Reconnaître le génocide tsigane,
réparer cette injustice historique,
commémorer tous les génocides ensemble (eva)
Scène du film Liberty - Tony Gatlif
Point de vue
| 02.02.11
Catherine Grèze
.
Chacun a pu le constater ces derniers mois : il ne fait pas bon être tzigane aujourd'hui. Tzigane. Ce terme désigne les populations originaires d'Inde et apparues en Europe au XIVe siècle. Il regroupe aussi bien les Roms, les gens du voyage, les Sinti, les Ashkali ou encore les Gitans. Avec près de 10 millions d'individus dans presque tous les pays de l'Union, la plus grande "minorité" européenne est aussi l'une des plus stigmatisées. Si la France s'est illustrée récemment dans sa politique agressive et non respectueuse du droit communautaire à l'égard de ces populations, elle n'est hélas pas la seule. Elles sont souvent sans Etat pour les protéger, et la construction européenne est leur seul bouclier contre des pays qui lient leur (mauvais) sort à des ambitions électorales à peine voilées. Atteintes à la liberté de circulation, discrimination et même ségrégation scolaire, le quotidien tzigane est loin d'être des plus paisibles.
Il ne fait donc pas bon être tzigane aujourd'hui. Réduits en esclavage pendant des siècles, déportés, on oublie parfois qu'il ne faisait pas bon être tzigane hier non plus. Durant la seconde guerre mondiale, leur situation a varié d'un pays à l'autre. Mais, toujours, un sort tragique leur a été réservé.
Méconnaissance de l'autre
En Allemagne, par exemple. L'arrivée au pouvoir des nazis leur réservera un sort qui rappelle beaucoup celui des juifs : "stérilisation eugénique", interdiction des mariages mixtes, travail forcé, expérimentations médicales. Et extermination. Février 1940, les nazis testent le Zyklon B à Buchenwald sur 250 enfants tziganes. Décembre 1942, Himmler signe le décret de déportation des Tziganes d'Allemagne vers Auschwitz, au "camp des familles gitanes". Selon les historiens, entre 500 000 et 700 000 Tziganes ont été assassinés sous Hitler. Cela porte un nom : c'est un génocide.
Autre exemple, celui de la France. Notre pays doit faire un véritable travail de mémoire. Recensés, puis fichés sous Clemenceau, les "nomades, bohémiens, vagabonds" ont été soumis au port du carnet anthropométrique d'identité. Y figuraient leur photo d'identité et leurs empreintes digitales, mais aussi tous les déplacements qu'ils avaient pu effectuer. Durant l'Occupation, des milliers de Tziganes sont internés dans des camps, où beaucoup meurent en raison de la faim, du froid ou des conditions d'hygiène.
A la fin de la guerre, les Tziganes sont absents du procès de Nuremberg. Pourtant, ce génocide sera reconnu en Allemagne en 1982. En Hongrie, un musée consacré à ce génocide est construit en 1998. Ce pays commémore chaque année, depuis 2001, le souvenir des Tziganes victimes de ce génocide auxquels il consacre un cours d'histoire dispensé à tous les adolescents.
En France, malgré la présidence du premier sommet européen sur l'inclusion des Roms, le génocide tzigane n'est toujours pas reconnu. De même, si le carnet anthropométrique a disparu, c'est pour être remplacé par un carnet de circulation ne constituant ni une pièce d'identité ni un justificatif de nationalité, encore moins un passeport.
La méfiance et l'exclusion viennent souvent de la méconnaissance de l'autre. Faire connaître et reconnaître l'histoire de ce peuple permettra de mieux le comprendre et pourra briser la spirale de la persécution dont il est prisonnier. Quel Etat, ou gouvernement, aujourd'hui se permettrait de traiter les juifs de la sorte ? Cette reconnaissance officielle permettra aussi à ces populations de prendre conscience de leur histoire commune et de reprendre confiance dans les institutions. Il est plus que temps de briser ce silence. Pas seulement pour celles et ceux qui ont souffert hier, mais pour celles et ceux qui continuent de souffrir aujourd'hui. Maintenant, c'est au Parlement européen de reconnaître ce génocide.
Nous avons reconnu la Shoah. Reconnaissons le génocide tzigane.
Catherine Grèze, députée au Parlement européen et Tony Gatlif, réalisateur Article paru dans l'édition du 03.02.11
| 02.02.11
Reconnaître le génocide tsigane
Commémorer tous les génocides ensemble
par eva R-sistons
Cela fait quatre ans que je me bats pour cette cause, moi l'amie des Tsiganes ! Proportionnellement, il y a eu beaucoup plus de victimes tsiganes, mais on ne parle que des victimes juives, c'est une injustice historique insupportable ! Toute victime a la même valeur; propager l'idée contraire (seul compte le génocide des Juifs) en particulier dans les Médias, mais aussi à travers les pouvoirs, est insupportable ! Cela tendrait à prouver que les citoyens juifs sont privilégiés par rapport aux autres, et qu'ils veulent instrumentaliser leur souffrance à des fins politiques (en quelque sorte: on a vécu la Shoah, maintenant laissez-nous, pour compenser, mener la politique - hégémonique, militaro-financière - que nous voulons ! Ce qui serait une forme de chantage intolérable...)
Il faut noter que le film de Tony Gatlif, traitant du sujet, a été presque passé sous silence, par les Médias aux ordres (essentiellement aux mains des sionistes partisan d'un grand Israël dominant la région et ses ressources), sans doute pour tenter de reléguer encore et toujours le génocide tsigane (plus important par le nombre) dans les oubliettes. Oubliettes bien commode pour MONOPOLISER cet événement (la Shoah) alors que les Tsiganes en ont encore plus souffert, et que d'autres populations, dont on ne parle JAMAIS, ont vécu la même horreur, en particulier les Témoins de Jéhovah, les malades mentaux, les homosexuels, les résistants, les communistes, les Russes... Cela tendrait à accréditer l'idée que les autres"shoahs" ne comptent pas, qu'il faut se souvenir seulement du génocide juif - pour mieux exploiter cette cause, ensuite, à des fins impérialistes, néo-coloniales.
Je rappelle que la Shoah a été conçue en partie par des personnes n'ayant de juif que le nom, la naissance (Comme les Rothschild, ce sont des Juifs par le hasard de la naissance mais qui trahissent leur origine, leurs religion, apatrides en quelque sorte comme le sont les grandes fortunes dotées d' un pouvoir colossal, ils n'ont rien à voir avec les Juifs authentiques - la preuve, c'est qu'ils ont sacrifié une partie des leurs à des fins hégémoniques au Proche et au Moyen Orient), pour des objectifs en réalité de domination d'une région stratégique et riche en ressources juteuses.
Il faut sortir de cette exploitation éhontée d'une cause - l'intolérable génocide nazi - au profit d'une seule communauté, alors que d'autres en ont été tout autant victimes voire plus (Tsiganes, homosexuels ou malades mentaux, par exemple, systématiquement exterminés dans certains camps), et au bénéfice de Wall-Street ou de la City attachés à la colonisation des zones les plus riches de la planète, en particulier celles du Moyen Orient et du Proche-Orient, avec Israël comme gendarme à leur profit !
Il faut arrêter ce monopole mémoriel au profit d'une seule communauté, à longueur d'années, 70 ans après les événements, surtout à des fins politiques, hégémoniques ! Pour réparer l'injustice historique qui est faite aux autres populations, j'appelle solennellement les citoyens à exiger une commémoration de tous les génocides ensemble, aucun n'a plus de valeur que l'autre, et lorsque je dis ensemble, ce n'est pas seulement des populations nommées plus haut, mais il faut associer à ces commémorations - qui devraient être annuelles pour ne pas lasser et pour avoir un impact plus grand - les victimes oubliées de tous les autres génocides, Amérindiens, Noirs (traite) etc...
Ce serait rendre justice à toutes les victimes, ce serait réparer une injustice historique, enfin cela désamorcerait l'exploitation éhontée d'une juste cause à des fins injustes, hautement politiques et sources de multiples souffrances pour l'humanité entière.
Enfin, à l'heure où l'Oligarchie de l'Argent prépare au sommet un génocide planétaire, à travers pandémies, guerres ou crises, la mémoire de la Shoah doit servir à prévenir d'autres événements tragiques, pas à apitoyer sur une Communauté dont les dirigeants, fascistes, sont des criminels sans scrupules (il suffit de rappeler le soutien d'Israël au dictateur Moubarak).
Pour une commémoration commune
de TOUS les génocides ensemble,
sans privilégier l'un par rapport à l'autre,
sans exploiter de douloureux événements
à des fins impériales et coloniales,
Pour une reconnaissance équitable
de TOUS les génocides,
Agissons ! Exigeons la vérité et la justice
- ce qui est une manière, finalement,
de travailler pour la paix,
ce bien le plus précieux.
Eva R-sistons aux injustices historiques
Liste d'articles, notamment ceux d'Eva R-sistons, ici :
http://columbusphotos.free.fr/galerie/tsiganes/tsigan04.htm
Le traitement stigmatisant adopté envers les Tsiganes français s’inscrit dans la longue durée et ne peut être appréhendé qu’à la lumière de tout un ensemble de dispositifs législatifs et de politiques discriminatoires qui l’ont précédé. L’enracinement tsigane en France est un phénomène ancien puisqu’il remonte au Moyen Âge. Du début du XVème siècle, période de leur arrivée en France, à la première moitié du XVIIème siècle, les Tsiganes ont connu un âge d’or. [1] Mais, par la suite, une série de facteurs entraînent un renversement d’attitude de la part des pouvoirs.
Le dossier ici :
Les Tsiganes de plus en plus persécutés, dossier (eva R-sistons
Histoire: La France
contre ses Tsiganes
Comme chaque année, les pouvoirs publics attendent la fin de l’année scolaire pour expulser les tsiganes. Emmanuel Filhol montre comment cette politique de discrimination, qui contredit les principes de la République, s’est lentement mise en place, avant de se durcir au XXème siècle.
Par Emmanuel Filhol (avec extrait article d'eva R-sistons sur le site, plus bas)
La "Shoah" des Tsiganes
Le camp de concentration pour Tsiganes de Montreuil-Bellay
.
La barbarie nazie n’épargna pas les Tsiganes. Ils vécurent les mêmes épreuves que les Juifs, en pire. D’abord, parce que dans l’oubli total. Ensuite, dès 1936 ceux d’Allemagne, considérés comme des "non-personnes", furent envoyés dans des camps de concentration en Autriche ou dans leur pays.
Les femmes étaient stérilisées de force, car on considérait qu’elles ne méritaient pas de se reproduire. Puis commença ce qu’on appela alors " la destruction des vies inutiles ". Dans toute l’Europe occupée, on entreprit la traque du "gibier" tsigane, d’abord en 1939, ensuite en 1941 et 1943. L’extermination des 5 à 600 000 nomades eut essentiellement lieu dans les camps polonais.
En réalité, la persécution des Fils du Vent commença avant l’arrivée des nazis au pouvoir, avec les lois de contrôle de la "plaie tsigane" dès 1926. Deux ans plus tard, la surveillance devint spécifique, et permanente. Puis vint, dès 1933, la "stérilisation eugénique", l’interdiction des mariages mixtes en 1934-35, et enfin les premiers enfermements au camp de Dachau, en 1936.
C’est à l’automne 1939 que les déportations deviennent massives ; et c’est sur deux cent cinquante enfants tsiganes que les nazis testèrent le zyklon B, au camp de Buchenwald, en février 1940. Par ailleurs, à Ravensbrück ont été pratiquées des opérations pseudo-scientifiques sur des cobayes humains, entre autres tsiganes.
Cette politique-là, les nazis l’étendirent à l’ensemble de l’Europe occupée.
Ensuite commença l’extermination à grande échelle. Si l’on en croit les nazis, la moitié de la population tsigane d’Europe fut supprimée . Tragédie supplémentaire, le nom des victimes Tsiganes ne fut même pas mentionné durant le Procès de Nuremberg ! L’oubli total.... alors qu’on ne cesse de commémorer le martyr juif. Deux poids, deux mesures - ni plus, ni moins. C’est pourquoi moi, l’amie des Tsiganes, j’ai décidé de prendre ma plume pour rappeler au monde cette énorme injustice. Il est temps de rendre hommage aux victimes tsiganes, qui d’ailleurs furent parmi les résistants les plus acharnés.
En effet, très tôt ce peuple libre et fier comprit le sort qui lui était réservé. Il accepta immédiatement de rejoindre la lutte clandestine, pour mener ce que l’historien hollandais Jan Yoors appellera la "guerre secrète des Tsiganes". Aguerri, malin, il usera de mille stratagèmes pour déjouer la vigilance des nazis, porter des messages ou transporter armes et explosifs. De nombreux fugitifs furent sauvés grâce aux Tsiganes. On leur doit aussi de nombreuses actions terroristes de résistance à l’ennemi hitlérien.
En 1945, les nazis aux abois se livrèrent encore à de multiples massacres sur les derniers Tsiganes internés dans les camps allemands. Et plusieurs pays européens gardèrent internés pendant plusieurs mois leurs populations ! Quant aux résistants qui avaient survécu, ils ne bénéficièrent même pas, à la fin de la guerre, des promesses d’intégration sociale qui leur avaient été faites. Et ils ne trouvèrent personne pour les défendre, ni même évoquer la mémoire des disparus. Bien sûr, aucun d’entre eux ne réclama réparation pour tous les préjudices subis. Le peuple tsigane ne revendique jamais ; il subit en silence - et en musique, car chez eux l’instinct de survie et le goût pour les arts ont toujours raison des événements les plus dramatiques. Je l’ai expérimenté personnellement, en partageant leur existence misérable dans un bidonville situé sur une décharge publique madrilène. L’horreur absolue, et une joie inscrite dans les gènes pour transcender les moments les plus difficiles. Admirable peuple ! Ce séjour marqua de manière indélébile mon esprit, et scella ma carrière de journaliste.
Quelle a été la politique à l’égard des Tsiganes en France ?
Traditionnellement, les sédentaires se méfient des nomades. Dès 1912, les populations errantes se voient attribuer un carnet anthropométrique, visé dans chaque commune, à l’arrivée comme au départ. A cette époque, déjà, les Tsiganes, tout comme les juifs, sont victimes de persécutions et de discriminations.
Le gouvernement de Vichy durcit cette politique. Et, dès l’automne 1940, des Tsiganes sont internés dans des camps de concentration, à Argelès-sur-Mer et au Barcarès, dans les Pyrénées Orientales, camps créés à l’origine afin d’accueillir les réfugiés espagnols et les Juifs. Même logique d’exclusion, pour des populations pourtant différentes. Et ce sont près de trois mille Tsiganes qui auraient été internés dans l’ensemble de la France entre 1940 et 1946.
C’est en 1942 qu’est créé le seul camp d’internement réservé aux Nomades, celui de Saliers.
Le camp est situé en zone libre, sur la commune d’Arles, dans les Bouches-du-Rhône. ll s’est d’abord inscrit dans une logique de sédentarisation, puis d’enfermement. Pour commencer, trois cents nomades doivent s’entasser dans des petites cabanes inachevées, sans électricité. Les conditions d’hébergement et de ravitaillement sont lamentables. Le sort des enfants est particulièrement difficile ; ils ne sont évidemment pas scolarisés. Sans vêtements de rechange, les hébergés finissent par porter des loques. Ils sont squelettiques, mais ils résistent. Aguerris et indomptables. Finalement, le sous-Préfet d’Arles demande la fermeture du camp dès juillet 44.
Ceux qui ont survécu à l’enfer, ont gardé vivante la mémoire du camp. Mais le site n’a conservé aucune trace du lieu.
Dans les camps de concentration allemands, les Tsiganes ont été littéralement massacrés. On cite par exemple le chiffre de 20.000 pour la seule nuit du 31 juillet 1944, à Auschwitz. Le 1er août, un officier SS d’Auschwitz put écrire, après l’envoi des Tsiganes à la chambre à gaz : "
Mission terminée, traitement spécial exécuté ". Traitement spécial ! Pire encore que celui que subirent les Juifs, les handicapés, les malades mentaux, les homosexuels, les communistes, les résistants ! Et au total, pour la seule Allemagne, cinq à six cent mille Gitans, Roms, Kalderas, Manouches, auraient péri. A Dachau, les Tsiganes étaient tués le jour même de leur arrivée, ou le lendemain. Simplement parce qu’ils étaient nés Tsiganes.
Comme les Juifs, les Tsiganes ont été victimes de l’idéologie nazie, politique de la race afin de régénérer le sang allemand, et politique de l’espace pour la création d’une Grande Allemagne débarrassée des éléments impurs, étrangers, inférieurs. L’élimination des Tsiganes aura d’autant mieux été acceptée, que la mise à l’index était ancienne.
Aucune voix ne s’élève pour défendre la cause des Tsiganes discriminés, stérilisés, persécutés, spoliés, exterminés . Nulle mémoire, nulle indemnité, nulle commémoration. Rien. Le vide absolu. Ostracisme complet.
Définitif ?
Jusqu’à mon dernier souffle, je me battrai pour la reconnaissance de ce peuple admirable (et pour la reconnaissance de leurs souffrances passées et présentes, note d'eva ajoutée ce 3.2.11)
Eva R-sistons
Visitez : Mémoire juive et éducation
Lire : rue89 (Les roms ne veulent plus être « de la chair à expulsion »)
http://www.pyepimanla.com/mars-2008/articles/actualites/tsiganes-shoah.html
(eva) : Le traitement des Tsiganes,
particulièrement des Roms,
dans la France de Sarkozy,
est intolérable.
Et que dire en Roumanie ?
Directeur du cirque Romanès :
Entendu sur Public Sénat, ce 31 janvier 2011.
Le directeur du merveilleux cirque tsigane Romanès
(inquiété par l'Etat impitoyable qui se met en place)
annonce, tenez-vous bien, c'est effroyable :
ROMS
Les jeunes filles Roms, en Roumanie, ressortent stérilisées des hôpitaux ! Et il ajoute : On fait état de cas de jeunes mères à qui l'on annonce que leur enfant est mort-né, et elles ne peuvent même pas voir leur bébé !
Par ailleurs, au cours de ce débat j'ai entendu ceci : "Les Nazis ont détruit 98 % des familles bohémiennes les plus intégrées, toutes leurs élites ont été exterminées, concernant l'holocauste tsigane c'est seulement MAINTENANT, pour la première fois, qu'un Tsigane a pu s'exprimer devant le Parlement européen !" La reconnaissance des crimes passés se fait lentement, discrètement, un monument mémoriel a été construit à Berlin, mais les discriminations à l'encontre des individus comme des collectivités, continuent.. Dans la France de Sarkozy, par exemple, refus de scolarisation, d'hébergement, et expulsion de groupes entiers, en infraction à la Constitution !
sur mon blog R-sistons à l'intolérable
L'Europe doit réagir !
Les Tsiganes furent, comme les Juifs,
interpellés et mis dans des camps.
Voici une carte des camps de concentration en France.
Les camps pour Tsiganes figurent en bleu :
« Et les Tsiganes ? » me demande-t-on. « Pourquoi est-ce qu'on en parle presque pas ? »
Il faut comprendre que les Tsiganes sont un peuple de l'oral plus que de l'écrit. Aussi a-t-on beaucoup moins de témoignages de survivants. D'autre part, le racisme contre les gitans, tsiganes, gens du voyage a continué après la guerre, et de nos jours encore.
Un exemple de camp pour Tsiganes : le camp de Jasenovac en C
Le camp de concentration pour Tsiganes de Montreuil-Bellay
Ces camps furent rapidement détruits et oubliés après la guerre. Il fallut attendre 1985 pour qu'une plaque soit apposée à Poitiers :
Plus tard, en 1994, une plaque additive fut apposée, qui évoquait le fait que ces crimes contre l'humanité avaient été « commis sous l'autorité de fait de l'Etat français ». En effet, ces camps étaient administrés, gardés par le régime de Vichy.
Une extermination qui a touché toute l'Europe
Source : Martin Gilbert, Atlas de la Shoah, Editions de l'Aube, 1992
La déportation des Tsiganes vers les camps d'extermination
La carte signale l'existence de divers camps et aussi de lieux où les femmes tsiganes étaient stérilisées contre leur volonté.
Ce fut le cas à Valognes, dans le département de la Manche (50).
Source : Richard Overy, Atlas historique du IIIe Reich, Editions Autrement, 1999
Furent exterminés :
- plus du quart des Tsiganes de France ou de Hongrie,
- près de la moitié des Tsiganes de Yougoslavie ou de Lettonie,
- les trois quart des Tsiganes d'Allemagne ou de Belgique,
- la totalité des Tsiganes des Pays-Bas, du Luxembourg et de Lituanie .
Femme tzigane, l'une des rares survivante d'Auschwitz. Elle porte un tatouage sur le bras.Expériences médicales à Auschwitz
Enfants tsiganes castrés au cours de prétendues "expériences médicales" à Auschwitz-Birkenau, en 1944
Jasenovac
Quelques Tsiganes ont été mis au travail dans le camp III C, nommé le camp tsigane. Les autres ont été exterminés à leur arrivée ou peu après. Les Tsiganes épargnés pour servir de main-d'œuvre devaient travailler dans une usine de briques, une scierie et devaient creuser des canaux d'irrigation. Ils finissaient également par mourir, battus à mort, de faim et d'épuisement. L'entrée du camp de Jasenovac |
Certains détenus non tsiganes ont essayé de cacher les Tsiganes des oustachis. Parmi eux, il y avait un violoniste du nom de Jovanovic. Mais le commandant du camp, Filipovic, l'a alors découvert et tué. L'hôpital du camp ne recevait pas de Tsiganes. Le prêtre des oustachis, surnommé père Satan, avait ordonné que tous les Tsiganes malades soient exécutés.
Certains des Tsiganes arrivés à Jasenovac étaient musiciens. Les oustachis ont créé plusieurs groupes de musiciens tsiganes. En juin 1942, les Tsiganes et d'autres prisonniers ont été forcés à jouer en concert. Ils ont été tués juste après.
Les conditions de vie du camp III C étaient si terribles que l'on devait nettoyer le camp tous les matins de quelque 40 corps de détenus qui étaient morts de froid.
Bozidar F travaillait à la blanchisserie du camp. Il avait pu cacher son identité. Un autre Tsigane — un violoniste du nom de Vaso — jouait dans l'orchestre du camp. Ces deux Tsiganes ont été les seuls, avec deux Tsiganes allemands de Thuringe qui avaient travaillé dans une foire comme avaleurs de feu, à survivre au carnage jusqu'aux derniers jours du camp.
L'extermination à Ustice et à Gradina
Un survivant, Dusan Culum, raconte :
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/tsiganes.htm
.
Février 1940, les nazis testent le Zyklon B à Buchenwald sur 250 enfants tziganes. Décembre 1942, Himmler signe le décret de déportation des Tziganes d'Allemagne vers Auschwitz, au "camp des familles gitanes". Selon les historiens, entre 500 000 et 700 000 Tziganes ont été assassinés sous Hitler. Cela porte un nom : c'est un génocide.
http://www.internationalnews.fr/
L'Europe doit reconnaître le génocide tzigane
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Le vrai visage de l'Occident,
le vrai visage du pouvoir égyptien
par eva R-sistons
Stabilisation de l'Egypte,
ou des intérêts de l'Occident ?
A 74 ans, le chef des services de renseignements égyptiens est l’homme le plus puissant du pays après le président. En charge des dossiers clés , présent dans les sommets de la Ligue arabe, il pourrait succéder à Hosni Moubarak.
Omar Suleiman -ici en 2005- vient d'être nommé vice-président égyptienne par Hosni Moubarak. (REUTERS)
http://www.liberation.fr/monde/0101466380-omar-suleiman-l-ombre-du-caire
Entendu sur France24,
Conférence de presse du Ier Ministre égyptien :
"Nous devons trouver la solution
qui assurera la stabilité"
La stabilité, ou la continuité (monnayée)
pour mener la même politique dictée par l'Etranger ?
Importance géo-tratégique de l'Egypte
(qui n'est pas la Tunisie)
avec le Canal de Suez, pour le pétrole,
et puis "élément de stabilisation"
dans une région qu' Israël entend modeler à sa guise,
au service des intérêts de l'Empire anglo-saxon,
cela ne présage rien de bon pour le peuple égyptien,
condamné, s'il ne va pas au bout de sa libération,
à subir l'ingérence étrangère
à son détriment.
Le Premier Ministre poursuit :
"Nous avons des devoirs vis-à-vis de la représentation érangère,
nous n'allons PAS porter atteine à notre réputation".
Des devoirs vis-à-vis du peuple,
ou vis-à-vis de l'Etranger ?
L'Etranger sera privilégié
au détriment du peuple,
de ses besoins, de ses aspirations, de sa volonté.
Il s'agit d'un terrible bras-de-fer
entre la volonté du peuple,
et les intérêts hégémoniques de l'Occident
contre les peuples et au profit de la Haute Finance.
L'Etranger veut maintenir le statut-quo,
avec une devanture différente
(propagande pour Suleiman, le vice-Président
homme fort du pays, allié des Etats-Unis et d'Israël),
donc changement dans le régime
et non changement de régime,
quitte à provoquer un bain-de-sang,
(ou une guerre civile)
ce dont l'Occident se moque éperdûmement.
Les USA, par la bouche d'Hyllary Clinton,
flattent l'Armée égyptienne pour mieux la tenir à leur merci.
Celle-ci, d'ailleurs, détient d'énormes privilèges,
notamment politiques, financiers et économiques.
Voilà le VRAI VISAGE de l'Occident:
Soutien aux dictateurs,
politique contre les peuples,
défense des intérêts boursiers, financiers, industriels,
quels que soient les prix payés pour les autochtones.
Notre ennemi est l'Occident,
pas l'Arabe ou le Musulman,
comme les médias aux ordres le disent.
Ne nous trompons pas d'adversaires !
Ensemble, libérons les peuples
de la monstrueuse emprise
de l'Occident sur le monde !
C'est le plus important des combats,
pour accéder à une vraie liberté.
Eva R-sistons
Toute l'information ici,
sur mon blog eva désinformation:
(suite à un problème technique,
je vous donne les liens ainsi, vous aurez tout sur ce blog, rubrique liste d'articles)
- Quand les Médias aborderont-ils la terrifiante question des gaz schistes ?
- Témoignages d'Egyptiens : "Nous sommes en enfer" - Egypte, des liens
- L’indépendance du Sud, un prélude à la partition du Soudan
- Egypte: En sous-mains, l'Occident se mobilise pour... protéger Israël !
- Egypte: Stabilisation du pays, ou des intérêts de l'Occident ? (eva R-sistons)
- Jordanie, Syrie, Yémen.. La "contagion" se poursuit (constate le Figaro)
- Médias aux ordres discrets sur le rôle du CRIF, prépondérant et liberticide
- Les 4 vérités de Tariq Ramadan sur les révolutions arabes (vidéo)
- Ingérences américaines en Egypte, la réaction de l' Iran
- Liban, Joumblatt: La bataille est ouverte avec les Chambres noires US..
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-projets-obscurs-de-la-fema-pourquoi-ces-camps-de-concentration-66395355.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-silence-medias-le-debat-sur-la-tva-peut-cacher-celui-du-contrat-de-travail-66395094.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-astreint-a-faire-du-chiffre-le-salarie-finira-t-il-par-etre-supprime-par-le-nwo-66394171.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-silence-medias-terrorises-les-emirs-donnent-cinq-milliards-au-peuple-66393965.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-manoeuvres-americaines-contre-la-revolution-egyptienne-66393735.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-revelations-sur-l-aiea-le-cas-baradei-homme-de-l-occident-ou-pas-66392807.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-michel-collon-les-10-grands-mediamensonges-d-israel-2-videos-66399324.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-la-verite-sur-chavez-son-bilan-oppose-a-tous-les-mensonges-des-medias-66278819.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-rigolo-le-proces-de-bhl-indigenes-de-la-republique-sur-alterinfo-66272032.html
- http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-le-soulevement-en-egypte-et-ses-implications-pour-la-cause-palestinienne-66270756.ht
A noter que l'Occident s'arrange toujours
pour que le monde ne connaisse pas la vérité
sur ses exactions planétaires:
- Silence sur les horreurs d'Irak ou d'Afghanistan,
guerres meurtrières invisibles,
- Plomb durci, journalistes obligés de couvrir l'info
côté Israël, là où parfois tombait une bombinette artisanale,
pas là où les Palestiniens étaient bombardés, exterminés,
- Egypte, journalistes accusés de complot,
matraqués, dissuadés de travailler.
Pas de témoins, pas de trace, c'est signé
Merci israël, USA, GB, France de Sarkozy ou de MAM...
Eva R-sistons
Révolutions arabes : Toute l'info alternative ici,
sur mon blog désinformation :
http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/