Bonjour,
A l'instant, je reçois dans ma boîte mails cette dépêche indiquant, semble-t-il, que la CIA prépare un coup d'état pour, le 2 décembre, renverser le Président Chavez, démocratiquement élu par les citoyens du Vénézuela. J'allais me coucher, je regarde une dernière fois mon courrier, et je trouve le document joint à cet article.
Je vous signale d'ailleurs que j'ai rédigé aujourd'hui un "Bons baisers de Russie", avant ce papier, donc.
Compte tenu du fait que le référendum constitutionnel a lieu le 2 décembre 2007, donc demain, j'estime de mon devoir de vous communiquer immédiatement cette dépêche, sans avoir pu vérifier l'information ; Je vous la livre telle qu'elle m'arrive. Je ne connais pas l'auteur de l'envoi. Tous les jours, je reçois de nombreuses informations, communiqués, dépêches, etc, de provenance diverse. Pas facile de faire le tri ! En tous cas, j'improvise cet article en un instant. C'est un cri de colère !
SI cette information est vraie, ce qui est très probable étant donné la nature CRIMINELLE et finalement ANTI-DEMOCRATIQUE du gouvernement américain, et cela ne date pas d'aujourd'hui - parmi les articles que je projette d'écrire, il y en aura un sur les activités criminelles des Etats-Unis -, un nouveau coup d'Etat se tramerait en coulisses pour remplacer le gouvernement Chavez au service du peuple Vénézuelien, par un gouvernement fantoche de valets du Medef local, à la solde des Etats-Unis. L'ombre du Chili se profile dangereusement !
J'accuse les Etats-Unis d'être le plus grand fauteur de troubles de la planète, l'Etat le plus criminel de toute l'histoire de l'humanité, conçu dans le sang, en massacrant les populations autochtones amérindiennes d'une grande sagesse, pour voler leurs terres et y établir un état scélérat de bagnards, de malfaiteurs, de brigands, de cow-boys, sans culture, sans Histoire, sans éducation, soi-disant bons chrétiens et avant tout suppôts du diable, tant leurs méfaits sont innombrables. Ils ont tous les droits, et les autres ont tous les devoirs. Ils ne répondent jamais de leurs actes, ils bénéficient d'une impunité totale parfaitement scandaleuse, alors même qu'ils sont impitoyables envers les autres. Les Américains vouent un culte à Mâmon, au Veau d'Or, et ils osent donner des leçons de morale aux peuples de la terre entière, et de démocratie s'il vous plaît, alors qu'ils sont les premiers à tramer toutes sortes de complots contre les Etats qui ne leur conviennent pas, et leurs sinistres exploits se soldent par des centaines de milliers de cadavres, militaires ou civils, aux quatre coins de la planète, de l'Amérique Latine au Proche-Orient, du Nicaragua, Panama, Chili etc, à l'Irak, l'Afghanistan, etc...
Cyniques, sans scrupules, cupides, ils emploient même des mercenaires pour ne jamais être inquiétés, pour contourner les lois internationales, et quand ils torturent, ce n'est pas sur leur sol, mais à Guantanamo, ou même en Europe, dans des Etats complices de leurs forfaits ! Leur amour de l'argent les conduit à mettre le dollar à côté de Dieu, le révolver à côté de la Bible. Et à piller, à voler les ressources qui ne leur appartiennent pas ! Prêts à mettre à feu et à sang des territoires entiers pour s'approprier les richesses des autres, contrôler des pays souverains, dominer les populations, imposer leur loi, saccager des régions entières afin de faire travailler les industriels de la mort (pétrole, armement, reconstruction...) qui sont les amis ou les proches du gouvernement. Honte à ce pays sans foi ni loi !
Les gangs prolifèrent à chaque coin de rue, la violence est un mode de vie, les riches s'enrichissent toujours plus sur le dos des pauvres à qui on retire peu à peu tous leurs droits sociaux, les traités en faveur de la protection des enfants ou de l'environnement ne sont pas ratifiés, au contraire, les Américains sont les plus grands pollueurs de la planète - après moi le déluge ! Et on pourrait écrire des centaines de livres sur tous les crimes commis par le Etats-Unis au nom de la liberté, de la démocratie, de Dieu. Bandes d' hypocrites !
Toute la politique américaine, depuis l'extermination des Indiens, est jalonnée de mensonges, de vols, de crimes, de violences ; Ce n'est pas une vraie démocratie, car ils portent atteinte à la liberté des autres, c'est un Etat terroriste, à mettre au ban de la planète ! Quand les peuples, qui haissent les Américains, et pour cause, poursuivront-ils les dirigeants infâmes qui programment des guerres pour s'enrichir, comme d'autres promulguent au Parlement des lois ? Quand traduiront-ils ces criminels maîtres du monde devant un tribunal international ? Pourquoi les plus grands terroristes de la planète se permettraient-ils les pires exactions sans être jamais inquiétés ?
IL est temps que l'opinion mondiale traduise en Justice ces assassins déguisés en pieux démocrates ! La colère des peuples doit enfin éclater, comme la mienne ! Ca suffit, la terreur américaine ! Ca suffit, les leçons de morale et de démocratie ! Ca suffit les exactions, les mensonges, les vols, les complots, les assassinats ! Ce sont des criminels en série ! Qu'ils ne s'étonnent pas si ensuite, ils enfantent des gamins qui s'amusent à abattre des élèves, sans remords, comme eux-mêmes tirent sur tout ce qui les gêne, en vulgaires cow-boys !
Il est temps que l'abcès soit crevé, que les peuples fassent justice, que les fauteurs de troubles soient empêchés de nuire dans le monde entier, et par exemple au Vénézuela contre un Président démocratiquement élu parce qu'il les dénonce, ou contre l'Iran, pour s'emparer des richesses pérolières !
Mettons hors-la-loi cet Etat terroriste, responsable de la plupart des drames et souffrances de la planète !
Chaque fois qu'une espérance se lève pour les peuples, les Etats-Unis l'assassinent ! Au nom de Dieu, de la Liberté, de la Démocratie ! Leurs dirigeants sont des monstres froids, sanguinaires, sans pitié ! Et ils veulent qu'on s'aligne sur leur tyrannie ? Pour leur confort égoïste ?
Et c'est cet état abject que Sarkozy veut donner pour modèle à la France, sur le plan intérieur comme extérieur ? C'est à cette bête immonde que nous devons nous soumettre ? Mais jamais, ô grand jamais, la France ne doit s'agenouiller devant les plus grands terroristes de la planète ! Il faut que nous réagissions, complot ou pas contre le Venezuela - et personnellement, connaissant les forfaits accomplis antérieurement par cet Etat, je ne doute pas que la CIA soit en train de formenter un sale coup ! Et nous devons réagir vite ! D'autant plus que la guerre contre l' Iran - pour commencer - est déjà décidée par les fripouilles Bush, Sarkozy, Kouchner, en dépit de leurs paroles si lénifiantes, de leurs dénégations hypocrites !
Il est temps, surtout si Chavez est renversé, assassiné, comme Allende,
que nous nous dressions tous, unanimement et dans le monde entier, contre l'intolérable, contre ce peuple qui ravage la terre entière par ses guerres, ses complots, ses vols, ses meurtres en série, ses actions contraires à la loi et au Droit international, ses décrets iniques, ou au contraire ses refus de signer des décrets nécessaires !
Pardonnez-moi cet article bâclé, ce cri du coeur, cette colère, il est des colères qui sont nécessaires, toniques, salubres ! Ne subissons pas le joug de ce pays diabolique ! Faisons entendre la voix des peuples contre l'intolérable, contre tous les intolérables passés, présents, et programmés !
Votre Eva, révoltée contre ce pays source de tant de malheurs dans le monde.
TAGS : Guerre, Etats-Unis, Bush, Sarkozy, Kouchner, pétrole, Chavez, Vénézuela, Afghanistan, Irak, Iran, Nicaragua, Chili, Allende, Droit, CIA, terrorisme, mercenaires, gangs, démocratie, Dieu, dollar, Proche-Orient, Amérique Latine, ...
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Opération Tenaille |
Venezuela, Jour J – le référendum constitutionnel du 2 décembre : socialisme démocratique ou contre-révolution impériale |
AUTEUR: James PETRAS Traduit par Fausto Giudice |
Le 26 Novembre le gouvernement vénézuélien a rendu publique une note confidentielle de l'ambassade des USA à la CIA , qui révèle de manière dévastatrice les opérations clandestines des USA et qui aura une influence sur le référendum de ce dimanche 2 décembre 2007. La note envoyée par un fonctionnaire d'ambassade, Michael Middleton Steere, a été adressée au chef de la CIA , Michael Hayden. La note était intitulée « Avancer vers la dernière phase de l’Opération Tenaille » et fait le point sur l'activité d’une unité de la CIA portant l’acronyme HUMINT (Renseignement humain) qui est engagée dans l'action clandestine pour déstabiliser le prochain référendum et coordonner le renversement civilo-militaire du gouvernement élu de Chávez . Les sondages de l’ambassade et de la CIA concèdent que 57% des électeurs approuvent les amendements constitutionnels proposés par Chávez mais prévoient également une abstention de 60%.
Source : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=4229&lg=en |
La supercherie Reporters sans frontières - par Salim Lamrani - 2007-10-30 | ||
Le militarisme américain menace de provoquer l’embrasement du Moyen-Orient - par Bill Van Auken - 2007-10-29 |
"Il existe un risque de coup d'Etat en Bolivie"
La politique étrangère des USA : une politique criminelle - par Michel Chossudovsky - 2007-02-07 | |
Les USA se sont embarqués dans une aventure militaire, «une guerre de longue durée», qui menace l’avenir de l'humanité. |
La troisième guerre mondiale de Bush - par Michel Chossudovsky - 2007-10-23 | ||
« La Foi de Bush Dépassée par l'Histoire » - par Marc Danner - 2007-10-23 | ||
Elliott Abrams, le dernier « néo-cons » veut détruire la Palestine - par Michelangelo Cocco - 2007-10-23 | ||
Le nucléaire israélien ? « Des enfants atteints de cancers » - par Michele Giorgio - 2007-10-23 |
http://mondialisation.ca
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Eva : Je reçois aussi ceci, de mon correspondant Igor, à l'autre bout de la planète. Je n'y connais rien, à vous de voir si cet article peut vous apporter quelque chose... Il change en tous cas de mes publications ! Et il y a quelques lignes à la fin qui montrent une fois de plus le rôle "bienfaisant" des Etats-Unis dans le monde.
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Les propos de l'histoire du Tibet et du boudhisme auTibet sont soit
détournés, soit inexistantes. Ce que le Dalaï Lama ne dit pas sur le
Tibet et sur sa doctrine
par Elisabeth Martens
Les raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre qui va à
l’encontre des idées toutes faites à propos du Tibet, de son histoire
et de sa religion : de plus en plus d’amis proches écoutaient
religieusement les discours du Dalaï Lama, se disaient sympathisants du
Bouddhisme tibétain, et du même coup, adhéraient aux thèses du
mouvement pour l’indépendance du Tibet. Au point où moi-même - plus
sensibilisée à la question tibétaine parce que j’ai habité en
Chine trois ans et parce que je donne des cours sur la pensée chinoise
-,
j’ai été amenée à me positionner. Dès lors, je me suis
documentée et j’ai constaté que les informations disponibles, ici en
Occident, à propos de l’histoire du Tibet et du Bouddhisme au Tibet
sont soit détournées, soit inexistantes. De là, ma recherche.
« Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants »,
édition L’Harmattan, collection « Recherches asiatiques », 2007
ISBN : 978-2-296-04033-5, prix : 25,50 €
Texte de présentation du livre
Mon livre, résultat de cette recherche, raconte l’histoire du
Bouddhisme tibétain (lire : BT dans la suite du texte), depuis sa
formation jusqu’à son actualité brûlante ; il est divisé en trois
parties distinctes : entrée, plat consistant et dessert… comme un bon
repas de famille après lequel on n’a plus qu’à aller faire la
sieste ! Pas de panique : il est écrit dans un style allègre et avec un
brin d’ironie, ce qui allège la digestion. Toutefois il peut se lire
comme trois petits livres, chacun relatant une époque du BT. L’entrée
de notre petit repas familial concerne la période de gestation du BT,
depuis l’enseignement du Bouddha (6ème AC), jusqu’à la formation de
l’école bouddhiste qui, au 9ème PC, s’implante sur le Haut Plateau
Tibétain : le Vajrayana ou Véhicule tantrique ou Tantrisme. Après
avoir esquissé le Dharma (ou « enseignement du Bouddha »), je
rappelle la scission que connut le Bouddhisme au 1er PC et les
cheminements
différents du Hinayana et du Mahayana (Petit et Grand Véhicules). Je
survole ensuite l’évolution du Mahayana en Inde avec ses senteurs
hindouistes et la naissance du Vajrayana au 6ème PC.
Je raconte un peu plus longuement l’entrée du Mahayana en Chine, son
utilisation politique lors de l’éclatement de l’Empire chinois, et
les questions que le Bouddhisme a posé à la pensée chinoise.
Celle-ci, ne pensant pas en-dehors du monde physique et temporel,
limité
et duel, qui est le nôtre, n’était pas prête à entendre le
message de délivrance du Dharma : pour la Chine, la souffrance (la «
dukkha » du Bouddhisme) est l’autre facette du bien-être, et qui ne
connaît pas l’un ne peut jouir de l’autre. Il n’empêche que la
venue du Bouddhisme en Chine a placé celle-ci au pied de son mur
philosophique : « transcendance ou immanence ? », la question était
clairement posée. La Chine, après un millénaire d’influence
bouddhiste, a résolument opté pour la dialectique et le Relativisme.
Comme vous pouvez le constater, j’ai profité de cette première partie
pour me poser des questions philosophiques et existentielles :
qu’est-ce
qu’une religion ? comment la distinguer d’une philosophie ?
l’enseignement du Bouddha n’est-il pas aussi une religion, malgré ce
qu’en disent actuellement ses adeptes ? quel est le rôle des religions
dans la vie psychique des êtres humains ? quel est leur rôle dans
l’évolution d’une société ? les religions sont-elles encore
nécessaires ? ne peut-on se passer de la religion tout en développant
notre côté spirituel ? etc. Autant de questions auxquelles je
m’attarde, sans doute pour mettre mes propres idées au clair, tout en
sachant que ces questions touchent la plupart d’entre nous. Donc, cette
première partie de mon livre est écrite comme un essai.
La seconde partie du livre est le « plat consistant », le gros oeuvre
après le hors-d’œuvre. Il s’agit de l’histoire du Bouddhisme au
Tibet, depuis son arrivée au Tibet (vers le 6ème PC) jusqu’à sa
pratique actuelle, au Tibet. Pour engager cette partie de l’histoire,
j’ai voulu planter le décor : qu’appelle-t-on le « Tibet » avant
l’arrivée du Bouddhisme ? La géographie du Haut Plateau explique
comment des êtres humains ont atterri si haut et si loin de tout, dans
des régions qui sont devenues inhospitalières, alors qu’elles ne
l’étaient pas lorsque les premiers venus s’y sont installés. Qui
sont ces gens, d’où venaient-ils ?
On s’aperçoit que ce que nous appelons le « peuple tibétain »,
sont des populations composites : les unes venant de l’Ouest (Asie
centrale), les autres du Sud-Ouest (vallée de l’Indus), ou du Sud-Est
(fonds des forêts birmanes), de l’Est (vallée du Yangzi), et du Nord
(vallée du Fleuve Jaune). Cette diversité ethnique est encore visible
aujourd’hui : d’une vallée à l’autre, l’architecture des
maisons, les vêtements et même la langue, sont parfois différents. De
ce fait, avant l’arrivée du Bouddhisme qui, au Tibet, a servi de ciment
culturel et politique, le Haut Plateau tibétain était sillonné de
populations de croyances et de cultures nettement plus variées. Leurs
cultes étaient animistes et elles étaient influencées par une
religion venue, semble-t-il, de l’Ouest (Asie centrale) : le Bön.
Depuis le 4ème AC, il existait bien un petit royaume tibétain dans la
vallée centrale du Yarlong (ou Brahmapoutre) avec la dynastie des Tubo,
mais ce n’est qu’au 7ème PC que le roi SongTsen Gampo voulut agrandir
son territoire. A la manière du célèbre Gengis Khan, le roi réunit
les diverses populations du Haut Plateau en vue d’attaquer son puissant
voisin, la Chine des Tang. Et c’est là que tout commença : la Chine
repoussa les Tibétains, puis l’empereur des Tang offrit au roi
tibétain sa fille en mariage.
Cette première alliance entre la Chine et le Tibet permit au Bouddhisme
(école chinoise du JingTu) d’entrer à la cour royale du Tibet, où
il resta coincé pendant quelques siècles. Au 9ème, la dynastie Tubo
s’effrite et plonge les Tibétains dans l’instabilité politique, et
ce jusqu’à l’arrivée des Mongols (13ème). Pendant ce temps-là,
au 11ème, le Nord de l’Inde est assailli par des marées musulmanes.
Or c’était justement dans le Nord de l’Inde que se trouvaient les
plus importantes écoles du Tantrisme (ou Vajrayana formé en Inde vers
le 6ème PC). Sous l’assaut des Musulmans, les maîtres tantriques
fuient l’Inde et se réfugient de l’autre côté des montagnes de
l’Himalaya : dans un Tibet sans foi ni loi. Le Bouddhisme, version
tantrique, connaît alors une véritable explosion au Tibet : les
maîtres importent les textes sacrés et les font traduire en tibétain
(dont l’écriture est proche du sanskrit), les communautés tantriques
se multiplient à vive allure, les écoles se subdivisent en de
nombreuses sous-entités, dont les derniers nés (au 14ème) sont les
plus connus : les Bonnets Jaunes. Les populations tibétaines, soumises
jusque-là au bon vouloir des seigneurs et aux rivalités entre grandes
familles de la noblesse tibétaine, se convertissent en masse au
Bouddhisme et se mettent au service des communautés tantriques: la
structure ecclésiastique du Tantrisme leur apporte sécurité et
stabilité.
De cette manière, le Bouddhisme a permis d’instaurer au Tibet une
société féodale. Le pouvoir est partagé entre la noblesse
tibétaine et les communautés bouddhistes, plus de 90 % de la population
est placée en servitude. C’est un système bien huilé qui va
perdurer jusqu’à la moitié du 20ème siècle, pour le bonheur et le
plaisir de quelques uns (noblesse et autorités tantriques) et au
détriment de l’écrasante majorité (serfs et esclaves).
L’arrivée des Mongols au 13ème ne va que conforter la structure
féodale du Tibet ; les Mongols feront du Tibet une annexe de leur
Empire
chinois. Les Mandchous qui contrôlent l’Empire chinois du 17ème au
19ème divisent la Chine en 18 provinces ; depuis, le Tibet est une des
18
provinces chinoises.
Or, à la fin du 19ème, la Chine se vend par concessions successives et
de plus en plus ridicules aux puissances occidentales. Le Tibet qui,
grâce à la puissance de son pouvoir ecclésiastique, a amassé de
grandes richesses, est convoité par les Anglais : le lieu de
villégiature privilégié des lords britanniques pendant la saison des
moussons - Darjeeling, Kalimpong, le Sikkim, etc.- sont autant de
régions
où aboutissent les caravanes de laine et de sel en provenance du Tibet.
Constatant l’intérêt gourmand des Tsars russes pour le Haut Plateau,
les Anglais ne font ni une ni deux : ils envahissent le Tibet,
s’installent et ouvrent des comptoirs de commerce. Se retroussant les
moustaches, ils jouent au bridge et au tennis devant le palais d’été
du 13ème Dalaï Lama, principale autorité tibétaine à cette
époque, sans omettre de l’inviter à une partie de badminton. Le grand
Lama se trouble : Mandchous, Russes, Anglais, et même Japonais se
pressent sur le pas de sa porte et louvoient dans les couloirs du
Potala.
« L’accord de Simla », qui devait être signé en 1913, signe en
réalité le désaccord entre la Chine, le Tibet et l’Angleterre : la
Chine ne cèdera pas le Tibet à l’Angleterre, le Tibet restera chinois
; plus tard, les Nations Unies approuveront.
Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les Anglais sont remplacés par les
Américains sur le Toit du Monde, et les parties de bridge par des
boîtes de biscuits à l’huile d’arachide offertes par le président
Roosevelt. Cette fois, le jeune 14ème Dalaï Lama est tiraillé entre,
d’une part, la Chine communiste qui lui fait miroiter le développement
économique du Tibet et une relative autonomie dans les prises de
décisions concernant la politique intérieure du Tibet, et d’autre
part, les Etats-Unis qui lui promettent une sécurité financière et
logistique et une complète indépendance dans un futur à déterminer.
Somme toute, il préfère les biscuits, même à l’huile de
cacahuète. En 1959, il prend ses cliques et ses claques et s’en va avec
ses tambours et ses trompettes, plus quelques carpettes, on ne sait
jamais
si elles commençaient à léviter. Ce que le Bouddhisme est devenu au
Tibet suite au départ du Dalaï Lama, quelle a été son évolution,
ses périodes difficiles, sa reconstruction, le regain d’intérêt de
la Chine pour le BT, tout cela est relaté dans la fin de la seconde
partie du livre. Vous l’aurez compris, ce second chapitre est une étude
historique, fruit d’un long travail de documentation (voir biblio).
J’ai voulu écrire cette partie, plus ardue pour le lecteur, dans un
style naturel et laissant apparaître une progression dans le récit.
Le dessert, comme tous les grands desserts, plonge d’abord
l’assemblée dans un profond silence, un recueillement presque
méditatif, mêlé d’une certaine gêne, pour exploser ensuite en un
fou rire général et se terminer en une bonne humeur communicative.
Bref, je me suis beaucoup amusé dans le dernier chapitre et pour cause
:
dérision et autodérision étaient les fils conducteurs de ce pamphlet.
Il retrace l’étrange parcours que le BT connut en Occident. Au 19ème,
il fut recueilli avec ferveur par Helena Blavatsky, fille d’un colonel
tsariste, et mise en contact avec des maîtres tantriques dès son jeune
âge. Grâce à ses soins attentifs, les rites du BT vont servir, parmi
d’autres pratiques ésotériques, à calmer les frayeurs de la
bourgeoisie face à la montée du Socialisme.
Les successeurs de l’école de Théosophie fondée par Blavatsky ne
sont autres que les nombreuses nébuleuses du New Age qui, dès le
début du 20ème, défendront les thèses les plus « réactionnaires
» : nostalgie des époques révolues, retour vers la terre-mère,
culte de la race pure et des racines aryennes cachées dans les replis
de
l’Himalaya… un langage que l’idéologie nazie n’aura pas beaucoup
de mal à récupérer avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Pour le Dalaï Lama qui débarque en Europe fin des années 70, il
valait mieux mettre ce passé récent au portemanteau des oubliettes.
Avec l’aide de son généreux sponsor étasunien, il s’y est pris
avec intelligence et patience : depuis 50 ans (un demi siècle !), la
même histoire du pauvre roi-dieu déchu de son trône par l’horrible
diable rouge à queue fourchue nous est servie au Mac Donald des mythes
modernes, réveillant en nous le même archétype du bon père de
famille qui acquit sa liberté et celle de son clan grâce à l’exil
et à la souffrance, les mêmes clichés quant à la tolérance, la
compassion, le détachement qui seraient les qualités innées du BT, le
même déni systématique de l’histoire du Tibet, bref, le même
manque de discernement dès qu’il s’agit de la question tibétaine.
Pourtant, dès qu’on se demande les raisons qui ont poussé les
Etats-Unis à faire un tel cas de leur « citoyen modèle » (le
Dalaï Lama vient de recevoir, des mains de G.W.Bush, la médaille d’or
du meilleur citoyen américain, juste pendant que se tenait le congrès
quinquennal du PCC !), la réponse est limpide : au lendemain de la «
Grande guerre" , il était une effigie idéale pour soutenir la lutte
contre le communisme chinois. Puis, dans la foulée de la guerre du
Vietnam et du mouvement hippie, le Dalaï Lama a mis ses efforts dans un
« retour aux sources du Bouddhisme », en nettoyant le BT de son aspect
ésotérique et en le « philosophisant » (c’est depuis qu’on dit,
chez nous, que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une
philosophie). Cela permit aux semi bourgeois intellectuels et post-68,
que
nous sommes, de ne plus « bêtement » croire en Dieu, mais
d’adhérer au nouvel « athéisme qui embrasse l’absolu ». Qui
plus est, le Bouddhisme, dans sa version dalaïste, ne demandait pas
d’engagement, ce qui convenait parfaitement à notre egotisme.
Ce fut une étape délicate dans l’opération de séduction
qu’entreprit le BT sur l’Occident intellectuel, mais ce fut une
réussite, couronnée par un prix Nobel discerné au grand Dalaï en
’89, peu après les événements de la Place TianAnMen et la chute du
Mur de Berlin ! Réussite totale pour le Dalaï Lama, à tel point
qu’actuellement, une large majorité de la gauche intellectuelle, même
celle qui se dit « progressiste » ou, encore plus, celle qui se dit «
écologiste », et même en accord avec la droite (dont on ne peut pas
vraiment dire qu’elle soit intellectuelle) adhère sans réserve à
ses discours. Mais si le Dalaï Lama met « l’Occident pensant » dans
sa manche en utilisant sa propre religion, n’est-ce pas pour mieux
servir
les desseins des Etats-Unis : fragiliser la Chine, la déstabiliser de
l’intérieur par nos assauts incessants du « politiquement correct
», pendant que les troupes américaines installent leurs bases
militaires tout autour des frontières chinoises.
La table des matières
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2007-11-23
09:44:24&log=lautrehistoire
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Allez, on termine par une note plus réjouissnte, un article sur http://aymard.over-blog.com
Vendredi 30 Novembre 2007
- Si j'étais patron d'une entreprise de transports routiers, je demanderais à notre Président bien aimé comment je vais pouvoir payer mes chauffeurs double journée le dimanche alors qu'ils n'ont pas le droit de rouler.
- Si j'étais patron d'une entreprise de construction, je demanderais à notre Président bien aimé comment je vais pouvoir couler des fondations avec la partie de personnel qui acceptera de travailler le dimanche et surtout avec quel béton si l'usine qui me le fournit ne travaille pas ce jour-là.
-Si j'étais cheminot débutant, en clair si je faisais partie des nantis, ceux qui prennent les autres en otages pour défendre leurs acquis sociaux exorbitants, je demanderais à notre Président bien aimé qu'au nom de l'égalité, on paye double mes dimanches soit environ deux fois 5,5 euros au lieu de 5,5 euros plus 4,22 de prime (imposable).
- Si j'étais personnel hospitalier, je demanderais à notre président bien aimé de ne plus prendre mes RTT mais de me les faire payer, avec rappel des 150 que j'ai en retard, de manière à faire enfler mon maigre porte monnaie même si je dois pour cela faire couler l'hôpital qui m'emploie.
- Si j'étais propriétaire d'un logement à louer, je demanderais à notre Président bien aimé de faire baisser les loyers de 50% pour que je puisse enfin réduire mon niveau de vie pour permettre à mes locataires d'augmenter le leur, et de supprimer les loyers d'avance pour que je puisse, en cas de non paiement, faire travailler les avocats dans les tribunaux (qui restent).
- Si j'étais chef d'entreprise, je demanderais à notre Président bien aimé de m'autoriser à ne tenir aucun compte du nombre d'heures supplémentaires de mon personnel pour pouvoir payer mieux la moitié de ce personnel, et mettre l'autre moitié au chômage.
- Si j'étais patron dans la grande distribution, je demanderais à notre Président bien aimé de me permettre de diminuer les prix à la consommation sur les écrans plasma, les ordinateurs et leurs périphériques, les téléphones portables, les GPS … pour pouvoir augmenter le pain, les légumes, les poissons et la viande tout en prouvant que le coût de la vie baisse.
- Si j'étais pêcheur, je demanderais à notre Président bien aimé de mettre une taxe de 10% sur le poisson à la vente pour permettre enfin de payer le gazole que je n'utiliserais plus car les consommateurs n'achèteraient plus mon poisson.
- Si j'étais agent de l'ANPE et des ASSEDIC, je demanderais à notre Président bien aimé de fusionner très vite nos deux entités pour mieux les privatiser et qu'enfin on ne s'entende plus traités de nantis.
- Si j'étais simple ouvrier, je demanderais à notre Président bien aimé d'arrêter de me prendre pour un abruti en me faisant briller des miroirs en verre dépoli.
-Mais, je suis MOI, rien de tout ça, simple retraité obligé de travailler pour arrondir mes fins de mois et faire face aux augmentations de tout poil pendant que VOUS, mon Président bien aimé, vous vous augmentez de 206%, vous ne faites rien pour harmoniser le régime de retraite des députés, vous aidez copieusement les plus aisés, vous refusez de taxer les compagnies pétrolières sous un prétexte plus que discutable puisque leurs raffineries sont sur notre sol et que vous avez tout moyen coercitif approprié, le tout en vrac, et j'en passe.
Alors, qu'attendez-vous pour vous pencher sur le pouvoir d'achat des retraités auxquels vous aviez promis ce que vous ne tenez pas, et qui, à mon sens, est nettement plus urgent que le "paquet fiscal", l'harmonisation de régimes de retraite ou la refonte de la carte judiciaire.
Mon Président bien aimé, arrêtez de me prendre pour un con !!!
Si j'étais président, j'arrêterais en quelques jours les attaques terroristes
contre les Etats-Unis. Définitivement.
D'abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins,
aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions
d'autres victimes de l'impérialisme américain.
Ensuite, j'annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions
américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j'informerais
Israël qu'il n'est plus le 51e État des États-Unis mais dorénavant - chose
curieuse à dire - un pays étranger.
Et puis, je réduirais le budget militaire d'au moins 90 %, utilisant le surplus
à payer des réparations aux victimes. Ce serait plus que suffisant. Le
budget militaire d'une année, soit 330 milliards de dollars, équivaut à plus
de 18.000 dollars de l'heure depuis la naissance de Jésus-Christ.
Voilà ce que je ferais les trois premiers jours.
Le quatrième jour, je serais assassiné.”
William Blum, ancien fonctionnaire du Département d'Etat américain
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INFO EVA :
Cet article, je viens de le rencontrer après avoir visité le site de celui qui m'a écrit (voir la réponse que je lui fais en-dessous) pour me demander s'il pouvait publier mon article; il s'agit d'un jeune communiste passé... au FN ! Je vous l'ai dit, je suis indépendante : le texte "Si j'étais président" m'a tellement plu, que je vous l'ai proposé bien qu'il ait été publié par un site du FN. Je ne vois pas pourquoi je vous priverai d'un bon texte, parce qu'il a été publié par un militant du FN. Eva http://Fn-populaire-et-social.over-blog.com
j'ai reçu votre mot
pourquoi appréciez-vous mon article "bons baisers de Russie" sur http://r-sistons.over-blog.com ? Il regrette la Russie où tous les besoins de la population étaient satisfaits
je ne suis pas d'accord avec vos idées, le fascisme n'a jamais pris soin du peuple mais l'a endoctriné et instrumentalisé. Vous n'aurez pas de social par eux.
Néanmoins, j'ai déjà dit que tous pouvaient reproduire mes articles, en spécifiant que tous les sites sans distinction pouvaient le faire; merci de m'avoir demandé l'autorisation, cela vous honore.
Il est bien évident que cela ne signifie en aucune façon adhésion au fascisme que vous représentez, après avoir hélas abandonné le PC qui, lui, réellement, défend les classes populaires, pas le fascisme qui les endoctrine et les instrumentalise.
En espérant que vous retrouverez un jour vos premières amours, votre idéal de justice sociale
Eva