J'ai trouvé à l'instant cet article d' E Todd (l'un des derniers intellectuels français) par hasard, et le hasard fait bien les choses. Je le soumets à votre réflexion, tout y est. En termes choisis, certes, mais on y fustige aussi bien l'élite du NOM, que les politiques mises en place, ou l'apathie des citoyens manipulés et spoliés. A méditer ! Eva
NB. Et Sarkozy, en alignant la France sur les Etats-Unis, en est le FOSSOYEUR. Sur le plan extérieur comme intérieur.
10 novembre 2008
« On vit une démocratie
de la manipulation »,
par Emmanuel Todd
Emmanuel Todd publie aujourd’hui (1) un essai sur la société française et ses dérives, le vide éducatif et religieux, l’aveuglement des responsables politiques, la perversion du libre-échange, la possibilité d’une nouvelle lutte des classes... Lucide constat sur la crise de notre système démocratique. Et rude charge contre Nicolas Sarkozy, même si des personnalités de gauche (Delors, Strauss-Kahn, Lamy...) en prennent aussi pour leur compte. On trouve enfin dans ce livre de chercheur l’espoir en un « protectionnisme européen ». L’une des issues - et sa préférence - pour échapper à la crise et sauver la démocratie.
INTERVIEW
Tout d’abord, quelle leçon de démocratie vous inspire
l’élection de Barack Obama ?
On a assisté à un phénomène où le plus important est la désignation du candidat par les sphères supérieures de la société et la présentation d’un programme économique minimum acceptable par le peuple. Très clairement, les milieux financiers et les élites avaient fait le choix d’Obama avant même qu’il soit élu et la surprise a été l’élimination du facteur « racisme », pourtant ancré structurellement et historiquement dans la société américaine.
Quelle démocratie peut se dessiner aux Etats-Unis ?
L’Amérique va retrouver un président intelligent, exceptionnel, capable d’affronter une situation de déroute économique. Gestionnaire d’un pays en décomposition, Obama peut soit « conserver l’empire » et continuer à vivre aux crochets du monde avec un gigantesque déficit commercial, ou, s’il est un grand président, commencer la longue marche vers le retour à l’équilibre des échanges extérieurs, la reconstruction de l’industrie... Je ne suis pas très optimiste : dans cette Amérique qui a perdu l’habitude d’affronter ses problèmes, les fondamentaux de l’économie sont catastrophiques.
Comment jugez-vous la volte-face des dirigeants et des gouvernements
qui sont passés du tout libéral à l’interventionnisme d’état ?
Je ne crois pas à un « retour de l’Etat » providentiel. Le renflouement des banques est un nouveau pas dans la mise en question de la démocratie. En France, Nicolas Sarkozy n’est qu’un courtier dans cette affaire. Les banques ont pris les états en otages et nous avec ! Ce qui choque, c’est l’état au service des banques, des milliards injectés sans pour autant changer le système, des politiques qui s’autocongratulent, décrochés de la réalité. Je trouve les élites en panne de solutions égalitaires et progressistes et la société très amorphe.
Qu’est-ce qui, en France, indique pour vous un déclin de la démocratie ?
Je mets en perspective une longue évolution historique, une situation économique très complexe, l’évolution idéologique et religieuse depuis les années 60, la croyance catholique qui structurait le champ politique, la décomposition de ce dernier... et ce n’est pas réjouissant. J’essaie notamment d’expliquer comment Nicolas Sarkozy a surgi dans ce contexte et en quoi il est une clé d’entrée des problèmes de la société française.
Vous y allez fort avec ce président dont vous faites un « symptôme »
des mauvaises tendances de cette société !
Comme on dit, pourquoi tant de haine ?
Sarkozy a été « l’élu de la peur », notamment grâce à la crise des banlieues et face à Ségolène Royal, candidate absurde dont l’incompétence faisait aussi peur que la brutalité de son adversaire. Il s’est aussitôt affiché avec des amis milliardaires et ne sait pas se tenir. Jamais, comme lui, un président n’avait provoqué ainsi dans les banlieues pour récupérer les voix du Front National, inclus des socialistes dans son gouvernement, insulté des gens dans des manifestations publiques, exposé sa vie privée... Je n’attaque pas le personnage, mais le symptôme. Il s’est créé un état d’apesanteur dans lequel il peut se permettre tout cela et il a surgi dans un système sans croyance collective structurante. Car ce sont les idées dominantes qui importent, notamment, en économie, ce que dictent les classes supérieures pensantes.
Votre charge anti-sarkozyste semble « datée »,
des premiers mois de sa présidence. N’a-t-il pas changé depuis,
notamment à l’épreuve de la crise mondiale ?
Je ne pense pas, mais ce n’est pas la question ! Je parle du « moment Sarkozy ». Ce qu’on a vu pendant dix mois est édifiant et concerne le vrai sujet : vide religieux, islamophobie, possible émergence d’une lutte des classes, baisse de niveau de vie des jeunes diplômés, tentation de la droite d’instrumentaliser toutes les inquiétudes, notamment autour de l’immigration... On a vu la récupération ridicule de la Marseillaise sifflée au stade de France. Mais le Parti socialiste - sa hiérarchie - est presque plus inquiétant pour le suffrage universel. Il se refuse à proposer un programme économique de type protectionniste et se comporte comme un parti de notables face à un « bas peuple » incapable de comprendre.
Quelle est la faute majeure de cette élite qui vous désespère ?
Elle ne présente pas un choix clair sur les questions économiques - globalisation, libre-échange, écrasement des salaires... et chaque élection devient plus problématique. On est dans une démocratie de manipulation où l’on crée des problèmes et des affrontements artificiels. Pour ce système il n’y a que trois solutions possibles : l’ethnicisation et la thématique identitaire, tentation de la droite après l’implosion du Front National - mais Sarkozy n’a pas convaincu grand monde sinon la base électorale des petits commerçants - la perversion ou la suppression du suffrage universel, enfin le protectionnisme européen. Mais on ne pourra indéfiniment laisser en place un système économique qui angoisse et affaiblit autant la population.
Peut-on dire que la lutte des classes, sous des formes nouvelles,
a de beaux jours devant elle ?
Il n’y a pas de structuration collective, mais on sent monter une révolte, sans violence mais déterminée, des classes moyennes contre les classes supérieures. L’histoire s’accélère et nous rapproche de cette échéance. Seul le 1 % supérieur de la société profite de la richesse, dans un système économique « auto bloquant » : si tous les gains vont à cette frange, on risque des affrontements désordonnés et des dérives autoritaires et le système s’arrête. C’est cette menace qu’on est en train de vivre.
Le « protectionnisme européen », dernière chance de la démocratie.
Pouvez-vous préciser ?
C’est la seule issue possible à une échelle raisonnable, l’économie française ne pouvant se protéger seule. La pression externe à la baisse sur les salaires (Chine, Asie...) paralyse la demande intérieure. Le protectionnisme européen permettrait de mettre en place des barrières dans un espace de 450 millions d’habitants pour la faire cesser et échapper à cette spirale d’étouffement qui rend invivable une démocratie. Je décris l’incertitude, pas la disparition d’un système... C’est une forme d’optimisme ! Mais quelle confusion dans l’esprit des gens qui associent libre-échange et liberté ! Je distingue la mondialisation - formidable pour la conscience collective, le rapprochement des connaissances et des cultures - et son côté obscur, la globalisation, qui nous asphyxie. Je donne enfin un carnet de route pour négocier avec l’Allemagne, notre partenaire historique.
Et vous enfoncez à nouveau Nicolas Sarkozy !
Oui mais la réalité est que sa personnalité - agité, donneur de leçons... - est un problème. Et, vu de l’étranger, une souffrance ! Il exaspère et navre la classe politique internationale, surtout ceux qui sont stratégiquement importants pour nous au coeur de l’Europe, dont l’Allemagne. Et si le couple franco-allemand ne communique plus, rien ne peut se passer.
Après la démocratie... la démocratie ?
A condition de faire fonctionner l’Europe à l’endroit pour qu’elle devienne l’instrument d’une véritable régulation économique et impose la préférence communautaire. Elle sera alors le centre d’une nouvelle forme de démocratie, à l’écoute et dans l’intérêt des populations. Mais tout dépendra de l’intensité de la crise économique mondiale. Si elle empire, même les Etats-Unis, qui sont allés loin dans leur déstructuration industrielle et leur dépendance aux importations du monde, seront incapables, Obama ou pas, de la maîtriser.
Propos recueillis par Jacques Gantié
1. Après la démocratie, Gallimard, 250 pages, 18,50 euros.
* Emmanuel Todd a également publié Après l’empire, un essai sur la décomposition du système américain publié en 2002 aux éditions Gallimard.
9 novembre 2008 - Nice Matin
http://blogbernardgensane.blogs.nouvelobs.com/
Et sur ce même blog :
Et pendant ce temps-là, on amuse la galerie avec "l'effet Obama", avec la possibilité, ou non, d’un Président de la République issu des “ minorités visibles ”…
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D' Emmanuel Todd également, un autre article à lire absolument :
Emmanuel Todd :
«Si la France devient le caniche des USA,
elle disparaîtra»
Selon Emmanuel Todd, le renforcement des troupes françaises en Afghanistan est une erreur diplomatique et stratégique, et dessine les contours d’une idéologie extrême-droitière à l’échelle mondiale. Interview.
Marianne2.fr : Le renforcement des troupes
en Afghanistan vous paraît-il justifié ?
Emmanuel Todd : Je peux tout imaginer de Nicolas Sarkozy, même qu’il ne sache pas ou est l’Afghanistan. Mais je ne peux pas imaginer que les gens qui l’entourent ignorent ce que tout le monde anglo-saxon sait, à savoir que cette guerre est perdue.
Pour vous, cette guerre est sans espoir ?
E.Todd : L’organisation sociale des Pachtounes est faite pour la guerre, tout comme celle des clans somaliens : la guerre est l’état normal de ces sociétés, ce n’est donc pas un problème dans la durée. A partir du moment où les belligérants sont alimentés par des fournitures d’armes régulières venant de l’extérieur, il est évident que ces système sociaux vont venir à bout de quelques milliers d’hommes venus de loin et difficilement approvisionnés. On peut se demander, à la limite, si ça va se terminer par un Dien-Bien-Phû ou par un retrait paisible.
Du point de vue du gouvernement,
il semble pourtant qu’il y ait des enjeux à ce conflit…
E.Todd : Pourquoi ceux qui nous gouvernent veulent-ils participer à une guerre perdue ? Voilà la vraie question. Et là, comme dans les débats sur la réintégration pleine et entière de la France à l’Otan, on touche au symbolique. Cette manœuvre a pour objectif de réaffirmer un lien avec l’Amérique. Je n’appellerais pas ça du néo-atlantisme. L’atlantisme était le lien de l’Europe occidentale avec les Etats-Unis à une époque où ils portaient les valeurs démocratiques face au totalitarisme soviétique. Ce n’était pas du goût des gaullistes, mais dans le contexte, cela pouvait se justifier. Aujourd’hui, l’Amérique est le pays du fric, du néo-libéralisme et des inégalités. Et ce qui se profile derrière cette nouvelle association, c’est de l’occidentalisme. C’est un lien fondé sur une nouvelle idéologie, une idéologie qui se construit dans le conflit avec l’islamisme.
Mais la France n’a-t-elle pas intérêt,
pour des raisons de politique «réaliste»,
à s’associer avec les Etats-Unis
plutôt que de rester repliée sur elle-même ?
E.Todd : La France n’a pas les moyens de s’engager en Afghanistan, c’est déjà un objectif démesuré pour les Etats-Unis. La France est une puissance moyenne et l’Amérique une puissance déclinante. Paris existait terriblement à l’époque de Villepin : après son discours à l’ONU contre l’engagement de la France en Irak, nous rayonnions ! Mais sous Nicolas Sarkozy, il arrive à la France ce qui est advenu de l’Angleterre sous Tony Blair : si l’on devient le caniche des Etats-Unis, on disparaît.
Si on s’aligne, si on perd son indépendance, on disparaît. De Gaulle l’avait compris : la France n’existe à l’échelle mondiale, ne peut justifier son siège au conseil de sécurité de l’Onu et sa possession de l’arme nucléaire, que lorsqu’elle représente un acteur autonome. Le monde n’a rien à faire de la France de Sarkozy.
La lutte contre le terrorisme légitime aussi
l’engagement du gouvernement dans ce conflit.
E.Todd : Les occidentalistes se pensent en situation de légitime défense. Le terrorisme existe, il devrait être contré par le contre-espionnage et par des forces policières, mais sûrement pas par des guerres à l’étranger. La première attaque contre l’Afghanistan était légitime, il s’agissait de déloger Ben Laden; d’ailleurs, les Russes nous y avaient aidé. Mais l’irakisation de l’Afghanistan participe d’une agression du monde musulman par le monde occidental. L’occidentalisme est une doctrine d’extrême droite en émergence. La France va être du côté du mal : en exposant des troupes françaises et en participant aux bombardements de la population civile afghane. Et, grâce à Sarkozy, nous risquons même ce qu’ont subi la Grande-Bretagne et l’Espagne à la suite de la guerre en Irak.
Vous parlez des attentats de Londres et de Madrid
qui ont eu lieu suite à l’engagement de nos voisins en Irak.
Mais là, il ne s’agit que d’envoyer quelques centaines d’hommes
dans un pays où la France a déjà des troupes…
E.Todd : Mais justement ! Rappeler leur faible nombre, comme le fait le gouvernement, c’est avouer qu’il s’agit bien d’une action symbolique ! Les quelques bateaux qu’on va mettre dans le golfe persique vont faire rire les Iraniens. Mais nous nous positionnons dans une construction idéologique, contre le monde musulman. Cette posture est d’ailleurs très cohérente avec le sarkozysme en politique intérieure.
Vous pensez que Nicolas Sarkozy est
dans une logique de guerre avec le monde musulman ?
E.Todd : Ce qui a fait son succès dès le premier tour de l'élection présidentielle, c’est le ralliement d’une partie des électeurs du Front national. Il a pu avoir lieu à cause des émeutes en banlieues, qui ont été un facteur de traumatisme. Mais c’est Sarkozy, ministre de l’Intérieur, qui a provoqué cet évènement. Dans la logique du sarkozysme, il y a la combinaison d’une incapacité à affronter les vrais problèmes et à désigner des boucs émissaires. C’est classique : quand une société est en crise, elle a le choix entre résoudre ses problèmes économiques et ses pathologies sociales, ou créer des bouc-émissaires. Sarkozy recherche toujours un ennemi, il est dans l’agression. Cela s’observe même dans son comportement ordinaire avec les habitants de banlieue ou les marins pêcheurs.
En s’impliquant plus en Afghanistan,
la France participe donc à déclencher un clash des civilisations?
E.Todd : L’analyse d’Huntington sur le clash des civilisations est fausse, mais un gouvernement peut essayer de la rendre vraie. Je pense que les gens qui nous gouvernent seront tenus pour responsables de ce qu’ils font. La guerre, c’est la pédagogie du mal. Les peuples en paix pensent sainement. On entre parfois en guerre pour de bonnes raisons, mais peu à peu, on glisse insensiblement dans la violence pour la violence. C’est ce qui aurait pu arriver en Espagne, si les Espagnols avaient mal réagi aux attentats : ils auraient pu s’enfoncer dans le conflit des civilisations. Je crois que cette stratégie conflictuelle va échouer aussi en France. La recherche de bouc-émissaires, l’émergence d’une idéologie islamophobe et hostile aux enfants d’immigrés… ce n’est pas dans la nature de la France. Au final, les Français préfèrent toujours décapiter les nobles que les étrangers.
http://www.marianne2.fr/Emmanuel-Todd-Si-la-France-devient-le-caniche-des-USA,-elle-disparaitra-_a85544.html
Eva : Avec Sarkozy, une France ambigue, inexistante.
Et cet alignement qui nous fait perdre notre autonomie, notre identité, notre originalité, notre rayonnement, sera facilité par la personnalité d'Obama.
Une raison de plus pour ne pas nous réjouir de l'élection d'Obama. Avec Mc Cain, les choses auraient été claires. Désormais, elles sont ambigues. Et nous, du même coup. Sarkozy, je le répète, est le fossoyeur de la France. Nous n'existons plus aux yeux du monde, nous sommes un PARMI d'autres. Alignés... Eva
Echange de commentaires sur le blog de http://blogbernardgensane.blogs.nouvelobs.com/
Commentaires
Superbe analyse, dont je partage chaque affirmation ! E .Todd est l'un de nos derniers intellectuels. Je poste cet article sur mon blog...
Bien cordialement Eva
http://r-sistons.over-blog.com
Ecrit par : eva | lundi, 10 novembre 2008
Merci Eva, j'irai vous voir régulièrement...
BG
Ecrit par : Bernard Gensane | lundi, 10 novembre 2008
Merci Bernard, je suis heureuse de te lire, au N.O. je crois d'une part qu'on est trop complaisant envers le capitalisme financier, avec les risques que cela comporte (au niveau sociétal, ligne du journal, nombre de lecteurs, ces derniers choisiront peut-être des organes de presse plus critiques vis à vis d'un Système qui plonge le monde, peu à peu, dans l'horreur) , d'autre part trop ignorant, volontairement ou pas, en matière de gouvernance mondiale. Je n'y suis pas venue facilement, mais peu à peu je me suis rendue compte qu'en effet, cette dimension du NOM était incontournable, lourde de périls, et qu'il fallait en tenir compte. Oui, par ex., Sarkozy est un commis de l'Elite.
Dans mon blog R-sistons à la désinformation, je fais aussi état de toutes les manipulations dont nous sommes victimes, dans tous les domaines, à commencer, c'est une réalité, par ce 11.9 si d'actualité, en mesurer la nature exacte déterminera l'orientation de notre politique étrangère ou sécuritaire etc qui reposent sur une vaste imposture, la lutte anti-terroriste menace nos démocraties, refuser de le voir c'est refuser de voir en face les menaces qui pèsent sur nos démocraties, le mal qui gangrène nos sociétés, ses fondements.
Et de la même façon, ne soyons pas dupes ! Obama est en effet la face soft de l'Amérique, la face étant toujours la même, et le soft, dans sa séduction même, peut faire illusion...
De même, E Todd avait pressenti que les choses n'étaient pas comme l'Occident les présente, en matière de menace chinoise (imposture des gentils moines démocrates... armés par la CIA, pour affaiblir le futur rival Chinois), ou Russe (qui essaie seulement, enfin, de défendre ses derniers intérêts, après s'être vue amputée de tant de territoires et d'être menacée d'encerclement).
La véritable menace ne vient pas de Russie, d'Iran, ou de Chine (on nous fabrique des ennemis bien commodes pour les Multinationales), mais de notre Occident qui tente d'IMPOSER partout, même par la force, SA "démocratie", SON libéralisme... la Russie et la Chine veulent vivre en paix, eux. Le NOM est redoutable, et si nous n'en prenons pas conscience, il n'y aura pas seulement ruines, faillites, chômage, mais aussi guerres qui ne profiteront qu'aux industriels de la mort, ou totalitarisme bancaire, liberticide etc..
Alors, quand je trouve un site comme le tien, je me réjouis. Bernard, ce n'est pas parce que, slave, je suis passionnée, et que mon style est musclé, que ma pensée est anarchiste, nihiliste, ou partisane - je suis humaniste, universaliste, je n'accepte pas par ex qu'on m'accuse d'antisémitisme car je dénonce la POLITIQUE israélienne, si proche de celle des USA tu le sais - ou quoi que ce soit d'autre: Non, je suis gaullienne (rassembleuse, indépendance nationale, méfiance envers USA etc) de gauche, éprise de Justice, voyant en face les méfaits du capitalisme. Et j'identifie les menaces telles qu' elles sont - comme Melenchon ou Todd. Puissions-nous être plus nombreux, alors les vrais périls pourront être identifiés. Et désamorcés.
Merci, Bernard, très cordialement Eva
Ecrit par : eva | lundi, 10 novembre 2008
On lit en quelques lignes, dans ce commentaire, l'orientation de mon blog R-sistons à l'intolérable qu'on prépare sur le dos des peuples, et derrière leur dos. Nous sommes tous manipulés, je le dénonce.
Préparatifs guerre Iran ?
(Extraits) Derrière le dos des électeurs américains, les hauts conseillers du président élu, Barack Obama, ont préparé la scène pour une escalade dramatique de la confrontation avec l'Iran dès que la nouvelle administration entrera en fonction
L'un des principaux membres du groupe de travail de ce Centre a été le haut conseiller d’Obama concernant le Moyen-Orient, Dennis Ross, qui est bien connu pour ses points de vue belliqueux.
Il a soutenu l'invasion américaine de l'Irak et est étroitement lié à des néo-conservateurs tels que Paul Wolfowitz
il a rejoint le think tank de droite pro-Israël
Il a rejeté sans autre forme de procès, à la fois les déclarations de Téhéran selon lesquelles leurs programme nucléaires étaient destinées à des fins pacifiques, et le 2007 National Intelligence Estimate (Estimation des renseignements nationaux de 2007) rédigé par les agences de renseignement des États-Unis et qui révélait que l'Iran avait mis fin à tout programme d'armes nucléaires en 2003.
Pour souligner ces avertissements, le rapport proposait que les États-Unis auraient besoin de renforcer immédiatement leur présence militaire dans le golfe Persique.
Une telle frappe militaire "aurait pour objectif non seulement l’infrastructure nucléaire de l'Iran, mais aussi son infrastructure militaire conventionnelle afin de supprimer une réponse iranienne".
Obama croit qu'une attaque militaire contre l'Iran est un choix « terrible », mais "qu’il se pourrait que, dans un certain monde terrible, nous devions faire face à un tel terrible choix".
le public américain est largement inconscient de ce débat
les différences entre Obama et McCain sont purement tactiques. Alors que des millions d'Américains ont voté pour le candidat démocrate en croyant qu'il mettrait fin à la guerre en Iraq et répondrait à leurs besoins économiques pressants, de puissantes sections de l'élite américaine se balançaient derrière lui, (le considérant) comme étant le meilleur véhicule pour poursuivre les intérêts économiques et stratégiques des Etats-Unis au Moyen-Orient et en Asie centrale – en ce compris l'usage de la force militaire contre l'Iran.
http://bridge.over-blog.org/article-24566483.html
Non au clientélisme communautariste
Au Conseil de Paris de septembre, le maire de Paris Bertrand Delanoë a fait voter une subvention de 3 millions d’euros aux institutions du mouvement juif intégriste « Loubavitch » d’encadrement communautaire des jeunes enfants.
Cette décision est doublement scandaleuse.
Au moment où la situation est particulièrement tendue dans les crèches municipales en matière de recrutement notamment, il est indécent de diriger de telles sommes vers des organismes privés. Une fois de plus, la priorité par la municipalité aux crèches doit malheureusement être corrigée de l’effet d’affichage.
Mais surtout, le soutien au mouvement « Loubavitch » représente une atteinte inadmissible à la laïcité que la Ville de Paris se devrait absolument de respecter. Le caractère confessionnel, étroitement communautariste, intégriste du mouvement Loubavitch est d’autant plus indiscutable qu’il est proclamé haut et fort par ses membres.
Pas un sou de la collectivité, qui plus est détourné du budget de la petite enfance, ne peut décemment aller subventionner de telles organisations. Paris ne saurait tomber dans le clientélisme communautariste.
http://pcf-paris14.over-blog.org/article-24523201.html
Iran : Les Arabes encore instrumentalisés 10.11.2008 |
Selon un article du Point, à Charm el Cheikh en Egypte, en marge d’une réunion du Quartet sur le conflit israélo-palestinien, les pays arabes modérés ont fait part à Condoleeza Rice, Javier Solana et Bernard Kouchner de leurs inquiétudes concernant l’influence croissante des mollahs au Moyen-Orient. Selon l’hebdomadaire français, si le dossier du nucléaire iranien est devenu C’est assez étrange : Il y a une semaine, une délégation très représentative Plus personne ne s’en souvient (à part les mollahs et les émissaires arabes Cet aveu médiatisé est un message indirect aux mollahs : Attention à propos de l’option militaire : Le président syrien a déclaré que son pays était prêt à réaliser |
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