31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 05:30
prefere1.JPGBonjour,

Hier, j'ai analysé le sort que le Consortium des maîtres de l'univers, cette verrue à la face du monde, réserve aux peuples : asservissement ou anéantissement. Aujourd'hui, j'aimerais laisser la parole à ceux qui s'intéressent plus particulièrement à la situation au Proche-Orient, comme Pascal Boniface. Ce sera l'occasion de voir de plus près la question de la menace nucléaire israélienne, qui risque de conduire l'humanité à l'embrasement général, ainsi que les positions plus que partisanes du soi-disant universaliste B.H. Lévy.  Avec, en prime, un petit tour d'horizon de la situation en Palestine et des pourparlers. Des pourparlers qui, d'ailleurs, sont davantage destinés à retarder le plus possible un règlement juste pour les deux parties, qu'à régler la situation. C'est la politique du "pourrissement" chère aux Israéliens, meurtrière pour les Palestiniens, scandale pour le Droit International et insulte aux résolutions de l' ONU.  

Le monde assiste impuissant à l'agonie du peuple Palestinien. J'ai déjà dit ce que j'en pensais : c'est de la non-assistance à personne en danger, passible de poursuites judiciaires. Israël viole sans cesse le Droit International, nargue la communauté internationalle, et se croit tout permis, sûre de son impunité. C'est tout simplement intolérable. Honte aux complices du génocide Palestinien !  Eva

Tags :  Israel, Palestine, B.H.Lévy, Pascal Boniface, Droit International, génocide, Proche-Orient.
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BHL ou l’empereur de la morale aux habits neufs
Pascal Boniface -29.10.2007: LE COMMUNAUTARISME  DE BHL
 
Personne n’oserait imaginer Floyd Landis ou Lance Armstrong prendre la tête d’un grand débat sur la lutte contre le dopage. Pourtant, nul ne semble s’offusquer que Bernard-Henri Lévy soit devenu la référence de celui sur la place de la morale en politique nationale ou internationale et de la refondation de la gauche.
Comment comprendre que quelqu’un qui n’a jamais exprimé de préoccupations sociales puisse jouer ce rôle ? Comment expliquer surtout que celui dont plusieurs livres d’auteurs différents ont mis à jour les multiples mensonges (de ses rencontres avec Massoud, à sa ceinture noire de judo) puisse encore être crédible ? Sans doute suis-je d’une naïveté infantile, mais je pensais qu’on ne pouvait être à la fois un menteur multirécidiviste et se prendre pour une figure morale. Comment quelqu’un ayant une pensée binaire (bien-mal, ami-ennemi, eux-nous), puisse passer pour un intellectuel incontestable ? Comment expliquer que dans un pays qui n’est pas totalitaire, nul ne se sente la force de refuser de l’inviter pour évoquer son livre ? De deux choses l’une, soit les journalistes vedettes qui le font n’ont entendu parler d’aucun des ouvrages qui méthodiquement ont démonté le système BHL, et on peut se poser des questions sur leur compétence. Soit ils invitent néanmoins BHL en connaissance de cause et c’est leur conscience professionnelle qui est en cause. Certes, c’est probablement la simple prudence qui les pousse à agir ainsi. Pourquoi risquer de se fâcher avec un homme qui a à la fois la rancune tenace et de solides appuis dans le monde des affaires, de la presse et de l’édition, qui récompense les services rendus et punit sévèrement ce qu’il considère comme des outrages ? Mais où est alors le respect dû au public ? Est-il éthiquement acceptable de le tromper par peur des représailles de BHL ou dans l’espoir de ses renvois d’ascenseur ?
A chaque fois que BHL a été interviewé, il l’a été avec admiration et déférence. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas été poussé dans ses retranchements face à ses nombreuses contradictions, à ses manquements et erreurs pourtant dûment répertoriés. Et les quelques fois où il n’était pas le seul invité, les précautions semblent avoir été prises pour qu’aucun autre participant ne puisse présenter le risque de l’attaquer frontalement.
Comment expliquer que quelqu’un qui, ouvertement ou insidieusement, fait la chasse à ceux qui avaient pour défaut de ne pas l’admirer assez, ou qui ont commis le crime de critiquer ses deux passions les plus sincères (lui-même et Israël) puisse passer pour un héros de la liberté ?
Pour BHL, l’anti-américanisme est « la métaphore de l’antisémitisme ». Cela n’est pas faux, mais pas dans le sens qu’il invoque. De plus en plus en effet, ceux qui critiquent la politique extérieure américaine sont traités d’anti-américains de la même façon que ceux qui critiquent le gouvernement israélien sont accusés d’antisémitisme. C’est-à-dire qu’on pratique un amalgame entre la critique de l’action d’un gouvernement et l’hostilité ou la haine face à un peuple. Le tout, bien-sûr en proclamant le principe de la liberté de critiques dont il veut se conserver le monopole pour en fait l’exercer assez peu. Pourquoi célébrer autant les Etats-Unis et essayer d’interdire au maximum toute critique de sa politique extérieure ? Pourquoi cette accusation infamante (et censée être disqualifiante) d’antiaméricanisme par mimétisme avec l’accusation d’antisémitisme ? Certes en 1985 BHL avait déjà signé une pétition en faveur des « contras » nicaraguayens dont le texte émanait d’une officine de la CIA [1]. Mais au-delà de cette ancienne connexion, il est un autre motif qui pousse BHL à diaboliser ceux qui critiquent les Etats-Unis. Tout simplement parce que malgré tous ses défauts, le gouvernement Bush a l’immense avantage de n’avoir jamais exercé de pressions sur le gouvernement israélien. Que les Etats-Unis, par exemple, mettent en pratique le rapport Baker, qu’ils cessent d’être des soutiens inconditionnels du gouvernement israélien, et BHL sera moins pro-américain.
BHL déploie une énergie considérable à nier que le conflit israélo-palestinien est un problème stratégique majeur. Il a même été jusqu’à écrire que c’était au Darfour que se jouait le choc des civilisations. Pourtant, c’est bien la grille de lecture du conflit israélo-palestinien qui détermine tous les jugements qu’il peut émettre sur la scène nationale. Il est pour la paix, mais fait toute confiance au gouvernement israélien pour la mettre en œuvre sans pressions extérieures. Ceux qui sont d’accord avec lui sur ce point sont des figures morales. Ceux qui ne le sont pas sont des antisémites. Car si BHL se dit pour la paix et en faveur de la création d’un Etat palestinien, il entend non seulement n’exercer aucune critique à l’égard du gouvernement israélien et de surcroît s’avère implacable pour ceux qui osent le faire.
BHL est en fait partagé entre son désir d’apparaître comme un intellectuel universaliste et sa dérive communautariste qu’il ne parvient pas à maîtriser. En effet, il n’applique pas les mêmes critères aux différents conflits et crises en cours et à celui du Proche-Orient, ce qui devrait donc l’empêcher de se revendiquer comme intellectuel universaliste. Il prouve au contraire son communautarisme. Il s’insurge à juste titre, que l’on ne montre plus des images de la répression birmane, mais s’insurge à l’inverse qu’on puisse montrer des images de la répression des Palestiniens. Il condamne à juste titre les bombardements de populations civiles tchétchènes par l’aviation russe mais condamne ceux qui critiquent les bombardements de l’aviation israélienne sur la population palestinienne ou libanaise. Au cours de la guerre du Liban, il s’est même ému que l’on puisse juger disproportionnée la réaction israélienne à l’enlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens, ce qui était pourtant la critique minimale à apporter, les différentes organisations humanitaires, parlant elles de crimes de guerres (tant pour le Hezbollah que pour l’armée israélienne par ailleurs). Il soutient le principe de liberté totale d’expression pour Redeker, mais celui d’interdiction totale pour Ramadan de pouvoir s’exprimer en France. Ecartelé entre sa prétention universaliste et sa réalité communautariste niée , BHL s’en sort en tirant à boulets rouges sur ceux qui dans leurs réflexions, leurs écrits mettent en avant cette contradiction
.Tant qu’il n’y aura pas une paix juste au Proche-Orient, BHL ne pourra pas concilier son universalisme affiché et son communautarisme, c’est pourquoi il est aujourd’hui extrêmement agressif. La meilleure défense, c’est l’attaque. Le communautarisme de BHL est déjà en soit problématique. Loin d’en être gêné, il fait porter la critique sur ceux qui, réellement universalistes, ont la même grille de lecture pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qu’il s’agisse du Proche-Orient, du Caucase ou de l’Asie. C’est proprement inacceptable. Ce que BHL appelle l’antisémitisme de gauche, c’est tout simplement ceux qui estiment que le conflit du Proche-Orient ne fait pas exception aux règles de droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, même en tenant compte d’une histoire particulièrement douloureuse du peuple juif. BHL se transforme alors en maccarthyste, je suis personnellement bien placé pour en témoigner. Parce qu’il ne souhaite pas que la France ait une politique active au Proche-Orient ou marque son indépendance face aux Etats-Unis, il traite de maurrassien toute personne coupable de vouloir l’inverse. De Régis Debray à Rony Brauman, en passant par Jean-Pierre Chevènement et Henri Guaino [2], il veut disqualifier ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, utilisant les arguments moraux non pas pour débattre, mais pour censurer. BHL a le droit de ne pas aimer une France affirmant son autonomie stratégique, mais pas de taxer de racistes ceux qui ne partagent pas ses vues. Une fois encore, la morale est évoquée pour brouiller les cartes et pour des desseins peu dignes.
BHL est un symbole actif de cette coupure entre le peuple et les élites. BHL est nu moralement. Courtisane et craintive, la majorité de la presse fait semblant de le voir richement vêtu et s’ébahit devant le faste de ses habits neufs. Le public, lui, est partagé entre l’écœurement et la rigolade.
[1] Cf. « une imposture française » Nicolas Beau, Olivier Toscer, les Arènes, page 141 et suivantes.[
2] Qu’il attaque curieusement pour avoir contribué à rédiger le discours de Dakar, mais prend bien garde de s’en prendre à Nicolas Sarkozy qui l’a prononcé
Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques. Il vient de publier « 50 idées reçues sur l’Etat du monde aux éditions Armand Colin
Lettre d'info n° 163 de l'AFPS du 29 octobre au 04 novembre 2007
Tramway à Jérusalem, mensonge à Paris. Alain Gresh ; Benjamin Barthe
Le contrat pour le tramway a été signé, le 17 juillet 2005, en présence de l’ambassadeur de France, M. Gérard Araud (devenu depuis secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères), et dans les bureaux du Premier ministre Ariel Sharon.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7149.html 

Appel à soutien avec des militants du Comité de Solidarité avec la Palestine de Bâle. AFPS 68 Ht Rhin

Le 3 septembre 2005, des militants du Comité de Solidarité avec la Palestine de Bâle sont intervenues lors du match de foot Suisse-Israël à Bâle (Stade St Jakob) avec de grands panneaux : "Libérez la Palestine - Boycottez l’apartheid".
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7170.html  

Programmation films palestiniens. Jeu de Paume

Programmation films palestiniens au Jeu de Paume (place de la concorde) du mardi 30 octobre au dimanche 04 novembre
Images du Moyen-Orient : Égypte, Irak, Iran, Israël, Liban, Palestine
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7184.html

Actualité
Politique en no man’s land. Aluf Benn
Le voyage du Premier ministre Ehoud Olmert, cette semaine, en Europe a, une fois de plus, illustré qu’un « processus de paix » constitue la situation diplomatique la plus confortable pour Israël.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7181.html
Le soutien sans faille de Paris à Olmert, protestation de l’UJFP. Pierre Barbancey ; UJFP
Le premier ministre israélien a été reçu à bras ouverts hier à l’Élysée par le président français, qui n’a pas eu un mot contre l’occupation israélienne.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7158.html
Pas une rencontre de paix, mais une conférence de guerre. Michel Warschawski
Pour se faire une opinion sur une conférence, on estime habituellement qu’il importe d’abord de savoir quels en seront les participants. Je pense, quant à moi, que la véritable question devrait toujours être : « Qui n’a pas été invité ? ».
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7163.html
Tout autour, la tempête fera rage. Gideon Spiro
Du point de vue de Rabin - qui était un militaire et avait été un Ministre de la Défense briseur d’indépendance lors de la première Intifada - la signature des accords d’Oslo constituait un tournant vers un regard différent sur le conflit, mais c’est encore loin d’en faire « un homme de paix marchant d’un pas décidé vers la conclusion du conflit »
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7162.html
La paix des faibles. Christian Merville
Au moment d’Oslo, Rabin ’avait tiré la conclusion logique de son long combat contre les Palestiniens, déclarant : « On ne peut contrôler indéfiniment un autre peuple. »’
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7164.html
A propos d’un échec annoncé. Sergio Yahni
Le processus de paix israélo-palestinien se trouvait déjà dans l’impasse en 1995, quelques mois avant que le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, ne soit assassiné.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7175.html
Le double langage d’Israël. Fares Chahine
Ne reculant devant rien pour miner la réunion internationale pour la paix prévue avant la fin de cette année à Annapolis, près de Washington, mais sans trop offenser son principal allié américain, dont c’est l’idée, l’Etat hébreu, qui mène une politique provocatrice à l’égard des Palestiniens, continue à travers les médias, à tenir un discours qui laisse à peine entrouverte la porte à une solution du conflit.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7182.html
Elliott Abrams, le dernier « néo-cons » veut détruire la Palestine. Michelangelo Cocco
Le déclin du courant néo-conservateur de la droite étasunienne n’a même pas effleuré Elliott Abrams. L’architecte de la politique de la Maison Blanche à l’égard d’Israël et des Palestiniens reste rivé à son fauteuil de vice conseiller pour la sécurité nationale.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7159.html
Vanunu de nouveau en prison.Ch. Gillmann Pour la Palestine,N° 55
Mordechai Vanunu, le célèbre militant antinucléaire israélien, aura pu goûter seulement pendant deux ans et demi à la liberté, après 18 ans d’incarcération très sévère à la prison d’Ashkelon.Il est menacé d’y retourner
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7019.html
Israël réduit les livraisons de carburant à Gaza. Karim Lebhour, RFI
Israël a commencé ce dimanche à imposer des sanctions économiques contre la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement Hamas, en réduisant l’approvisionnement en carburant. Le fuel est destiné à l’alimentation de la seule centrale électrique en activité dans le territoire palestinien.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7183.html
Infos Gaza n°366 et 367. Palestinian Centre for Human Rights
Semaine du 11 au 17 octobre : 5 Palestiniens dont une personne âgée ont été tués par les Forces Israéliennes d’Occupation (FOI) et 31 dont 8 mineurs, 2 femmes et un journaliste blessés.
Au cours de la semaine du 18 au 24 octobre 7 civils dont 2 mineurs ont été tués par les FOI.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7171.html
Le Mur de fer. Benoit Rose
La politique israélienne du fait accompli. Imposer un état de fait permanent. Le terrain est occupé, la présence palestinienne est morcelée, les oliviers sont déracinés. « Tout ce que nous prenons maintenant, nous le garderons », a dit Ariel Sharon.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7177.html
L’ANP demande à Israël de démanteler des barrages de routes. Imemc
L’Autorité nationale palestienne a demandé à Israël d’enlever 16 check-points en Cisjordanie, comme le prévoit la feuille de route soutenue par les Etats-Unis, qui n’est toujours pas appliquée.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7172.html
Quel genre d’assassinat ? Amira Hass
Un rang serré de policiers de la garde présidentielle palestinienne se déploie dans les rues de Ramallah chaque fois que l’entourage de Mahmoud Abbas y passe ou qu’un hôte de haut rang vient en visite.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7180.html
"Complètement coupé de la réalité" Analyse de Ghassan Khatib - Pour la Palestine n°55
Pour le politologue Ghassan Khatib, les réunions bi-hebdomadaires entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert semblent évoluer vers une forme de processus politique. Mais, citant les critiques selon lesquelles ces rencontres pâtissent d’une déconnection de la réalité, il note aussi que le secret qui entoure les aspects politiques de ces discussions, ajouté à l’absence d’une tierce partie, risque d’isoler encore la partie palestinienne.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7020.html
Déclaration finale - Chypre, 16-18 octobre 2007. Conférence de la société civile palestinienne
« Vers la fondation d’une stratégie de défragmentation de la société civile palestinienne »
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7193.html
Formation des paramilitaires colombiens par des agents israéliens. Sergio Rotbart et Marie Laura Marie Laura Carpineta
Avant de disparaître mystérieusement, Carlos Castaño, peut-être le paramilitaire le plus puissant qu’ ait connu la Colombie, écrivait dans ses mémoires : "Mon idée des forces paramilitaires, je l’ai copiée des Israéliens".
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7165.html
 
Un Palestinien privé de carte d’identité a tenté de s’immoler par le feu au cours d’une manifestation. Mayan Al-Helou
Des centaines de Palestiniens privés de carte d’identité ont manifesté dans la ville de Gaza. L’un d’entre eux, un jeune homme de vingt ans, s’est répandu de l’essence sur le corps et a raconté n’avoir pas vu sa famille depuis dix ans.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7161.html
Gaza cadenassée. Michel Bôle-Richard
Dans le paysage dévasté de la bande de Gaza, un nouvel élément a fait son apparition. D’énormes buttes de sable coupent partiellement les rues, obligeant les voitures à zigzaguer. Ces obstacles sont censés empêcher l’avancée des blindés israéliens en cas d’incursion profonde.
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7176.html
Cueillette des olives en Palestine occupée. AFPS
Vous trouverez ci-dessous le premier message des volontaires
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7195.html
Cette rubrique informe d’initiatives de groupes locaux mais qui peuvent intéresser plus largement (conduite de projets en Palestine, programmes d’action en France... )
Bulletin N° 22 - Octobre 2007. Afps Ardèche-Drôme
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7167.html
Des enfants de Bil’in à Fosses ! Association Fosses-Bil’in-Palestine / AFPS Val d’Oise
Fosses, petite "ville à campagne" du val d’Oise, accueille en ce moment trois groupes d’enfants et adolescents venus de Kampti (Burkina-Faso), Kinshasa (RDC) et Bil’in (Palestine).
Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7166.html 
L'Agenda complet de l'Afps : http://www.france-palestine.org/agenda
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Lettre d'information de l'Association France Palestine Solidarité. Envoyée à 2 117 adhérents ayant une adresse de messagerie, à 1 715 inscrits à partir du site http://www.france-palestine.org à la liste d'information, à 117 parrains d'enfants palestiniens et à 120 associations .
Pièce jointe au format texte brut [ Consulter et sauvegarder dans l'ordinateur ]
Association France Palestine Solidarité (AFPS) - 21 ter Rue Voltaire
75011 Paris - afps@france-palestine.org - http://www.france-palestine.org
- Tél. : 01 43 72 15 79 - Fax. : 01 43 72 07 25
L'Afps, association loi 1901, a pour vocation le soutien au peuple
palestinien notamment dans sa lutte pour la réalisation de ses droits
nationaux.  L'Afps agit pour une paix réelle et durable fondée sur
l'application du droit international en lien avec le peuple palestinien et ses
représentants légitimes. L'Afps exige:
- la fin de l'occupation de tous les territoires envahis en 1967 et le
démantèlement de toutes les colonies.
- la création d'un Etat palestinien indépendant souverain et viable
avec Jérusalem-Est pour capitale.
- la reconnaissance du droit au retour des réfugiés conformément à la
résolution 194 votée par l'Assemblée générale de l'ONU.
- la protection internationale du peuple palestinien, et des sanctions
contre Israël (suspension de l'accord d'association Union
Européenne-Israël)...
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Israël : une menace nucléaire globale
publié le mardi 27 janvier 2004   Bernard Ravenel  
Israël est entré incognito dans le club fermé des pays possédant l’arme nucléaire par la porte de service du nucléaire civil. En refusant de signer le traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) en 1968, il a affirmé son intention de poursuivre son programme nucléaire militaire sans aucun contrôle international.
Se plaçant dès lors en situation de monopole du nucléaire au Moyen-Orient avec le soutien américain, il a mis en joue tous ses voisins les uns après les autres, mais ne pourra maintenir sa position de gendarme nucléaire incontrôlé et belliciste sans risque grave pour la région : il s’agit bien d’une perspective de guerre nucléaire. Israël, considéré par l’opinion européenne comme une menace prioritaire pour la paix, doit être soumis à une inspection internationale de ses installations nucléaires.
Le pouvoir probablement le plus dangereux est le pouvoir nucléaire. Mais c’est un pouvoir caché, invisible, en orbite ou sous la mer. Et depuis qu’on l’a vu à l’œuvre à Hiroshima et Nagasaki, l’humanité en a gardé la trace indélébile et se sent menacée dans son existence.
Après 1989 et la fin de l’équilibre de la terreur (nucléaire) on nous a fait croire que « la paix avait éclaté » pour tout le genre humain. Ainsi s’est diffusée l’illusion que désormais la menace de guerre nucléaire avait disparu et que par conséquent il n’était plus nécessaire de se mobiliser pour la conjurer. En réalité, après « l’équilibre de la terreur » qui éloignait la possibilité d’une déflagration réelle, les Etats-Unis, restés seuls en lice, n’ont pas éliminé leur arsenal nucléaire. Bien au contraire, ils l’ont réajusté, remodelé, repensé pour créer un « déséquilibre de la terreur » encore plus dangereux.
Désormais les Etats-Unis ont décidé de mettre au point une nouvelle génération d’armes nucléaires de faible puissance. Ces armes, dont la conception est issue de la doctrine de la guerre préventive incluant la nouvelle doctrine nucléaire américaine, visent à percer les bunkers où se cacheraient les missiles ou les commandements ennemis. En utilisant le terrorisme ou l’Iran, comme feuille de vigne... Plutôt que d’éliminer les armes nucléaires, on tend ainsi à annuler la distinction fondamentale entre guerre conventionnelle et guerre nucléaire pour mieux faire admettre leur utilisation. Le seuil tabou sera donc plus aisément franchissable [1].
En d’autres termes, préparer des armes de ce type accroît la possibilité que la guerre devienne vite nucléaire, provoquant une réaction en chaîne qui pourrait être irréversible. Dans un rapport du Pentagone publié en mars 2002 dans Los Angeles Times, l’administration Bush demande de préparer des plans pour l’emploi d’armes nucléaires contre au moins sept pays : la Chine, la Russie, l’Irak, la Corée du Nord, l’Iran, la Libye et la Syrie. Certains passages de ce rapport précisent où et pourquoi les forces armées américaines « devraient être préparées à employer des armes nucléaires : dans un conflit arabo-israélien, dans une guerre entre la Chine et Taiwan ou dans une attaque de la Corée du Nord contre la Corée du Sud. Elles devraient être prêtes aussi dans le cas d’une attaque de l’Irak contre Israël ou contre un autre pays voisin. »Tel est le contexte stratégique global où la guerre nucléaire est de nouveau d’actualité, devenant l’arme des puissants de la planète pour résoudre une fois pour toutes l’existence du conflit sur la terre.
Si les Etats-Unis prévoient explicitement dans leur logique de guerre préventive l’usage du nucléaire au Moyen-Orient, pourquoi Israël devrait-il l’exclure ? Le 7 octobre 2003, Ariel Sharon, encouragé par le soutien américain à son bombardement en Syrie, déclare à la télévision israélienne qu’Israël frappera ses ennemis « à n’importe quel endroit et avec n’importe quel moyen » [2] . 
Ainsi Ariel Sharon, qui vient de bombarder la Syrie, se déclare immédiatement prêt à utiliser l’arme nucléaire. La bombe secrète, dont tout le monde connaît l’existence, est destinée à jouer un rôle de plus en plus important et dangereux dans les crises du Moyen-Orient.
L’arsenal nucléaire de Sharon

Sur la base d’estimations diverses, les forces armées israéliennes possèdent entre deux cents et quatre cents têtes nucléaires. Selon la revue anglaise spécialisée Jane’s Intelligence Review, leur arsenal en comprend environ quatre cents pour une puissance d’ensemble de 50 mégatonnes équivalant à 3 850 bombes d’Hiroshima. Il s’agit d’abord d’armes tactiques de faible puissance, parmi lesquelles des bombes à neutrons faites pour frapper des objectifs rapprochés sans provoquer une excessive retombée radioactive sur-le-champ de bataille. Mais on trouve aussi des armes thermonucléaires de forte puissance prêtes à être utilisées. Comme vecteurs nucléaires les forces israéliennes disposent d’environ 300 chasseurs F16 fournis par les Etats-Unis et 25 F15 d’origine américaine également. Ces derniers ont été « renforcés » avec l’augmentation du rayon d’action à 4450 km et en les dotant de systèmes de guidage plus sophistiqués. Ces avions sont armés de missiles air-sol Popeye à tête nucléaire capables de pénétrer à une certaine profondeur sur le terrain pour détruire les bunkers des centres de commandement. Ce système d’armes - acquis de l’aéronautique américaine et utilisé en 1999 avec des têtes conventionnelles dans la guerre contre la Yougoslavie - a été produit, testé et amélioré à travers un programme conjoint israélo-américain. Une autre version de ce même missile nucléaire, le Popeye Turbo, a été installée sur trois sous-marins Dolphin, fournis par l’Allemagne en 1999-2000. La marine israélienne peut ainsi maintenir en navigation vingt-quatre heures sur vingt-quatre, soit dans la Méditerranée soit en mer Rouge ou dans le Golfe persique, au moins deux sous-marins armés de missiles nucléaires.
Il faut ajouter à ces vecteurs nucléaires environ 50 missiles balistiques Jéricho II sur des rampes mobiles de lancement avec une portée d’environ 1500 km emportant une charge nucléaire d’une tonne. Une version renforcée du missile, le Jéricho II B est capable probablement d’atteindre les 2800 km. En outre, Israël possède le Shavit, un engin qui a permis de mettre en orbite les satellites Ofek. Dérivé du missile Jéricho II, il peut à son tour être employé comme missile balistique qui, avec une portée comprise entre 5000 et 7000 km, est capable de frapper n’importe quel objectif au Moyen-Orient et même au-delà. 

L'histoire d'une bombe secrète

 Alors que les Etats-Unis,la Grande-Bretagne
 et l’Union soviétique cherchent à empêcher, avec le traité de non-prolifération (TNP) [3] , que d’autres pays entrent dans le club nucléaire - dont font partie en 1968 les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, URSS, Grande-Bretagne, France et Chine), un sixième pays s’infiltre dans le « club », réussissant non seulement à y entrer par la porte de service du nucléaire civil mais une fois dedans à se rendre officiellement invisible : Israël.
Au moment même où, en 1968, le TNP est ouvert à la signature, Israël est déjà en train d’installer ses propres armes nucléaires. L’histoire du nucléaire israélien est désormais à peu près élucidée grâce, en particulier, à la publication de la Fédération des savants atomistes américains : Bulletin of Atomic Scientists. Le programme nucléaire israélien a démarré dès la naissance de l’Etat d’Israël en 1948. Dès cette année est constitué au sein de l’armée un « corps scientifique » (Hemed Gimmel). En 1949, sur ordre du ministère de la défense, une équipe de ce corps scientifique a effectué des prospections dans le désert du Néguev à la recherche de réserves d’uranium. Ayant trouvé du minéral à basse teneur d’uranium, le corps scientifique perfectionne un procédé pour l’extraire et développe même une nouvelle méthode pour produire de l’eau lourde (qui sert de modérateur dans les réacteurs nucléaires).

Le rôle décisif de la France et la comédie du nucléaire pacifique

À cette étape, Israël a besoin d’un réacteur. Pour l’avoir, il s’adresse secrètement à la France avec laquelle existe déjà une collaboration nucléaire : les savants israéliens ont participé, aux débuts des années cinquante, à la construction d’un réacteur à eau lourde et d’une installation de retraitement à Marcoule. La réponse positive de Paris arrive à l’automne 1956 : la France accepte de fournir à Israël un réacteur nucléaire de 18 mégawatts. Quelques semaines plus tard, les forces israéliennes envahissent le Sinaï égyptien pour aider la France et la Grande-Bretagne à occuper la zone du canal de Suez, après la nationalisation par Nasser de la Compagnie qui exploitait le canal. Une fois finie la crise de Suez, pour récompenser Israël, le gouvernement français envoie sespropres techniciens pour construire dans le plus grand secret, dans un bunker souterrain à Dimona, dans le désert du Néguev, un réacteur nucléaire de 24 mégawatts de puissance. Pour faire parvenir les composants du réacteur en Israël le gouvernement français va faire de la contrebande, déclarant aux douanes françaises qu’ils font partie d’une installation de dessalement destinée à un pays de l’Amérique latine.
De leur côté, les autorités israéliennes font de leur mieux pour cacher la nature réelle des travaux de construction qui sont alors photographiés en 1958 par un avion-espion américain : sans crainte de se contredire, elles déclarent d’abord qu’il s’agit d’une usine textile, puis d’une station agricole et enfin d’un centre de recherche métallurgique... En même temps, en 1959, elles acquièrent secrètement de la Norvège 20 tonnes d’eau lourde sur la base d’un contrat, connu... trente ans après, qui contraint l’acquéreur à l’utiliser uniquement pour des usages pacifiques. Juste après, en 1960, le général De Gaulle, craignant qu’un éventuel scandale affaiblisse la position internationale de la France en pleine guerre d’Algérie, demande au Premier ministre israélien Ben Gourion de rendre public le projet de Dimona. Celui-ci refuse. Le contentieux se résout par un compromis formel : la France complètera la fourniture des composants du réacteur et du matériel fissile, et en échange Israël révèlera l’existence du réacteur et s’engagera à l’utiliser seulement pour la recherche nucléaire civile. En décembre 1960 Ben Gourion annonce au monde l’existence du réacteur, garantissant que celui-ci sera utilisé à des fins exclusivement pacifiques.

Le double jeu des Etats Unis

Dans les années soixante, les Etats-Unis entrent officiellement [4] en scène et demandent à Israël de soumettre le réacteur de Dimona à des inspections internationales. Le gouvernement israélien accepte en posant une seule condition : les inspections doivent être effectuées par le gouvernement américain, qui ensuite en communiquera les résultats. Alors, entre 1962 et 1969, vont arriver à Dimona des inspecteurs envoyés par Washington. Ignorants ou malhonnêtes, ces experts ne s’aperçoivent pas que les locaux qu’ils visitent sont une mise en scène avec de faux instruments qui miment des processus inexistants du nucléaire civil et que sous le pavé sur lequel ils marchent, il y a un énorme bunker de huit étages où l’on construit les armes nucléaires...

 

Site de Dimona
Site de Dimona
Installation nucléaire dans le Néguec

 

Le président Lyndon Johnson peut alors assurer officiellement que l’installation est utilisée seulement pour des objectifs pacifiques. La comédie du nucléaire pacifique continue. Entre temps, en 1965, une société américaine, la Nuclear Materials and Equipment Corporation à Apollo (Pennsylvanie) constate la disparition de 90 kg d’uranium enrichi qui, selon toute probabilité, sont arrivés en Israël...

A partir de 1967, le nucléaire israélien est braqué sur les capitales arabes

L’installation de Dimona devient alors opérationnelle et, dès 1966 elle aurait commencé à produire des armes nucléaires. En 1967, Israël dispose probablement de deux bombes qu’elle déploie secrètement pendant la guerre des Six jours [5]. Les vecteurs qui peuvent la transporter, - des avions de chasse-, ont été fournis par les Américains.
Les forces israéliennes se préparent de nouveau à utiliser les armes nucléaires quand, dans la phase initiale de la guerre du Kippour, le 6 octobre 1973, elles se trouvent en difficulté face à l’attaque égypto-syrienne. La décision est prise secrètement le 8 octobre par le Premier ministre Golda Meir et par le ministre de la défense Moshe Dayan : 13 têtes nucléaires de 20 kilotonnes sont déployées pour être lancées sur l’Egypte et la Syrie par des missiles Jericho I (construits par Israël sur projet français) et par des chasseurs-bombardiers fournis par les Etats-Unis. Par la suite, ce « secret » sera volontairement divulgué par les services secrets israéliens pour avertir les pays arabes qu’Israël dispose d’armes nucléaires et est prêt à les utiliser. C’est ce qu’on appelle une stratégie de dissuasion.
Après la guerre du Kippour, le programme nucléaire israélien est accéléré par l’utilisation d’un processus plus rapide pour l’enrichissement de l’uranium par la miniaturisation des têtes nucléaires afin que celles-ci puissent être utilisées avec des canons fournis par les Etats-Unis.
Dans les années soixante-dix, le gouvernement israélien établit une relation secrète avec un partenaire particulier : l’Afrique du Sud de l’apartheid. Ce pays lui fournit au moins 550 tonnes d’uranium et, en échange, reçoit d’Israël le savoir technologique qui lui permet de construire des bombes nucléaires.
Ainsi le gouvernement israélien ne se contente pas de développer ses propres armes nucléaires, il aide en même temps un autre pays, l’Afrique du Sud, à les construire [6] : il participe donc à la prolifération des armes nucléaires.
En fait, en refusant d’emblée, dès 1968, de signer l’accord du TNP au motif qu’on ne peut se fier au système de contrôle international mis en place par l’AIEA, Israël manifestait son refus de se voir contrôler par celle-ci et, ipso facto, démontrait son intention de mener à bien sans entrave un projet nucléaire militaire qui ouvrait la voie à la prolifération nucléaire régionale, à l’échelle de tout le Moyen-Orient jusqu’au Pakistan.

Israël, gendarme militaire du Moyen-Orient

En même temps qu’ils se consacraient au développement quantitatif et qualitatif de leur propre arsenal nucléaire, les gouvernements israéliens ont cherché par tous les moyens de conserver au Moyen-Orient le monopole de ces armes, en empêchant les pays arabes de développer des programmes leur permettant un jour de les construire. C’est sur la base de cet élément stratégique majeur, sûrement en accord avec Washington, que le 7 juin 1981 Israël lance une attaque-surprise contre le réacteur nucléaire Tamouz-1 qui était sur le point d’entrer en fonction à Osirak en Irak. Pour la première fois dans l’histoire, un Etat accomplit un acte de guerre selon la doctrine de la première frappe préventive qui peut détruire par surprise l’essentiel de l’arsenal stratégique nucléaire de l’ennemi dans le cadre de la logique de la guerre nucléaire. Vingt ans avant que les Etats-Unis en fassent officiellement leur doctrine stratégique...
Un plan analogue est, selon toute probabilité, déjà prêt vis-à-vis de l’Iran que le ministre des affaires étrangères israélien accuse le 4 juillet 2003 de « vouloir développer une arme nucléaire », ce qui constitue, souligne-t-il sans faiblir, « une menace non seulement pour Israël mais pour la stabilité du monde entier ». Ainsi le gouvernement qui donne l’alarme n’adhère pas au TNP - à la différence du gouvernement iranien - et échappant à tout contrôle de la part de l’AIEA, est le seul au Moyen-Orient à posséder des armes nucléaires et à les pointer en permanence sur les autres pays de la région...

Une stratégie nucléaire globale : l’axe Etats-Unis-Israël-Inde

En septembre 2003, la visite d’Ariel Sharon en Inde est la première d’un chef de gouvernement israélien depuis l’indépendance du pays en 1947. Elle permet de mettre à jour les relations militaires et même stratégiques qui s’étaient constituées depuis environ un quart de siècle entre les deux puissances nucléaires [7] .
En fait, c’est en 1998, au moment des essais nucléaires effectués par l’Inde et le Pakistan, entérinant ainsi la nucléarisation de l’Asie du Sud, que sont révélés les contacts clandestins entre l’Inde et Israël en matière de technologie nucléaire et de missiles. Ces révélations mettent en lumière l’étroite relation existant entre les problèmes du Moyen-Orient et ceux de l’Asie du Sud, problèmes qui ont désormais une dimension nucléaire.
Cinq éléments déterminants apparaissent alors :
-  Israël est la seule puissance nucléaire qui ne reconnaît pas l’être.
-  Israël, échappant aux inspections de l’AIEA, a aussi aidé l’Inde pour son programme d’armes nucléaires.
-  Le Pakistan, dont le statut nucléaire a été perçu dans le monde musulman comme un contrepoids positif à l’arsenal israélien, a craint une attaque préventive d’Israël sur ses installations nucléaires, en liaison avec l’Inde.
-  Tandis que l’Inde a publiquement qualifié le Pakistan et la Chine d’adversaires, la caractérisation de la bombe du Pakistan comme « islamique » implique qu’elle a une double dimension, orientale (l’Inde) et occidentale (le Moyen-Orient).
-  Les Etats-Unis, à travers la CIA, ont servi de médiateur pour développer la coopération militaire entre l’Inde et Israël d’abord dans le domaine des armes conventionnelles, au milieu des années soixante, et ensuite dans les programmes nucléaires.
La connexion entre les tensions en Asie du Sud centrées autour du Cachemire avec celles du Moyen-Orient qui ont comme foyer central l’occupation des terres arabes par Israël depuis 1967 annonce alors l’ouverture d’un nouveau chapitre extrêmement préoccupant dans les relations internationales.
A partir de 1998, la situation change en effet quand la droite hindoue non seulement fait exploser des armes nucléaires mais entreprend de renforcer ses liens avec les Etats-Unis et Israël, essayant de créer une nouvelle entente Washington-Tel-Aviv-New-Delhi contre l’Islam. La coopération militaire entre l’Inde et Israël s’accélère alors et se renforce. Dès mars 1998, quelques jours avant que l’Inde entame ses essais nucléaires, une délégation des industries aéronautiques israéliennes vient en Inde pour vendre des avions-missiles sans pilote pour neutraliser l’option nucléaire du Pakistan.
Les attentats du 11 septembre 2001 donneront une nouvelle impulsion à cette coopération. S’exprimant devant le Comité juif américain (AJC) à Washington, le conseiller à la sécurité du premier ministre indien, Brajesh Mishra plaidera pour « un axe central Etats-Unis-Israël-Inde pour combattre en commun le terrorisme » [8] . En fait, l’Inde veut imiter Israël comme puissance nucléaire régionale disposant d’un prestige international en particulier auprès des Etats-Unis. Israël considère l’Inde comme un vaste marché pour son armement et comme un allié contre « le monde islamique ». Les Etats-Unis semblent souhaiter une nouvelle configuration stratégique incluant l’Inde et Israël pour encercler aussi bien le communisme (chinois) que l’islam. Israël entre ainsi dans une stratégie nucléaire globale voulue par les Etats-Unis.

Vers une guerre nucléaire au Moyen Orient ?

Cela dit, Israël reste toujours dans une sorte de limbe nucléaire et il faut bien mesurer son intérêt de maintenir ce flou. Quel en est l’avantage ? Les ennemis ne savent pas exactement ce qu’il possède et il en résulte un certain effet de dissuasion. D’autre part, les Etats-Unis peuvent continuer officiellement à appuyer Israël sans être accusés d’abandonner leur politique officielle de non-prolifération.
D’où cela vient-il ? D’un compromis - révélé très récemment - datant de 1969 entre les Etats-Unis et Israël, signé entre Golda Meir et le gouvernement de Washington. En résumé, les Américains s’abstiennent de faire pression sur Israël pour qu’il signe le TNP ; en échange, Israël s’engage à maintenir l’ambiguïté pour éviter d’avoir à répondre précisément devant la communauté internationale de cet armement nucléaire.
Pour l’avenir, quelle peut être la stratégie nucléaire israélienne ? Pour l’appréhender, on peut distinguer deux temps :
-  Le temps des années quatre-vingt-dix avec la perspective d’un compromis de paix (Oslo).
-  Le temps de l’abandon du processus d’Oslo par le gouvernement Sharon, articulé sur l’accélération de l’évolution américaine après le 11 septembre 2001.
La première phase a été conditionnée par la première guerre du Golfe avec les quarante-deux missiles Scud lancés par l’Irak sur Israël. À partir de ce moment, la menace a été pensée par les stratèges israéliens comme pouvant venir de loin, émanant d’Etats non limitrophes d’Israël (alors qu’on espérait un processus de paix qui aurait inclus la Syrie voisine). Désormais la menace était constituée par des missiles balistiques pouvant atteindre le territoire israélien avec - ou non - des têtes nucléaires. La réponse officielle d’Israël est « simple » : fabriquer des missiles antimissiles, les fameux Arrow, et, plus récemment, les Patriot, avec les Américains. C’est la réaction stratégique officielle. Mais en réalité Israël préparerait une riposte en deuxième frappe à partir de sa flotte de sous-marins d’origine allemande avec des missiles de croisière dotés de têtes nucléaires. Une stratégie de dissuasion à la française justifiée par le fait que les Etats-Unis n’ont pas pu empêcher le Pakistan d’avoir sa bombe et qu’il faut en tirer les conséquences.
Le Moyen-Orient constitue, avec le pôle Inde-Pakistan, la zone la plus critique concernant l’avenir de la prolifération nucléaire. Israël se trouvera à l’avenir face à un certain nombre de défis liés au développement régional d’armes non conventionnelles (chimiques et/ou nucléaires) [9] . La situation pourrait se révéler bientôt intenable pour Israël. L’opération Osirak pourrait devenir une sorte d’impératif stratégique de la politique israélienne soucieuse de rester le gendarme nucléaire dans la région. On imagine les risques de cette situation. (FIN  ARTICLE -dont ISRAEL ET IRAN - clic sur http://www.france-palestine.org/article187.html )
La garantie définitive contre la prolifération nucléaire au Moyen-Orient est à rechercher sur le plan politique dans la solution des problèmes de la zone, à commencer par la question palestinienne. Dans l

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commentaires

E
Puisses-tu être entendu, Selam !et je salue l'homme de paix et  universaliste, en toije fais tout pour booster ton blog, afin que ta voix de musulman éclairé et fraternel puisse être découverteamicalement, Eva
M
Bonjour Eva je tiens à te remercier et à saluer ton courage et ton dévouement pour cette cause palestinienne. Il faut continuer pour que cette injustice cesse nous devons unir nos forces et nos voix afin que l'on puisse atteindre l'opinion et faire basculer les mentalités.  Selam
E
Bonjour, merci pour ta visite et ton point de vue, tu sais que je suis très sensible à la souffrance des Palestiniens, à la souffrance des David contre les Goliath d'une façon générale, et cette tragédie me touche totalement.  Je souffre de leur souffrance.Et je déplore, je dénonce tous les collaborationnistes intellectuels etc qui se courbent devant les médias, les pouvoirs, par esporit courtisan. Honte à eux, ils me soulèvent le coeur.Ton site s'appelle jeune Musulman. A visiter pour savoir ce que les jeunes Musulmans pensent.... merci pour cette découvertefraternellement, eva
M
 Les Crimes du Sionisme & La Tragédie PalestinienneL’indifférence de l’Occident et des pays « Musulmans » face à la Tragédie Palestinienne restera à jamais au panthéon de l’injustice commis par l’humanité. La lâcheté, la complaisance des dirigeants musulmans et l’expiation de l’Occident face au crime de l’holocauste est la cause première de la souffrance de ce peuple spolié de sa dignité et confisqué de ses terres. Les palestiniens sont les offrandes de l’occident pour leur injustice envers le peuple juif alors qu’ils sont les bélitres jetés en pâture dans la fausse aux lions par les dirigeants des pays musulmans qui souffrent de polydipsie du pouvoir. Quelle mascarade agreste des hommes politiques envoyés en émissaires de la paix alors que tout le monde sait qu’ils ne sont là que pour retarder chaque jour un peu plus la mort par agonie de ce peuple sous perfusion qui n’a rien demandé si ce n’est que l’on rende leurs terres et leurs dignités. Pourquoi cette hypocrisie et ce silence complice lorsqu’il n’est pas acteur et coupable venant des membres de l’ONU ? Pourquoi aucune sanction lorsque les sionistes transgressent et bafouent les résolutions de l’ONU ? Chaque jour on grignote un peu plus en massacrant et en expulsant les Palestiniens de leur Terre. Combien de mort et de génocide à ciel ouvert au su et au vu de l’humanité doivent être commis pour que l’indignation résultant de la barbarie israélienne face enfin réagir les pacifistes et les pragmatiques ? Je tiens à saluer ici les minorités juives ; d’intellectuels, de soldats qui désobéissent à leurs hiérarchies, de religieux et de pacifistes qui ont encore un idéal d’humanisme et de respect de l’être humain. Ces derniers gardiens du judaïsme savent que le sionisme conduit leur peuple à la perte et les met en danger concernant leur avenir. Les juifs et les musulmans en Palestine ont toujours su cohabiter avec intelligence et respect mutuel jusqu’à l’apparition de cette idéologie sioniste qui est à l’image des bourreaux qui ont décimé une partie des juifs d’Europe. Les victimes d’hier sont les criminels d’aujourd’hui en opprimant les musulmans palestiniens qui n’ont rien à voir avec les crimes de l’histoire propre aux occidentaux.Cette apartheid physique et social par les mûrs soit disant de protection que l’on érige sur les terres palestiniennes sont des signes avant coureurs du déclin de la légitimité israélienne dans l’opinion international. Le poids de l’histoire et des responsabilités occidentaux face à l’horreur que l’humanité a connue écrase les critiques et les prises de positions pour dénoncer l’injustice criant de la politique de tyrannie qu’Israël fait subir au peuple palestinien. Ce régime sioniste qui s’est consolidé et s’est renforcé jusqu’à aujourd’hui grâce au soutien des américains et des européens, va bientôt subir le même sort que l’Afrique du Sud et son régime raciste et xénophobe où les Noirs n’avaient même pas le niveau de respect que les blancs avaient pour leurs animaux domestiques.Nul ne peut renier le droit aux juifs de vivre en Palestine mais nul ne peut également renier que l’existence même d’Israël est fondé sur le viol des droits fondamentaux des Palestiniens ; expulsion, expropriation, massacre, torture et humiliation. Quoi de plus naturel pour ce peuple à l’heure de l’affirmation identitaire et à l’image de la résistance de la France Libre contre Vichy et le Nazisme Allemand, que de se battre corps et âmes pour préserver le peu de terre et de dignité qu’il leur reste. Est-ce un crime dans le reste du monde que de se défendre contre l’injustice ? Les valeurs et les postures des grandes puissances prouvent l’hypocrisie générale et leurs assouvissements aux désirs et aux caprices du régime sioniste israélien.Le temps n’est’ il pas venu de faire un constat d’échec et de revoir ce soutien inconditionnel que la plupart des dirigeants du monde accordent de façon aveugle à ce régime qui n’a qu’une idée en tête, qui est de coloniser un maximum pour jouer sur les équilibres démographiques et mettre le monde entier devant un fait accompli, en espérant qu’avec le temps la remise en question sera impossible. Cet état qui pratique le terrorisme d’état et qui alimente le moulin de l’antisémitisme par sa politique de répression et de colonisation sur le peu d’espace que ces millions de Palestiniens doivent se partager dans ces prisons à ciel ouvert, doit être remis en question pour le bien-être non seulement des palestiniens mais également pour celui des juifs qui vivent là-bas.Le cycle de la violence sera rompu lorsque l’injustice envers ce peuple palestinien cessera. Pour cela l’induction anagogique est inévitable pour ceux qui sont doués d’une finesse d’esprit afin de trouver des solutions aux problèmes des Musulmans Palestiniens et des Juifs en cette terre sainte. Le devoir de tous les musulmans en Occident est de dénoncer cette effroyable amnésie maintenue et entretenue par les pouvoirs en place. Il faut exiger la justice par la justice avec les moyens qui peuvent faire basculer les opinions et les tendances. La fatalité et le pessimisme sont des mots à bannir de notre langage.Il est temps que les Intellectuelles et les Esprits Libres se libèrent des carcans de l’histoire. C’est une vraie commotion émotionnelle et cérébrale dont souffrent nos hommes de lettre, ils sont stoïques et paralysés face à la tragédie palestinienne qui se déroule sur le théâtre de l’humanité. De peur d’être taxé, étiqueté d’antisémite, d’intégriste, de révisionniste et personne non grata dans les médias, la plupart préfèrent les honneurs, la notoriété et l’opulence des éloges puériles que leurs offrent les médias contre leur silence face à ce drame qui risque de compromettre l’avenir même de l’humanité.R.A  
E
Coucou ! Je vous retrouve bientôt, pas le temps de répondre cette fois, je suis aux prises avec des problèmes techniques orange, et blog (la présentation a déménagé !)qui devraient bientôt être réglés. J'ai terminé mon article sur les médias communautaristes,mais je recherche l'article qui devrait l'illustrer,et qui a lui-même été le point de départ de mon analyse , je sortirai mon article demain, ça sera chaud ! Bises à tous, Eva

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  • : Eva à 60 ans.Blog d'une journaliste-écrivain.Analyse des faits marquants de l'Actualité,non-alignée,originale,prophétique,irrévérencieuse. Buts: Alerter sur les menaces,interpeller,dénoncer l'intolérable,inciter à résister. Alternance articles Eva et liens infos non officielles. Ici,pensée et parole libres. Blog dénaturé par over-blog le 1.2.15,il sera transféré sur Eklablog
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