Iran : Le but réel de la guerre En Irak, les grandes compagnies pétrolières viennent de signer un accord avec le gouvernement au terme duquel elles retrouvent tous les privilèges et passe-droits dont elles jouissaient avant la nationalisation du pétrole par Saddam Hussein. Texaco, Esso, Mobil, Shell, Total et BP peuvent pavoiser. Ces contrats qui sont la copie conforme de ceux rédigés par leurs services juridiques font la nique aux Chinois, Indiens et Russes qui n’ont pas été retenus. Et c’est normal, il n’y avait pas de mise en concurrence ! On peut donc se poser la question : à qui profite la guerre ? « Le monde arabe et certaines parties de la population américaine soupçonnaient que les Etats-Unis étaient entrés en guerre précisément pour sécuriser la manne pétrolière que ces contrats cherchent à extraire » a écrit Andrew E. Kramer dans le New York Times. C’est donc une bonne nouvelle pour ces Messieurs les pétroliers. Ils ont un Etat docile à portée de main et des militaires sur le terrain, quoi vouloir de plus ? Justement, il y a l’Iran. Et pour eux, toutes le difficultés rencontrées en Irak sont le fait de l’Iran. Il faut donc neutraliser l’Iran, d’autant plus que cette action peut être aussi juteuse que l’irakienne. L’Iran a aussi des réserves de péroles. Il suffirait de rééditer le coup irakien et le tour serait joué. Le but est là : le pétrole iranien. L’excuse : son nucléaire. Mais il y a un hic. L’Iran joue un rôle non négligeable dans le processus politique irakien. Faute de gouvernement central puissant et respecté, l’Iran contrôle des milices – et l’armée irakienne n’est qu’une milice parmi les autres – ce contrôle peut croiser à plus d’une reprise les intérêts américains et l’Iran, ne l’oublions pas, soutient le gouvernement Maliki. Un Irak secoué, comme il l’est, par des guerres internes, cela ne fait pas nécessairement le bonheur des Américains. De là à pactiser avec Téhéran, ce qui serait une option on ne peut plus réaliste, il y a un pas que leur orgueil se refuse à franchir. Les Etats-Unis vont cependant se donner une façade de respectabilité diplomatique. Demain, ils seront représentés par un diplomate de rang honorable aux rencontres entre l’Iran et l’Union européenne. Mais pour Mr. Benjamin Wolton, ancien représentant des Etats-Unis à l’ONU et néo-conservateur déclaré, ce ne sera qu’une mise en scène. Cyniquement, il dévoile sa pensée. « A quoi cela nous servirait-il de conclure un accord avec Téhéran ? A permettre à ce dernier de gagner cinq ans. Cinq années durant lesquelles tout peut se passer qui ne serait pas en notre faveur. Comme, de toutes façons, personne ne sera dupe si nous déclarions que nous n’étions pas partie prenante à une action d’Israël contre le nucléaire iranien, autant permettre à Israël d’agir de suite et avec succès. Cela entraînera des perturbations politiques dans la région, mais nous aurions tout à y gagner. » Voilà, pour ce Monsieur, qui a l’oreille de l’administration Bush, qu’importent les aléas de la guerre, les Etats-Unis ont « tout à gagner », c’est-à-dire le pétrole iranien. Et tant pis pour les autres, la majorité américaine, défavorable à la guerre. Le futur Président n’aura qu’à gérer ce conflit, comme les pétroliers en géreront les riches retombées. De toutes façons, ils ne seront jamais perdants. En temps de guerre, ils vendent très cher le pétrole, en temps de paix au prix qu’ils fixent. Israël accusé de pratiquer "l’apartheid"
Le 2 poids, 2 mesures
BERNE - Le rapporteur de l’ONU pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens John Dugard a accusé Israël de pratiquer une politique d’apartheid et de colonisation. Des accusations vivement rejetées par l’ambassadeur israélien. "Il y a des similarités évidentes entre la situation dans les territoires palestiniens et l’apartheid en Afrique du Sud", a affirmé le rapporteur spécial, de nationalité sud-africaine. "Quiconque a connu l’apartheid a une impression de déjà vu en se rendant dans les territoires palestiniens", a déclaré M. Dugard. Le rapporteur a été autorisé par Israël à se rendre dans les territoires en décembre dernier. Il a souligné que la situation a continué de se détériorer tant à Gaza qu’en Cisjordanie. "Le fait que les colonies de peuplement israéliennes, avec un demi-million d’habitants, constituent une forme de colonialisme ne peut pas être sérieusement contesté", a déclaré l’expert de l’ONU. Et de conclure par une mise en garde : "Les pays occidentaux ne peuvent pas attendre des pays en développement qu’ils se préoccupent des violations des droits de l’homme au Darfour, au Zimbabwe et en Birmanie s’ils ne paraissent pas concernés par la situation dans les territoires palestiniens". L’ambassadeur israélien Itzhak Levanon a réagi en rejetant un rapport "unilatéral, hautement sélectif et biaisé". Il a accusé John Dugard de fermer les yeux sur les crimes commis par les Palestiniens contre les civils israéliens, sous prétexte que cela ne ressort pas de son mandat. http://candide-exocet.skynetblogs.be/ |