Néo-colonialisme au Niger,
par eva R-sistons
Comme les Lecteurs et les Lectrices de ce blog doivent le savoir, les relations entre la France de Sarkozy et Israël sont si étroites, qu'on peut dire sans exagérer que les 2 Etats ont presque fusionné, en particulier via le CRIF. Au grand dam de l'indépendance nationale, bien sûr ! Or, l'Etat d'Israël, ayant flairé de juteuses occasions en Afrique, comme d'ailleurs la Chine, cherche de plus en plus à s'installer dans le continent. Un continent qui, rappelons-le, possède les plus prometteuses ressources pour les décennies à venir ! La France y a ses intérêts, elle est encore bien implantée, et une entreprise comme Areva la représente sur place, et tant pis pour les autochtones.
Bref, que fait Nicolas Sarkozy en Afrique ? Assurément ce que l'alter ego israélien lui demande ! Le Crif, et le Medef, sont les deux mamelles de Sarkozy. Si l'on ajoute que les Américains ne tiennent pas à voir les Chinois en Afrique, et que par contre ils tiennent à s'approprier les ressources du continent africain, eux aussi, on comprend que tous ces gens se retrouvent sur des terres où ils sont mal accueillis, sauf les Chinois, plus avisés et plus portés aux concessions que les Occidentaux qui eux règlent les problèmes en faisant travailler leurs industriels de l'armement. Et d'ailleurs, les Chinois préfèrent offrir des équipements aux autochtones, plutôt que les bombarder. Les Nigériens savent reconnaître leurs amis, et surtout leurs ennemis !
Donc, le sieur Sarkozy sent qu'il peut offrir tant à ses amis du MEDEF que d'Israël de juteuses opportunités, et il s'intéresse de plus en plus au continent africain. Quant à Areva, qui est plus motivée par les profits que par le bien-être des populations locales, c'est le moins que l'on puisse dire - pillage, atteintes à l'environnement, mépris des autochtones... -, sa présence n'enthousiasme guère les populations de la région. Et, parfois, elles le font savoir, à leur manière, celle du pauvre (actes de piratage, attentats...). Celui qui sème le vent, très exactement le néo-colonialisme, peut s'attendre à récolter la tempête, un jour ou l'autre.
Les intérêts financiers de la France seront d'autant plus menacés, que la politique de notre pays se fera plus pressante, sous la pression tant du MEDEF que d'Israël. A plus forte raison si notre gouvernement instaure en France une sorte de Mac'carthysme, de chasse aux sorcières, non seulement envers les Roms, mais d'abord et avant tout envers les Musulmans, que les citoyens israéliens ne portent guère dans leur coeur. Lois sur la "burqa", participation aux guerres de l'OTAN en Afghanistan, discriminations envers les citoyens arabes ou Musulmans, tout cela a des conséquences, un jour ou l'autre. Depuis plus d'un an j'attire l'attention de mes Lecteurs sur le risque, avec un énergumène comme Sarkozy, d'attentats sur notre sol. On ne peut pas stigmatiser des individus sans s'attendre, un jour ou l'autre, à les voir réagir. Il est normal que les citoyens musulmans, et à plus forte raison islamistes, soient très remontés contre un pays qui favorise Israël et piétine leurs intérêts, au point, en sous-mains, de préparer une sale croisade contre l'Iran. Car notre "Chef" n'est pas seulement un néoconservateur bon teint, 100 % bushiste, et peut-être encore plus que l'original, mais il est comme ses amis texans, partisan des politiques les plus musclées, brutales, guerrières. Et tant pis pour les Français, opposés à toutes ces folies...
Al Quaïda n'existe pas, c'est un phantasme créé pour nous faire peur et pour nous dresser contre les Musulmans, car l'organisation représente tout au plus deux mille activistes répartis un peu partout, selon des sources officielles (ancien chef de la Sécurité intérieure en France, au micro de C dans l'Air). L'armada occidentale n'a rien à craindre de ces quelques fanatiques. Mais elle sait parfaitement les instrumentaliser à des fins machiavéliques, de prédation des Etats riches en ressources, et de soumission des citoyens apeurés.
Le fait qu'un agent de la DST soit parmi les otages, au Niger, apporte un éclairage nouveau à l'affaire, éclairage évidemment peu ébruité par la Presse aux ordres. Et cela nous promet des rebondissements variés... justifiant une présence militaire toujours plus importante, et au final, en effet, la région risque de finir comme l'Irak et l'Afghanistan. Le sous-sol du pays est si riche, qu'il suscite les appétits les plus gourmands, et les moins regardants quant à l'éthique.
Alors, western à rebondissements ? Sanglant, certainement. La démocratie à la sauce occidentale est décidément beaucoup moins appétissante que celle qui règne au Vénézuela, et que les Médias partisans vont s'acharner à diffamer pendant les élections.
Chavez est un grand bonhomme, aimant son peuple, le dorlotant, et ce genre de dirigeant est suffisamment rare pour qu'on le salue. Alors, n'écoutons surtout pas les sirènes des médias menteurs... et réjouissons-nous de sa future victoire bien méritée.
Quant aux Nigériens, avec Areva, le Medef, Sarkozy et ses amis tant israéliens qu'américains, ils peuvent redouter le pire...
Les convulsions ne font hélas que commencer ! Lorsque les terres sont très riches, les vautours modernes arrivent... de partout ! Et ce sont les autochtones qui en font les frais... Néo-colonialisme bien vivant !
Eva R-sistons
TAGS : Niger, Afrique, France, Sarkozy, Israël, Chine, Etats-Unis, Areva, néocolonialisme, MEDEF, Vénézuela, Chavez, démocratie, Musulmans, Arabes, Al Quaïda, terrorisme, burqa, OTAN, Afghanistan, Irak, Iran
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et ma réponse:
Selon l’Observatoire du nucléaire, l’enlèvement des sept français par AQMI serait une manœuvre de l’armée française
Selon l’Observatoire du nucléaire, l’enlèvement des sept salariés d’Areva et de Vinci au Niger, le 16 septembre dernier, serait une manoeuvre tactique de l’armée française destinée à conserver la mainmise de la France sur les mines d’uranium nigériennes.
C’est une dépêche du Journal du Dimanche, publiée mardi dernier, qui rapporte le communiqué de l’Observatoire du nucléaire. Le document développe l’hypothèse selon laquelle l’Etat-major français aurait volontairement facilité l’enlèvement des employés en abaissant son seuil de vigilance, pour ensuite donner l’impression de sévir, et ainsi conserver le monopole de mines convoitées par la Chine. http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Depeches/Niger-L-Observatoire-du-nucleaire-cible-l-armee-221659/
(..) voir commentaire + bas
Bien entendu, intérêts (économiques et hégémoniques) à défendre, franco-israéliens,
et contrer les Chinois. En +, via les Médias, le plaisir de taper sur les Islamistes donc les Musulmans. D'une pierre, 3 coups. eva
Confirmation:
Lire aussi:
Sous la burqa, le Niger
Alain Gresch (Monde Diplomatique)
http://www.alterinfo.net/Sous-la-burqa-le-Niger_a50198.html
.
DERNIÈRE RÉVÉLATION SUR LE RAPT DES SEPT ÉTRANGERS AU NIGER : Un agent de la DST parmi les otages
Source :
23 Septembre 2010
Que cache « la réaction rapide et inconditionnelle » de la France dans la zone du Sahel et la mobilisation d’une centaine de militaires ?
« Les actions que mène la France au Sahel commencent à livrer leur secret et l’enjeu devient plus clair », nous ont confié, hier en exclusivité à L’Expression, des sources très au fait du dossier et de ce qui se prépare dans la région. L’énigme révélée par nos sources s’avère « la présence parmi les sept otages enlevés jeudi dernier au nord du Niger, d’un agent des services de renseignements français appartenant à la DST ».
La présence de l’agent de la DST parmi les otages change totalement la donne et explique, en partie, la réaction à la fois « furieuse et rapide » des autorités françaises quitte à embraser la région. « L’agent en question a été injecté dans la région dans l’objectif d’infiltrer le réseau terroriste agissant au profit de ce qu’on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique », précisent nos sources. « La France a sollicité l’aide des Américains de façon officielle », ajoutent encore nos sources, précisant que « derrière cette approche se cache l’autorisation des Américains aux Français d’intervenir en territoire sahélien, qui va permettre par la suite à ces mêmes Américains de mobiliser leurs troupes dans la région et d’en faire un second Irak ou un second Afghanistan ».
L’enjeu est donc, toujours selon nos sources, très grave et se traduit par la trahison tout simplement des Accords d’Alger, par la Mauritanie et le Mali. Ces accords ont été convenus dans la capitale algérienne, le mois de mars dernier, et entrent dans le cadre d’une lutte commune contre le terrorisme et le crime organisé regroupant les réseaux qui s’adonnent à tous genres de trafics. Mais il fallait entraîner le Niger dans ce projet qui se concrétise avec cette prise d’otages. C’est dire que les complicités sont d’un très haut niveau, qui vont, non seulement servir les intérêts des réseaux terroristes, des narcotrafiquants et contrebandiers, mais à coup sûr, les intérêts des Occidentaux, les Américains y compris. Sachant parfaitement que la France exploite un gisement d’uranium par le biais de sa compagnie Aréva installée à Arlit au nord du Niger. Le pire que craignent les services de sécurité algériens, consiste en un recrutement « massif de hors-la-loi » au sein des réseaux terroristes, un fait qui intervient systématiquement suite à cette ingérence imposée dans la région. L’Algérie avait anticipé en regroupant les pays du Sahel pour une action commune et concertée dans la lutte contre le terrorisme dans la bande du Sahel et tenter par tous les moyens légaux d’éviter une ingérence étrangère. Mais, a priori, nos voisins ne l’entendent pas de cette oreille. Fascinés certainement par la présence d’une seconde force jumelée France-USA, la Mauritanie et le Mali livrent la région à une occupation étrangère.
L’Algérie est directement concernée par ce qui se passe, puisque les faits se déroulent dans une région limitrophe. Des renseignements collectés, que nos sources prennent avec beaucoup de réserve, font état aussi que l’on cherche à provoquer une réaction de Mokhtar Benmokhtar, qui reste loin de ce qui se passe, même s’il y est mêlé indirectement, afin de légitimer une intervention militaire occidentale. MBM a échappé à plusieurs reprises aux pièges qui lui ont été tendus par les forces américaines, car non seulement il représente une véritable source d’information, mais aussi parce qu’il contrôle un important nombre de tribus touarègues.
Et c’est dans ce contexte que les ravisseurs affiliés à la présumée branche d’Al Qaîda au Maghreb islamique revendiquent l’opération du rapt perpétré le 16 septembre dernier, soulignant dans un message audio lu par un porte-parole répondant au nom de Salah Abou Mohamed, que les auteurs du kidnapping, Abou Zeïd avec l’aide précieuse d’un certain Ag Amnoukal, allaient faire part à Paris de leurs demandes. Ils mettent en garde, dans le même message, le gouvernement français quant à une tentative d’intervention militaire, comme celle menée pour libérer Michel Germaneau.
Aujourd’hui, la France sollicite, selon des responsables américains, l’aide de l’armée US prétextant une volonté de localiser l’endroit où sont séquestrés les otages par l’imagerie satellitaire.
Aucune autre information n’a filtré à ce sujet, sauf qu’on sait que si cette action est entreprise par les Américains, elle n’épargnera pas l’Algérie du fait que les otages sont maintenus dans un endroit non loin des frontières algériennes.
Toute la panique qui s’est emparée de la France cache bien des dessous, même si de nombreux officiels français ne cessent d’alerter que l’Hexagone fait face à un véritable pic de menace terroriste.
Point également évoqué, hier, par le directeur général de la police nationale française, Frédéric Péchenard. Ce dernier, intervenant sur les ondes de la Radio RTL, souligne, se fiant à l’information rapportée par des sources sécuritaires algériennes, l’existence d’un éventuel attentat-suicide.
« Nous avons des indications sérieuses émanant de renseignements fiables, nous disant qu’il y a un risque d’attentat important » et de poursuivre : « Nous avons actuellement un pic de menace qui est incontestable. A l’heure où je vous parle, il y a une menace spécifique contre les intérêts français » a-t-il averti.
Par ailleurs, l’on sait que lors d’une réunion d’un conseil restreint, mardi, présidé par Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur français a reçu pour mission de se déplacer au Mali dans la soirée. La France a été rassurée sur la vie de ses ressortissants, selon les dernières informations parvenues à l’Elysée. Et sans aucun doute, elle fera tout pour libérer les otages, surtout que maintenant on sait qu’une grosse pointure figure parmi les sept victimes.
Ikram GHIOUA
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article862
La puissance nucléaire française et l’uranium du Niger
Khadija SHARIFE
Le Niger exporte suffisamment d’uranium vers la France pour générer 80% de l’électricité de cette dernière, note Khadija Sharife. Mais le Nigérien ordinaire profite peu de cette mainmise française sur des ressources vitales pour ce pays, avec les trois cinquième de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Sans compter les rapports faisant état de la contamination radioactive de l’eau, de l’air et du sol par les opérations d’extraction menées par les multinationales. C’est ce pays qui vient de vivre le énième coup d’Etat de son histoire, avec la destitution de Mamadou Tandja.
Le réseau de routes principales reliant des centres urbains miniers tel Arlit, Agadez et Niamey est connu sous le nom de ‘’l’autoroute de l’uranium’’. Développé entre 1970 et 1980, la route reliant le nord au sud du Niger fait office d’artère principale pour faciliter le transport des ressources liquéfiées d’uranium. Le réseau lui-même fait partie de la route transsaharienne, un ancien système utilisé depuis des temps immémoriaux par les habitants de ‘’Tinariwen’’ ou le Désert des Innombrables, selon le terme sous lequel le Sahara était connu par ses fils, y compris les Hausa et les Touaregs.
Malgré les découpages des territoires par les anciens colonialistes qui ont rassemblé des états/nations à leur convenance (pour mieux diviser, conquérir et exploiter), la route transsaharienne a continué à exister en se jouant astucieusement des frontières fermées. Au milieu de cette route se trouve le Niger enclavé, un pont entre le Nord et l’Afrique subsaharienne, un pays qui avoisine sept autres pays.
Le Sahara, qui englobe 11 pays, recouvre 80% des terres du Niger, un pays qui se caractérise par la pauvreté, la famine, les sécheresses et les dictatures. Plus de 60% de sa population vit dans la ceinture de pauvreté, privée de l’accès à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires, aux infrastructures et à l’instruction. (..)
Le Niger, qui exporte 7,7,% de l’uranium mondial, se situe avec constance parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie. La ville d’Arlit, à elle seule, fournit largement les anciens seigneurs coloniaux, la France, en uranium. Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire de l’Hexagone et ses centrales nucléaires estimées au nombre de 59.
L’uranium avait initialement été découvert au Niger en 1957 par le Bureau Minier de la France d’Outre Mer, une année avant la création de la République du Niger. Ceci à la suite d’une étude extensive menée par la Commission à l’Energie Atomique (CEA) de la France, qui a commencé en 1956 et a conduit à plusieurs découvertes à la veille de l’indépendance en 1960. La décolonisation réussie de l’Afrique par la France a été réalisée grâce à des accords militaires secrets et des accords concernant les ressources, ainsi que des zones monétaires spéciales. Ces accords imbriquaient les intérêts de la France avec ceux des gouverneurs autochtones soigneusement choisis comme au Gabon et au Togo - Omar Bongo et Gnassingbé Eyadéma - tous deux dirigeants à vie, de la libération sélective à la mort, et Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire. Ainsi, non seulement la France a eu un accès préférentiel aux ressources stratégiques, la présence de bases militaires françaises dans des anciennes colonies étaient légitimées, servant à la fois à soutenir le règne des dictateurs tout en les gardant sous contrôle. A partir de 1969, 27 accords ont été signés par d’anciennes colonies, y compris le Niger.
Les intérêts français ont été servis par le biais de la politique africaine postcoloniale de la France, connue sous le nom de Françafrique, qui a impliqué les échelons politiques et diplomatiques de l’Elysée depuis l’époque du général de Gaulle. Cette politique impliquait les lobby du renseignement et des multinationales intimement connectée avec l’Etat, comme Elf et Areva, des dictateurs de fabrication française et des réseaux de l’ombre désignés sous le nom de personnalité qu’on souhaitait honorer, comme Jacques Foccart, le principal conseiller pour l’Afrique de de Gaulle qui a été rappelé, après avoir pris sa retraite à l’âge de 81 ans, par le président Jacques Chirac, afin qu’il reprenne des activités. Chirac lui-même a déclaré, au début des années 1990, que le continent ‘’ n’était pas prêt pour la démocratie’’. Lorsqu’il lui a été demandé de décrire le rôle de Foccart dans Françafrique, le vice Premier ministre du général de Gaulle, Louis Joxe, a déclaré ‘’ être la nounou des présidents et s’assurer que les fonctionnaires africains seront payés à la fin du mois’’.
Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les terrains minés menant à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances proaméricaines ou étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. La Chine, assoiffée de ressources, avec une présence en expansion rapide en Afrique avec plus de 24 milliards de dollars de prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources, est aussi considérée comme une menace aux intérêts français.
Actuellement la France maintient 10 000 soldats spécialisés sur le continent, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de ‘’Foccartland’’. De 1997 à 2002, la France est intervenue militairement 36 fois. Sur ces incidents, 24 ont eu lieu sans référence aux Nations Unies. La politique de Françafrique se poursuit sous Sarkosy, avec des soldats français intervenant dans des disputes internes.
Depuis le jour de l’indépendance du Niger, Diori Hamani du Niger et son parti politique, le Parti Progressiste nigérien (PPP), indirectement choisi par la France, ont régné sur le pays, aidé dès 1963 ouvertement par diverses interventions ou par des actions clandestines. Grâce à des accords militaires secrets, les soldats français basés à Niamey ont collaboré avec celui-ci afin d’éliminer et d’exiler l’opposition, tel que l’Union Nigérienne Démocratique. Hamani Diori s’est présenté aux élections, sans opposition, en 1965 et en 1970 mais a commis l’erreur fatale de demander le retrait des troupes françaises au début des années 1970. La France l’a fait, puis sans surprise un coup d’Etat militaire a porté au pouvoir le colonel Seyni Kountche au pouvoir. Kountche a été tué en 1987 et le colonel Ali Saibou lui a succédé.
Une avancée rapide de l’autoritarisme électoral du Niger sous la dictature de Tandja Mamadou
Actuellement, les forces armées du Niger, qui comptent 12 000 hommes, sont guidées par 15 conseillers militaires français. Et les Nigériens sont principalement instruits, entraînés et financés par la France. Ils protégent cinq zones cruciales, à savoir les routes géostratégiques et les mines. Les deux plus importantes mines du Niger sont contrôlées par Areva, l’entité dominante en matière de nucléaire, sous l’égide de l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le CEA, propriété de la France.
Présent dans 43 pays, impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion, au recyclage et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie mobile d’Areva éclipse celle de nombreux pays en voie de développement. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’Areva (..)
COMINAK et SOMAIR produisent au jour d’aujourd’hui presque 5000 tonnes par an. ‘’ Le thème de l’uranium et des accords qui y sont liés sont de nature hautement stratégiques et se situent au niveau des Etats’’ déclare Idriss Ali, coordinateur national au Niger de Publish what you pay (Publiez ce que vous payez). ‘’Ces accords reproduisent un cadre néocolonial qui ont conduit à la signature des accords miniers et déterminent le fonctionnement de SOMAIR (1968) et de COMINAK (1975), qui ne sont rien d’autres que des contrats préférentiels qui mettent l’uranium du Niger à la disposition de la France. Dans ces conditions, le choix se porte sur l’acheteur du produit ; fixer le prix sur le marché international est la prérogative de l’ancienne puissance coloniale’’, déclare-t-il.
Depuis 2007, le gouvernement du Niger, dans une effort de diversification de l’industrie de l’uranium, a octroyé 122 licences d’exploitation à des multinationales françaises en plus des compagnies américaines, sud africaines, chinoises, canadiennes et australiennes. La compagnie étatique chinoise pour l’uranium, SINO-U, investira 300 millions de dollars (..) Mais la France reste la source principale d’investissement et l’élément dominant de contrôle géostratégique et d’exploitation des ressources en uranium du Niger.
(..)Areva reste le principal employeur du pays, suivi par le gouvernement, avec 1850 personnes directement employées et plus de 4000 emplois indirects auprès de sous contractants et des pourvoyeurs de services divers.’’ Nos investissements durables dans l’eau et la santé représentent une contribution de plus de 3 millions de CFA annuellement’’, déclare la compagnie.
Et ce sont précisément les prétentions à un investissement environnemental qui ont mené le pays à s’insurger, en particulier sur la question de l’usage par COMINAK, pour sa mine souterraine, de l’eau provenant de sources non renouvelables, mais aussi pour les fuites de matières radioactives qui ont contaminé l’eau, l’air et le sol, pour la vente de ferraille mortellement radioactives au marché, ainsi que des minerais radioactive utilisés pour construire des routes et des déchets radioactifs (de la roche d’uranium pulvérisée). ‘’Lorsque nous avons visité le Niger, des fonctionnaires nous ont dit’’ ici au Niger vous êtes en France’’ Si il y a un problème au Niger, celui-ci remonte en France, chez Areva’’, disait Bruno Chareyon, un physicien et gérant du laboratoire d’une ONG française, CRIIRAD (Commission de Recherche Indépendante et d’Information sur la Radioactivité) qui a établi un rapport accablant.
Le rapport de la CRIIRAD a documenté plusieurs trouvailles, y compris les 20 millions de tonnes de roche d’uranium pulvérisé, carcinogène et radioactive, stockées en plein air, du matériel radioactif dont la compagnie s’est débarrassé et qu’elle a vendu sur le marché par le biais de ferrailleur, des émissions de gaz toxiques à partir des mines de COMINAK ainsi que l’exploitation d’eau souterraine provenant de sources non renouvelées, sans parler de la contamination des sources d’eau, de la violation des standards internationaux de protection contre les radiations, parmi d’autres. ‘’ (..)
Néanmoins, le gouvernement du Niger semble manifester le même manque de préoccupation que la multinationale. Lors de son inspection, le CRIIAD a jugé indolent le Centre National de Protection contre les Radiations (CNPR), l’institution nationale officielle qui doit surveiller les radiations ionisantes. ‘’ Le CNPR ne peut avoir procédé à des analyses en raison du fait que leur seul spectromètre gamma était cassé. Un fil électrique était délogé depuis le jour où la machine leur a été livrée’’, explique Chareyon.
Mais les citoyens du Niger ne sont pas restés les bras croisés. Le Mouvement du Niger pour la Justice, actif depuis 2007 mené par un ancien fonctionnaire des Forces armées du Niger, a demandé une plus grande part des revenus de l’uranium, la protection contre la dégradation de l’environnement et l’accès à des biens comme l’eau, des installations sanitaires, l’instruction et l’électricité qui sont des droits constitutionnels. Le gouvernement a rejeté le mouvement de la société civile comme étant des trafiquant de drogues anti-démocratiques.
Il va sans dire qu’‘au jour d’aujourd’hui, le Niger n’a pas accès au moindre uranium extrait à l’intérieur de ses frontières : les 100% de l’électricité (225 million de kWh) proviennent d’énergie fossile et est largement importé du Nigeria voisin. Toutefois la France a bien conscience de la situation.’’ Jusque à maintenant, il est impossible aux citoyens français et à la société civile d’obtenir le contenu de ‘’ces accords secrets’’ concernant l’accès et le contrôle des ressources. C’est confidentiel’’, déclare Sebastein Alzerreca de l’ONG française Survie. Mais il met en garde : ‘’Si la diplomatie échoue, ils peuvent toujours envoyer l’armée’’ Pas de doute que l’autoroute de l’uranium s’avérera bien utile.
Khadija Sharife
La puissance nucléaire française et l’uranium du Niger
Khadija Sharife est une journaliste indépendante et un écrivain.(..)
UE: Le membre clandestin
Robert Fisk - Israël s'est glissé dans l'Union Européenne sans que personne ne s'en aperçoive
« Israël est un membre de l'Union Européenne sans être membre de l'institution » Pardon ?
Oscar Abou-Kassem - Israël l'Etat le plus coûteux de l'UE
L'UE finance des installations en Palestine, Israël les bombarde. Merci aux contribuables !
Le Sud se bat toujours pour arrêter
la biopiraterie du Nord
Les Nations Unies ont déclaré 2010 l'Année de la biodiversité. Mais 17 ans après l’adoption de la Convention sur la diversité biologique au cours du Sommet de la terre à Rio de Janeiro, au Brésil, la question de la biopiraterie dresse toujours le Nord contre le Sud.
Des chercheurs et militants ont inventé le terme biopiraterie, "le vol de ressources génétiques", pour décrire la pratique des sociétés consistant à assurer "des monopoles privés rentables en surveillant les revendications de brevet sur les gènes, les plantes et les connaissances traditionnelles connexes de l'Afrique", selon le Centre d'Afrique du Sud pour la biosécurité (ACB).
Le nouveau régime international sur l'accès aux ressources génétiques et le partage des avantages, proposé au départ en 2002, sera à l'ordre du jour à la 10ème réunion prochaine de la Convention sur la diversité biologique qui aura lieu à Nagoya, au Japon, du 18 au 29 octobre 2010.
La controverse n'est pas nouvelle. Le géant pharmaceutique allemand, Bayer, a déposé un brevet en 1995 pour la fabrication de Glucobay, un médicament qui traite les diabètes de type II et qui est basé sur une souche de bactérie provenant du lac Ruiru au Kenya.
Merck, un concurrent, a pris un brevet (..) La liste est longue.
Selon Krystyna Swiderska, qui fait des recherches sur la biopiraterie pour l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED), basé à Londres, "le problème est qu'il n'existe pas de système pour surveiller la biopiraterie". L'IIED, une organisation à but non lucratif, fait la promotion du développement durable.
"De temps en temps, les ONG (organisations non gouvernementales) lancent des campagnes sur des exemples particuliers de la biopiraterie, mais il est difficile de savoir combien de fois elle se produit ou la façon dont elle affecte des industries [...] les produits pharmaceutiques, les médicaments à base de plantes, les agro-semences, les aliments, ou les procédés industriels", explique-t-elle.
Le problème n'est pas limité à l'Afrique, mais "les communautés autochtones telles que celles de l'Afrique sont les détentrices des connaissances traditionnelles, que ce soit des variétés de médicaments ou de cultures", affirme Swiderska.
Dans des cas de la biopiraterie, des remèdes longtemps identifiés et développés par les guérisseurs traditionnels, sont accaparés par des entreprises basées au Nord qui revendiquent des droits exclusifs sur leur utilisation à travers des éléments de droit d’auteur ou des procédures.
Les peuples indigènes d'Afrique ont peu de recours institutionnel et réglementaire pour protéger leurs connaissances dans ces cas.
En tout, 192 Etats et l'Union européenne ont maintenant signé la Convention sur la diversité biologique, qui vise entre autres à assurer un partage juste et équitable des avantages qui découlent des ressources génétiques. La plupart des Etats l’ont également ratifiée.
"Mais le problème est que beaucoup de ces ressources ont été déjà collectées et sont maintenant dans des banques de gènes ou dans des jardins botaniques au Nord. Tant que le brevet commercial n’est pas lancé, il est difficile de savoir ce qui se passe", souligne Swiderska.
Dans son rapport de 2009 intitulé "Le piratage du patrimoine africain", l’ACB a enquêté sur sept nouveaux cas de biopiraterie présumée, y compris dans des pays africains comme l'Ethiopie et le Madagascar. (..)
Ce n'est que dans des cas très rares que des accords sur le partage des avantages sont conclus entre les communautés traditionnelles et les sociétés. La plupart des autochtones qui ont créé ou utilisé ces ressources génétiques pendant des siècles n'ont jamais partagé les bénéfices.
"Les pays africains ratent donc potentiellement des avantages énormes", selon Swiderska.
Le cas du cactus Hoodia, que le peuple San utilise comme coupe-faim dans le désert du Kalahari en Afrique du Sud depuis des générations, est notoire.
Les droits de commercialisation à des extraits de la plante ont été vendus à Pfizer, une société de fabrication de médicaments, afin qu’elle développe un produit facilitant la perte de poids. Après des années de campagne, un accord a été conclu selon lequel les San recevraient des royalties estimées à seulement 0,003 pour cent des ventes au détail, selon l’ACB.
(..)
"La deuxième partie de l'histoire devrait consister à amener les gens à reconnaître les connaissances traditionnelles de la communauté, à la faire accepter comme actrice", déclare Mariam Mayet, directrice de l'ACB.
"Il faut que les gouvernements obligent les entreprises à signer des accords de partage des avantages afin que les communautés gagnent des revenus", ajoute-t-elle.
Mais Swiderska souligne que "le problème est que la Convention [sur la diversité biologique] n’exige que le partage des avantages issus de la collecte de nouvelles ressources génétiques après son entrée en vigueur. Avant, elle ne s'applique à rien, et la plupart de ces collectes ont été effectuées au cours des 200 dernières années.
"Le système vise à protéger l'innovation industrielle, à travers des traités et conventions, mais il n'y a rien de mutuellement contraignant sur les connaissances traditionnelles", ajoute-t-elle.
Avec la 10ème réunion sur la Convention sur la diversité biologique, qui n’est pas loin, Swiderska estime que les négociations en cours, pour un régime international sur l'accès aux ressources génétiques, et le partage des avantages devraient inclure les connaissances traditionnelles.
Mais les pays industrialisés sont "fortement opposés" à l'inclusion des connaissances traditionnelles dans le régime, ce qui annonce une autre bataille difficile pour le Sud sur l’échiquier mondial.
Hilaire Avril
Source : IPS
http://www.michelcollon.info/Le-Sud-se-bat-toujours-pour.html
Une voix libre :
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C’est un journaliste d’investigation, Jean Moira, qui a peut-être levé un gros lièvre : en plein cœur de Paris, dans le quartier des Halles, un mini réacteur nucléaire pourrait être bientôt enterré.
La rumeur court, et il est difficile de savoir si c’est un hoax, ou pas ?
Pourtant plusieurs éléments convergent. Suite ici :
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/un-secret-bien-enterre-81804
Terrorisme numérique contre l'Iran
L'industrie nucléaire iranienne, cible d'un virus informatique ?
L'Iran semble être la cible prioritaire du virus informatique Stuxnet, qui s'attaque à des systèmes industriels, et son efficacité laisse supposer l'implication d'un Etat dans sa mise au point, selon un expert américain. Lire la suite l'article
Discours du Président Ahmadinejad
lors de la soixante quatrième réunion desNations Unies, à New York http://www.alterinfo.net/discours-d-ahmadinejad-a-l-onu-sept-2010_a50141.html
Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux
Nous présentons nos remerciements à Dieu et nos salutations à notre
Prophète Mohamad, aux membres de sa sainte famille et aux compagnons fidèles
Monsieur le Président, chers collaborateurs, mesdames et messieurs,
Je remercie Dieu qui m’a donné l’occasion de participer de nouveau à
cette grande réunion internationale. Depuis quatre ans, je vous parle des
problèmes auxquels le monde et confronté, de leurs origines et des raisons
pour lesquelles ces problèmes demeurent, de la nécessité d’une révision de
la pensée et de la politique des grandes puissances et de la nécessité de
trouver de nouvelles solutions.
Il existe deux méthodes opposées dont l’une accorde la priorité aux
intérêts matériels sur les autres, avec un développement inégal et un
développement de l’injustice, de la pauvreté et des privations, le mépris
des êtres humains, la violence, l’occupation et la ruse, pour dominer le
monde et imposer ses volontés aux autres peuples, et pour généraliser le
découragement et donner une sombre image de l’avenir à l’humanité.
L’autre méthode consiste à avoir foi en Dieu, aux enseignements des
Prophètes, à respecter la dignité humaine et à aimer les autres, pour créer
un monde de sécurité, de liberté, de bien être et de paix, pour tous, et
dans le respect de la justice et de la spiritualité.
Ce mouvement qui respecte chaque individu, chaque peuple et chaque culture
nationales et humaine, rejette les injustices dans le monde et recherche
l’égalité de tous devant la loi, en profitant des possibilités qui existent
et des occasions d’enseignement, pour le développement de l’être humain et
le progrès, et l’espoir en l’avenir.
J’ai parlé de la nécessité d’une nouvelle vision du monde et de
l’être humain, et de la nécessité de créer de nouveaux systèmes de
contrôle, justes et humains, pour construire l’avenir.
Chers amis et confrères
Aujourd’hui, je voudrais présenter un point sur les dimensions du
changement et les transformations qu’il faut entreprendre.
Il est clair que la poursuite de la situation actuelle qui règne dans le
monde, est impossible. Les mauvaises conditions actuelles sont contraires à la
nature humaine et contraires à l’objectif de la création du monde et de
l’être humain.
Il n’est plus possible de créer des richesses artificielles sur papier qui
représentent des dizaines de milliards de dollars, et de les injecter dans
l’économie mondiale ou de transférer sur les autres, les problèmes
d’inflation, les problèmes économiques et sociaux, en occasionnant des
déficits budgétaires gigantesques, et de transférer les richesses des autres
pays dans l’économie de certains gouvernements.
La machine économique du capitalisme touche à sa fin avec son système
injuste et unilatéral qui ne peut continuer.
L’époque où il était possible d’imposer à la communauté
internationale le capitalisme sans cœur et les goûts d’un groupe
particulier, et d’imposer leur pouvoir au nom de la mondialisation et de leur
empire, est révolue. Le temps d’une morale et de critères à géométrie
variable, et du mépris des peuples est terminé.
Il est illégal que les résultats voulus par certains gouvernements soient
imposés et que leur seul critère d’existence ou non d’une démocratie et
de liberté, sous une apparence de recherche de justice qui cache les pires
menaces et les pires ruses, soit présenté comme démocratique, et que la
dictature soit présentée comme démocrate.
Le temps est révolu où certains définissaient eux-mêmes la démocratie et
la liberté, et se considéraient comme des modèles dans ces domaines, alors
qu’ils sont les premiers à en violer les règles, se placent en tant que
juges et exécuteur des peines, et luttent contre les gouvernements qui sont
vraiment fondés sur elle.
Le développement des libertés dans le monde et la prise de conscience des
peuples ne permettent plus ces accès de mauvaise humeur et c’est pour cette
raison que la majorité des peuples et entre autre le peuple américain,
attendent des changements, profonds et authentiques, et accueillent à bras
ouverts les slogans de réforme.
Qui pense qu’il est possible de poursuivre ces politiques inhumaines en
Palestine ?
Le fait qu’un peuple, contrairement à tous les critères humains, soit
victime d’une propagande trompeuse depuis soixante ans, d’attaques
militaires, de bombardements et même d’armes prohibées, et expulsé de chez
lui, et en échange n’ait même pas le droit de se défendre alors que les
envahisseurs et les occupants sont présentés à la communauté internationale
stupéfaite, comme des « partisans de la paix » qui agissent de leur plein
droit, et les opprimés comme des terroristes, est inacceptable.
Comment est-il possible que des occupants qui massacrent les femmes et les
enfants, détruisent les maisons, les champs, les écoles, les hôpitaux,
profitent du soutien inconditionnel de certains gouvernements. Un peuple sans
défense, pour avoir défendu sa patrie et ses biens, est assiégé et privé de
nourriture, d’eau, de médicaments, et victime d’un véritable génocide. On
les empêche même de reconstruire à l’approche de l’hiver, les maisons
détruites pendant les vingt deux jours de l’attaque sauvage des soldats
sionistes. Et voilà que les occupants et leurs complices lancent des slogans
sur les Droits de l’homme et se permettent de donner des leçons et
d’exercer des pressions sur les autres pays.
Il est inacceptable qu’un groupe minoritaire, grâce à un réseau complexe
et des projets inhumains, dirige une partie importante de l’économie, de la
politique et de la culture mondiale, lance une nouvelle forme d’esclavage et
détruise la réputation des peuples même de l’Europe et des Etats-Unis, pour
la réalisation de ses objectifs racistes.
Il est inacceptable qu’un groupe, à plusieurs milliers de kilomètres de la
région du Moyen Orient, lance une actions militaire et apporte avec lui, le
massacre, la guerre, le terrorisme, les menaces et l’oppression, alors que le
souci des peuples de la région pour leur destin et leur sécurité, leurs cris
et leurs condamnations des injustices, et leur soutien à leurs compatriotes et
leur coreligionnaires, sont considérés comme des actes contraires à la paix
et des ingérences dans les affaires d’autrui.
Voyez ce qui se passe en Afghanistan et en irak.
Il n’est plus possible, en prétextant une lutte contre le terrorisme et le
trafic de drogue, d’occuper militairement un pays, et qu’en même temps, la
production de drogue et le terrorisme augmentent, et que des milliers
d’innocents soient tuées, blessées ou déplacés, que les infrastructures
soient détruites, que la sécurité de la régions soit menacée, tandis que
les responsables de cette situation accusent sans cesse les autres.
On ne peut pas parler d’amitié et de coopération avec les autres peuples,
et en même temps augmenter ses bases militaires dans le monde entier et en
Amérique latine. Cette situation ne peut pas durer. Il est inacceptable de
poursuivre une politique d’expansion militaire et inhumaine, car le langage de
la force et de la menace a des conséquences très graves et ne fait
qu’augmenter les difficultés.
Il est inacceptable que le budget militaire de certains pays dépasse le
budget militaire total de tous les autres pays, que chaque année des centaines
de milliards de dollars soit consacrées aux ventes d’armes, que des stocks
d’armes chimiques, biologiques et atomiques soient constitués, que leurs
bases militaires se multiplient partout dans le monde et en même temps,
qu’ils se permettent d’accuser les autres de militarisme et d’empêcher,
au nom d’une lutte contre la prolifération des armements et en surexploitant
les possibilités qui existent dans le monde, les autres pays de progresser au
niveau scientifique.
Il est inacceptable que les Nations Unies et le Conseil de sécurité qui
doivent être les représentants de tous les peuples et de tous les
gouvernements, soient à leur service et au service de leurs intérêts et de
leurs diktats. Dans un monde où la culture, la pensée et l’opinion publique
sont des agents déterminants, la poursuite de cette situation est impossible et
des changements importants sont indispensables.
Nous souhaitons l’instauration d’un nouvel ordre dans le monde.
Le deuxième point est que les changements doivent se faire au niveau
idéologique et au niveau pratique dans les institutions et les méthodes, et de
façon fondamentale. Il est impossible de créer un monde acceptable et de faire
des changements en gardant les bases idéologiques qui sont elles-mêmes
responsables de tous ces problèmes. Le libéralisme et le capitalisme qui ont
coupé l’être humain de la morale et de Dieu, non seulement ne peuvent pas
apporter le bonheur mais sont à l’origine des malheurs, des guerres, de la
pauvreté, des injustices et de la misère. Tout le monde a vu comment les
courants économiques influencés par des tendances politiques, ont sacrifié
les intérêts des peuples au profit de quelques capitalistes sans morale.
Ces structures ne peuvent pas être à l’origine de réformes.
Les structures politiques et économiques qui sont apparues après la seconde
guerre mondiale et qui répondaient à une volonté de contrôle sur le monde,
n’ont pas pu assurer une justice et une sécurité durable. Les dirigeants qui
n’ont aucun souci pour les gens et qui ont détruit en eux-mêmes leur sens de
la justice, ne peuvent pas apporter la paix et la justice au monde.
Grâce à Dieu, de la même façon que le marxisme est devenu une simple
étape historique, le capitalisme boulimique aussi disparaitra de la scène. Car
la volonté divine comme le dit le Coran, veut que le mal soit comme l’écume
vouée à disparaitre, et seules les choses dont la société peut profiter sont
destinées à demeurer. Nous devons tous faire attention et empêcher que les
objectifs de l’arrogance, entachés d’injustices et de manque d’humanité,
se réalisent par des changements de slogans et d’emballages.
Le monde a besoin de changements fondamentaux et tout le monde doit aider et
coopérer pour que ces changements se réalisent dans la bonne direction et pour
que personne et aucun gouvernement ne puissent s’estimer supérieur et
dispensé de réformes, et en prétendant être le maitre du monde, veuille
imposer ses idées à tout le monde.
Troisième point : les raisons principales des problèmes qui existent dans le
monde, sont le rejet chez les dirigeants des règles de morale, des valeurs
humaines et des enseignements des Prophètes. Malheureusement dans la majorité
des réunions internationales, nous ne voyons aucun souci ni volonté de
sacrifice pour sauver les autres et assurer leur bien être, ou pour la justice
et le respect de la dignité humaine qui ont laissé la place à l’égoïsme,
aux exigences démesurées et au plaisir personnel. Le monothéisme a laissé la
place à l’adoration du moi et certains se sont assis à la place de Dieu et
sans aucune qualification, veulent à tout prix imposer leurs diktats au monde.
Le mensonge a pris la place de la vérité, l’hypocrisie celle de la
sincérité et l’égoïsme celle du sacrifice pour autrui. La ruse s’appelle
désormais politique et intelligence, et le vol des richesses d’autrui
s’appelle construction et développement. L’occupation des territoires des
autres se fait au nom de la démocratie et de la liberté et la répression des
peuples sans défense s’appelle maintenant défense des Droits de l’homme.
Chers amis et confrères,
La solution des problèmes mondiaux et l’instauration de la justice et de la
paix, ne peuvent se faire sans mobilisation générale et la coopération de
tous les pe
uples et de tous les gouvernements. La politique des pôles qui
était celle de quelques gouvernements qui voulaient dominer le monde, est
révolue.
Aujourd’hui, nous devons réagir à la situation actuelle, tous ensemble,
prendre au sérieux les changements et essayer tous ensemble, de revenir aux
valeurs et morales, humaines et naturelles. Les prophètes et les justes sont
venus pour montrer aux êtres humains leur vérité et leurs responsabilités
individuelles et sociales.
La pureté, la foi limpide au Dieu unique, au jugement dernier et à la
justice dans les deux mondes, la recherche du bonheur véritable dans le bonheur
des autres, du bien être et de la sécurité dans le bien être et la
sécurité des autres, le respect des être humains et les efforts pour le
développement de bonnes relations au lieu de la rancune, de l’égoïsme, et
le développement du service des autres au lieu de la domination des autres,
font partie des enseignements des Prophètes (AS) depuis Noé jusqu’au
Prophète Mohamad (Que les salutations divines l’accompagnent), en passant par
Abraham (AS), Moïse (AS) et Jésus (AS). Tous sont venus pour qu’il n’y ait
plus de guerre, de privilèges, de pauvreté et d’ignorance, et pour que tous
les peuples et les sociétés vivent heureux. Les Prophètes sont le meilleur
cadeau de Dieu à l’humanité.
Quatrième point : A mon avis, nous avons tous des décisions à prendre et le
secrétaire des Nations Unies peut prendre des mesures en fonctions de ces
nécessités, et prendre la direction des affaires avec :
1- La révision des structures des Nations Unies et leur transformation en une
organisation actualisée et populaire, libre, juste et influente dans les
questions mondiales. La réforme des structures du Conseil de sécurité, la
suppression du droit de véto qui est un privilège injuste, le respect
immédiat et complet des droits du peuple de Palestine, avec l’organisation
d’un référendum libre pour une cohabitation pacifique des musulmans, des
chrétiens et des juifs palestiniens, et l’arrêt des ingérences en Irak, en
Afghanistan, en Afrique, en Amérique latine, en Asie et en Europe.
« Un gouvernement athée peur survivre mais pas un gouvernement qui se rend
coupable d’oppression », c’est une parole du Prophète suprême (AS).
L’oppression et le viol des droits des Palestiniens, la poursuite de l’exil
des véritables propriétaires de la Palestine et de la terre sainte, la
destruction des maisons par les occupants de Qods, les bombardements des civils
au Pakistan en Afghanistan, ainsi que la situation dans la prison de Guantanamo
qui n’a pas encore été fermée malheureusement et dans d’autres prisons
secrètes en Europe, se poursuivent. La poursuite de cette situation contribue
au développement de la rancune et des violences. Il faut empêcher ces
oppressions. Malheureusement les rapports officiels sur les activités des
sionistes dans la Bande de Gaza, n’ont pas été publiés intégralement. Le
secrétaire des Nations Unies a une lourde responsabilité dans ce domaine
qu’il doit respecter. La communauté internationale attend avec impatience une
juste punition de ceux qui ont attaqué Gaza et massacré les gens sans défense
de cette région.
2- La réforme des structures économiques en fonction des règles d’une
économie morale et humaine, au service de tous et dans le respect de la
véritable justice. Il faut rechercher des relations économiques qui tiennent
compte des possibilités et des aptitudes des peuples, et leur permettent de se
développer et d’offrir le bien être aux prochaines générations.
3- La réforme des relations politiques au niveau international qui doivent
être fondées sur une paix et une amitié durables, avec la fin de la course
aux armements et des politiques destructrices, et la destruction des armes
atomiques, chimiques, et biologiques, pour le développement de l’utilisation
des énergies modernes et civiles, et les progrès de l’humanité.
4- La révision des modèles culturels, dans le respect des coutumes des
peuples, avec le développement de la morale et de la spiritualité, et le
développement de familles heureuses et épanouies, capables de jouer leur rôle
de colonne vertébrale d’une société heureuse
5- Un effort général pour la protection de l’environnement et le respect
des conventions internationales pour empêche la destruction des ressources
naturelles limitées.
Le peuple iranien après des élections grandioses et libres, a ouvert une
nouvelle page de son développement national et de ses relations
internationales, et dans un vote décisif, m’a remis ces responsabilités. Je
déclare que le grand peuple iranien et le régime de la République islamique
dont le gouvernement est un des plus populaires au monde, sont prêts en
utilisant toutes ses possibilités culturelles, politiques et économiques, à
participer de façon active et influente, pour l’élaboration de solutions
humaines dans un programme juste et reconnu par tous, pour faire disparaitre les
inquiétudes et les problèmes de la société humaine.
Le peuple iranien qui a une très grande civilisation, a été la plus grande
victime du terrorisme et pendant les dix premières années de ses trente ans de
Révolution, a subi les pires violences et répondu aux pires attaques
militaires.
Nous sommes victimes de l’inimitié et de la colère de ceux qui à
l’époque de la guerre imposée, ont soutenu de toutes leurs forces, les
agressions de Saddam et son utilisation des armes chimiques, et qui, pour mettre
un terme à la malfaisance de ce même Saddam, ont envahi ensuite l’Irak.
Aujourd’hui, notre peuple souhaite un monde de beauté et d’amitié pour
tous, et annonce que tout en défendant ses droits légitimes, il défendra
aussi la paix et la sécurité des peuples, la justice, la spiritualité et le
respect de la dignité humaine.
Notre peuple est prêt pour cela, à serrer les mains qui se tendent avec
sincérité. Aucun peuple s’il veut progresser, ne doit se sentir dispensé
des réformes et des changements. Nous accueillons de façon positive, les
changements authentiques et humains, et sommes prêts à coopérer
activement à une réforme fondamentale du monde.
Pour cette raison nous insistons sur le fait que la seule issue est le retour
au monothéisme et à la justice.
C’est le plus grand espoir et la meilleure occasion pour toutes les époques
et les générations. Sans foi en Dieu, sans désir de justice et sans volonté
de lutter contre les injustices et les privilèges, le monde ne pourra pas se
construire. Les êtres humains sont l’axe de la création, le privilège de
l’être humain est son humanité qui est à la recherche de la justice, de la
pureté, de l’amour, de la connaissance et de toutes les autres perfections.
Tous les êtres humains doivent pouvoir avoir accès à ces perfections. La
suppression de l’une d’entre elles est la suppression d’une des dimensions
humaines. Ce sont des points communs qui relient toutes les sociétés et
constituent les bases de la paix et de la sécurité.
Les religions divines ont prêté attention aux différentes dimensions de la
vie humaine, comme le monothéisme, la morale, la justice, la lutte contre
l’oppression et les efforts pour instaurer des gouvernements justes et
honnêtes.
Abraham a lancé l’appel au monothéisme à Nemroud, Moïse au pharaon,
Jésus et Mohamad (AS) se sont opposés aux oppresseurs de leur époque et ont
été menacés de mort et expulsés de leur terre natale.
Sans résistance et sans revendications, l’injustice ne sera pas éliminée
dans le monde.
Chers amis et confrères,
Quant au sixième point, je dirai que le monde est en pleine évolution. Les
promesses divines à l’humanité sur une vie idéale et humaine, sont en train
de se réaliser, viendra un jour où la justice remplira le monde et où chaque
être humain sera respecté.
(..)
Chers amis, venez et en attendant ces beaux jours, prenons part à la
préparation de cet avenir.
Vive l’amour et la spiritualité
Vive la paix et la sécurité
Vive la justice et la liberté
Avec mes salutations et que la grâce divine vous accompagne
Texte complet ici :
Le discours d'Ahmadinejad à l'ONU sept 2010: Décapant, enfn
Le terrorisme et la peur :
Le Président iranien évoique un complot américain pour le 11/9
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www.u-p-r.fr
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