15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 19:50

Bonjour,

 

Qui se soucie de la Palestine, de ces hommes et de ces femmes emmurés vivants, privés de liberté, sans avenir, condamnés à une existence au rabais, entre deux incursions, deux bombes, deux angoisses, deux conférences de paix qui n’aboutissent qu’à conforter l’occupant ou l’extension des colonies ? Qui sont privés de tout, d’électricité, d’eau, de travail, d’i34-ans2-copie-1.JPGnfrastructures, de nourriture, de médicaments, de dignité, d’air pur (l’air est pollué par toutes les bombes, les cancers sont en hausse), d’une vie familiale normale… Qui s’en soucie ? Plus personne. Honte aux Occidentaux, repus de confort et d’indifférence. Non assistance à personne en danger, vous savez ce que c’est ? Un crime. Appelons les choses par leur nom, voulez-vous ?

 

Ce soir, j’étais devant Arte. Et voici ce que j’ai entendu, aux Informations :

 

«  L’enchevêtrement des populations, à Jérusalem, est extrême. Israéliens et Palestiniens vivent sans barrière et sans séparation.  Les populations se côtoient sans histoire et sans murs. Il n’ y a aucun problème de voisinage. Interview d’un Israélien : « Les gens du peuple s’entendent bien. Ce sont les politiques qui ne s’entendent pas ». 

Les peuples, en effet, veulent toujours vivre en paix . Ce sont les fous qui les dirigent qui les conduisent à la guerre et aux pires souffrances…

 

Militante pour la paix, croyante, adepte de la non-violence active, je fais un rêve, comme Martin Luther King. Ici, j’ouvre une parenthèse. Je suis une femme de prière, courte mais intense, et qui savoure ce moment unique de communion avec le Père d’Amour.  Un jour, alors que je m’adressais à Lui, pour savoir ce qu’Il pensait des déchirements qui ont lieu au Proche-Orient, je reçus aussitôt une image : celle d’une ville qui était le reflet de la Jérusalem céleste, un havre de paix où cohabitaient les trois religions du Livre, Juive, Chrétienne, Musulmane, et cela dans l’amour, la paix, la communion. Une préfiguration de ce qui nous attend en Haut, la réconciliation de tous les peuples de fidèles unis dans un même élan autour du Dieu d’Amour. N’est-ce pas d’ailleurs le message de la Foi Bahia’s, dont le siège est précisément, quel symbole, à Jérusalem ? « La terre n’est qu’un seul pays, et nous en sommes tous les citoyens ». Tout simplement. Plus de conflit, de guerres, de déchirements, de souffrances.

Je fais un rêve, celui d’une Jérusalem qui serait un modèle d’entente et de bonheur pour tous les peuples, une icône vivante. Le symbole d’une humanité enfin réconciliée.

 

Merci Arte pour ce moment de tendresse. Sur Télé-Sarkozy, France 2, la souffrance des Palestiniens est désormais interdite d’antenne. On ne voit plus Charles Enderlin, ce grand journaliste qui nous a si longtemps décrit la douleur des deux camps, et non plus d’un seul comme aujourd’hui, celui, justement, de l’oppresseur. Honte à ces Médias à sens unique, qui passent leur temps à nous manipuler.

 

Parfois, lorsque je songe au drame Palestinien, à la douleur de cette terre avec deux peuples pour l’habiter, je ne peux m’empêcher de penser au martyr des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale, au prix qu’ils ont dû payer pour la folie des hommes. Je pleure face à toutes ces souffrances qui auraient pu être évitées. Et je songe à la patrie de ma mère, l’Ukraine, qui a payé un si lourd tribut à l’intolérance meurtrière.

 

En même temps, je me dis que les Palestiniens n’ont aucune responsabilité dans ces tragédies. Pourquoi en paient-ils le prix quotidien ? Ce sont les chrétiens occidentaux qui ont commis ces crimes abjects ! Qu’ils s’en souviennent, et qu’ils ne s’en déchargent pas sur les Palestiniens, qu’ils ne s’en lavent pas les mains comme celui qui, dans la Bible, a ordonné la mort de Jésus tout en s’en déclarant innocent ! Voyons la réalité en face, et au lieu de laisser pourrir la situation, au détriment quotidien des Palestiniens, engageons-nous immédiatement et résolument pour trouver une solution acceptable pour tous ! Voilà pour nous, Occidentaux. Nous ne pouvons pas faire moins, car c’est nous qui avons donné une terre habitée à un peuple en errance.

 

Quant aux Juifs, je voudrais leur dire ceci : Mes frères et sœurs en humanité, enfants du même Père céleste que moi, je sais combien votre souffrance a été atroce, combien vous avez dans votre cœur et dans votre âme ressenti les douleurs de l’intolérance, de l’injustice, du fanatisme. Mais alors, dites-moi, aujourd’hui, vous qui avez été victimes, pourquoi vous octroyez-vous le droit de devenir les bourreaux des Palestiniens qui ne sont pas la cause de tous vos malheurs, et qui ont toujours cohabité avec vous sur cette terre que vous revendiquez aujourd’hui tous deux ? C’est aux Occidentaux que vous devez demander réparation !  Il y a un peuple sur la terre que vous revendiquez aujourd’hui, vous ne pouvez pas le faire disparaître peu à peu comme on vous a exterminés ! Et vous qui plus que tout autre peuple au cours de l’Histoire avez ressenti les affres de la souffrance, de surcroît non méritée, n’avez-vous pas de la compassion pour ceux qui aujourd’hui sont à bout de désespoir et de malheurs alors qu’ils ne vous ont jamais rien fait ? Et ne comprenez-vous pas que ces hommes et ces femmes sont attachés à la terre où ils habitent depuis si longtemps ? Ne comprenez-vous pas qu’ils aient envie de défendre leur unique bien, ce petit bout de terre, oui de protéger le peu qu’il leur reste ? Que feriez-vous à leur place, dans la même situation ? Je vous demande d’y réfléchir bien

sincèrement.

 

Cette terre sacrée, si chère à Dieu, vous en avez fait un lieu de sang et de larmes… Alors oui, peuples enchevêtrés l’un dans l’autre, je vous pose la question : Ne pourriez vous pas vivre cette entente, cette imbrication paisible, sur tout le territoire, et pas seulement  à Jérusalem ? Il y va de la paix mondiale, de votre sécurité et de la fin de tourments absolument insupportables.

 

Si tous les gars du monde voulaient se donner la main…. Comme la vie serait plus belle !

 

Votre Eva, qui pleure sur les malheurs de cette terre sacrée et prie pour la paix. Une paix qui rayonnerait dans le monde entier. 

Formaliser l’Apartheid sous l’apparence d’une initiative de paix
publié le lundi 15 octobre 2007

Neta Golan et Mohammed Khatib
 
Le mois prochain, les Etats-Unis ont l’intention d’accueillir une réunion régionale pour discuter de la paix au Moyen-Orient, ou au moins de la paix entre Israël et les Palestiniens.

Des manœuvres, des marchés et des négociations sur ce qui sera mis sur la table sont en cours depuis un certain temps. Mais les détails de l’accord qui est en cours de discussion ont été gardés secrets, en dehors des fuites régulières et des ballons d’essai.

En déchiffrant ces informations et en observant les faits sur le terrain, on peut avoir une bonne idée de la "prochaine offre généreuse" d’Israël.

Des manœuvres politiques peuvent sembler être une bonne chose si les détails restent flous, mais lorsqu’on les examine de plus près, il devient évident que la prochaine offre des Israéliens n’est pas aussi généreuse que ça.

À l’instar des Accords d’Oslo et du "Plan de Désengagement" de Gaza, le processus de paix qui est mijoté actuellement est une initiative pour consolider le contrôle israélien sur l’ensemble de la Palestine historique tout en débarrassant Israel de sa responsabilité sur une grande partie de la population palestinienne.

Le piège se trouve dans les détails qui suivent.

L’accord posé sur la table offre aux Palestiniens ce que le président israélien Pérès appelle "l’équivalent de 100% des territoires occupés en 1967."

Selon Pérès, Israël conservera ses principaux centres de population de Cisjordanie, connus également sous le nom de blocs de colonisation, qui, selon Pérès, ne représentent que 5% de la Cisjordanie.

En échange, Israël se propose de donner aux Palestiniens la même quantité de territoire ailleurs. Israël donnera en échange des terres en Israël peuplées par des Palestiniens qui possèdent la citoyenneté israélienne. Cela permettra à Israël d’éliminer une partie de sa population arabe, que la plupart des Israéliens juifs considèrent comme une "menace démographique" à la nature de l’État juif.

Quand des politiciens israéliens comme Pérès parlent de conserver 5% de la Cisjordanie, ils n’incluent pas Jérusalem-Est occupée. Israël a annexé illégalement et unilatéralement Jérusalem-Est en 1967-68.

Ainsi, des sources israéliennes prétendent qu’il y a 250.000 colons israéliens en Cisjordanie, oubliant totalement les à peu près 250.000 autres colons de Jérusalem-Est occupée.

Alors que vous lisez ces mots, des blocs de colonies de peuplement sont créés et construits.

Pendant des années, Israël a créé des centres de population sur des terres stratégiques qui morcellent la Cisjordanie en îlots déconnectés, maintiennent l’accès des Israéliens aux ressources en eau de la Cisjordanie et étranglent la Jérusalem arabe.

L’annexion de facto de ces 9,5% stratégiques de la Cisjordanie derrière le mur d’Apartheid d’Israël a déjà eu lieu. Le processus de "paix" ne fera que la rendre officielle.

En mars 2006, le parti nouvellement formé Kadima a été élu pour mettre en oeuvre le "plan de convergence" d’Ariel Sharon.

Selon ce plan, les colonies non stratégiques à l’extérieur des blocs de colonisation seraient démantelées. Les colons évacués seraient réinstallés dans les "blocs" derrière le mur qui, à leur tour, seraient annexés par Israël.

Le 14 avril 2004, le Président Bush a écrit au Premier Ministre de l’époque, Ariel Sharon : "En fonction de la nouvelle réalité sur le terrain, entre autre la présence de centres de population israélienne importants, il serait irréaliste de s’attendre à ce que les pourparlers se terminent par un retour absolu aux lignes d’armistice de 1949..." Cette lettre a ensuite été ratifiée par les deux Chambres du Congrès américain.

Israël a pris cela comme un feu vert des Etats-Unis pour conserver toutes les zones qu’il pouvait remplir de colons. Par conséquent, en dépit de la Feuille de Route qui exigeait d’Israël un gel de l’expansion des colonies, Israël a accéléré la création de ce qu’on appelle des centres de population "existants" dans des zones importantes au niveau stratégique, connues sous le nom de blocs de colonisation.

Dans la même lettre à Sharon, Bush déclarait également : "Il semble évident qu’un cadre juste, honnête et réaliste pour une solution au problème des réfugiés palestiniens dans le cadre d’un accord de statut final devra être trouvé par le biais de la création d’un Etat palestinien dans lequel s’installeront les réfugiés palestiniens, plutôt qu’en Israël."

En conséquence, dans l’offre faite par Israël, les réfugiés palestiniens obtiendront le droit au retour, pas dans leurs maisons, mais dans des petites parties non contigües à leur patrie d’origine divisée en unités territoriales déconnectées, sans aucune chance de maintenir une économie durable et sans aucun contrôle sur l’eau, l’énergie ou sur d’autres ressources indispensables. Ils seront autorisés à revenir dans une cage dont chaque porte sera gardée par Israël.

Les projets israéliens, soutenus par ces garanties américaines, créent une insupportable situation d’Apartheid pour les Palestiniens. Mais les Palestiniens risquent de ne même pas recevoir une telle offre "généreuse" d’Apartheid en novembre.

Maintenant, à moins de seize mois du départ de l’administration Bush, Ehud Olmert manque de poids politique pour mener au bout l’offre d’Israël.

Le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, a récemment déclaré son opposition à ce qu’il a appelé "le retrait des principes israéliens qui ont résisté pendant 40 ans, simplement pour trouver grâce aux yeux d’un président américain qui quitte son poste dans un an."

Par conséquent, suite aux réclamations de l’Administration d’Olmert, les objectifs de la réunion régionale ont été édulcorés à une déclaration commune qui définira les bases d’un futur accord. Olmert exige que la déclaration commune comprenne une référence à la lettre de Bush à Sharon d’avril 2004 et à la Feuille de Route.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a indiqué que l’objectif est de déclarer un État palestinien "de transition" avec des frontières "provisoires", une option qui apparaît dans la deuxième phase de la Feuille de Route.

Quand Israël a accepté la Feuille de Route en mars 2003, il y a joint "14 réserves." Israël considère ces réserves comme faisant partie intégrale de la Feuille de Route.

La 5ème réserve israélienne déclare : "L’Etat provisoire aura des frontières provisoires et certains aspects de souveraineté, il sera complètement démilitarisé sans forces militaires, ... il sera sans autorité pour engager des alliances de défense et de coopération militaires. Israël controlera toutes les entrées et sorties des personnes et des marchandises, tout comme son espace aérien et son spectre électromagnétique."

Un tel Etat serait coincé entre le Mur de séparation, la "frontière démographique" d’Israël, et la Vallée du Jourdain, "la frontière de sécurité" d’Israël" avec la Jordanie. Avec la Vallée du Jourdain qui représente environ 30% de la Cisjordanie, Israël conserverait, dans ce scénario, probablement plus de 40% de la Cisjordanie.

Cet Etat palestinien transitoire serait composé d’une série de bantoustans isolés, ou comme Sharon, qui est le père du projet, préférait s’y référer, "des cantons."

Dans le passé, les Palestiniens insistaient pour que cette option d’Etat temporaire soit retirée de la Feuille de Route, car l’histoire de l’occupation israélienne montre que les "mesures provisoires" deviennent presque toujours permanentes.

Toutefois, les négociateurs palestiniens acceptent désormais la possibilité d’un Etat temporaire à condition qu’ils reçoivent des garanties internationales que la troisième et la dernière phase de la Feuille de Route, qui comprend un règlement permanent, sera mis en oeuvre dans un délai de six mois. Israël n’a pas l’intention d’accepter cette condition.

Il est douteux que le président palestinien, Mahmoud Abbas, soit en mesure d’accepter cette offre sans un agenda pour un règlement permanent. Mais peut-être qu’il n’est même pas censé l’accepter. Car si Abbas refuse une autre "offre généreuse" israélo-américaine, son rejet pourrait être présenté au monde comme une preuve de plus qu’il n’y a pas de "partenaires pour la paix" palestiniens. Israël aurait alors une "excuse" pour mettre en oeuvre son plan de convergence unilatéral.

Le plan de "convergence" unilatéral permettra de créer une situation en Cisjordanie semblable à celle qu’a créé le "Plan de Désengagement" unilatéral dans la bande de Gaza.

Les habitants de Gaza, dont 70% sont des réfugiés de ce qui est aujourd’hui Israël, sont actuellement isolés, affamés et sous un blocus israélien total au niveau terrestre, aérien et maritime.

Olmert, Bush, Blair et leurs complices dans le "Quartet" possèdent une vaste et complexe machine de relations publiques dotée de ressources infinies qui, par le biais d’un accès illimité aux médias dépourvus d’esprit critique, peut faire passer un processus d’Apartheid en une "paix" convaincante.

Au cours de la réunion de novembre, ils assureront au monde leur engagement en faveur d’un Etat palestinien (avec les séances de photos appropriées Abbas/Olmert/Bush)

Ils promettront de donner des millions de dollars, pour financer la "construction des institutions" palestiniennes et l’aide humanitaire et ils armeront les troupes, afin de "maintenir la paix" à l’intérieur des bantoustans.

Les Etats arabes normaliseront leurs relations avec Israël, ce qui renforcera les Etats "modérés" dans l’ensemble de la région et calmera la rue arabe, condition préalable à une frappe américaine dirigée contre l’Iran.

Même les participants au Sommet se rendent compte que l’occupation israélienne n’est plus viable dans sa forme actuelle.

Si nous, la communauté de paix et de justice, arrivons à dévoiler ce qui se cache vraiment cette dernière manoeuvre, Israël pourrait, pour la première fois, être contraint à des négociations équitables.

Pour ce faire, nous devons nous mobiliser immédiatement. Il est de notre devoir d’apprendre au reste du monde ce que signifient réellement ces discussions et dire la vérité sur ce qui se passe. C’est littéralement écrit sur le mur et sur le terrain.

Il a fallu plusieurs mois, voire des années, pour dénoncer l’horrible vérité de la première "offre généreuse."

Ne faisons pas la même erreur.

 

Source : http://www.zmag.org/ Traduction : MG pour

Neta Golan est une militante israélienne de la paix et de la justice vivant à Ramallah et cofondatrice du Mouvement de Solidarité Internationale (ISM). Mohammed Khatib est l’un des principaux membres du Comité populaire Contre le Mur de Bil’in et secrétaire du Conseil municipal du village de Bil’in

 

 

juif de Tel-Aviv à Téhéran  - http://wwww.ujfp.org/  Union Juive Française pour la Paix
le 11.09.2007

Les déclarations antisémites du président iranien sont certes outrancières. Après son célèbre « rayer Israël de la carte » en 2006, Mahmoud Ahmadinejad a poussé la provocation jusqu’à organiser une conférence à Téhéran en décembre dernier mettant en doute la réalité de la Shoah, sous-entendant qu’elle n’était qu’une invention (ou une exagération) de la propagande israélienne.

Nombreux sont ceux qui croient que les diatribes du président ultra-conservateur d’Iran ont pour origine des arrières pensées diplomatiques, bien que provocateurs, qui sont tout à fait caractéristiques du maître de Téhéran. Sur ce registre, le journaliste indépendant Jonathan Cook, basé à Nazareth (Israël), pose la question suivante : si Ahmadinejad veut « rayer les Juifs de la carte, pourquoi ne commence-t-il pas par ses propres Juifs ? »

En effet, avec ces 25 000 citoyens de confession israélite, l’Iran est le pays de la région avec la plus grande population juive en dehors d’Israël. Et Cook pose de nouveau une question : pourquoi ces Juifs « sont-ils si peu disposés à quitter l’Iran malgré les sollicitations répétées d’Israël et des Juifs américains ? » Car la communauté juive iranienne « trouve ses racines jusqu’à 3 000 ans en arrière. En tant que communauté non musulmane d'Iran, parmi d'autres, les Juifs y subissent une discrimination mais ils ne sont certainement pas dans une situation pire que celle que connaît le million de citoyens palestiniens en Israël - et ils sont bien loin de connaître celle des Palestiniens sous occupation israélienne en Cisjordanie et à Gaza. Les Juifs iraniens ont peu d'influence sur les décideurs de leur pays et ne sont pas autorisés à postuler à des postes dans l'armée ou dans la fonction publique. Mais ils profitent de beaucoup de libertés. Ils ont un représentant élu au parlement, ils pratiquent leur religion ouvertement dans les synagogues, leurs organisations caritatives sont financées par la diaspora juive et ils peuvent librement se déplacer, y compris venir en Israël.

À Téhéran, il y a six bouchers casher et environ 30 synagogues. Le cabinet d'Ahmadinejad a récemment fait une donation à un hôpital juif de Téhéran. Comme Ciamak Moresadegh, dirigeant juif iranien, le fait observer : ‘Si vous pensez que le judaïsme et le sionisme ne font qu'un, c'est comme si vous pensiez que l'Islam et les Talibans c'est la même chose, et ce n'est pas la même chose.’ En absence de menaces contre les Juifs iraniens, les médias israéliens ont informé récemment que le gouvernement israélien essayait de trouver d'autres moyens pour attirer les Juifs iraniens en Israël. Le journal Ma'ariv précise que les propositions précédentes avaient trouvé peu de preneurs. Il y a, note l'article, ‘un manque de désir chez ces milliers de Juifs iraniens pour le départ’.

Selon le journal Forward de New York, une campagne menée pour convaincre les Juifs iraniens d'immigrer en Israël n'a obtenu, entre octobre 2005 et septembre 2006, que 152 départs sur les 25 000 Juifs vivant en Iran, et la plupart d'entre eux ont déclaré immigrer pour des raisons économiques et non politiques. »

La réponse des Juifs iraniens aux sollicitations israéliennes est sans équivoque. Cook rapporte que l’appel à « l’alya » des autorités de Tel-Aviv « n'a rencontré que du dédain dans la société des Juifs iraniens et ceux-ci ont publié une déclaration disant que leur identité nationale n'était pas à vendre. ‘L'identité des Juifs iraniens n'est pas monnayable, quelle que soit la somme. Les Juifs iraniens comptent parmi les plus anciens Iraniens. Les Juifs d'Iran aiment leur identité et leur culture iraniennes, alors les menaces et les incitations politiques immatures ne réussiront pas à rayer l'identité des Juifs iraniens.’ ».

Cook conclue son article en prévenant que Tel-Aviv pourrait faire recours à des provocations graves, déjà utilisées dans d’autres pays musulmans, pour inciter les Juifs perses à immigrer en Israël. L’auteur de ces lignes ne souscrit pas à l’ensemble des propos relatés par Cook, mais il trouve cet article, par ailleurs fort instructif sur la communauté juive en Iran, d’un intérêt certain. Il jette une lumière nouvelle sur les complexités de la politique iranienne. Ainsi, vous trouverez l’article au complet dans le fichier sur ce site .

Conférence de paix ou conférence de guerre ?
publié le dimanche 14 octobre 2007

Bernard Ravenel
 
Les Etats-Unis ont fixé l’objectif réel de cette rencontre : constituer un système diplomatique d’alliances entre Israël et les Etats "modérés" arabes - les alliés sunnites - et l’Autorité nationale palestinienne (ANP) face à l’Axe du Mal représenté par l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas.

L’annonce le 16 juillet par le président George .W. Bush d’une « Conférence internationale pour relancer le processus de paix israélo-arabe » [1] et l’arrivée de Tony Blair au Moyen-Orient comme « émissaire de paix » du quartette ont créé l’image d’une initiative de paix qui pourrait changer la situation explosive dans la région. Une énorme couverture médiatique internationale et une profusion de rencontres diplomatiques veulent accréditer cette perspective aux yeux d’une opinion publique internationale inquiète de la situation.

En réalité se profile un processus qui pourrait être le prologue, non pas de la paix mais d’une aggravation des tensions qui affligent la région. En clair, non pas un processus de paix, mais un processus de guerre...

Au Moyen-Orient plus qu’ailleurs, les mots comptent. Le mot « conférence » en particulier. Ce mot, surtout s’il est suivi de l’adjectif « internationale », suggère une grande rencontre internationale sous l’égide de l’ONU, impliquant par conséquent toute la communauté internationale (celle des Etats) et posant la question du respect du droit pour rétablir la sécurité collective menacée. En revanche, le mot « réunion » suppose une rencontre limitée, de préférence entre amis, sur invitation sélective établie par un Etat (ou plusieurs) comme puissance invitante. C’est le cas du G8, par exemple.

Conférence ou réunion ?

Alors que la presse parle à tous vents de « conférence internationale », d’un "nouveau climat de confiance qui s’instaurerait entre négociateurs israéliens et palestiniens" [2], une lecture attentive des déclarations américaines et israéliennes sur ce point ont vite fixé les termes utilisés et, par conséquent, le contenu attendu par la puissance invitante, les Etats-Unis.

Pour caractériser son initiative, George W. Bush, a utilisé le mot « réunion », et les autorités israéliennes se sont empressées de préciser qu’il s’agit bien d’une « réunion » qui sera présidée par Condoleezza Rice. Deux jours après, le Quartette salue « l’appel du président George W. Bush » à une « réunion internationale sur le Proche-Orient » après que la Maison blanche, probablement sur pression israélienne, a assuré la veille qu’il ne s’agit pas d’une « grande conférence de paix » mais d’une réunion pour « essayer de trouver les moyens de construire des institutions fondamentales et essentielles pour les Palestiniens qui vont leur permettre de s’administrer eux-mêmes et d’avoir une démocratie » [3] .

Par ces précisions sémantiques et par la nomination de Tony Blair comme envoyé spécial du Quartette, mais sans mandat plus large que celui de ses prédécesseurs [4] , mais aussi par la nature des invités prévus - et des non invités (par exemple la Syrie...) - Pendant ce temps, les médias continuent de faire la promotion de cette "conférence" censée relancer le "processus de paix"...

Une diplomatie militarisée

Une semaine après l’annonce de l’initiative américaine, les « efforts de paix » des Etats-Unis s’intensifient. Ceux-ci décident d’approvisionner l’Arabie Saoudite et ses cinq voisins sunnites du Golfe (Qatar, Bahrein, Koweit, Oman, Emirats arabes unis - EAU) avec un arsenal d’armes de 20 milliards de dollars. Et, pour rétablir l’équilibre avec les amis arabes, ils donnent 13 milliards de dollars à l’Egypte dans les dix prochaines années. De son côté, pour la même période, Israël « affrontera la menace » avec un paquet de 30 milliards de dollars d’armements les plus sophistiqués.

Si on ne peut affirmer que cet « effort » consolidera automatiquement la paix, on peut être sûr au moins qu’il consolidera durablement les industries américaines d’armement. Selon Condoleezza Rice, « l’objectif est d’aider les forces de modération et de soutenir une stratégie plus globale visant à contrôler les influences négatives d’Al Qaïda, du Herzbollah, de la Syrie et de l’Iran » [5] . On le voit, l’exportation de la démocratie au Moyen-Orient n’est plus à l’ordre du jour. Dans l’immédiat, l’enjeu est d’amener l’Arabie saoudite à participer à la rencontre de novembre.

Le projet israélo-américain pour la Palestine

Après avoir annoncé ses milliards de dollars pour les pays arabes amis, Condoleezza Rice n’a pas oublié d’apporter un cadeau au Président Mahmoud Abbas et au gouvernement ad interim de Salam Fayyad. A l’issue d’entretiens à Ramallah, la secrétaire d’Etat américaine a signé un accord par lequel Washington s’engage à affecter 86 millions de dollars « pour permettre à l’ANP de réformer ses propres services de sécurité » [6] - en clair, à garantir la sécurité d’Israël et accroître les tensions internes palestiniennes.

Mais cet acquis, qui n’aidera pas à améliorer le fonctionnement de l’administration palestinienne, ce qui est pourtant l’objectif officiel de la « réunion internationale », a eu sa contrepartie : la prise en considération de « l’accord sur les principes » pour la création de l’Etat palestinien proposé par Ehud Olmert en réponse au plan de paix de la Ligue arabe. En effet, dès le 25 juillet, Ehud Olmert avait montré sa volonté de prendre le contre-pied de l’initiative de la Ligue arabe. D’un ton péremptoire, le Premier ministre israélien précise que « si les autres Etats, comme l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, veulent donner leur aide, ils sont les bienvenus. Mais nous ne resterons pas sans agir. Nous sommes les guides qui prennent l’initiative parce que nous croyons que le processus de paix sert les intérêts d’Israël. » [7]

En fait, nous sommes, sous une forme légèrement modifiée, face à l’idée israélo-américaine bien connue, d’un Etat palestinien, sans souveraineté réelle et aux frontières provisoires, qui devrait voir le jour dans les principaux districts administratifs de la Cisjordanie - déjà transformés par l’occupation en bantoustans en attendant que des négociations futures définissent le « statut permanent » de ces territoires. Ehud Olmert veut une approche graduelle : dans une première phase, celle de « l’accord sur les principes » (qui rappelle la « déclaration des principes » de 1993), devraient être abordées les questions les plus simples - exemple, les rapports économiques entre Israël et le futur Etat de Palestine [8] ou la libération d’un certain nombre de prisonniers politiques. Les questions les plus complexes - Jérusalem, droit au retour des réfugiés palestiniens, frontières permanentes, utilisation des ressources naturelles (eau,...) - devraient attendre la phase finale de la négociation.

Une fois acquis l’accord sur les principes, ce modèle serait soumis par Mahmoud Abbas à l’évaluation des Palestiniens à travers des élections politiques. Ehud Olmert de son côté s’adresserait à la Knesset pour demander un vote favorable.

Ce projet d’Ehud Olmert reprend le mythe d’une restitution de 90% de la Cisjordanie, déjà évoqué en 2000 à Camp David par Ehud Barak. Selon des « indiscrétions » de la presse israélienne, Ehud Olmert accepterait la constitution d’un Etat palestinien sur 90% de la Cisjordanie et de la bande de Gaza qui seraient reliées entre elles par un long tunnel pour assurer la continuité territoriale. Ces 90%, s’ils étaient déjà une illusion en 2000, le sont encore plus aujourd’hui. Depuis 2002, le Mur a annexé de fait à Israël environ 10% de la Cisjordanie et il faut ajouter à cela qu’Ehud Olmert ne renoncera ni au Grand Jérusalem (qui s’étendra sur 4 à 5% de la Cisjordanie) ni à l’absorption de la plus grande partie des colonies, ni au contrôle d’une partie de la vallée du Jourdain et des grandes artères routières réservées aux colons, ni à la supervision des passages aux frontières. In fine, les 90% de l’accord sur les principes deviennent les 50-60% de la Cisjordanie pour des raisons dites « de sécurité » : un territoire en lambeaux sur lequel le quartette entend hisser sous les applaudissements de la presse internationale réunie à cet effet le drapeau de l’Etat de Palestine.

Quant à la demande des Palestiniens de proclamer leur capitale à Jérusalem-Est, elle pourrait être « résolue » en attribuant à l’ANP quelques quartiers arabes périphériques et en laissant à Israël le contrôle des zones les plus importantes, comme la Vieille Ville et ses Lieux saints, y compris l’Esplanade des Mosquées [9].

Voilà comment, avec ce plan israélo-américain d’un Etat palestinien sans souveraineté, Israël cherche à gagner du temps. Pour sa part, Mahmoud Abbas a demandé que l’accord-cadre proposé se rapproche autant que possible d’un véritable plan de paix. « L’important est que nous débouchions sur un résultat et que nous sachions quel sera l’aboutissement final », a-t-il déclaré. « En ce qui concerne les phases d’application, nous pourrons en discuter plus tard. » [10] En clair, l’ANP ne veut pas rééditer Oslo avec une période intermédiaire avant de fixer le statut final des territoires occupés. Or Olmert veut exactement l’inverse.

Le vrai plan d’Ehud Olmert se révèle dans les actes et se limite à la libération de 250 Palestiniens (sur 11000, dont plusieurs ministres et de nombreux élus) et à la livraison d’armes aux forces loyales à Mahmoud Abbas. Son « plan de paix » se résume à renforcer militairement Mahmoud Abbas dans sa lutte contre la « terreur ». Mais à une condition : ne pas parler avec le Hamas

Une conférence de guerre

Tout le monde sait, y compris Etats-Unis et Israël, que la formule territoriale proposée pour la Palestine par cette réunion, s’appuyant sur la division de la Palestine et sur l’isolement du Hamas, ne peut que mener au désastre et générer une autre guerre. Quand les Etats-Unis et Israël, ou le Quartette - qui a d’ailleurs été créée pour enlever tout rôle à l’ONU - prétendent enclencher un processus de paix sans chercher l’unité palestinienne, sans inclure le Hamas, ils fabriquent sciemment la recette, non seulement pour perpétuer le conflit, mais pour le transformer en guerre permanente doublée d’une guerre civile.

Le problème n’est pas, comme Israël et ses amis le prétendent dans les médias, de renforcer Mahmoud Abbas, il est d’accentuer son isolement politique pour le décrédibiliser davantage aux yeux de la société palestinienne. Israël n’envisage en aucune manière de négocier sérieusement et estime au contraire que les circonstances actuelles en Palestine créent une opportunité exceptionnelle qu’il faut savoir saisir pour tenter de liquider « définitivement » le mouvement national palestinien. Et cela commence par la liquidation, directe ou indirecte, du partenaire le plus « crédible ».

L’objectif réel de cette réunion se clarifie si on la re-situe dans la stratégie générale américaine.

La stratégie américaine et sa dimension nucléaire

Les échecs successifs de l’administration Bush, dans sa tentative de construire le Grand Moyen-Orient, en Afghanistan, en Irak et indirectement au Sud-Liban, ainsi qu’aux Etats-Unis même avec le changement de majorité aux deux chambres, l’ont amenée à tenter de reconquérir sa crédibilité stratégique par d’autres formes de guerre. D’où un réexamen des priorités américaines sur le plan régional, mais aussi sur le plan global dans la mesure où le Moyen-Orient est considéré comme une zone de crise globale. L’émergence de la question iranienne a contraint les Etats-Unis à modifier leur tactique, sinon leur stratégie.

Pour la fonder, une nouvelle approche a été mise en place qui oppose un « Axe de modération » à un « Axe du Mal ». L’axe de modération est essentiellement composé d’Israël (sic), des pays à majorité sunnite et de l’ANP. L’axe du Mal est représenté par l’Iran, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas. A partir de cette grille de lecture, s’est définie une nouvelle stratégie d’alliances à deux faces : diplomatique d’abord avec la constitution d’un "quartette arabe" (Arabie Saoudite, Egypte, EAU), qui doit s’opposer à l’Iran ; militaire ensuite avec une accélération de la course aux armements, à la fois contre l’Iran, mais aussi contre ceux qui seraient susceptibles de soutenir l’Iran, à savoir la Russie (installation d’un bouclier anti-missiles en Pologne et d’un système radar en République tchèque).

Une mention spéciale doit être faite à propos de l’accord de coopération nucléaire qui vient d’être signé, le 3 août, entre les Etats-Unis et l’Inde, pays non signataire du TNP. Cet accord, qui torpille de fait la prochaine conférence de révision du TNP de 2010, et qui s’accompagne pour l’Inde d’achat d’armes pour dix milliards de dollars pendant dix ans, va permettre un développement considérable de l’arsenal nucléaire indien. Il n’a qu’une seule et contraignante logique : une alliance nucléaire stratégique contre la Chine et l’Iran (avec l’inconnue du Pakistan). Cette alliance s’insère plus largement dans une architecture asiatique dominée par les Etats-Unis avec l’Inde, le Japon et Israël.

En liquidant ainsi le TNP, les Etats-Unis légitiment toujours davantage les armes nucléaires, y compris celles fabriquées par un pays non-adhérent au TNP et dessinent un nouveau contexte stratégique. On invente dans le cas de l’Irak, on instrumentalise dans le cas de l’Iran, une menace nucléaire, pour justifier les projets de fourniture de technologie nucléaire à l’Inde, mais aussi à l’Arabie saoudite, à l’Egypte, ou de systèmes de défense anti-missiles et d’armes spatiales. On transforme ainsi un « Grand Moyen Orient » en Far-West nucléaire. Du même coup, la lutte contre la prolifération nucléaire change de nature : les Etats-Unis ne prévoient de la mener que si cette prolifération est le fait de leurs ennemis du moment pour lesquels ils préparent une contre-prolifération utilisant des armes conventionnelles et nucléaires. Dans la foulée, George W. Bush vient de demander, face à la « menace iranienne », des financements supplémentaires pour une nouvelle tête nucléaire... En un mot, si le pétrole est le mobile des guerre au Moyen-Orient, le nucléaire en est toujours plus le moteur.

Dans le cadre de cette stratégie de confrontation visant l’Iran, les Etats-Unis, tirant les leçons de l’Irak, veulent d’abord neutraliser les alliés de la république islamique que sont à leurs yeux la Syrie, le Hezbollah et le Hamas. Ce qui détermine l’approche américaine de l’enjeu palestinien. Mais ce qui détermine aussi l’importance d’une négociation secrète entre Syrie et Israël pour tenter un compromis entre ces deux pays qui permettrait de casser l’alliance avec l’Iran et d’isoler le Hezbollah et le Hamas. [11]

Ainsi pour les Etats-Unis, la priorité n’est pas la Palestine mais l’Iran, et pour cela il faut rassurer leurs amis arabes en faisant semblant d’amorcer un processus de règlement du problème palestinien pour mieux souder le bloc anti-iranien.

La mobilisation internationale contre cette politique

De toute cette logique folle, même la majorité des Etats arabes poussés par leurs opinions publiques est de plus en plus consciente et se prononce de fait pour un dialogue avec le Hamas.

En Europe, la prise de conscience que cette réunion n’a aucune chance de faire progresser la paix mais plutôt qu’elle risque de mettre le feu aux poudres semble se préciser. Elle s’est affirmée au Parlement européen. Elle a connu aussi une nouvelle étape avec la prise de position des dix ministres des Affaires étrangères des dix pays méditerranéens de l’Union européenne (lettre à Tony Blair). Cette brèche s’est élargie avec la récente prise de position de Romano Prodi confirmant les propos de son ministre des Affaires étrangères, Massimo d’Alema, prônant un dialogue avec le Hamas.

Mais c’est surtout la prise de position, le 13 août, de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Communes du Royaume Uni qui constitue l’événement. En effet, ce document critique unanimement le boycott du Hamas comme contre-productif et exhorte Tony Blair à s’activer personnellement pour le dialogue entre le Hamas et le Fatah dans le but d’encourager un nouveau gouvernement d’union nationale.

Plus encore, le document critique la feuille de route imposée par les Etats-Unis et s’ajustant trop sur les exigences d’une seule partie, Israël... Venant du pays de Tony Blair, l’allié le plus étroit des Etats-Unis, c’est une révolution. [12]

Il faudra bien que la France officielle se prononce elle aussi contre cette réunion convoquée par George W. Bush et qu’elle défende clairement la nécessité d’une conférence globale sous l’égide de l’ONU, seule susceptible d’enclencher un vrai processus de paix fondé sur le droit international. Tel doit être l’objectif immédiat du mouvement de solidarité. Guerre ou droit, rarement cette vérité n’est apparue aussi dramatiquement évidente.

 

Bernard Ravenel, président de l’AFPS    http://www.france-palestine.org

Article publié dans la revue "Pour la Palestine", n°55 - septembre 2007

et dans Confluences méditerranée, le 5 octobre 2007

choix de photo (opération médiatique de Bush et Olmert à Washington le 13 novembre 2006) :CL, Afps

 
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commentaires

E
Cher Chahid, qu'ajouter d'autre ? C'est si bien pensé et si bien dit qu'on ne peut qu'approuver. Merci pour ce que tu es , ce que tu dis, pour tout. Tu élèves chaque fois le niveau du débat ! Eva
C
Bonjour Eva <br /> Il est triste de constater que des appels au dialogue, à la réconciliation, à la paix et à l’amour n’existent que dans des blogs de personnes assez engagées, ouvertes et cultivées pour comprendre l’enjeu de la paix et de la guerre, et pour partager la souffrance des autres. Les médias qui s’accaparent la scène de la désinformation préfèrent lécher les bottes aux marchands de l’apocalypse et frapper aux portes des casernes !
E
Merci Aurélien, tu as connu comment mon blog ? Tu es de quel bord politique ? Tu me vois de quel bord ? Par qui as-tu connu ce blog ? Tu peux m'écrire à evaresis@yahoo.fr si tu veux, amitié à tous les 2, toi et Aladin Abonnez-vous ! Gratuit...
E
Aladin, il est bien évident que les Etats-Unis sont à la base de presque tous les problèmes aujourd'hui, ils sont hais par tous les peuples !Il ne faut jamais faire de guerre, elles ne résolvent rien et multiplient les problèmes. Il faut avoir une politique comme celle de de Gaulle, indépendante, forte, hors Otan, résistante - et incitative pour le monde. Sarkozy va être COMPLICE de tous les crimes de Bush. Il faut un tribunal des peuples pour juger ces salauds qui vont nous conduire en enfer ! Et peut-être nucléaire cette fois...Tchao Aladin
A
Bien que je ne suis pas du même bord politique que vous, je trouve votre blog intéressant et enrichant.<br /> <br /> J'aurai préféré le trouver via un autre lien d'un extrémiste gauchiste aigri et démagogue.

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