Sommaire :
- Jeanne d'Arc va-t-elle bouter dehors
les Anglo-Saxons Sarkozy et Obama ?
Par eva R-sistons
- Quel message envoyer à nos Députés contre la guerre ?
- Retour sur une sale guerre, celle de Yougoslavie.
Introduction d'eva R-sistons
Témoignage d'un "repenti"
- Gros mots et gros maux, par eva R-sistons
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Jeanne d'Arc au secours de Sarkozy l'Anglo-saxon
et d'Obama l'Américain
On boute l'Anglais dehors, ou on s'y perd ?
Par eva R-sistons
Court télescopage...
On croit rêver ! Sarkozy l'Américain, qui fait courbettes et risettes à Bush honni du monde entier avant de conquérir la France en 2007, pour notre malheur, Sarkozy l'Anglais si Anglais qu'il réserve son premier déplacement à nos zamis anglo-saxons, Sarkozy l'agent de la CIA qui entraîne la France à entreprendre toutes les guerres de l'OTAN pour le compte des Américains, Sarkozy qui livre la France aux Yankees pour qu'ils imposent leur modèle inégalitaire et brutal, au-dessus des Lois, Sarkozy qui veut nous voir tous parler l'Anglais au lieu du Français, cet homme-là ose revendiquer l'héritage de Celle qui a jeté dehors les Anglais, hors de France ? Il ose se dire patriote, alors que sa seule patrie est celle de Neuilly, de l'Argent-Roi apatride ? Mais de qui se moque-t-il ?
Après avoir flirté avec les Musulmans en tant que Ministre du Culte pour capter en 2007 leurs voix, voici que l'Occupant de l'Elysée veut les quelques 700.000 voix des Arméniens en France en les caressant dans le sens du poil, et il chasse même sur les terres du FN en faisant semblant de s'intéresser à l'Histoire de France, à l'héroïne qui bouta dehors les Anglais, lui le valet des Anglo-Saxons ? Mais de qui se moque-t-on ?
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Quant à Obama le Prix Nobel de la Paix, le voici qui mène plus de guerres que Bush n'aurait rêvé d'en entreprendre, et pour les masquer, il se pose en Président qui retire les troupes d'Irak (en y laissant les agents de la CIA, et les miliciens de Blackwater et Co sans foi ni loi, c'est encore pire) mais... pour mieux les déployer en Asie ! Et cela apparaît clairement dans la Conférence de Presse qu'il a donnée le 5 janvier pour expliquer sa nouvelle stratégie militaire...
Conférence de Presse d'Obama sur la nouvelle stratégie militaire US
Ainsi, tout n'est qu'imposture: Faux patriote français et vrai américain va-t-en guerre, voilà Sarkozy et son ami Obama...
Quand boutera-t-on cette clique anglo-saxonne de France et de tous les Etats du monde ? A travers Jeanne d'Arc, c'est la seule question qui mérite d'être posée. Basta le modèle anglo-saxon militaro-financier, il n'a pas sa place dans la France de Jeanne d'Arc, de 1789, de Jaurès, de de Gaulle... Retrouvons notre identité et notre indépendance !
eva R-sistons
NB Et pendant ce temps, la lèpre journalistique, ardemment sioniste, poursuit son travail de conditionnement pour nous préparer à la guerre mondiale: Dernier exemple, sur France24, le journaliste passé des Chaînes parlementaires à France24 (la télé des néoconservateurs Ockrent-Kouchner pour propager la parole française, en réalité usraélienne, quelle imposture là aussi) nous prépare à accepter la future guerre syrienne aussi humanitaire qu'en Libye, on connaît la chanson ! On met hors d'état de nuire les vilains Syriens (laïcs, sic !) pour sauver les bons Syriens (islamistes, sic !), on protège les habitants en bombardant les civils comme toutes les infrastructures, on réduit le pays moderne et laïc à un Etat en ruines et en proie aux luttes intestines, bref le journaleux au service des intérêts d'Israël et plus généralement, de l'Empire assassin, nous conditionne pour approuver l'engagement de la France sarkozienne au service des intérêts usraéliens ! Nos médias abondamment sionisés sont une vomissure... et au final, qu'aura-t-on ?
Le plan anglo-sioniste et néocon d'attaque de la Syrie - Punir l'incitation à la guerre
Iran : Scénario d’une catastrophe - pour quand ? Quelles conséquences ?
Bientôt un holocauste nucléaire sur une grande partie du Moyen-Orient ?
Un Rabbin anti-sioniste annonce que la fin d'Israel est proche (vidéo 1mn)
Retrait des Américains d’Irak : Le chaos en cadeau d’adieu
Lettre ouverte aux Généraux, aux Officiers, à la troupe: Soyez lucides !
et plus généralement,
Quand la comédie tournera t-elle à la tragédie ? (Le Liesi)
Ecroulement d'un monde, déchaînement bientôt (F. Lordon, Dir. Rech.CNRS)
N'oubliez pas :
Message type à envoyer à nos Députés (adresse fournie) contre guerre
http://larecherche.typepad.fr/.a/6a00e54eff70fa883401543211d585970c-800wi
.
http://www.non-otan-strasbourg.eu/public/.image-facebook_m.jpg
Message type
(à modifier selon vos aspirations)
proposé par Filibert,
contre la guerre nucléaire mondiale
(en préparation) au Moyen Orient
contre l'Iran, la Syrie, etc
puis contre la Russie, la Chine :
Nous citoyens du monde,
Refusons l'engrenage dans lequel nous engagent nos dirigeants politique et ceux du complexe militaro-industriel et financier pour asseoir l'hégémonie américaine comme ils le planifièrent déjà avec la première et la seconde guerre mondiale.
Nous refusons de servir de chair à canon, comme le firent nos parents et nos grands parents, pour favoriser la prospérité de certains qui tirent les ficelles dans l'ombre.
Nous refusons que notre pays soit détruit par cette troisième guerre mondiale qui risque d'être nucléaire avec pour conséquence possible la destruction de nombreux pays et de toute la vie de la planète.
Nous demandons que le pouvoir de décision des pays soit restitué au peuple et que tous les dirigeants actuels, marionnettes des pouvoirs occultes de l'ombre, soient jugés pour haute trahison contre les intérêts des peuples.
Nous refusons les élections truquées destinés à des professionnels de la politique et nous demandons que désormais nos dirigeants soient tirés au sort.
Seuls la restitution du pouvoir au peuple nous conduira à un monde plus juste et de paix.
Laisser le pouvoir au milieu financier et au complexe militaro-industriel ne peut nous amener qu'à la ruine !
Non à la guerre, non aux pouvoirs occultes qui dirigent le monde vers l'abîme !
Signature
Liste des emails des 577 députés (à utiliser, à relayer, à conserver)
Voir article ici :
Bientôt un holocauste nucléaire sur une grande partie du Moyen-Orient ?
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Aux Européens : Empêcher la guerre contre l’Iran
Appel aux Européens : Empêcher la guerre contre l’Iran
par Jean-Marie Matagne et Yehuda Atai
Mondialisation.ca, Le 15 octobre 2007
ACDN
Nous en sommes avertis de toute part : les Etats-Unis sont sur le pied de guerre, prêts à bombarder l’Iran. Il ne manquerait plus que l’ordre présidentiel. Début octobre 2007, des dizaines de personnalités américaines politiques, religieuses, militaires, intellectuelles ou artistiques, ont appelé les chefs d’état-major, officiers et soldats des Etats-Unis à refuser tout ordre d’attaquer l’Iran. Cet appel sans précédent souligne à quel point le risque est réel de voir la guerre éclater dans les jours, les semaines ou les mois à venir, et impératif le devoir de prévenir ce risque. C’est pourquoi nous soutenons cet appel lancé outre-Atlantique et souhaitons l’élargir à l’Europe.
L’invasion de l’Irak par la coalition que dirigent les Etats-Unis était contraire à la charte des Nations Unies, et s’est révélée catastrophique. Une agression contre l’Iran serait tout aussi illégale et encore plus catastrophique.
La Charte des Nations Unies, article II, § 4, énonce : « Les membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. » Comme l’observent les auteurs de l’appel déjà cité, l’Iran n’a pas attaqué les Etats-Unis, les Etats-Unis sont signataires de la Charte de l’ONU, toute attaque de l’Iran par les Etats-Unis serait donc illégale au regard de la loi internationale mais aussi d’après la Constitution des Etats-Unis qui reconnaît les traités comme loi suprême du pays - y compris bien sûr pour les militaires, qui ont prêté serment à la constitution. Ces remarques valent tout autant pour les gouvernants, les militaires et les citoyens des Etats européens membres de l’ONU, qu’ils soient ou non alliés aux Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN. Nous les appelons donc à refuser par avance toute coopération, toute aide politique, économique ou militaire et tout soutien logistique en cas de guerre.
La guerre qui se poursuit en Irak a fait des milliers de victimes parmi les militaires, des centaines de milliers dans la population. Elle représente une catastrophe écologique et sanitaire qu’on est encore loin de mesurer. Elle alimente les haines, le fanatisme et le terrorisme qu’elle était censée combattre. Une attaque contre l’Iran, quelles que soient ses cibles, ses méthodes et son ampleur initiale, aggraverait considérablement la situation en aboutissant à des résultats similaires, sans parler de ses effets désastreux sur l’économie mondiale. Ce serait encore pire si l’idée folle d’utiliser des armes nucléaires tactiques -qui existent- était mise en oeuvre pour empêcher l’Iran de construire, malgré ses dénégations, des armes nucléaires dont les récentes inspections de l’AIEA n’ont pas trouvé trace.
Le fier peuple iranien a supporté, sous la direction des mollahs, une guerre de huit ans contre son agresseur Saddam Hussein. Ce n’est pas en l’attaquant à nouveau qu’on l’éloignera de ces mêmes dirigeants. Ce n’est pas en faisant dans ses rangs des milliers ou des centaines de milliers de morts qu’on améliorera le respect de ses droits humains. Ce n’est pas en cherchant à vendre partout, sauf à l’Iran, de la technologie nucléaire, qu’on le convaincra de renoncer à cette technologie. Ce n’est pas en conservant et en modernisant leurs propres armes nucléaires comme le font les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne (outre la Russie, la Chine, l’Inde, le Pakistan et Israël), qu’on pourra exiger de l’Iran qu’il y renonce. Et ce n’est pas en continuant à bafouer l’article VI du Traité de Non Prolifération que les Etats dotés d’armes nucléaires peuvent exiger quoi que ce soit des autres Etats signataires du TNP, Iran compris. Non prolifération et désarmement nucléaires vont de pair. Il est urgent de l’admettre.
Refuser la guerre aujourd’hui, ce n’est pas accepter le statu quo ni repousser la guerre à demain. C’est au contraire donner à la diplomatie le temps, la chance et l’impératif d’aboutir à une solution globale de paix et de sécurité pour tous les Etats et tous les peuples du Moyen-Orient, et au-delà, pour toute la planète. C’est éviter de nouvelles larmes de sang. C’est permettre à la raison de prévaloir, à nos enfants et nos petits-enfants de vivre dans un monde moins violent, plus juste et plus humain. Sans guerre, sans armes ni menaces nucléaires.
L’Europe peut y contribuer. Les Européens doivent se dresser contre la guerre qui approche.
ACDN, 13 octobre 2007.
Jean-Marie Matagne, président de l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (France), docteur en philosophie
Dr. Yehuda Atai, Secrétaire exécutif du Mediterranean No Nuclear Neighborhood (MN3).
Articles de Jean-Marie Matagne publiés par Mondialisation.ca
Articles de Yehuda Atai publiés par Mondialisation.ca
Retour sur une sale guerre:
Celle de Yougoslavie
Introduction d'eva R-sistons :
YougoSLAVIE... Yougo... slave ! Alliée des Russes ! Alors l'OTAN, l'Organisation Terroriste Anti-Nations, met en scène des massacres ethniques, et déclare la guerre avec les bons zamis européens. Voici la Yougoslavie bombardée, le Kosovo déchiqueté, et le nouveau Kosovo (vous savez, celui de la Mafia) reconnu par l'Occident - qui y implante la plus grande base US de la région. Pour quoi faire, ensuite ? Pour mieux cerner la Russie, et l'attaquer ! Adieu la base russe en Yougoslavie, voici la base US au Kosovo ! Car la Yougoslavie est désintégrée, réduite en morceaux plus ou moins antagonistes, et l'Occident usraélien y règne en maître en prévision de ses futures guerres nucléaires impériales de dépopulation, de contrôle, de prédation ! Voilà la vérité occultée au public... eva R-sistons
La vérité sur les événements au Kosovo, ou, comme disent les Serbes, dans la province du Kosovo et Metohija est rarement révélée au grand public en Occident. L’un des rares qui se soit engagé à dire la vérité sur le sort difficile des Serbes du Kosovo est Kristian Kahrs, un Norvégien d’origine. Retour sur son histoire :
Il était une fois un membre de la KFOR. Comme officier du contingent norvégien, il a travaillé dans le service d’information des forces internationales. Après sept mois au Kosovo, Kahrs a terminé son travail en tant que major de la KFOR, et ne voulait plus renouveler son contrat. Une des raisons pour laquelle il aurait quitté la KFOR est notamment la dissimulation de l’information sur la persécution des Serbes. Aujourd’hui, il admet qu’il a été très naïf en 2000, lorsque l’OTAN a attaqué la Serbie. A cette époque, il croyait toujours que l’OTAN avait recouru à de telles mesures pour protéger les droits de l’homme au Kosovo et Metohija.
Après avoir terminé son travail dans le service d’informations de la KFOR, Kristian Kahrs a été actif pendant de nombreuses années comme correspondant de guerre en ex-Yougoslavie et dans d’autres points chauds à travers le monde. Il vit aujourd’hui en Serbie, qu’il considère comme sa seconde patrie.
“En tant qu’ancien officier de l’OTAN, je dois m’excuser auprès du peuple serbe, parce que nous n’étions pas en mesure de protéger les minorités au Kosovo et Metohijia”, a-t-il indiqué dans un enregistrement de télévision célèbre en Serbie.
“Sous la résolution 1244 de l’ONU et l’accord technico-militaire nous devrions protéger les Serbes de représailles des Albanais, mais nous y avons complètement échoué”, a déclaré Kahrs.
“Je savais que la mafia albanaise était impliquée dans le commerce de la drogue, des armes et des personnes, mais je ne m’attendais pas à une telle haine de leur part. En outre, il y avait une campagne albanaise pour la purification ethnique des Serbes. Par conséquent, je m’excuse. J’ai été trop naïf et j’ai cru que nous pouvions créer une société multiethnique.”
À propos du développement actuel des événements dans le nord du Kosovo Kristian Kahrs n’est pas surpris : “C’est un résultat direct de la politique occidentale dans les Balkans, qui n’accepte que l’indépendance du Kosovo et n’offre aucune autre solution. La division possible de la province serbe méridionale de Kosovo et Metohija n’est pas imaginable pour eux.”
Kristian Kahrs travaille sur un livre dont le titre provisoire est “Désolé Serbie. Un ancien officier de l’OTAN s’excuse” – avec l’espoir qu’il puisse au moins réveiller la responsabilité morale de ceux qui ont pris les décisions politiques sur le Kosovo et Metohija.
Rencontre avec son auteur
• Derrière ce livre, quelle est votre intention ?
Les peuples de l’ex-Yougoslavie, les Serbes, Albanais, Croates, etc, sont à maintes et maintes reprises interpellés par la communauté internationale afin de contribuer à la réconciliation et au pardon, mais on entend en revanche très rarement l’OTAN et l’Occident s’excuser pour les erreurs qui ont été faites ici. Présenter des excuses au peuple serbe et admettre que nous avons été incapables de protéger les minorités au Kosovo était pour moi une réelle préoccupation et c’est ce que je souhaite faire passer dans mon livre. Si je peux amener certains de nos politiciens à réfléchir la prochaine fois avant de s’engager dans une guerre dévastatrice, alors le livre aura atteint son but.
• Comment êtes-vous devenu un officier de presse de la KFOR ?
J’ai travaillé comme officier de presse au siège de la KFOR de janvier à juillet 2000.
En fait, j’ai été appelé comme réserviste dans un exercice, à savoir l’exercice de l’OTAN “Bataille Griffin” en février et mars 1999. Je suis devenu officier de presse parce que j’avais auparavant travaillé comme pigiste pour l’agence Associated Press (AP) et parce que je parlais anglais.
J’ai été envoyé au commandement de la KFOR à Pristina. Initialement, il avait été prévu que je sois nommé porte-parole de presse, mais cette position a été prise par mon commandant allemand, le colonel Horst Pieper et on m’a finalement délégué la responsabilité de la construction du site web officiel de la KFOR et du service de nouvelles en ligne.
Mon travail consistait principalement à défendre les positions de la KFOR et l’OTAN dans l’opinion publique et à répondre aux questions des journalistes .
Le service de nouvelles en ligne que j’ai lancé a été un succès et a donné un visage différent à la KFOR, parce que beaucoup de choses pouvaient être représentés efficacement avec un impact public avec le site Web. Le premier message que nous avons publié était celui d’une attaque contre un bus serbe qui était en route entre la ville divisée de Mitrovica, au nord du Kosovo, et Pec, à l’ouest, et qui a été attaqué par des extrémistes albanais dans une embuscade avec des grenades propulsées par des roquettes . L’escorte française avait alors été incapable de prévenir l’attaque et ne pouvait pas suivre les criminels albanais, parce qu’ils étaient couverts par des champ de mines. Quand j’ai fini mon service en juillet 2000, nous avons compté, sur kforonline.com, 130 000 visites tous les jours.
Il était naturellement assez clair que je ne pouvais pas me comporter ici comme un journaliste indépendant, que je ne pouvais pas développer ma propre opinion. Cela a eu pour conséquence de m’empêcher la critique nécessaire à évaluer l’activité de ma propre organisation. À cette époque, j’ai donc défendu le bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN, et j’ai attribué le blâme exclusif à Slobodan Milošević. Quand je repense aujourd’hui aux déclarations que j’ai faites comme officier de presse, elles me semblent avoir été trop optimistes mais c’était juste mon travail de présenter tous les événements dans une lumière aussi favorable que possible.
Aujourd’hui, je souhaiterais n’avoir pas été aussi naïf et optimiste pour croire en la possibilité d’une société multi-ethnique au Kosovo.
• Quelles ont été les erreurs de la KFOR?
De mon point de vue, nous avons commis deux erreurs majeures dans la KFOR :
1) Nous aurions dû appliquer la loi martiale dès le premier jour où nous sommes arrivés au Kosovo, c’est à dire à partir de 12 juin 1999. Là, il n’y aurait pas eu de discussion possible à propos de notre responsabilité. Quiconque se serait montré dans la région après la nuit aurait été arrêté et enfermé dans un camp avec des barbelés pour une ou deux semaines, indépendamment du fait qu’il soit serbe, albanais, ou autre. Cependant, nous étions beaucoup trop soucieux de jouer le rôle de libérateurs envers les Albanais.
2) Nous avons été trop laxistes avec la soi-disant Armée de libération du Kosovo (UÇK) qui s’est intégrée en août 1999, initialement dans le Corps de protection du Kosovo, puis dans la Police du Kosovo (Kosovo Police Service, KPS). Des éléments criminels de l’UÇK ont donc acquis une légitimité au sein des institutions officielles du Kosovo. Le gouvernement serbe a très bien enregistré ces faits dans son Livre blanc sur la criminalité organisée et le terrorisme au Kosovo-Metohija. Parmi les officiers KFOR il y en avait beaucoup qui étaient opposés à ce développement, mais nous lui avons finalement donné libre cours pour protéger nos propres forces de l’attaque par des extrémistes albanais.
• Quel est le Livre blanc serbe sur le terrorisme et le crime organisé au Kosovo, que vous publiez sur votre site Web?
Ce Livre blanc a été initialement publié en Septembre 2003 par le gouvernement serbe. Le document est très complet, et aussi loin que je puisse dire, l’information est factuelle, même si bien sûr seul le point de vue serbe est présentée.
J’ai publié ce document pour la première fois en 2005, quand il y avait très peu d’informations concrètes sur le Kosovo y compris dans les milieux du renseignement occidental, alors que les forces de sécurité serbes possédaient naturellement une très longue et bonne expérience dans la région.
Il faut accepter le document pour ce qu’il est : une information très unilatérale. On ne peut pas l’utiliser pour une légitimation de la politique serbe contre les Albanais kosovars dans les années 90 et les crimes commis à cette époque. Le document y décrit toutes les activités de la soi-disant Armée de libération du Kosovo (UÇK) comme relevant du terrorisme, bien qu’il ai eu, pendant ce conflit, des activités terroristes émanant de toutes les parties impliquées. Il n’y a donc aucune excuse pour l’ancien dirigeant serbe Slobodan Milošević et sa tentative en 1999 de faire un nettoyage ethnique parmi la population albanaise du Kosovo.
Je ne pense pas que l’on puisse regarder l’UÇK comme un mouvement de libération, même si peut-être certaines de leurs activités peuvent être interprétées comme une lutte de libération contre un régime serbe d’oppression. Le Livre Blanc serbe a démontré très bien que derrière l’UÇK se trouvaient des intentions clairement criminelles, avec des liens vers le haut de la politique kosovo-albanaise et les institutions officielles d’aujourd’hui telles que le Corps de protection du Kosovo et la Police du Kosovo. Le crime organisé est l’un des plus grands problèmes au Kosovo et le restera à l’avenir.
Il ne faut pas négliger que le Livre Blanc serbe est obsolète d’une certaine façon, et qu’à ce jour, beaucoup de matériaux nouveaux et intéressants ont été dévoilés comme les études de Dick Marty sur le trafic d’organes humains au Kosovo. Il a travaillé en étroite collaboration avec les agences de renseignement occidentales et a des informations très récentes. Je recommande la lecture de cet entretien avec Dick Marty, Witness Safety Could Hamper Kosovo Organ Trafficking Investigation (“Les services de protection des témoins sont susceptibles d’affecter l’enquête sur le trafic d’organes au Kosovo”).
• Quelles sont les conséquences à long terme de la reconnaissance du Kosovo comme un Etat indépendant (2008)?
Le dernier chapitre de ce drame se déroulera en Bosnie-Herzégovine, et ce chapitre n’est pas encore écrit. L’indépendance du Kosovo n’était certainement pas une bonne chose pour la stabilité dans les Balkans, et je pense qu’une des conséquences principales sera la croissance des mouvements séparatistes dans tout le monde.
• Avez vous eu écho des derniers convois d’aide humanitaire envoyés par la Russie et par l’ONG française “Solidarité Kosovo”?
Je suis impressionné de voir que il y a des gens en dehors de la Serbie qui veulent aider la minorité serbe du Kosovo. Il me semble que la tâche la plus importante est de trouver une solution supportable pour les deux-tiers des Serbes qui vivent au sud du fleuve Ibar. Cette région est de facto sous le contrôle du gouvernement de Pristina, ce qui signifie que les convois humanitaires doivent mener systématiquement des pourparlers avec les autorités locales afin d’être en mesure d’entrer dans cette région, indépendamment de la position qu l’on prend sur la question de l’indépendance du Kosovo.
• De nombreux partis identitaires européens soutiennent la Serbie . Êtes vous surpris par l’ampleur de ce soutien ?
Mon impression est que de nombreux européens, comme beaucoup de Serbes, sont sceptiques quant aux institutions européennes, qui apportent, à leurs yeux, une restriction de l’autodétermination nationale. Il est évident que la Serbie se trouve mise sous pression par l’UE sur la question du Kosovo, bien que cette dernière ne puisse pas demander officiellement une reconnaissance formelle d’un Kosovo indépendant, car cinq Etats membres de l’UE n’ont pas encore reconnu le Kosovo.
Si le peuple serbe veut que la Serbie adhère à l’UE, alors ce doit être après un débat libre et démocratique sur les avantages et les inconvénients d’une adhésion à l’UE, mais pas par une décision des politiciens serbes. Il doit s’agir d’un référendum. En Croatie, par exemple, il n’y a pas eu de débat sur les avantages et les inconvénients de l’adhésion à l’UE et je crains donc que le peuple croate n’ai pas pleinement conscience des conséquences de l’adhésion à l’UE. Au printemps, il y aura des élections parlementaires en Serbie et il sera intéressant de voir quel rôle jouent les perspectives européennes dans cette élection. Je ne pense pas qu’on donnera à la Serbie le statut de pays candidat à l’UE en 2012 ce qui augmentera le scepticisme des serbes sur la question. Je crois que sur ces questions, le peuple serbe et les partis identitaires européens ont beaucoup de positions communes.
[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]Une belle invention : « La guerre humanitaire ».
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Le Comité Valmy, le Pôle de Renaissance Communiste en France et Renaissance et Renouveau Gaulliste : ensemble pour la solidarité avec la Syrie, le 7 janvier à Paris
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