristement le chaland, que je reçus l’appel de l’ambassadeur Selz, le Monsieur Afrique de la commission Debray, m’annonçant que le guérilléro bavard voulait me voir de la part de la vieille dame de la rue Las Cases qui avait, paraît-il, insisté.
(Grand prix du salon de Brive). Une admiratrice s’approcha. Une jeune femme blonde, la quarantaine. Prenant en mains un exemplaire de mon livre, elle engagea la conversation. Mon ouvrage avait vraiment l’air très intéressant. Elle aimait beaucoup les Antilles en général et Haïti en particulier. Elle avait assisté à la représentation de Monsieur Toussaint, la pièce d’Edouard Glissant, mise en scène par Greg Germain à Pontarlier, près du fort de Joux. Elle finit par me dire qu’elle était amie de Glissant et même qu’elle irait avec son mari passer Noël chez lui, à la Martinique. La conversation s’engagea sur Haïti... Elle aimerait que je lui dédicace mon livre, c’était pour son mari. Je lui demandai un nom pour y associer une formule amicale. Elle me répondit avec un petit sourire et en baissant un peu la voix : « Dominique de Villepin ». C’était Marie-Laure Leguay, épouse de Villepin, béké de la Martinique, qui était ainsi venue au contact. On se doute que ce n’était pas un hasard, puisque je venais de recevoir sur mon portable l’appel de l’ambassadeur Selz m’invitant à rencontrer Régis Debray. Je fis ma dédicace à Dominique de Villepin « en espérant que cette lecture vous incite à célébrer dignement le bicentenaire d’Haïti. » La dame me demanda mes coordonnées que je lui laissai. Comment pouvais-je me douter que son mari allait préparer un coup d’Etat contre Haïti pendant les vacances de Noël dans la villa martiniquaise d’Edouard Glissant et qu’elle en était certainement informée ?
Burkard et Debray, les contre-révolutionnaires-
- L’ambassadeur Thierry Burkard
Le nouvel ambassadeur de France, Thierry Burkard, avait été nommé pendant l’été 2003, avec pour mission de favoriser un coup d’Etat contre le président Aristide. Son prédécesseur, avant de quitter ses fonctions, avait d’ailleurs annoncé une « tempête ». Ne me doutant de rien, j’avais adressé à Burkard L’Expédition, dans l’espoir qu’il comprenne un peu mieux la situation. Il me proposa de prendre un café à Paris la veille de son départ, ce que j’acceptai. Il était visiblement prévenu contre Haïti, mais fit quelques efforts pour n’en rien laisser paraître..
Il me demanda s’il était vrai que le président Aristide organisait des « messes noires » dans son palais. On peut juger par là à quel point cet ambassadeur était diplomate. Je lui fis répéter la question et lui répondis que si c’était au vaudou qu’il faisait allusion, c’était à ma connaissance une religion, au même titre que n’importe quelle autre. Quant à des « messes noires » en Haïti, je n’avais jamais entendu parler de cela et je m’étonnais même qu’il me pose à moi cette question. Visiblement, du fait de sa mission, que je ne pouvais alors deviner, il avait très peur d’être « fétiché » par Aristide. Il était par ailleurs très agacé qu’on lui ait mis un Debray dans les jambes.
Debray me reçut chez lui, rue de l’Odéon, au milieu du mois de novembre. Un vieil appartement bourgeois, crasseux, à l’image de son occupant. Il s’efforça d’être affable et de dissimuler un sourire d’extrême suffisance sous sa grosse moustache qui ne le rendait pas, c’est le moins qu’on puisse dire, aussi sympathique que Georges Brassens, son modèle de jeunesse (..).Les Haitiens sacrifiés pour se réconcilier avec Washington
Dominique de Villepin croyait avoir le plus grand intérêt, en cette fin d’année 2003, à déstabiliser Haïti et à renverser Aristide. D’abord il souhaitait se réconcilier avec les Etats-uniens avec lesquels il avait engagé, depuis le printemps, une partie de bras de fer. Les relations s’étaient dégradées à cause de l’Irak (Villepin s’étant opposé à l’invasion) et de l’affaire Executive life.
Pour la justice californienne, le Crédit lyonnais, dont l’actionnaire était l’État français, avait pris illégalement le contrôle de la compagnie d’assurance Executive life. Aux yeux des Etats-uniens, la France s’était comportée dans cette affaire comme un Etat voyou et des poursuites judiciaires pénales étaient engagées. Paris risquait d’écoper d’une amende faramineuse... C’était François Pinault, l’ami milliardaire de Chirac et de Villepin qui avait racheté la compagnie d’assurance au Lyonnais, via sa société Artémis. En la revendant ensuite, il avait gagné un bon milliard de dollars. De ce fait, Pinault était également l’objet de poursuites. Un jury populaire devait le condamner à 700 millions d’euros d’amende (on se doute que, depuis, tout s’est arrangé).
Pour Villepin, il importait donc de calmer le jeu avec les Etats-uniens. Or les Etats-uniens souhaitaient renverser Aristide. Rien de mieux qu’une bonne réconciliation sur le dos d’Haïti. D’autant que la France réactionnaire avait deux autres raisons de participer au coup d’État. En France, les citoyens d’origine africaine et antillaise étaient, et sont encore, implicitement traités comme des inférieurs (notamment par une absence complète de visibilité à la télévision et dans la vie politique). On redoutait les effets d’un bicentenaire d’Haïti auquel se seraient associé les pays africains en théorie indépendants mais contrôlés par la Françafrique et qui aurait glorifié des esclaves révoltés à la peau noire.
Port au Prince ne devait pour rien au monde devenir l’axe de la renaissance africaine.
Paris redoutait surtout l’ouverture du dossier de la dette de la France à l’égard d’Haïti (pour la rançon imposée par la force en 1825) que le président Aristide estimait à 21 milliards de dollars. En outre, parallèlement à la restitution de la somme versée à la France, Aristide évoquait les réparations qu’Haïti pourrait exiger pour 150 années d’esclavage. Même si le gouvernement Raffarin s’efforçait d’enterrer la loi Taubira en ne prenant pas le décret qui permettait de l’appliquer, l’esclavage était désormais un crime imprescriptible contre l’humanité.
Une réparation demandée par un Etat souverain victime de ce crime pouvait prospérer devant un tribunal international. En cas de condamnation, d’autres Etats, en Afrique, pouvaient exercer des poursuites et réclamer des réparations. On pouvait même imaginer que des descendants d’esclaves français en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et à La Réunion demandent eux aussi des réparations. Après tout, au moment de l’abolition de l’esclavage en 1848, des réparations avaient bien été payées par l’État aux colons (entre 400 et 500 francs or, soit environ 4000 euros par esclave perdu) tandis que les esclaves ne recevaient, eux, aucune indemnité, la liberté « accordée » (mais qui appartient évidemment de manière inaliénable à chaque être humain) étant spécieusement considérée comme un bienfait qui dispensait l’État d’avoir à payer quoi que ce soit. Bref, le cauchemar, c’était que recommence d’une autre manière ce à quoi les ex-pays esclavagistes avaient échappé à Durban en septembre 2001.
Le dossier de la dette avait été confié par le gouvernement de Port-au-Prince au ministre chargé des Haïtiens résidant à l’extérieur, Leslie Voltaire. Il réunit une commission internationale d’experts. J’acceptai très volontiers d’y participer. Ma position était très simple. La France avait manifestement une dette à l’égard d’Haïti au regard de l’indemnité de 1825. Trois questions se posaient cependant. D’abord celle du montant de cette dette. Le chiffre retenu par le gouvernement haïtien méritait d’être examiné. Ensuite la légalité de la demande : était-elle recevable en justice ? Ne valait-il pas mieux un accord amiable ? Enfin la manière dont la France pouvait rembourser cette dette, si elle la reconnaissait. De mon point de vue, il y avait plusieurs solutions. (..) Les routes, les télécommunications, l’adduction d’eau, la collecte des ordures ménagères, la construction d’immeubles, l’infrastructure touristique : tout cela, mon pays savait le faire. Nous pouvions aider Haïti tout en y trouvant notre compte.
La mission de Régis Debray, secrètement appuyé par la sœur de Dominique de Villepin, allait absolument à l’inverse de mes vues équitables : intervenir à Port au Prince, à Paris et en Afrique pour saboter le bicentenaire de l’indépendance et tirer un trait sur Aristide. Peu importait que ce coup d’Etat fasse des milliers, voire des dizaines de milliers de morts.Je pris contact avec l’ambassadeur Burkard, qui avait pris son poste depuis quelques semaines. L’antichambre de l’ambassade jouxtait le bureau du service de presse d’Eric Bosc, un diplomate qui se comportait en véritable agent du putsch qui se préparait. Son bureau était éclairé par une large baie vitrée donnant sur le couloir. Il l’avait entièrement tapissée d’articles hostiles au président Aristide et même de caricatures ouvertement racistes placées bien en évidence, de sorte que toutes les personnes qui rendaient visite à l’ambassadeur ne pouvaient manquer de les voir (..)Burkard s’était acoquiné avec les plus opulentes familles à la peau claire de Pétionville qui vivaient dans un luxe dont on ne peut avoir idée et qui, presque toutes, étaient les plus actifs soutiens des putschistes... On donnait des fêtes splendides, protégées par des milices privées armées de M16. Ceux qu’on appelait les « mulâtres » se seraient sentis déshonorés d’avoir moins de douze domestiques. Chaque enfant avait son chauffeur et sa nounou. Mais ce qui était le plus surprenant, c’étaient les feux de cheminée, le soir, dans les villas hollywoodiennes perchées sur de fraîches collines, quand on sait qu’il n’y a pas une brindille de bois en Haïti. Pendant ce temps, ceux que la presse occidentale appelait les « chimères », une manière étrange de désigner les pauvres ayant voté pour Aristide, attendaient, dans les bidonvilles, la mise en place des réformes décidées par leur président qui tentait d’imposer aux riches « mulâtres » un salaire minimum et le paiement normal de l’impôt. Je dois préciser que, malgré le dénuement, il n’y avait aucune famine à l’époque en Haïti.
Je me rendis au manoir des Lauriers. L’ambassadeur éprouvait une jouissance non dissimulée, surtout en ma présence, à se faire servir par François-Joseph, un vieux domestique nègre auquel il imposait les gants blancs. On se serait cru dans un roman bien raciste de Margaret Mitchell. L’ambassadeur était très énervé par l’arrivée prochaine de Debray et de sa commission. Il demanda mon avis sur la manière de traiter le dossier franco-haïtien. Je lui dis qu’il me paraissait souhaitable que le président français rencontre son homologue de Port-au-Prince. Burkard répondit avec une moue de mépris que le président de la République française ne se « commettait pas avec n’importe qui ». Cette phrase était incroyable dans la bouche d’un diplomate qui aurait dû, au moins, affecter un semblant de neutralité. (..)
L’ambassadeur, suite à notre entretien, s’empressa de rédiger une dépêche pour expliquer à sa hiérarchie, c’est-à-dire à Villepin, que j’étais « à la solde » du président Aristide. On traitait ce dernier de dictateur. S’il l’avait été, sans doute aurait-il fait un mauvais parti à Frédéric et jeté les Burkard, Bosc et consorts dans le premier avion en partance pour la France.La Commission Debray à Haïti
Véronique Albanel (née de Villepin) venait de faire son apparition dans cette commission (..)
Les employés de l’hôtel connaissaient mes positions. Comme ce n’étaient pour les membres de la commission Debray que des êtres stupides, de simples choses qui apportaient à boire, les putschistes ne se gênaient pas pour parler devant eux. Ils avaient tort. Plusieurs fois, les barmen vinrent m’avertir que j’étais l’objet favori des conversations de la commission, que ses membres ne cherchaient qu’à me nuire et que j’avais intérêt à être extrêmement prudent, car ils étaient, selon eux, capables du pire.
J’eus l’occasion de croiser Debray à l’aéroport et de constater qu’il s’était mis dans une tenue qu’il croyait de circonstance : pataugas et battle dress. À le voir ainsi attifé, il ne faisait aucun doute qu’il préparait un coup d’État et ne s’en cachait même plus... J’adressai, par principe, un mail d’indignation à Valérie Terranova, la conseillère de Chirac, (..) Cette pauvre fille, aujourd’hui employée à la fondation Chirac (machine de guerre supplétive pour porter Villepin à la Présidence), me répondit d’une manière qui ne laissait aucun doute sur son implication et transmit naturellement copie de mon mail à Debray.
Pour comprendre qui elle était et ce qu’elle faisait à l’Élysée, il suffit de dire que lorsque je lui parlai de l’utilité pour la France d’élever une statue à la mémoire du général Dumas, elle me dit qu’il lui suffisait d’en parler à Bongo et qu’il paierait cash. Bongo devait payer beaucoup de choses. C’est comme cela que fonctionnait la France de Chirac et de Villepin : Bongo payait cash.
Le lendemain, le guérilléro bavard apparut à l’hôtel où se trouvaient les quartiers de ses troupes, flanqué de quatre gendarmes, qui ne le quittaient pas d’une semelle. Le roquet, prévenu par la Terranova que j’y voyais clair dans son jeu, se mit à aboyer dans le couloir avec une férocité inouïe. Je lui jetai avec mépris qu’on n’était pas en Afrique, encore moins en Bolivie... Pour bien comprendre l’ambiance de cette fin d’année 2003 à Port-au-Prince, il faut savoir que le président Aristide laissait les nombreuses radios privées et les journaux se déchaîner contre lui. Les membres de la commission Debray ne se gênaient pas pour aller épancher leur négrophobie maladive au micro de ces stations financées par la classe dirigeante haïtienne, claire de peau et raciste au dernier degré. La presse jouissait d’une liberté dont n’a même pas idée dans les prétendues démocraties occidentales.
L’ambassadeur Burkard devait rencontrer le ministre Voltaire et son homologue des Affaires étrangères, qui me convièrent à cette réunion. Étant citoyen français, j’informai l’ambassadeur de ma présence en qualité d’expert pour la question de la restitution...
La rencontre est une scène qui mérite d’être contée. Elle se passait dans le bureau du ministre des Affaires étrangères d’Haïti. .
(..) Cette scène doit paraître romancée. Elle s’est pourtant déroulée telle que je la raconte... C’était pour moi une bien cruelle humiliation que de voir des compatriotes se comporter ainsi dans une petite démocratie qui ne demandait qu’à entretenir des relations normales avec l’ancien pays colonisateur et esclavagiste. Il était bien déchirant de se sentir encore Français dans ces circonstances.. Je ne souhaite à personne d’avoir honte de son pays comme j’ai eu honte du mien, dans ce bureau que les ventilateurs n’arrivaient pas à rafraîchir, à 8 000 kilomètres de Paris.
Imagine-t-on une commission nommée par le ministre des Affaires étrangères de la République d’Haïti se rendant à Paris pour une réunion dans le bureau du ministre des Affaires étrangères français, avec deux gardes armés qui se posteraient devant la porte du bureau de Bernard Kouchner, la main sur le revolver ? Si la commission Debray était capable de se comporter ainsi en public, peut on imaginer ce qui pouvait se passer à l’abri des regards gênants ? Je m’efforçai de prendre de la distance et de rechercher ce qu’il pouvait y avoir de cocasse dans ces circonstances. D’un côté de la table, Ribbe, normalien « noir » comme dirait Finkielkraut, agrégé de philosophie, de l’autre côté de la table, Burkard, normalien « blanc », agrégé des Lettres, et Debray, normalien « blanc » également agrégé de philosophie. Les deux normaliens « blancs » avaient des fonctions officielles. Le normalien « noir », lui, défendait une petite démocratie et, au fond, l’honneur de la France. Car la France, heureusement, celle de la Déclaration des droits de l’homme, n’était pas du côté de la commission Debray, ce jour là.
(..) Véronique de Villepin, qui se cachait sous son nom d’épouse, Albanel, était à côté de Debray, avec l’air pincé d’une femme de colon qui serait obligée d’accompagner son mari au marché aux esclaves et de supporter les mauvaises odeurs. L’ambassadeur se tenait coi, avec l’air aussi franc que celui d’un âne qui recule. Marcel Dorigny, le bon communiste ami des noirs, faisait partie de la bande. Il baissait les yeux quand son regard croisait le mien.Sans répondre aux sottises du guérilléro bavard, j’interpellai la sœur du ministre :
- Vous êtes bien Véronique Galouzeau de Villepin ?
(..) Debray prit la parole d’une voix qui se voulait menaçante :— Je suis ici au nom du président de la République française, éructa-t-il sous sa moustache. Je commence par vous avertir d’une chose. Que ce soit bien clair : même si ce président était mon ami Alain Krivine, vous n’auriez pas un sou de la France, vous entendez ? Pas un sou ! Jamais ! Jamais !
Ce qui était étrange, c’était que la question de la restitution de la somme extorquée aux Haïtiens par la France en 1825 avait été explicitement exclue de la mission de Régis Debray. Le Quai d’Orsay l’avait bien précisé dans un communiqué. On pouvait donc tout imaginer de la réalité de cette mission. Debray venait de prouver, en tout cas, deux choses :
1) Il avait l’aval de Chirac.
2) C’était vrai qu’il parlait trop.Les Haïtiens ne l’appelaient plus que « Le Konzé ». Konzé, c’était le patronyme honni du compagnon du résistant Charlemagne Péralte qui, pendant l’occupation états-unienne, avait vendu son ami aux Yankees. Péralte avait été sommairement exécuté et cloué sur une porte pour servir d’exemple. Tous les Konzé d’Haïti avaient, depuis, changé de nom.
L’ultimatum de Debray à Aristide
Le coup d’État initial avait été prévu avant que les cérémonies du Bicentenaire n’aient lieu, c’est à dire avant le 1er janvier 2004. Pour la France, qui redoutait par dessus tout ce bicentenaire, c’était la meilleure solution. Régis Debray voyait un par un les responsables des pays africains contrôlés par la France, probablement pour les menacer s’ils participaient au bicentenaire d’Haïti. Lorsqu’il m’avait reçu chez lui à Paris, il ne s’en était pas caché. Il s’était même étonné de la position inflexible de la ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud, favorable aux Haïtiens.
(..) Mon ami faisait un simple aller-retour et devait repartir de Port-au-Prince le 15 décembre. Le chef d’escale l’informa, très sûr de lui, qu’il n’y aurait pas de vols ce jour-là. Je lui demandai de répéter. Il me répéta en souriant, et d’un air entendu : « Non, le 15 décembre, il n’y aura pas de vols à Port-au-Prince ! Aucun vol ! »
Effectivement, le 15 décembre fut assez mouvementé. Andy Apaid, chef de l’« opposition » au président Aristide, organisa des manifestations sporadiques où de pauvres hères, pour quelques malheureux dollars, brûlaient trois pneus de voiture, à la plus grande satisfaction des journalistes français qu’Eric Bosc, de l’ambassade de France, appelait pour aller photographier le « chaos » qui s’instaurait, jour après jour, dans ce pays maudit gouverné par un « assassin », un « trafiquant de drogue » un « psychopathe pervers ». Telles étaient les épithètes dont la presse française gratifiait le premier président démocratiquement élu d’Haïti.
Un journaliste se lâcha même au point d’écrire dans Le Figaro : « L’échec d’Haïti démontre l’inaptitude des peuples noirs à se gouverner eux-mêmes. » Personne ne releva. Je reçus une volé -
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- L’ex dictateur Jean-Claude Duvallier, que ERégis Debray voulait réinstaller au pouvoir en Haïti.
En même temps, Jean-Claude Duvalier, dans un luxueux hôtel parisien, donnait une interview à la presse états-unienne pour faire savoir qu’Aristide était le pire dictateur qu’Haïti ait jamais connu. Oui, je n’invente rien, c’était le chef des tontons macoutes qui disait cela. La journaliste états-unienne, un peu gênée, évoqua (très discrètement) le passé. Là, Bébé Doc répondit superbement : « Je ne dis pas que je n’ai pas commis quelques erreurs… » Si Duvalier montait ainsi au créneau, c’était bien entendu qu’il y avait été autorisé par ses hôtes, c’est-à-dire par M. de Villepin dont je serais bien étonné qu’il n’ait jamais rencontré l’ex-chef des « volontaires de la sécurité nationale » qui se réclamait désormais de l’opposition et lançait cet étrange appel depuis Paris. Certains esprits malades soutenaient, au Quai d’Orsay, que le retour de Duvalier était la meilleure solution. naturellement, ils disaient cela spontanément, sans que Duvalier les y ait « incités » d’une manière ou d’une autre...
Au même moment, le 15 décembre 2003 à 15 heures locales, Régis Debray se présenta au palais national de Port-au-Prince avec Véronique de Villepin-Albanel. Ils insistèrent pour être reçus et firent savoir qu’ils avaient un message urgent pour le président, de la part du gouvernement français (..) ils voulaient lui parler sans témoins. Il céda. Là, on changea de ton.
On était très loin de ce « moment fraternité » sur lequel le bon apôtre Debray est aujourd’hui intarissable lors des conférences qu’il donne chez les francs-maçons pour mieux vendre ses livres. Là, le style était plus direct. La dame patronnesse de Sciences po se fit un plaisir de régurgiter les menaces de son frère. L’ex guérilléro, l’œil injecté de sang, en rajouta. Dehors le nègre ! La démission ou la vie ! C’est le maître blanc qui te le dit : Dégage, et plus vite que ça ! Ôte toi de là qu’on s’y mette ! Tel était à peu près le message de Paris. Le message de Dominique de Villepin, l’homme qui nous expliquait naguère que la France est une coquine dont le fantasme serait que des vauriens de son genre la prennent de force, à la hussarde. Joli programme !
Les émissaires dirent en substance au président Aristide, au nom de la France, que s’il ne démissionnait pas immédiatement, « on » allait l’assassiner. Ils ne pouvaient pas avoir une information pareille sans connaître les assassins. « Avez-vous donc une vocation de martyr ? » hurlait la pieuse épouse du général Albanel. Si Régis Debray a admis s’être rendu au Palais national ce jour là et avoir rencontré le président, il a toujours nié avoir été accompagné de Véronique de Villepin. Mais Debray n’est plus à un mensonge près. Ce mensonge-là, particulièrement grossier, ne fait que révéler que le guérilléro bavard souhaitait protéger Véronique de Villepin. On peut se demander pourquoi. Malheureusement pour Debray, il y a des témoins. Les employés du Palais national qui les virent arriver tous deux, le docteur Narcisse qui m’a raconté la scène, le président Aristide lui-même qui me l’a confirmée dans une interview filmée en janvier 2005 [7]. Mais il y a mieux. L’ambassadeur de France, Thierry Burkard, pour se couvrir, rédigea un télégramme diplomatique faisant état de cette visite et des menaces proférées par Véronique de Villepin et Debray. Il le fit même assez largement circuler pour qu’un journaliste du Monde, M. Paolo Paranagua, y fasse clairement allusion dans un article qui fit trembler Villepin.
Au printemps de 2004, après le coup d’Etat, alors que le chef d’escale d’Air France trop bavard rentrait chez lui, à Port-au-Prince, deux hommes à moto s’approchèrent et lui logèrent une balle en pleine tête. Personne ne s’est jamais étonné de cet assassinat, aussitôt mis sur le compte de l’« insécurité » ambiante
Le bicentenaire d’Haïti et le coup d’Etat
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- Logo du bicentenaire d’Haïti.
La France et les USA n’avaient pas ménagé leurs efforts pour que le bicentenaire de la création de l’Etat d’Haïti ne soit pas commémoré, le 1er janvier 2004. Il fallait à tout prix séparer Haïti des Africains, de peur que la petite république caraïbe ne devienne un jour l’axe de la renaissance africaine. Régis Debray, Dominique de Villepin et Édouard Glissant, profitant de son grand âge, étaient allés faire pression sur Aimé Césaire pour qu’il refuse d’assister à la cérémonie, et qu’il donne, de ce fait, sa bénédiction au coup d’État qui était programmé. On lui avait dit qu’Aristide était un dictateur et il le crut.
L’Afrique du Sud ne se laissa pas influencer par ces mensonges. Un porte-hélicoptères apparut dans la baie de Port-au-Prince une dizaine de jours avant les célébrations. Ce n’est pas sans émotion que j’ai vu arriver les gros hélicoptères envoyés par Thabo Mbeki et qui ronronnaient au-dessus de la ville comme pour montrer que l’Afrique était venue au secours des descendants de ceux qui avaient été arrachés à leur terre par de monstrueux prédateurs. C’était un jour de deuil pour Régis Debray et ses amis. Les Sud-Africains avaient expédié une équipe pour organiser l’intendance de la cérémonie. Ce sont eux qui établirent les laisser-passer et organisèrent le système de captation du spectacle qui fut monté à la hâte. J’écrivis un petit texte de théâtre pour être joué ce soir là.
Le 1er janvier 2004, les cérémonies commencèrent le matin, en présence de Thabo Mbeki, du premier ministre de la Jamaïque, de Maxine Waters, députée de Californie représentant le Black Caucus, de Danny Glover, de Randall Robinson, et surtout de plus de cent mille Haïtiens qui agitaient des drapeaux en chantant l’hymne national... Une courte cérémonie devait avoir lieu aux Gonaïves. Quant on sait que l’organisateur en était Gabriel Frédéric, celui-là même qui avait remis à l’ambassadeur Burkard, le 9 novembre, copie du dossier juridique sur la restitution de la dette de la France, on se doute qu’elle fut sabotée et avec l’aide de qui (..) Le texte que j’avais écrit, Le rêve de Mandela, fut joué par Danny Glover et Jean-Michel Martial. J’étais à peu près le seul Français parmi les invités d’honneur en ce jour historique où l’ambassadeur Burkard grimaçait plus encore que de coutume. Christiane Taubira était très attendue, mais elle ne vint pas. Elle expliquera sans doute un jour pourquoi. Aucun de ceux qui, en France, ont fait depuis de l’esclavage leurs fonds de commerce n’étaient là. Aucun journaliste de la presse occidentale ne rendit compte de l’événement qui, officiellement, n’a jamais existé ; pas plus que la bataille de Vertières qui entraîna la capitulation française , le 18 novembre 1803.
Je quittai Port-au-Prince quelques jours après la cérémonie, non sans être allé saluer le président. Il pensait que ces événements seraient niés un jour et qu’il faudrait témoigner de ce qui s’était réellement passé.
Après mon départ, Burkard, Villepin frère et soeur, Debray et tous les autres continuèrent leur travail de sape, en liaison constante avec les Etats-uniens. De prétendus rebelles, commandés par un assassin notoire, entrèrent dans le pays pour faire diversion dans le nord. Une délégation fut envoyée à Paris par le président pour rencontrer Villepin et demander l’aide de la France contre ces mercenaires afin de sauver la démocratie haïtienne. Elle était composée du ministre des Affaires étrangères, de la ministre de la Culture et du directeur de cabinet du président Aristide. J’eus l’occasion de les voir tous trois avant leur rencontre avec Villepin, qui eut lieu dans l’après-midi du vendredi 27 février 2004. Villepin les reçut entre deux portes et leur fit comprendre que le sort du président Aristide était scellé. Il avoua en avoir eu confirmation de son homologue Colin Powell en personne. « Il vaudrait mieux qu’il démissionne. C’est toujours mieux que d’être obligé de monter dans un hélicoptère, la nuit, au fond d’un jardin. » Villepin était donc parfaitement informé, au moins dès le 27 février, de l’enlèvement, en fait activement préparé par la France et les USA depuis plusieurs mois. Trois témoins peuvent l’attester.
Dans la nuit du 28 au 29 février 2004, après une dernière réunion entre l’ambassadeur des USA, Foley, et son homologue français, Burkard, des troupes US (et probablement françaises aussi) pénétrèrent secrètement en Haïti. Au milieu de la nuit, Luis Moreno, chef de la CIA à Port-au-Prince, se présenta au domicile privé du président avec une vingtaine d’hommes des forces spéciales [8]. Plusieurs dizaines de soldats, équipés d’armes à visée laser et de systèmes de vision de nuit, investirent la propriété. Les Etats-uniens obligèrent le président Aristide et sa femme à monter dans une voiture qui se dirigea vers l’aéroport. Ils n’avaient pas le choix, leurs deux filles se trouvant chez leurs grands-parents, aux USA, et servant d’otages. Un grand avion blanc attendait sur le tarmac. Il ne portait aucune marque d’immatriculation, sauf un drapeau US peint sur la queue. Moreno obligea le couple à monter. L’avion décolla immédiatement pour se poser à Antigua. Aristide restait très digne. Sa femme pleurait en silence. Ils n’avaient pas de vêtements pour se changer et se doutaient que leur maison était déjà livrée au pillage. Peut-être allaient-ils mourir sans revoir leurs enfants. L’avion resta cinq heures stationné à Antigua. On refusa aux passagers de dire où ils se trouvaient ni ce qu’on allait faire d’eux. L’avion redécolla et traversa l’Atlantique.
Dominique de Villepin avait négocié avec Bongo pour que ce dernier serve d’intermédiaire auprès de François Bozizé, lequel venait de faire, avec l’aide de la France, un coup d’Etat en Centrafrique. Les Etats-uniens avaient reçu l’assurance qu’Aristide serait mis en détention dans une « prison militaire française ». Cette prison militaire française était en fait le palais du « président » Bozizé, effectivement contrôlé par un important détachement français. L’« ami » qui m’avait fait rencontrer Mme Rossillon était aussi (le monde étant petit) un ami de Bozizé. Apprenant par la presse l’arrivée d’Aristide en Centrafrique, je suppliai cet « ami » de me mettre en contact avec le dictateur de Bangui. Je n’obtins qu’un numéro de télécopie qui me permit de faxer une lettre pour que Bozizé m’autorise à joindre Aristide.
Après plusieurs jours d’efforts, je parvins à parler au lieutenant François, qui était le geôlier du président et finis par le convaincre de m’autoriser à lui parler. Aristide ne me dit que ces mots : « C’est le Fort de Joux numéro 2 ! » C’était assez clair, puisque le Fort de Joux était le lieu où les Français, après l’avoir enlevé, avaient mis en détention et exécuté Toussaint Louverture (officiellement mort de froid et de tristesse). Cette formule était un appel au secours. Je lui demandai s’il pouvait parler aux journalistes. Cela lui était impossible. Je donnai au président un rendez-vous téléphonique à 17 heures.
Je me trouvais cette fois dans les studios de la radio RTL, dont il convient de saluer l’indépendance, et cette conversation fut enregistrée. Le président Aristide déclarait avoir été enlevé avec la complicité de Dominique de Villepin, de sa sœur, Véronique de Villepin-Albanel, de Régis Debray et de l’ambassadeur Thierry Burlkard (NB Eva. Aristide était un théologien de la Libération, dont je suis sympathisante, le Pape les appelait avec mépris "les Christo-marxistes". Je suivais donc l'Affaire. Je me souviens qu'à l'époque, j'ai retenu ce que les Médias disaient: "L'Ambassadeur de France a protégé Aristide, il l'a sauvé". Sans commentaires !). La conversation que j’avais eue avec le président Aristide fut diffusée le lendemain matin, sans aucune censure, au journal de sept heures. Le soir, je récidivais, mais sur TF1 cette fois, grâce à l’amicale complicité de Patrick Poivre d’Arvor, que je dois lui aussi remercier pour son courage, puisqu’il réussit, non sans mal, on peut l’imaginer, à imposer le sujet au journal de 20 heures.
Une troisième rencontre fut organisée par mon entremise, chez Marc-Olivier Fogiel cette fois. Fogiel avait tenu à faire lui-même l’interview. Elle serait diffusée sur le plateau de France 3 en ma présence. Je fis confirmer ces dispositions par écrit. J’établis le contact et Fogiel fit son interview. Ses collaborateurs avaient préparé des questions du genre : « M. Aristide, vous êtes un dictateur, un trafiquant de drogue et un assassin, et vous avez pris la fuite pour échapper à la fureur du peuple que vous avez trahi, n’est-ce pas ? » Aristide répondit à Fogiel d’une manière si convaincante et avec un tel calme qu’il devenait évident qu’il avait été calomnié et enlevé. L’interview du président Aristide et ma présence étaient annoncées dans toute la presse pour l’émission en direct du dimanche soir. On avait prévu un taxi pour que je m’y rende. Une heure avant le rendez-vous fixé, le journaliste qui avait monté le sujet m’appela pour me dire que la diffusion et l’entretien exclusif avec le président, de même que ma présence sur le plateau, étaient « déprogrammés ». C’était un stagiaire qui avait encore des illusions. Il était écoeuré par ce qu’il appelait lui-même une censure, ayant travaillé tout le week-end. Je ne reçus jamais d’explication de Fogiel, mais j’imagine que Villepin s’était opposé à cette diffusion en intervenant directement auprès de Marc Tessier, à l’époque président de France Télévisions.
Néanmoins, en partie grâce aux interviews diffusées sur RTL et TF1, et qui firent beaucoup de bruit, Bozizé fut obligé de laisser Aristide repartir lorsqu’un avion affrété par les amis démocrates du président (et où se trouvaient notamment Maxine Waters et Randall Robinson) se rendit, quelques jours plus tard, à Bangui. Au grand dam des Etats-uniens et des Français, Aristide put repartir en Jamaïque et y retrouver ses deux filles. Je devais apprendre plus tard qu’il avait été prévu que le président, comme je le pressentais, et comme il le pressentait sûrement lui-même, trouve la mort dans sa prison de Bangui. Il m’est impossible d’affirmer que Villepin était impliqué dans la préparation de cet assassinat, mais, dans la mesure où j’ai pu avoir la confirmation et la preuve irréfutable qu’il était bel et bien programmé, j’imagine qu’il n’était pas difficile au ministre des Affaires étrangères d’être au moins informé de ce qui allait se passer.
Plusieurs semaines plus tard, je reçus un appel téléphonique de Jamaïque. C’était Aristide. Il me dit qu’un « grand oiseau » viendrait le prendre le soir même et qu’il allait retourner dans le pays originel sous la protection de l’homme que j’avais rencontré pour le bicentenaire. Cela voulait dire que Thabo Mbeki lui envoyait un avion à destination de Prétoria [9]. A la faveur de ces évènements, Aristide et moi nous liâmes d’amitié. Depuis six ans, il vit à Prétoria, sous la protection des Etats africains et de la Caricom (c’est à dire de tous les états nègres de la planète, ceux qu’on ne désigne jamais comme faisant partie de la « communauté internationale ») avec, comme seul revenu, le salaire qui lui est versé pour les cours qu’il donne à l’université d’Afrique du sud. Je n’ai pu m’offrir qu’une fois le voyage pour aller le voir. J’en ai profité pour l’interviewer. Il ne s’est jamais écoulé un mois sans que nous nous téléphonions. Notre dernier entretien, c’était il y a trois jours. Aristide a tout enduré, ne s’est jamais plaint, n’a jamais plié.
Une fois le président Aristide renversé, Villepin et Bush, violant impunément la constitution du pays, mirent en place une nouvelle dictature sous l’égide d’un Etats-unien, Gérard Latortue, une crapule nommée par les anciens pays esclavagistes « Premier ministre de transition ». La première mesure de Latortue fut d’annuler la demande faite à la France de restitution des 21 milliards de dollars extorqués à partir de 1825. Deux ans plus tard, les partisans d’Aristide élisaient René Préval à la présidence, dans l’espoir qu’il permette à Aristide de rentrer dans son pays. Le jour de cette élection, j’étais dans le bureau du ministre français du Tourisme, Léon Bertrand. Il fut très étonné que je lui donne le nom nu président qui allait être élu, car ce n’était pas le candidat de la France. Aujourd’hui, Léon Bertrand, ami intime de Chirac est en prison pour corruption. Ainsi va le monde.
René Préval, depuis quatre ans, n’a pas pu, n’a pas voulu ou n’a pas osé faire rentrer son ex-ami. Les Haïtiens n’ont jamais cessé de manifester pour le retour de leur président, honteusement enlevé par les Etats-Unis et la France. Un jour peut être, qui n’est pas forcément éloigné, un nouvel « oiseau » venu d’Afrique reconduira dans son pays celui qui n’aurait jamais du le quitter. Dans cet avion, le président Aristide sera accompagné de quelques amis états-unien : Danny Glover, Randall Robinson, Maxine Waters. Il y aura sûrement un Français aussi dans cet avion. Il se pourrait bien que ce soit moi.
Régis Debray a écrit un livre sur la « fraternité ». Il s’apprête certainement à faire campagne pour l’élection de Villepin en 2012 avec l’espoir d’être nommé ministre de la Culture. Quand il marche dans la rue, il n’y a plus de gendarmes pour l’escorter. Je ne lui ai jamais administré la paire de gifles qu’il mériterait certainement de recevoir. Je préfère le laisser avec sa conscience et le souvenir des milliers de morts, des dizaines de milliers peut-être, qui suivirent le coup d’État donc il fut l’artisan. Sous le régime de Latortue, on enfermait les partisans d’Aristide dans des containers qu’on aller jeter ensuite dans la mer.
Véronique de Villepin-Albanel continue d’animer l’aumônerie de Sciences po. Elle ne s’est jamais exprimée sur ces événements, mais comme c’est, paraît-il, une bonne chrétienne, je suppose qu’elle me pardonnera d’avoir dit la vérité et qu’elle priera pour le salut de mon âme.
Villepin, devenu ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre, envoya l’année même du bicentenaire, un corps expéditionnaire de 1 000 soldats français. On n’avait pas vu de soldats français en Haïti depuis la capitulation de 1803. Les soldats de Villepin firent sécher leurs slips, non pas sur la ligne Siegfried, mais sur les grilles du palais présidentiel. Ils baptisèrent l’opération « Rochambeau », du nom du général qui se servit de chiens dressés pour dévorer les nègres et qui entreprit l’extermination de tous les Haïtiens de plus de douze ans, en les faisant gazer au soufre dans les cales des bateaux.
Le jour de leur départ, Paris Match publia l’interview d’une Haïtienne prétendant qu’elle avait assisté à une « messe noire » où le président Aristide avait « probablement » sacrifié un nouveau né en le coupant en morceaux. La seule accusation qui n’ait jamais été portée contre le président d’Haïti, c’est la pédophilie. Je m’étonne qu’ils n’y aient pas pensé. Burkard a pris sa retraite avec le traitement d’ambassadeur. Il est retourné chez lui, en Alsace, là d’où il était venu, jeune homme, certainement avec des rêves plein la tête. C’est le temps qui l’a puni. Il a l’air d’un vieillard. Il se pique à présent d’écrire. Des romans policiers régionalistes. Il est venu me voir au stand au salon du livre de Paris en 2009, un peu penaud, comme pour faire la paix. J’ai brandi le livre que je signais, Le nègre vous emmerde [10]. Il a fait demi-tour.
Quant à Villepin, il m’a fait appeler par son secrétariat, en septembre 2005, alors qu’il était Premier ministre, pour me nommer membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) du fait de mon engagement pour les droits de l’homme. Comme j’étais notoirement l’ami de quelqu’un qu’il a accusé de violer ces mêmes droits de l’homme, cette nomination était bien étrange.
Pour exprimer ma gratitude, j’ai publié, deux mois plus tard, un livre sur Haïti : Le crime de Napoléon [11]. Je n’ai pas été renommé à la CNCDH au moment de son renouvellement. Au fait, l’aéroport de Cayenne s’appelle Rochambeau. Je m’étonne que Christiane Taubira, députée de la Guyane, n’ait jamais demandé qu’on le débaptise.
Un livre de Randall Robinson, relatant dans le détail tous ces événements, est sous presse pour être publié le 18 février 2010 sous le titre Haïti, l’insupportable souffrance [12]. J’aurai eu l’honneur de le publier et de le préfacer. Telle sera ma modeste contribution à la reconstruction d’Haïti. Je n’ai écrit que la vérité. L’histoire jugera.
Claude Ribbe
Écrivain et philosophe.
Liens sur le site : http://www.voltairenet.org/article164005.html
Je vais publier tout cela sur mon blog du Nouvelobs, et je le dédierai à Patrick Lozès, qui défend les Noirs de France (CRAN, pendant Noir du CRIF). Ce n'est pas Crif-Craf, mais Crif-Cran... Eva
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Je n'ai pas le temps de lire tous tes articlles, mais le coup du petit coin de paradis m'a interpellé.
Question désinformation politique, je crois qu'aujourd'hui il est vain, voire impossible de connaître la vérité factuelle de certaines situations.
Défendre des thèses que certains qualifient bêtement de complotistes ne me semble pas "productif". Cela amène encore plus d'angoisse, de violence et de luttes entre partisans et opposants de thèses différentes.
En ce qui concerne le projet de vie que tu proposes, il me trotte souvent dans la tête, entre autre parce qu'il correspond à une expérience de vie communautaire assez dépouillée en Ardèche au début des années 80.
Je ne sais pas si c'est le système dans lequel nous vivons qui est seulement responsable des souffrances que beaucoup endurent aujord'hui. Je crois que la majorité d'entre nous en sont responsables, ne fut-ce que par un complicité tacite.
D'où la tendance prédominante de vouloir à tout prix faire partie d'un camp. Pour lutter contre ce qu'on considère comme injuste. Et chacun peut trouver des injustices. L'ouvrier peut trouver injuste qu'un pdg gagne des années de smig en un an, un Pdg trouvera injuste qu'un homme sans ressources puisse toucher le RSA sans être obligé de rendre service à la société par exemple.
Ta proposition ressemble à une sorte de vie monastique. Et dans les monastères, on trouve de tout. Certains y rentrent pour fuir leur angoisse, d'autres par tradition familiale, d'autres parce qu'ils sont persuadés que c'est leur devoir, que leur Dieu est l'Unique. D'autres enfin sont de véritables spirituels qui ont de loin dépassé les divisions religieuses et sont totalement ouverts à l'inconnu, à l'autre.
Mais il est de plus en plus difficile de pouvoir se poser dans de tels lieux sans devoir faire allégeance à la religion.
Se mettre en retrait de la société n'est -il pas une forme de fuite du combat, de l'affrontement, de l'opposition ?
Je précise que je trouve le combat stérile en toute situation. Et que lorsque j'utilise le terme de fuite, je ne l'utilise pas dans un sens péjoratif, puisque de fait je ne pense pas qu'il faille "en premier lieu" s'opposer.
La phrase de Richard Buckminster Faller est très juste à ce titre.
Tout ceci pour dire que bien que ton idée me séduise énormément, je me demande si c'est la solution dont le monde a besoin.
Il va de soi que nous vivons dans un monde qui marche sur la tête. C'est tellement fort qu'il n'y a en réalité pratiquement plus d'alternative poitique. Or de l'Economie de Marché (béni soit son saint nom), point de salut.
C'est passé inaperçu, mais notre petit président l'a lui-même reconnu en dézinguant la décroissance. C'est tellement dans l'air du temps que le moral des Français est évalué en fonction de leur consommation. Personnelement, lorsque je consomme au delà de mes besoins, je sais que je suis dans une forme d'angoisse et que je compense ainsi.
Aujourd'hui donc, même si je n'arrive pas à incarner cette vison des choses, je pense que c'est en étant capable de vivre d'une autre manière, sans être doctrinaire, mais en laissant aux autres le temps qu'il leur faut pour découvrir qu'une autre réalité est possible.
Et je ne crois pas qu'il faille aller vivre isolément pour cela. C'est de témoins proches dont nous manquons cruellement, et non d'oasis. Qu'il en faille, c'est certain, mais en temps que lieu de ressourcement avant tout.
Pour le reste, la décroissance, un autre mode de vie qui n'est pas basé sur l'échange commercial devrait pouvoir se vivre sur le terrain. Si l'on base sa vie avant tout sur la relation, on peut être tellement comblé qu'on quitte sans douleur le schéma de la société de consommation.
Je la verrais plutôt comme ça la première résistance. Une non résistance en fait. Une sortie d'un mode de vie sociétal qui ne se fasse pas en opposition, qui ne se fasse pas via une lutte contre.
Le capitalisme se nourrit de notre angoisse tout en l'entretenant. Mais encore une fois, le capitalisme ne peut rien sans l'homme.
Je crois illusoire de croire qu'en se retirant du monde, l'homme deviendrait bon. Je pense que la première démarche vitale pour tout le monde est d'abord d'accepter l'idée qu'il va mourir, et que c'est dans l'ordre des choses. Tant que ce problème fondamental ne sera pas résolu, quel que soit le cadre de vie, les conflits entre individus subsisteront.
On ne peut "permettre" à chacun de se réaliser qu'en l'acceptant tel qu'il ;paraît. Et on ne peut réaliser quelqu'un à sa place.
Et pour cela, pas forcément besoin d'un lieu à part, mais surtpout être de manière "à part".
Je crois que c'est dans la mesure où la majorité de la population choisira d'elle-même un autre mode de vie que ce système politico économique disparaîtra de lui-même.
Via le chemin de la démocratie réelle, telle que je la définis sur mon blog.
Ceci dit, je suis toujours ravi de te lire et de réfléchir ainsi plus en profondeur sur ma manière d'appréhender les choses aujourd'hui.
Cordialement,
Olivier
Réponse d' Eva :
Bonjour Olivier
ravie de te lire, moi aussi
Et j'aime te lire, mais quel dommage que ton blog soit si dur à lire, car touffu - de mon point de vue
Ne te méprends pas: Je ne prône pas la fuite, la mise à l'écart
Je plaide pour un mode de vie comme avant les individus le connaissaient, c'est à dire que dans une même maison il y avait les différentes générations ensemble, avec pièce commune où se retrouver, échanger
En somme, comme j'ai vu le long de la route près de la frontière espagnole, un terrain, et dessus, une maison, un bungalow, une caravane, un petit immeuble etc tout ça dans le même "enclos", je le rêve chacun s'appropriant le terrain pour y vivre selon ses moyens et goûts, mais en ayant une pièce commune, conviviale, comme la Cité radieuse Le corbusier à Marseille - bref mode de vie plus convivial, moins replié sur soi
Je crois que notre société souffre aussi de son individualisme, société éclatée chacun seul de son côté, ce n'est pas humain
Pas de vie monastique, mais vivante
Je verrai bien des gens de toutes origines, races, confessions, pour partager la diversité, s'enrichir mutuellement
Ce n'est pas une fuite, c'est constructif, humain, vivant, être ensemble pour être mieux ensuite dans le monde
En période de guerre, il y a échange de compétences, entraide, amitié
Quant au mode de vie non basé sur l'échange commercial, c'est le rêve!
Heureuse de ta participation, merci, cordialement eva
Tu vis de quel côté ?