Et les guerres ? L'abandon de l'indépendance de la France, etc etc, hein Patrick (le Hyaric, voir plus bas) ? (eva)
1er tour, nouvelles donnes :
Alors, pour qui voter ?
Les hésitations d'eva R-sistons
Bonjour !
J'ai suffisamment écrit sur - pardon, contre - Sarkozy pour en rajouter. Par contre je reçois ce courriel (je n'utilise pas les mots anglais comme mail, volontairement) d'un Lecteur, à la suite de la publication d'un article sur la détestation de Sarkozy : " J'ai trouvé cela excellent ! Un véritable brin de soleil et une lueur d'espoir ! Dehors celui qui a fait de la France un pays "agresseur" d'autres pays souverains . Il faut mettre hors d'état de nuire cet illuminé qui se prend pour César ou pour Napoléon dont il a peut-être la taille mais pas la carrure ! "
Donc, cet article qui n'est pas de moi je vous l'offre dans cette parution, il fait du bien, en effet. Même la Droite ne peut plus retenir sa détestation du bonhomme ! Et c'est pareil dans le monde entier...
Reste la question de savoir pour qui voter. Pragmatique et d'abord soucieuse d'éjecter Sarkozy, je voterai ; Pas de bulletin blanc ou nul cette fois-ci. Je n'impose pas mon choix, je ne le propose même pas. Je donne mon point de vue de citoyenne, d'électrice, c'est tout.
Personnellement, je suis souverainiste de gauche. Indépendance nationale et politique de justice sociale. Certes il y a eu la parenthèse Démosophie, pour contrer le Nouvel Ordre Mondial - ma priorité, vous le savez, car c'est la source des politiques infernales qu'on nous impose -, l'idée est bonne mais à condition que son chef d'orchestre soit différent. Trop lié à l'ésotérisme, trop arrogant et ambitieux, trop manipulateur, j'ai fini avec le temps par le comprendre. Bref, pas pour moi. Les gourous, je fuis !
Donc j'ai découvert François Asselineau, avec éblouissement : Ecoutez sur le site de l'UPR ses conférences contre l'UE, l'euro, la vassalisation de la France à l'Empire anglo-saxon, etc, elles sont sublimes ! Les Maîtres du monde l'ont donc sorti du débat présidentiel. S'il se présentait, je voterai pour lui sans hésiter. D'ailleurs cet homme de Droite se rapproche de la Gauche, et c'est tant mieux (en général, avec l'âge, c'est l'évolution inverse qui se produit). Et puis nul mieux que lui ne connaît les fondements de nos politiques, et la colonisation de la France par l'Etranger.
Comme je l'ai expliqué, pour moi la priorité c'est d'éjecter Sarkozy et de libérer la France de Bruxelles et de son Europe malfaisante, de Londres et de sa City, des USA et de leur Wall-Street impérialiste, de Tel-Aviv et de son très grand Israël si grand qu'il en deviendrait planétaire, en référence à l'idéologie raciste et coloniale de l'infâme Talmud ; Merci bien !
En l'absence de F. Asselineau, restent deux souverainistes, Nicolas Dupont-Aignan (Gaullisme social) et Jacques Cheminade (Gaullisme de gauche). J'ai aimé le slogan de NDA, "la France libre", j'ai aimé sa campagne. D'ailleurs son Etat-Major m'a demandé de le représenter aux Législatives à Marseille 1, mais après avoir hésité j'ai décliné l'invitation voici deux jours. Quant à Jacques Cheminade, j'étais prête à voter pour lui - souverainiste clairement de gauche - mais depuis que je sais qu'il défend le nucléaire, je ne peux souscrire :
En plein débat sur les surgénérateurs (Superphénix), en 1977, elle prend position contre et plus généralement contre le nucléaire, et elle est invitée par la Fédération des Yvelines à faire une conférence : « Soyons actifs pour éviter d'être radio-actifs ». Elle quitte les Yvelines et le Parti socialiste pour l'Alsace en 1979, au moment où le PS cherche des femmes pour le représenter au Parlement. http://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_Dupille
Donc, pour qui voter ? Pour NDA et sa "France libre", le plus beau slogan pour moi qui combat l'occupation de la France par les Anglo-Saxons de Londres et de Washington comme par les sionistes talmudistes hystériques ?
Encore une fois, tout en ne cédant rien sur l'essentiel, je suis pragmatique. Or il y a une nouvelle donne : La détestation de Sarkozy. Même et surtout par la Droite, qui ne se reconnaît pas dans ce nain vulgaire, faible, influençable, imprévisible, servile, dangereux.
Et cette détestation le fait descendre, descendre, descendre dans les sondages. Même le clan Chirac et Corinne Lepage appellent à le déboulonner ! Aux dernières Elections, j'avais appelé à voter pour le Parti de Gauche, car je suis une femme de gauche. Depuis toujours et pour toujours, c'est clair, net et précis. Je veux que les richesses - bien réelles - soient équitablement partagées, et pas accaparées par un tout petit nombre de profiteurs sans scrupules.
Or, au 2e tour nous n'aurons pas un duel Sarkozy-Le Pen, faisant réélire Sarkozy, ce qui conduirait notre pays à sa destruction définitive, à son américanisation contre nature, et à la guerre mondiale souhaitée par l'infâme Occupant de l'Elysée par allégeance à ses maîtres talmudistes. Non, nous aurons de toutes façons Hollande, le sioniste talmudiste de gauche pour remplacer le sioniste talmudiste de droite, mais plus soucieux de justice sociale et de paix, ne serait-ce que parce que des Marine Aubry, des Emmanuelli ou des Ségolène Royal y veilleront. Il n'est pas tout seul, heureusement.
Donc, si nous avons sûrement Hollande au 2e tour pour éjecter Sarkozy, nous n'aurons pas un duel risquant de remettre en selle à l'Elysée l'infâme agent de la CIA et du Mossad. Et si Sarkozy descend, descend, descend, malgré ses mensonges, ses manipulation, ses mises en scène de faux attentat (l'affaire Merah §), etc, il y aura donc face à Hollande Le Pen ou Mélenchon. Et cela change la donne. Et quand il y a changement, nous pouvons, aussi, accompagner le changement, ou au moins nous interroger.
§ Mohamed Merah, gamin des Cités sacrifié par le terrorisme d'Etat écrit avant l'assassinat du jeune)
Or donc, nous pouvons avoir au 2e tour Marine Le Pen face à Hollande (et Hollande sera élu), ou... Mélenchon face à Hollande. Et là, je me délecte à l'avance du duel : L'inconsistant Hollande sera KO face au fougueux débatteur Mélenchon. Humm ! Quelle gourmandise ! Melenchon mettra au jour, brillamment, toutes les faiblesses, toutes les incohérences du faux socialiste et vrai soutien de l'Europe modelée par les Financiers anglo-sxons et par les Usraéliens. Une voix populaire, enfin, railleuse, rebelle, indignée, hum ! Ah le joli débat en perspective avec la Gauche molle au tapis, aux yeux de tous !
Voilà qui me motive vraiment ! Puisque la "France Libre" de NDA ne dépassera pas 3 % au mieux, pourquoi ne pas faire monter, monter, monter, Celui qui est vraiment à gauche (les richissimes Le Pen ne sont sociaux que pendant les Elections, ils ne pensent aux classes populaires que pour gagner, et quel arrière-plan nazillon ! Sans parler des liens de Marine le Pen et de son compagnon avec l'Etat voyou Israël), Celui qui ne méprise pas les Français pas vraiment de souche, lui, donc qui ne se trompe pas d'adversaires (comme je le dis sans cesse : les adversaires sont tout en Haut, pas à côté de nous), enfin Celui qui dénonce l'Europe de la Finance et qui ose soutenir, par exemple, la cause palestinienne, Celui-là, donc, peut se retrouver face à Hollande au moins pour un débat grandiose qui révélera l'imposture de la "Gauche" molle, et au mieux pour détrôner l'Argent-Roi, le pourfendre, et rebâtir la France sur des bases plus saines, plus justes !
Alors ? Chacun votera en conscience. Mais si l'Occupant de l'Elysée continue à descendre, descendre, descendre, et Mélenchon à monter, monter, monter, .... place à l'étonnement, au moins, et au mieux, à la mise en place d'une politique défendant enfin les classes populaires face aux Mondialistes égoïstes, cupides, psychopathes, criminels !
Eva R-sistons
Pour que vous puissiez choisir, je soumets à votre réflexion ces textes ou ces liens. Mais finalement, ne rêvons-nous pas tous d'une Révolution à l'Islandaise ? Et là, "camarade" Mélenchon, il faudra aller plus loin !!!
Contre Mélenchon
Quand comprendra t-on que cette élection soit disant présidentielle,
n'est pas une élection pour la France?
Pourquoi le "comité" chargé de prendre les inscriptions et de vérifier les identités n'en a rien à faire que l'identité du candidat soit vraie ou pas conformément à la loi française? (Sarko et Lepen)
Pourquoi sarkosy qui n'a rien à faire d'être français ou pas, veut démentiellement être président.
Pourquoi tout le gouvernement est sioniste ?????
Parce que ces présidentielles ne sont pas des élections françaises, ce sont des élections de chefs de districts du nouvel ordre mondial raison par laquelle les prétendants agréés sont sionistes (voilà pourquoi certains candidats on été de force refoulés). Ce qui concerne au moins les quatre chevaux de tête à la course aux suffrages, chevaux de l'apocalypse!
Chefs, qui donc seront dans la hiérarchie pyramidale et électeurs de leurs supérieurs. Et nous les esclaves élisons notre tortionnaire donc, parce que cet ordre se veut démocrate en ce qui concerne les élections de ses fonctionnaires.
Donc ces élections au nouvel ordre mondial font de nous des traitres inconscients à notre pays et à sa souveraineté, traitres à la république et à nos idéaux, à notre culture et aux autres pays, à notre humanité et à l'avenir de nos enfants. Ces élections nous mettent en esclavage et en plus avec notre aval, après le vol sioniste de notre économie et le chaos organisé dans ce but suprême de l'instauration officiel du nouvel ordre mondial.
Vous aurez donc compris qu'une fois encore nous sommes trompés
Voter est notre fin. Donc je vous suggère le BOYCOTT total des élections et fermeture des bureaux de vote, destruction des machines qui d'ailleurs permettent la fraude en supprimant le contrôle citoyen du dépouillement (effectué par une compagnie étrangère privée par dessus le marché!) et occupons nous nous même de notre avenir en échappant à ce cancer.
Pour Mélenchon
Précieuse Evita, toi qui "nages" dans les documents, tu ne vois pas quel est le bon chemin ? Je te sais pourtant "pratique", tu l'avoues toi-même. Donc le choix est simple.
Il faut voter à gauche, cela ne fait aucun doute. Poutou et Arthaud, malgré la sympathie qu'ils peuvent inspirer et les flambeaux qu'ils portent, ne peuvent pas du tout être au second tour. Hollande, bien qu'il commence (tout juste) à s'en défendre, ne fera rien contre le système en place puisqu'il a pris la peine d'aller à Londres assurer les banquiers de son allégeance. Et qu'il a systématiquement préféré s'abstenir au cours de votes cruciaux comme le Traité de Lisbonne ou, bien plus récemment, pour le MES. Et qu'il ne veut pas augmenter le SMIC. Et que sa tranche supérieure sur le revenu n'est qu'un gadget provisoire (il ne s'en est pas caché) pour se donner un peu de couleur rouge au dernier moment. Pas sérieux, vraiment.
Il n'y a décidément qu'un vote utile, c'est celui pour Mélenchon. D'ailleurs je te donne le lien vers un billet très explicite, et très intéressant. Vraiment, cela ne peut faire aucun doute. C'est clair, à ce train-là il se retrouvera face à face avec Hollande au second tour, Sarkozy étant largué.
A propos de Sarkozy, tu sais que son meeting à la Concorde a été un fiasco ? Certains médias ont fait état de 150 000 personnes, alors que des comptages sérieux à partir des plans, de l'affluence, des trous dans la "foule", de la petite surface réellement couverte, avancent moins du tiers (30 000 à 35 000). Ceci, sachant que dix trains ont été affrétés, au prix donné de dix euros : Mélenchon a réussi l'exploit de faire beaucoup plus, plusieurs fois, alors que les sympathisants et militants payaient le prix fort (souvent ils sont moins à l'aise financièrement que les piliers de l'UMP). Sur les photos de la Concorde, les traits étaient tendus, crispés, boudeurs. Des traits de perdants, quoi.
Hauts les cœurs !
Ou le Député européen Patrick Le Hyaric, que j'apprécie beaucoup :
Jusqu'à dimanche soir, les électrices et les électeurs vont choisir le bulletin qu'ils mettront dans l'urne. Le rejet du Président sortant est si fort, si largement partagé qu'on voit mal ce qui pourrait empêcher une majorité de nos concitoyens de tourner la page d'un quinquennat qui leur aura fait tant de mal, qui aura défiguré notre beau pays, qui aura terni son image en Europe et dans le monde. Et son projet est encore pire que son bilan ! Les enquêtes d'opinions confirment ce que nous entendons et ressentons autour de nous. L’actuel climat ressemble à celui qui précédait la victoire du "non" au référendum de 2005. Elles nous disent que la gauche et l'écologie politique sont, au premier tour, à un niveau bien plus élevé qu'en 2007 de dix pour cent puisqu'elles atteignent les niveaux de 1981 qui ont permis la victoire de François Mitterrand. C’est grâce à la percée de Jean-Luc Mélenchon depuis quelques semaines qui conforte toute la gauche. Elles nous disent aussi, depuis des mois et des mois, sans aucune exception, que F. Hollande l'emportera au second tour avec une avance à la mesure de la répulsion suscitée par le candidat des riches. Elles nous disent enfin que, notamment sous les coups de boutoir du Front de Gauche, la candidate de l'extrême-droite n'est heureusement pas en mesure de rééditer le sinistre "exploit" de son père en 2002. C'est donc en toute liberté et sans risque, dimanche prochain, que chacune, chacun pourra non seulement choisir le changement à gauche mais surtout la nature et le niveau de ce changement. Or, ce dont il est question, c'est de savoir si cette élection, puis celles des députés qui suivront, permettront ou non de renouer avec les fils d'un processus démocratique trop longtemps interrompu, pour une marche en avant vers le progrès social, humain, écologique. Il s’agit de le faire dans les conditions de notre époque en tirant pleinement les leçons de tout ce qui a échoué, aujourd'hui comme hier, ici comme ailleurs.
L’un des grands défis à relever devrait être de briser l’actuel cercle infernal qui fait que les générations actuelles vivent plus mal que leurs parents.
suite ici :
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La détestation (planétaire)
de Sarkozy
Sondages en chute libre, dynamique cassée, presse internationale déchainée, soutiens de droite qui basculent pour Hollande : à quatre jours du premier tour, il y a le feu à la maison Sarkozy. Et ce soir l’affaire du Crillon décuple l’effet Fouquet’s. Nous sommes en train d’assister à ce que j’appelle la « désintégration du sarkozysme ».
(La Une de l’édition européenne du magazine américain Time, le 2 avril)
Que Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture de Jacques Chirac, ait appelé à voter Hollande était, dès le mois dernier, un signe de mauvais augure pour Nicolas Sarkozy. Mais c’était encore un cas isolé, singulier.
Depuis, les ministres d’ouverture sont devenus des ministres de fermeture : en appelant à voter Hollande, Martin Hirsch et Fadela Amara, referment la page du sarkozysme. Corinne Lepage fait de même. Et voici que deux villepinistes pur jus, ses anciens ministres Azouz Begag et Brigitte Girardin appellent, eux-aussi, à voter Hollande. Quant à Jacques Chirac, Le Parisien nous a décrit minutieusement ce matin le basculement presque complet de la famille – du « clan » Chirac – en faveur de Hollande. C’est rare dans la Vème République une telle curée de la droite « mainstream » pour le candidat de droite « mainstream ».
Au-delà des petites vengeances, des aigreurs, ou des ambitions, l’important est ailleurs. A Bordeaux récemment, à Avignon, à Marseille, à Caen, à Rennes, à Quimper, j’ai pu mesurer à l’occasion de débats et de rencontres, l’aversion et la détestation – pour ne pas dire la haine – qui monte à l’égard de Nicolas Sarkozy. A Bordeaux, par exemple, attablé avec la droite « juppéiste » la plus caricaturale – celle des dentistes et des notaires, provinciale et bourgeoise, catholique, balzacienne et normée – j’ai été frappé par la détestation de Sarkozy et de sa femme, Carla Bruni. Ce n’est pas la gauche qui est en train de sortir de force Sarkozy de la scène politique française, c’est la droite ! Ailleurs, j’ai vu la colère des paysans du Sud de la France contre Sarkozy. J’ai entendu les colères extrêmes des enseignants contre le président sortant.
Quant à la presse internationale, qui a plus de distance, elle tire à boulets rouges elle aussi sur le candidat sortant : The Economist, le Time, le Financial Times etc. sont d’une cruauté venimeuse pour Nicolas Sarkozy. D’où le titre du magazine américain Time, dans son édition européenne : « Adieu ? »
Sarkozy : « En cas d’échec, je serai le seul responsable »
En fin de compte, ce n’est pas seulement une politique qui est condamnée, pas la droite qui va être battue, c’est un homme, une personnalité qui est en train de faire l’unanimité contre lui. Les raisons ? Ce sont des symboles, peu nombreux, mais qui sont si forts et si présents, qu’ils annulent tout autre comportement rationnel des électeurs : le Fouquet’s ; le yacht de Bolloré ; l’Epad de son fils Jean ; le salaire personnel augmenté de 170 % ; l’affaire Mitterrand ; le « Cass’ toi pov con » ; la hiérarchie des civilisations de Claude Guéant ; l’affaire Woerth-Bettencourt ; la nuit à Disneyland avec Carla fin 2007 et la fameuse formule de sa grande conférence de presse de rentrée, en janvier 2008 : « Avec Carla c’est du sérieux » ; la montre Patek Philippe à 55.000 euros etc.
Et puis, ce soir, on a appris l’affaire du Crillon, qui est en train de décupler l’affaire du Fouquet’s, et refermer la boucle : c’est le Canard Enchaîné de demain matin qui révèle ce « lunch » de millionnaires dans le grand palace parisien de la place de la Concorde, pour un fundraising en faveur de Sarkozy. Ironie de l’histoire : le déjeuner a eu lieu dans les salons Marie Antoinette ! L’affaire du « collier » a emporté Marie Antoinette et Louis XVI : l’affaire du Crillon (après l’Epad et la Patek) va-t-elle emporter Sarkozy ? Ce soir, dans son grand discours du meeting de Lille, toujours est-il que François Hollande, qui connait mieux que personne la puissance de l’antisarkozysme, a raillé un quinquennat qui a commencé au Fouquet’s et qui se termine au Crillon…
A l’échelle des grands sujets du quinquennat, et même à l’aune des finances publiques, ces faits sont bien sûr des épiphénomènes ; mais comme symboles, ils sont déterminants. Si Nicolas Sarkozy perd la présidentielle, il le devra d’abord à ces symboles calamiteux. A trop avoir joué avec l’argent, avec les affaires, avec les femmes, avec le feu, il a brûlé ses vaisseaux.
Dans une interview à l’Express cette semaine, Nicolas Sarkozy précise : « En cas d’échec, je serai le seul responsable« . On ne peut pas mieux dire.
La désintégration du sarkozysme
Qu’est-ce que le sarkozysme ? Que restera-t-il, s’il est défait le 6 mai, dans l’histoire de la droite ? Que deviendra-t-il dans les manuels d’histoire ? Une énergie inaboutie ? Une agitation un peu vaine ? Un volontarisme sans sens de la réforme ? Un bonapartisme ?
En réalité, je fais l’hypothèse qu’il ne restera rien du sarkozysme après le 6 mai. Même la droite aura du mal à se réapproprier la figure et le bilan, la technique politicienne et le sens médiatique. Pas davantage l’homme. Si Sarkozy est battu, la parenthèse sera refermée et nul n’aura une grande envie de la rouvrir.
Et c’est ainsi que de désistements d’anciens ministres en sondage en chute libre, de dynamique cassée en vengeances de Chirac et Villepin, nous sommes en train d’assister à ce que j’appellerais « la désintégration du sarkozysme ». Ce n’est encore que le début.
► SOURCES : Le Parisien ; L’Express ; Sur Villepin ; Magazine Time, 2 avril. Sur l’affaire du Crillon : voir Le Canard Enchaîné de demain,
http://blogs.lexpress.fr/sarkozysme-culturel/2012/04/18/la-desintegration-du-sarkozysme/
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(sur cet original et courageux blog - à découvrir -, la question, aussi, du refus des vaccinations par les parents)
L’Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et devrait, selon les prévisions de la Commission européenne, atteindre le taux de 2,7% en 2013 grâce principalement à la création de nouveaux emplois. L’Islande est le seul pays européen qui a rejeté par référendum le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers mais curieusement les médias français et européens n’en parlent pas ou très peu…
Il n’y a pas de censure officiellement dans les médias presse, radio ou télé mais les journalistes et experts de tous bords, si prompts à parler de ce qui se passe en Egypte, en Lybie ou en Syrie, ne disent absolument rien sur ce qui se passe en Islande. En a-t-on parlé dans les nombreux débats politiques en vue de l’élection présidentielle ? A-t-on vu des images à la TV ? Bien sûr que non car les citoyens européens pourraient avoir la mauvaise idée de s’en inspirer...
En Islande, le peuple a fait démissionner un gouvernement au grand complet. Les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques en Grande Bretagne et en Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière.
- 2008 : Les banques Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing sont nationalisées pour éviter leur faillite plutôt que d’injecter inconditionnellement des capitaux publics, comme en Espagne ou dans les autres pays européens. L’ensemble des dettes de l’Islande égale alors 9 fois son PIB. La monnaie s’effondre et la bourse suspend ses activités après une baisse de 76%.
- 2009 : Le FMI, comme à son habitude, exige, en échange de mesures dites "d’ ajustement" des coupures dans les dépenses sociales qui provoquent la colère de la population, la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées.
La gauche remporte la majorité absolue, provoquant l’effondrement du Parti de l’Indépendance, un parti conservateur qui était traditionnellement la force dominante dans le pays et qui ne conserve que 23,7% des voix. Johanna Siguroardottir est choisi pour diriger le gouvernement réunissant des sociaux-démocrates et les écologistes de gauche.
La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette et un paiement de 3.500 millions d’euros, montant devant être payé mensuellement par toutes les familles islandaises pendant 15 ans à un taux d’intérêt de 5%. Mais le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum.
- Janvier 2010 : Le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire.
- Mars 2010 : Le référendum a lieu et le Non au paiement de la dette l’emporte par 93% des voix.
Pendant ce temps, le gouvernement essaie de régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution en vue de se substituer à l’actuelle qui est une simple copie de la constitution danoise.
Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain qui élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se présentent aux candidatures (condition : être majeur et avoir recueilli le soutien d’au moins 30 personnes).
- Septembre 2010 : L’ancien Premier ministre Geir Haarde est poursuivi pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol émet également un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson.
- Février 2011 : L’assemblée constituante commence ses travaux afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte.
- Mars 2011 : Suite à quelques critiques concernant la faible participation (36%) pour nommer les membres de l’assemblée constituante, le Premier ministre, en accord avec les chefs des principaux partis représentés au Parlement, met sur pied un comité consultatif pour poursuivre la révision de la constitution. Ce dernier propose au Parlement de nommer un « Conseil constitutionnel » constitué des 25 membres de l’Assemblée constitutionnelle dissoute.
- Avril 2011 : Les citoyens disent de nouveau Non à un second référendum sur le paiement de la dette, après que le président islandais Olafur Ragnar Grimsson ait refusé de contre-signer la loi du 16 février 2011 (connue sous le nom de « troisième loi Icesave »). Le nouveau gouvernement de centre-gauche assurait en effet que le nouvel accord Icesave avait été mieux négocié que le précédent mais la population islandaise maintient son refus d’être mise à contribution pour la faillite de banques jugées irresponsables.
- Juillet 2011 : Sur la base des rapports du Comité constitutionnel et du Forum national (citoyens), le Conseil constitutionnel adopte à l’unanimité un projet de constitution qui est remis au Parlement le 27 juillet. Ce dernier, chargé d’amender le projet, s’est attelé à cette tâche à l’automne 2011 et les débats se poursuivent toujours.
Les principales propositions de la nouvelle Constitution
Sur un total de 114 articles et de 9 chapitres, on peut noter en particulier :
- Article 15 : Droit à l’information. Les informations et documents détenus par les autorités publiques devraient être disponibles sans exception et l’accès au public à tous ces documents devrait être garanti par la loi.
- Article 63 : Création d’un Comité de contrôle de la responsabilité du Gouvernement. Une enquête sur les mesures et décisions du Gouvernement peut être demandée par 1/3 des membres d’Althingi (parlement islandais).
- Article 65 : Droit à la consultation directe. 10% des votants peuvent demander un référendum national sur les lois votées par Althingi.
- Article 66 : Possibilité d’interpellation directe d’Althingi. 2% des électeurs peuvent soumettre une question au Parlement et un projet de loi peut y être déposé s’il est soutenu par 10% des électeurs.
- Article 90 : Formation du Cabinet. Le Premier ministre est nommé par le Parlement.
- Article 99 : Indépendance des tribunaux. L’indépendance des tribunaux doit être garantie par la loi.
- Article 105 : Autonomie des collectivités territoriales. Les sources de revenus des collectivités territoriales doivent être garanties par la loi, tout comme leur droit de déterminer l’utilisation de ces ressources.
La nouvelle constitution devrait être soumise à un référendum, avant le vote par le Parlement. Il devrait avoir lieu le 30 juin en même temps que l’élection présidentielle ou à l’automne.
L’Islande n’est certes qu’un petit pays de 320 000 habitants mais elle donne cependant une belle leçon de démocratie aux grands États de l’Europe et du monde. Songeons par exemple qu’en France, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État…
Source
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Et la Syrie ? L'imposture démasquée
C O M M E N T A I R E S : I C I
HACKING DEMOCRACY expose les dangers des machines à voter utilisées pendant les élections américaines, présidentielles comprises.
Tourné durant trois ans et diffusé 26 fois fin 2006 sur la chaîne américaine HBO, ce reportage suit le combat d’un groupe de citoyens (aujourd’hui organisé en association à but non-lucratif BlackBoxVoting.org) qui enquête et démonte l’industrie du vote électronique, ciblant principalement la société Diebold, fabricant majeur des machines.