Suite à l’éditorial d’aujourd’hui de Monsieur Serge Truffaut que je vous invite à lire [1], il m’est venu ce commentaire. Un commentaire que j’ai bien sûr "posté" en premier dans la section commentaire du Devoir. Je vous en fais part sur le site de Vigile (si ceux-ci veulent bien me publier) parce que je ne suis pas sûr que ma réflexion soit publiée par Le Devoir.
Voilà :
« Ingouchie, une contrée lointaine qui se rapproche »
L’Ingouchie est un territoire riche en pétrole. C’est un fait intéressant et bizarrement, les psychodrames surgissent souvent sur ces territoires comme si l’or noir favorisait les troubles.
Depuis quelque temps, il semble que l’Ingouchie revient souvent à la Une.
Pas facile de cerner ce qui se passe dans cette contrée lointaine. Cependant, chose sûre les Ingouchie et le peuple Tchéchène sont pratiquement de la même famille comme de proches cousins. Les deux peuples auraient des ancêtres communs provenant des tribus connues sous le nom de Vainakhs qui vécurent dans les régions montagneuses du Caucase dans les temps très anciens.
En 1810 les Russes envahirent peu à peu la région et en 1924 l’URSS (1922-1991) a réuni Tchétchènes et Ingouches dans la république soviétique socialiste autonome de Tchétchénie-Ingouchie, bref de quoi consolider les liens familiaux.
L’Ingouchie, étrangement, en plus d’avoir des frontières communes avec l’Ossétie-du-Nord (qui a de vastes régions pétrolifères non exploitées) et la République Tchéchène, partage une frontière avec la bouillante Géorgie. La Géorgie ou l’influence US a pris racine. Lors du conflit armé de l’an passé, parfois le président géorgien donnait l’impression de parler comme étant le gouverneur d’un 51e État des É.-U..
Les rébellions islamistes sont toujours bien utiles pour expliquer sans trop savoir le pourquoi et le comment des situations. On utilise l’apparence, on l’assaisonne de rumeurs et hop, on comprend tout. Mais le fond demeure toujours plus ou moins obscur.
On peut dire :
« Le modus operandi employé par les auteurs permet d’avancer qu’il s’agit d’islamistes », mais il n’en demeure pas moins que même si le modus operandi "permet" d’avancer, rien n’est moins sûr. On fait donc reposer l’analyse sur la spéculation ou disons, la rumeur. On pourrait tout aussi bien dire que le chaos est habilement téléguidé par une grande puissance qui veut profiter de la déstabilisation régionale pour mieux s’infiltrer et pour en arriver à bien s’installer (bouclier à missile, pétrole, gaz, contrôle d’oléoduc) pour lutter, disons, pour les droits humains et la liberté des peuples opprimés.
Bien complexe ce problème dans cette contrée si lointaine. Une contrée lointaine dont le problème interne peut devenir tellement présent que nous aurons l’impression qu’il s’agit de trouble dans notre propre cour et nous aurons envie d’aller intervenir pour faire en sorte que le bien triomphe.
Les islamistes ont le dos large, comme Al Qaïda. On explique à peu près tous les conflits par les islamistes ou par Al Qaïda. Des terroristes sans grandes revendications. C’est un autre fait étrange, ce si peu de revendications. Dans l’Histoire du terrorisme, les terroristes ont toujours assez clairement dit pourquoi ils luttaient avec cette arme injuste (parce que les victimes sont généralement des innocents) et de dernier recours. Pour l’indépendance de leur pays (FLQ), pour la dignité de leur peuple opprimé (Septembre Noir), pour plus de justice sociale (FARC). Dans le cas de bien des attentats, comme présentement en Irak, ou dans le Caucase, le but, les revendications des terroristes restent totalement obscures.
Dans le cas de l’Ingouchie, est-ce pour renverser le président trop "russe" ? Les islamistes seraient-ils plutôt pro-AMÉRICAINS ?
Dans le cas de l’Irak, cette recrudescence des attentats indique-t-elle que les terroristes par leurs activités soutenues à la veille du théorique retrait US, que ceux-ci désirent ardemment que l’armée US reste sur place ? En accentuant la violence en Irak, il est certain qu’on pourra dire qu’on ne peut quitter ce pays où l’on a apporté paix et démocratie et le laisser ainsi à la merci des terroristes qui tueront sans autre but que de tuer.
On peut se demander d’où viennent-ils ces terroristes ? D’Ingouchie, du Daghestan, de la Tchétchénie, d’Azerbaïdjan et pourquoi pas d’Iran ?
Les terroristes peut-être islamiques viennent peut-être des États « croupions » ! « Croupion »
Un qualificatif assez étrange « croupion ». Le croupion on l’a dans l’arrière-train. Sommes-nous un État croupion des ÉU ?
C’est bien possible.
En tout cas, chose certaine, comme le dit Monsieur Truffaut, ces violences constatées depuis le début de l’année au sein de ces États croupions sont peut-être alimentées par tout ce carburant qui occupe le paysage. Les oléoducs contrôlés par les Russes ou qui sont parallèles à des routes pétrolières et gazières maîtrisées par les Occidentaux et les Turcs, tout ce fond énergétique imprime sur les relations et rapports de force entre acteurs régionaux une influence « prépondérante ».
L’OTAN qui veut se mettre les pieds dans la région, joue probablement un rôle de catalyseur pour ne pas dire plus.
Il y a les analyses médiatiques et il y a aussi des services "secrets". La CIA ce n’est pas de la fiction, elle est aussi réelle que les groupes islamistes et elle est peut-être même plus réelle que Al Qaïda (bon, bon, ne capotez pas, j’ai dit « peut-être »).
Dans tout acte de violence, il faut chercher à qui profite le crime. Une déstabilisation de la région, tout comme une déstabilisation de l’Iran ou de l’Amérique latine [2] serait sûrement profitable à l’empire qui veut s’installer et contrôler les réserves énergétiques de la planète (qui s’épuise).
Une autre chose assez étrange. On dirait que les terroristes islamistes n’ont aucune idée du "marketing". En d’autres mots, ils n’ont vraiment pas le tour de rallier l’opinion publique à leur cause. On pourrait même dire qu’ils font tout pour se faire haïr. Et, ça marche.
En plus d’attaquer un poste de police (l’ordre public), ils s’attaquent à une innocente directrice d’ONG qui s’occupait d’enfants tchétchènes ou encore à une journaliste tchétchène et un animateur d’un site ingouche voué à la défense des droits de la personne. C’est sans oublier l’institutrice du Daghestan ou le ministre de la Construction de l’Ingouchie. Va pour le politicien, tuer un politicien on pourrait dire que c’est "normal" (Zelaya l’a échappé belle), mais pour l’institutrice… vraiment, une institutrice ! Non, mais ces terroristes veulent-ils se faire haïr à ce point ?
Il me semble que si j’étais terroriste, évidemment pour défendre une cause, je ne chercherais pas à me faire haïr et par conséquent à faire haïr ma cause. En tout cas, il va falloir qu’on nous sorte un "expert" psychologue pour nous expliquer "psychologiquement" (et je suis sûr qu’on peut en débusquer un (expert) pour nous expliquer que ce comportement terroriste est tout à fait "normal" vu que ce sont des "fous" de dieu) en quoi peut être "payant" de tuer une institutrice ou un animateur bien-aimé ou une journaliste respectée ?
« Et dire qu’au printemps dernier, le président russe Dmitri Medvedev avait clamé la normalisation de la situation »
Et dire que l’ex-président Bush avait dit que la guerre d’Irak était finie…
On voit bien que ces politiciens sont encore plus nuls que les journalistes pour prédire l’avenir et même pour cerner le présent.
Il est vrai que même en installant des hommes au service de Washington en Irak et en Afghanistan, rien ne s’est réglé. Tout comme ladite installation des hommes du Kremlin dans ces États croupions n’a rien réglé.
« Medvedev et l’homme fort de la Russie, « ÉVIDEMMENT » Vladimir Poutine, pensaient avoir repris le dessus », mais ils sont confrontés à un « hic », les maudits.
C’est bien drôle, n’est-ce pas, de voir aller les choses. Plus ils sont dans la merde (réelle ou virtuelle) plus on jouit.
Tout comme en Irak et en Afghanistan (là où on va faire élire l’homme qui est toujours le seul avec qui Washington peut manipuler en toute confiance), les leaders de l’Ingouchie ou du Daghestan sont aussi corrompus que les anciens et pour de l’Irak et de l’Afghanistan c’est dix fois pire.
La corruption sert toujours les empires. Voyez l’Afrique, voyez l’ancienne Amérique latine. Tous ces laquais qui sont au service des prédateurs économiques (comme ce nouveau dictateur du Honduras, Micheletti que certains nomment "Goriletti") protègent leurs commerces, leurs portefeuilles et commandent l’assassinat des opposants.
La lecture géopolitique du monde est toujours compliquée à l’extrême. La confusion est aussi un outil intéressant pour manipuler l’opinion. Lorsqu’on est perdu, on peut suivre n’importe qui.
On peut se demander si certains favorisent la confusion pour mieux aiguiller l’opinion.
Qui donc a déjà entendu parler du Daghestan ? Comment se fait-il que personne ne connaisse le Daghestan ? C’est pourtant un voisin IMPOSANT [3].
Le Daghestan est le plus imposant par sa superficie et sa population, mais aussi, probablement le plus stable des États croupions (j’aime bien, finalement, le qualificatif "croupion". Merci Monsieur Truffaut). La plupart de la population du Daguestan est musulmane.
On dit que le Daghestan est longtemps resté à l’abri de ses hautes montagnes, comme ignoré du monde. Ce relatif isolement lui a permis de sauvegarder sa culture et son originalité artistique et sans doute aussi sa stabilité politique. Mais les choses peuvent changer. En effet, le Daghestan est aussi riche en pétrole, gaz naturel, charbon et autres minerais.
Le Daghestan est aussi un savant mélange ethnique et linguistique. Il paraît qu’il y a pas moins de 40 langues appartenant à 4 familles linguistiques différentes [4], donc on pourrait y attiser une guerre ethnique. Il suffit d’y déceler quelques irritants entre les communautés, y jeter un peu d’huile et hop, on nous parlera du Daguestan un peu plus régulièrement afin de nous faire constater les méfaits de la Russie.
Ethnies, langues, religions, domination extérieure, si on y additionne l’Iran, la peur de l’expansion des sunnites, la Turquie avec ses sunnites… ouf !
Chose étrange, on parle de soutien discret de la Turquie, des magouilles de l’Iran, mais rien des ÉU. Il est vrai et il est clairement démontré que les États-Unis qui sont en Amérique, n’ont jamais attisé, influencé, soutenu "discrètement" aucun conflit, aucun Coup d’État…
Comment peut-on analyser cette géopolitique complexe du monde sans mentionner le rôle « possible » du géant impérial américain ?
On aura beau dire que l’Arménie chrétienne est étouffée (blocus économique, ça me rappelle Cuba) par la Turquie et l’Azerbaïdjan sunnite (ou l’Iran ? Parfois la confusion s’installe), tout ce brouhaha régional fait que la Russie est dans le pétrin et que les bons États-Unis attisent, observent et se frottent les mains.
« Washington s’est dit « préoccupé » par ces terribles attentats… »
« Le président américain, Barack Obama, s’est dit « profondément inquiet » au sujet de l’attentat », selon un communiqué de la Maison-Blanche. » [5]
Plus ça change, plus c’est pareil.
Eh oui, en clair, la guerre froide du XXIe siècle se réchauffe.
Les islamistes sont actifs partout où l’énergie se trouve et en plus la Russie impérialiste est bien méchante.
Serge Charbonneau
Québec
[1] Attentat en Ingouchie - La poudrière http://www.ledevoir.com/2009/08/18/263189.html
[2] Le Venezuela flotte sur le pétrole, l’Équateur pas mal aussi, tandis que la Bolivie pette le gaz, c’est sans parler d’autres qui ont de l’eau et des terres fertiles incroyables ou encore des ressources minières considérables, Brésil, Argentine, Chili, Paraguay.
[3] Carte du Daghestan http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/russie-daghestan.htm
[4] Lire la page couverture arrière du livre de Robert Chenciner pour un résumé intéressant.
[5] Caucase russe - Attentat suicide en Ingouchie http://www.ledevoir.com/2009/08/18/263193.html
http://www.vigile.net/Ingouchie-une-contree-lointaine
Commentaire :
(..) D’autre part, il faut savoir que les guerres sont souvent directement proportionnelles à la richesse du contenu du « Tableau périodique des éléments » des pays.
Or donc, et selon ce que l’on m’a enseigné :
« Plus une État ou une région en sera riches des dits éléments, et plus le risque de conflits augmente ».
Vous nous ouvrez-les yeux Serge, et nous en serons désormais que beaucoup plus critiques devant le bourrage de crâne quasi systématique que l’on nous fait subir.
À ce titre, il n’est même pas totalement exclu, que ce soit les Israéliens eux-mêmes, qui se soient envoyés des roquettes (relativement inoffensives) pour justifier leurs dernières attaques abusives, immorales et électoralistes contre Gaza et la Palestine...
L’utilisation de la violence est toujours « SUSPECT »
Et je crois que... Tout bien réfléchi...
Nous devrions peut-être désormais nous méfier de « toute » revendications agressives… Comme quoi, le mode violence serait toujours suspect, puisqu’il recèle souvent et par surcroît, l’intérêt économique de développer un marché de guerre...
Christian Montmarquette
Québec Solidaire
Référence :
Vigile sous la tente devant l’Assemblée nationale
http://www.vigile.net/Ingouchie-une-contree-lointaine
|
Abu Suleyman
islamic-intelligence
A lire :
Coup d'état au Niger: implication d'Areva et de la France?
http://islamic-intelligence.blogspot.com/2010/04/lisraelien-sarkozy-est-derriere-le.html
De (mauvaises) nouvelles de Salah Hamouri
http://alainindependant.canalblog.com/archives/2010/04/10/17418784.html
Economie France:
Le point de vue original de N. Dupont-Aignan
Économie : la France doit sortir de la pensée unique
Depuis trente ans, la France subit le fléau du chômage de masse. Alors que
les élites politiques, économiques et syndicales semblent résignées à ne pas
parvenir éradiquer ce cancer qui ronge notre société, Debout la République
estime au contraire que la fatalité n'existe pas face au "Munich social"
dénoncé il y a près de 20 ans par Philippe Séguin. C'est le message que
Nicolas Dupont-Aignan a tenu à faire passer à un public de plus de 350
personnes, Salle Victor Hugo à l'Assemblée Nationale.
Selon lui, toutes les politiques menées n'ont eu qu'une seule ambition :
essayer de rendre moins pénible l'entrée de la France dans la guerre
économique qu'il est convenu d'appeler « mondialisation ». Ainsi, plutôt que
de s'attaquer aux causes profondes de l'effondrement de notre balance
commerciale, de notre perte de compétitivité et des délocalisations, nous
avons préféré entretenir l'illusion que l'assistanat à crédit était la seule
solution.
Pourtant, la France possède de nombreux atouts : sa démographie, sa
productivité, sa créativité lui ont permis de résister dans un contexte très
difficile. Mais cela ne suffit plus, et le temps presse. A l'heure où les
États-Unis et la Chine mènent des politiques économiques et monétaires de
plus en plus agressives, la France doit mettre en place un projet politique,
économique et social cohérent au niveau national et européen.
En France, le sous-investissement chronique et le recul de l'innovation sont
les vraies causes du marasme actuel. Il faut donc naturellement orienter
notre système fiscal vers le réinvestissement des bénéfices et l'épargne des
français vers l'innovation et l'investissement industriel. L'effort devra
notamment porter sur la baisse des charges sociales des PME ainsi que sur l'amélioration
de leur accès au crédit.
Debout la République souhaite également réconcilier les français avec l'entreprise.
C'est pourquoi la participation et la sécurité professionnelle seront des
éléments clefs d'une relance économique de grande ampleur.
Mais si ces mesures sont indispensables à l'amélioration de notre
compétitivité, elles ne sont néanmoins pas suffisantes.
Alors que les Etats-Continents (Chine, États-Unis) ont adopté une stratégie
de puissance fondée sur le ressort national, c'est au contraire en niant la
cadre national que la Commission de Bruxelles essaye en vain de « construire
l'Europe ». Et s'il serait illusoire de croire que la France pourra
rivaliser seule dans la guerre économique mondiale, il n'en serait pas moins
suicidaire pour les Etats européens de s'engager plus en avant dans l'utopie
de la supranationalité et de la libre-concurrence, alors qu'il faudrait au
contraire équilibrer le libre-échange déloyal et multiplier d'ambitieuses
coopérations inter-étatiques.
De plus, la politique de l'euro fort menée par la BCE - si elle convient
pour le moment à l'Allemagne - ne fait qu'accélérer la perte de
compétitivité des autres pays. Ces derniers ne peuvent dès lors échapper à l'endettement
public, au déficit extérieur et au chômage. Comme nous le constatons avec le
triste exemple grec, bien loin de conduire à une quelconque convergence la
monnaie unique nous mène à l'explosion politique, économique et sociale. Il
faut donc briser le tabou de la monnaie unique et oser le retour aux
monnaies nationales adossées à une monnaie de réserve commune. Il faudra
également poser la question essentielle de la monétisation de la dette.
Plus vite nous anticiperons la transformation de la zone euro, plus vite
nous éviterons les troubles sociaux, la résurgence des nationalismes et du
chaos européen.
Enfin, Nicolas Dupont-Aignan a estimé qu'il fallait tirer les leçons de la
crise financière de 2008 pour réorganiser un système bancaire qui fut
dé-régulé de façon inconsidérée dans les années 1990. Il faut donc revenir à
une séparation des banques commerciales et des banques d'affaires, renforcer
les fonds propres des établissements bancaires et instaurer des outils de
contrôle de l'effet de levier. Ces mesures sont indispensables pour
permettre un meilleur accès au crédit et pour mettre un terme aux
comportements irresponsables.
Pour gagner la bataille du chômage, nous devons attaquer le mal de tous les
cotés. Il faut en finir avec les efforts qui ne pèsent que sur quelques uns
et qui profitent aux initiés.
Ce sont la globalité, la cohérence et l'immédiateté des solutions de Debout
la République qui permettront à la France de retrouver la voie de la
prospérité.
http://www.debout-la-republique.fr/Economie-la-France-doit-sortir-de.htm l
Taxe de vente
Médecine pour les riches
Révolution culturelle
On a eu une Baisse d’impôt de 1 milliard maintenant c’est une Hausse des coûts pour les malades ayant besoin des soins de santé de 1 milliard.
Faisons payer les pauvres et sauvons la richesse des riches.
Mots clefs pour faire avaler la pilule : Obligation (sic) Courage (SIC)
Utilisateur payeur
Gel du salaire des ministres ON RIT DE NOUS ET NOUS APPLAUDISSONS
suite ici :
http://www.vigile.net/On-va-vers-le-pire
Nous sommes le peuple !
Appel pour des comités de l'espoir et du changement
Parce qu'ils ne tiennent aucun compte de nos votes, que nous ayons refusé de nous inscrire sur les listes électorales ou que nous nous soyons abstenus, nous sommes la majorité absolue du peuple de France.
« La souveraineté nationale appartient au peuple », proclame la Constitution de la République française. En osant faire un coup d'État contre le vote de la majorité absolue des Françaises et des Français du 29 mai 2005, les « élites » qui nous gouvernent se sont disqualifiées. Comme sont disqualifiés les managers de tous poils, responsables de cette crise du capitalisme qui leur permet de rendre les riches encore plus riches, en plongeant toujours plus les peuples dans les guerres et la misère.
Mais notre refus de participer à leur simulacre de démocratie, notre rejet de tout le système ne suffisent pas : ils osent prétendre que nous nous désintéressons de l'avenir du pays. Mais le pays, c’est nous !
A l'instar de ceux qui nous ont précédés, que ce soit en 1789 avec les cahiers de doléances, les états généraux et la Révolution française, ou en 1871 avec la Commune de Paris, premier état prolétarien au monde, ou encore à la Libération avec le Conseil national de la Résistance et ses avancées sociales aujourd'hui en voie de disparition, il est maintenant indispensable que nous nous organisions.
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. », proclame l'article 35 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1793.
Dans les entreprises, les cités, les quartiers, les villages, avec toutes c
assez de pillages et de misères, assez de jeunesses sacrifiées, les richesses produites par le peuple doivent revenir au peuple !
Ce texte est à chacun de celles et ceux qui s’y reconnaîtront, le signeront, le feront signer, le feront circuler ; il n’appartient à personne (individu ou organisation) en particulier. Il en est de même des comités qui pourront se créer.
Envoyez vos signatures à:
jean-francois.autier@wanadoo.fr & michel.peyret@gmail.com
http://alainindependant.canalblog.com/archives/2010/04/11/17535519.html
Lettre à un Irakien inconnu
Nous pardonnerez-vous jamais ?
Par Hans-Christof von SPONECK
Traduit par Isabelle Rousselot
L'auteur, qui a démissionné de son poste de Coordinateur humanitaire des Nations Unies en Irak en février 2000 pour protester contre les sanctions infligées à l'Irak, a écrit cette lettre à peine quelques mois après l'invasion US de l'Irak. Selon lui, « ce texte est encore plus pertinent aujourd'hui qu'il ne l'était en 2003 ! »
Genève, le 1er juin 2003
Ce que nous vous avons fait au nom de la liberté et de la démocratie n'a pas de précédent historique. Nous avons piétiné la vérité concernant vos souffrances, nous avons tout fait pour corrompre les alliés et marginalisé impitoyablement ceux qui protestaient contre nos objectifs impériaux. La force brute s'est substituée à la promesse de 1945 « d'épargner aux générations futures le fléau de la guerre ». C'est vous qui en avez payé le prix.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
La torture de la dictature était terrible pour vous ; nous y avons ajouté l'épée des sanctions. Le sort de la double peine pour quelque chose que vous n'avez pas commis fut le verdict prononcé contre vous. Deux millions d'entre vous sont morts durant ces années, peut-être plus. Les chiffres n'ont pas une grande importance. Personne n'aurait du mourir à cause de nous. Tout le monde a le droit de vivre, comme nous le faisons, en paix. N'oublions pas tous ceux qui ont survécu, qui ne revivront plus jamais, mutilés et traumatisés pour toujours, réduits à n'être que des coquilles vides. Nous n'avons jamais vraiment voulu partager avec vous le rêve de liberté et de démocratie. Tout ce que nous avons bien voulu vous léguer n'est que de l'hypocrisie pure.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
L'appareil photo de la vie prend des photographies de la réalité. De peur que nous choisissions le mauvais objectif, elles nous disent la vérité. Nous ne pouvons pas dire que nous ne connaissions pas votre détresse. Nous ne pouvons que reconnaître que nous avons contribué à votre souffrance avec une férocité inégalable. Nous étions au courant de la malnutrition de vos enfants. Nous étions au courant des morts par milliers et nous ne ressentions aucune culpabilité. Nous pensions que notre vision était correctement évaluée. Nous n'avons pas hésité un instant à bloquer de plus en plus la quantité de ravitaillement nécessaire à votre survie. Nous avons affirmé que ces fournitures pourraient être utilisées pour des armes de destruction massive. En fin de compte, nous avons du admettre que les sanctions que nous vous avons imposées étaient elles-mêmes des armes de destruction massive mais d'une plus grande efficacité.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
Pendant longtemps, nous avons limité la quantité de pétrole que vous pouviez vendre, et nous avons utilisé ces restrictions pour financer les riches gouvernements et entreprises en dédommagement des pertes subies quand votre gouvernement était l'agresseur au Koweït. Nous savons que beaucoup de vos enfants ne seraient pas morts si ces fonds vous avaient été versés à vous. Nous avons refusé de vous laisser quelques ressources pour vous permettre de maintenir vos écoles, vos hôpitaux, vos routes et vos ponts, pour pouvoir payer vos fonctionnaires, vos médecins et vos professeurs. Nous n'avons même pas hésité à refuser le peu d'argent que vous vouliez pour payer le voyage de vos hadjis afin qu'ils puissent prier à la Mecque.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
Cela faisait partie de notre mandat de surveiller les conséquences de notre politique sur vos vies. Nous avons gravement négligé cette responsabilité. Intimidés par le pouvoir du moment, nous avons fermé nos yeux et nos oreilles et ignoré votre douleur. Nous avons décidé que le programme « Pétrole contre nourriture », le cache-misère de notre conscience, suffisait à vous donner ce dont vous aviez besoin. Ainsi, nous pouvions prétendre que votre souffrance n'avait rien à voir avec nous. Notre ancien allié, votre dictateur, fut proclamé seule source de votre misère. Quiconque parmi nous protestait en votre faveur était déclaré antipatriotique, proclamé paria de la société, rabaissé, diabolisé et même arrêté. Démonstration de la démocratie en action.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
Bien entendu, il ne nous a pas échappé que les plus innocents et vulnérables d'entre vous, les enfants, les futurs dirigeants du pays, étaient aussi les plus durement punis. Vos enfants n'ont pas reçu l'éducation que vous et moi avons eue. Nous avons intentionnellement bloqué la réparation de vos presses d'imprimerie et même imposé des réglementations postales afin d'empêcher l'envoi de matériels d'apprentissage comme du papier à musique. Comme l'un de vous l'a indiqué, nous avons détruit votre économie et continué à détruire vos esprits. Encore une fois, nous avons retenu ce dont vous aviez besoin pour rendre l'eau potable et pour garder vos rivières propres. L'eau contaminée était une des raisons principales de la mortalité de vos enfants. Ça nous était égal, ce n'était pas nos enfants. La sécheresse, les nuisances et les épidémies se rajoutèrent aux forces de votre dictateur et de nos sanctions. Nous aurions pu augmenter le peu que nous vous donnions pour lutter contre ces menaces mais nous avons choisi de ne pas le faire.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
Il y avait effectivement un axe du mal, une alliance des gouvernements, des laboratoires d'idées, des médias et des sociétés qui édifiaient un mur massif de désinformation. Nous avons dit au monde entier que l'Irak et Al Qaïda, les armes de destruction massive et le terrorisme étaient une combinaison mortelle. Des centaines de tonnes d'agents biologiques et chimiques, de missiles, de fusées et des hordes de terroristes étaient prêts à nous détruire. Une menace imminente existait que seule une frappe préventive pourrait écarter. Tous ceux qui plaidaient pour la paix, l'humanité, la raison et la loi, étaient soumis et punis avec des tactiques de « choc et d'effroi » avant que le « choc et l'effroi » ne s'abattent sur vous. Avec cynisme, nous avons déclaré que 170 fonctionnaires de l'ONU et trois hélicoptères blancs n'étaient pas capables de désarmer l'Irak. Des documents falsifiés, des rapports plagiés, des renseignements inventés nous ont aidés à défendre notre dossier pour la guerre, en instillant la peur parmi les innocents et en convainquant nos parlements de donner leur accord. Nous avons prétendu nous soucier de votre souveraineté cependant, en pleine contradiction, nous avons établi illégalement des zones de non-vol dans votre pays et avons annoncé que nos pilotes étaient là-bas en mission dangereuse, risquant leurs vies pour vous. Au lieu de cela, ils sont venus pour vous affaiblir encore plus et risquer vos vies, pas les nôtres, avant de déclarer la guerre.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
Pendant longtemps, nos consultants en communication ont essayé de nous garder en otages alors que nous voyions la tragédie de la guerre et l'illégalité se rapprocher de nos frontières. Les divisions étaient profondes parmi nous. Beaucoup craignaient pour vous alors que d'autres étaient impatients de commencer une guerre qui avait été décidée il y a longtemps. Nos dirigeants avaient besoin de nous distraire des problèmes économiques et sociaux, urgents et nombreux. Notre expulsion de chez votre voisin était imminente. Sans votre pétrole, la stratégie d'une domination mondiale ne pourrait pas fonctionner.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
Nous avons dit à nos jeunes hommes et femmes en uniforme qu'ils combattaient le mal et défendaient le bien. Des années de travail difficile passées à élaborer la méthode de mort et à dépenser des millions de dollars nous ont donné l'assurance que les pertes ne seraient pas de notre côté mais du vôtre. Nous nous sommes assuré que les rapports du front de guerre nous présentaient comme des héros et vous comme des méchants, les prolongements d'un dictateur diabolique. Comme prévu, la guerre la plus inégale de l'histoire n'a pas duré longtemps. Nos nouvelles armes étaient simplement trop efficaces. Alors que nous continuions nos vies dans le confort de la paix, nous vous regardions souffrir l'horreur de la guerre. Des reportages sincères sur une guerre qui était en train de détruire vos fils et filles ainsi que les nôtres signifiaient la fin d'une carrière pour un journaliste.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
Il y avait quelques fleurs, des drapeaux, des visages souriants. Où étaient ces armes de destruction massive que nous étions sûrs de trouver ? Nous n'avons ressenti aucune culpabilité, nous n'avons présenté aucune excuse. Malheureusement pour vous, il n'y avait aucun plan de cicatrisation. Les vainqueurs sont les vainqueurs. La confusion nous convenait aussi... Mais nous nous sommes assuré que l'administration pétrolière était en sécurité. Nos intérêts n'étaient pas les vôtres, bien au contraire. Nous avons regardé et encouragé votre colère et votre haine. Oui, votre dictateur le méritait. La cupidité quelle qu'elle soit, la vôtre et la nôtre, a violé notre patrimoine commun. Vos musées sont vides, vos bibliothèques ont brûlé, vos universités sont détruites. Seule votre fierté est intacte... Et notre culpabilité.
Nous pardonnerez-vous jamais ?
L’UE liquide le contrôle interparlementaire
de sa politique de Défense
Les dix Etats membres de l’Union de l’Europe Occidentale (UEO) ont annoncé sans préavis, le 31 mars 2010, la dissolution de cette structure. L’ensemble des organes administratifs seront liquidés au plus tard fin juin 2011. Cette décision a été précipitée par l’annonce, le 13 mars, de la dénonciation imminente du Traité de Bruxelles (1948) par le Royaume-Uni.
Prenant acte que le Traité de Lisbonne institue une clause de défense mutuelle, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni ont considéré que l’Union européenne prend le relai de l’UEO et ont donc démantelé l’organisation.
En réalité, les organes exécutifs de l’UEO étaient en sommeil depuis longtemps, seule l’Assemblée parlementaire fonctionnait. Or, contrairement aux multiples recommandations en la matière, le Traité de Lisbonne n’a pas institué d’organe de contrôle interparlementaire de la politique européenne de Sécurité et de Défense (PESD), ni transféré les pouvoirs de l’Assemblée parlementaire de l’UEO au Parlement européen.
A l’issue de ce tour de passe-passe, on se dirige —sans débat dans les Etats concernés— vers un nouveau cadre institutionnel où le contrôle de la politique européenne sera assuré par… l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. En attendant, seuls les contrôles parlementaires nationaux s’exercent, ce qui est insuffisant et ouvre la porte à tous les abus de pouvoir.
A Bruxelles, la Haute Représentante Cathy Ashton gère notamment le Collège européen de sécurité et de défense, l’Institut européen pour les études de sécurité, le Centre satellitaire (EUSC), et l’Agence européenne de Défense (EDA), auxquels il faut ajouter le Service européen pour l’action extérieure (un service de renseignement en cours de constitution). Les troupes de l’Union sont engagées dans le Golfe d’Aden, en Bosnie-Herzégovine et au Tchad.
Lors de la dernière conférence sur la sécurité à Munich, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, avait plaidé pour la constitution d’une armée européenne intégrée. Ce projet, rejeté par la France en 1954, est un moyen pour mieux subordonner la défense européenne à l’OTAN, ainsi que le prévoit l’article 42 du Traité de Lisbonne (lequel reprend mot pour mot l’article I-41 du projet de Traité constitutionnel européen qui avait été rejeté par les Français et les Hollandais.).
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article596